Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: La Colonisation de l'Algérie [1830] Ven 29 Avr - 5:05
Conquête de l'Algérie par la France La conquête de l'Algérie par la France se réalise en plusieurs étapes distinctes du débarquement de l'Armée d'Afrique à Sidi-Ferruch le 14 juin 1830 jusqu'à la reddition formelle de l'émir de Mascara, Abd el-Kader, au Duc d'Aumale le 23 décembre 1847. Cette conquête se conclut par l'annexion de l'Algérie à la République française par la création des départements français d'Algérie en 1848.
Dès 1830, la conquête de l'Algérie est accompagnée d'une colonisation de peuplement : les militaires français deviennent des colons en s'installant et aménageant le territoire conquis. Les pionniers sont progressivement rejoints par des compatriotes tels les voisins Corses ou les Alsaciens-Lorrains dont la région a été annexée par l'Allemagne en 1870, et également par des immigrants étrangers arrivant par vagues successives des pays méditerranéens frontaliers; surtout d'Espagne, mais aussi d'Italie et de Malte, le dernier territoire étant colonisé par les Britanniques depuis 1814. Les ressortissants d'Allemagne et de Suisse sont également encouragés à prendre part à la colonisation.
Avant la conquête
Situation de la Régence d'Alger (1802-1829)
La régence d'Alger (partie nord de l'Algérie moderne) est en déclin depuis le début des guerres napoléoniennes qui limitent le commerce en Méditerranée. De 1802 à 1821, le pays est en proie à la violente dissidence des tribus de l'hinterland et à la rébellion des populations qui affichent ouvertement leur désir de se débarrasser de la Régence (Révolte de Belahrach). Sur le plan militaire, la flotte d'Alger était dépassée et ne pouvait plus tenir tête aux marines des pays Européens; à partir de 1815, les flottes britannique et française dominent la Méditerranée. Cependant, Alger résiste une dernière fois à un bombardement britannique (Lord Exmouth). Les revenus du dey d'Alger, le plus haut dignitaire turc en place (la régence d'Alger fait alors partie de l'Empire ottoman), baissent et se retrouvent gravement compromis à la suite d'obscures manoeuvres orchestrés par d'habiles spéculateurs financiers ayant le monopole exclusif de l'économie du pays (les frères Buchnaq ou Busnach ainsi que le financier Bacri)[réf. nécessaire]. Pour compenser la perte des revenus maritimes et du commerce, celui-ci accroît la pression fiscale, mal supportée par la paysannerie. Pour échapper au pouvoir central, une partie de la population (celle des hauts-plateaux) se nomadise. Une autre partie (les montagnards) déclare la guerre au pouvoir. La production de blé algérien se heurte au monopole de spéculateurs peu scrupuleux[réf. nécessaire] et à la concurrence de l'Europe de l'Est, et la chute de l'Empire français a privé la régence d'Alger d'un grand importateur. La crise sociale déclenche une crise politique, le dey d'Alger semble contesté par les beys. L'implosion intérieure est effective dans les années 1820. Le pays est fragilisé: La perte de sa flotte de combat à la célèbre bataille de Navarin livre le pays au blocus maritime étranger. Celui-ci commence en 1826 et va durer trois ans. La disette pousse le reste des populations dans l'action armée qui prend la forme d'une guérilla larvée contre les représentants de la Régence.
Situation du Royaume de France
Charles X veut renouer avec le prestige monarchique. Un blocus maritime est mis en place. L'invasion est conseillée par Polignac, afin de sauver la situation intérieure française. Charles X avoue vouloir retrouver l'esprit des victoires de Cortès, [réf. nécessaire] avec l'espoir de conquérir l'Afrique. La France compte mettre fin à la piraterie des barbaresques et à l'esclavage des chrétiens par eux.
Charles X était à court de trésorerie et la colère du peuple parisien menaçait, dès lors, l'immense pactole que constituait la fortune du Dey d'Alger attirait sa convoitise et celle de quelques aventuriers. S'emparer de ce trésor pouvait ainsi représenter un objectif majeur de cette expédition2.
Charles X saisit alors l'occasion pour monter une expédition punitive sur les côtes algériennes. Cette opération militaire doit lui permettre de détourner l'attention de l'opinion publique face aux difficultés intérieures, ainsi que de se débarrasser des pirates barbaresques qui infestaient la mer Méditerranée depuis trois siècles, et dont un des repaires était justement le port d'Alger.
Il faut rappeler que la côte barbaresque (nom donné jadis au Maghreb et à la Libye) était particulièrement riche en corail, que l'arrière-pays exportait de la cire, des cuirs, de la laine et surtout des grains, lesquels sont souvent présentés comme origine première du conflit.
Guerre d'Alger (1827-1830)
Affaire de l'Éventail
Les dettes de la France
En 1798, lors de la campagne d'Égypte de Bonaparte, deux négociants algériens, Busnach et Bacri, proposent au directoire de ravitailler en blé l'armée française. Le contrat est signé et le dey d'Alger, avance l'argent pour toute l'opération3. Les caisses du directoire sont vides et le paiement est ajourné. Une fois au pouvoir, Napoléon repousse à la fin de la guerre le paiement de ses créances. Sous la restauration, le gouvernement de Louis XVIII refuse de reconnaître une dette contractée par la république. Trente ans après l'emprunt, en 1827, le dey d'Alger n'a toujours pas été payé.
L'incident diplomatique
Reçu le 30 avril 1827 en audience, le consul de France Pierre Deval refuse catégoriquement tout ultimatum et se montre méprisant au goût du Dey. C'est le fameux coup d'éventail, incident diplomatique à ce jour non élucidé qui sera le casus belli de la guerre déclarée par le Royaume de France à la Régence d'Alger. http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/2/2f/Le_coup_d_eventail_1827.jpg/150px-Le_coup_d_eventail_1827.jpg
Ultimatum au Dey d'Alger (juin 1827)
En juin 1827, le gouvernement français envoie deux missions à Alger, la première est chargée d'évacuer le consul Deval ainsi que tous les ressortissants français d'Alger, la seconde doit adresser un ultimatum au dey d'Alger4. La mission d'évacuation est remplie le 11 juin 1827 par la goélette La Torche, tandis que le capitaine Collet arrivé peu après, à bord de La Provence, est à la tête d'une division navale en charge de la mission de négociation4. Les relations diplomatiques entre Paris et Alger étant rompues, le consul de Sardaigne Datili de la Tour fait office de médiateur en adressant un ultimatum de 24h au dey dont le rejet entraînerai le blocus et la guerre d'Alger4.
Les conditions imposées par cet ultimatum étaient :
« 1° Tous les grands de la Régence, à l'exception du Dey, se rendront à bord du vaisseau La Provence, pour faire, au nom du chef de la Régence, des excuses au consul de France ;
2° A un signal convenu, le palais du Dey et tous les forts arboreront le pavillon français et le salueront de cent-un coups de canon ;
3° Les objets de toute nature, propriété française, et embarqués sur les navires ennemis de la Régence, ne pourront être saisis à l'avenir;
4° Les bâtiments portant pavillon français ne pourront plus être visités par les corsaires d'Alger;
5° Le Dey, par un article spécial, ordonnera l'exécution dans le royaume d'Alger des capitulations entre la France et la Porte ottomane ;
6° Les sujets et les navires de la Toscane, de Lucques, de Piombino et du Saint-Siège, seront regardés et traités comme les propres sujets du roi de France.4 »
Le pacha Hussein Dey rejeta l'ultimatum, le blocus du port d'Alger fut ainsi formé.
Blocus maritime d'Alger (1827-1830)
L'Affaire de l'éventail est le casus belli qui provoque le blocus maritime d'Alger par la marine française.
Bataille navale dans la baie d'Alger (octobre 1827)
Le 4 octobre 1827 quelques embarcations de l'escadre de la régence tentent de forcer le blocus. Elles sont détruites par la marine française5.
Jusqu'à la veille du débarquement français, de petites embarcations de la régence parviennent à se faufiler de nuit et à accoster sur le littoral de la baie d'Alger.
Campagne d'Alger (1830)
Reconnaissance d'Alger par l'espion Boutin (1808)
L'État-major français bénéficie d'un plan de débarquement, Reconnaissance des forts et batteries d'Alger, dressé par un officier du génie sous le Premier Empire, Vincent-Yves Boutin. Le capitaine Boutin est envoyé en espion dans la régence en 1808 sur ordre de Napoléon8; celui-ci prépare l'après Campagne d'Égypte (1798-1801) avec un débarquement à Alger et une colonisation de l'Afrique du Nord9. Afin de ne point éveiller les soupçons des Ottomans, Boutin est officiellement envoyé auprès du consul général français à Alger Dubois de Thimville (le frère du général)8.
Il accomplit sa mission d'espionnage du 24 mai 1808 au 16 juillet 1808, ses relevés lui permettent non seulement d'établir Sidi-Ferruch comme lieu propice au débarquement mais également d'élaborer un plan de contournement d'Alger dont l'itinéraire emprunte Staoueli, Sidi Khalef et le Fort de l'Empereur8. Du reste, son rapport suggère l'emploi d'une force d'invasion s'élevant à 35 000 / 40 000 hommes et contient des recommandations à l'adresse de la future armée d'occupation8. Quinze ans après l'assassinat de Boutin par les Hashashins syriens, les commandants des forces terrestres et navales de Bourmont (Ministre de la guerre) et Duperré (Ministre de la Marine et des Colonies) mettent en application son travail de 1808; travail qui du reste sert de base au géographe Charles Picquet pour son Aperçu historique, statistique et topographique sur l'état d'Alger: à l'usage de l'armée expéditionnaire d'Afrique publié par le dépôt de la guerre en 183010. A l'occasion du centenaire du débarquement français, les autorités d'Alger rendent hommage à Boutin avec l'inauguration d'une table d'orientation à son nom8.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Ven 29 Avr - 5:08
Prise d'Alger
La prise d'Alger est un conflit comportant plusieurs batailles (ou « épisodes ») se déroulant aux alentours de la ville d'Alger et opposant la France à la régence d'Alger durant la conquête de l'Algérie par la France.
Débarquement de Sidi Ferruch (14 juin 1830)
L'armée française, composée de 37 612 soldats et 27 000 marins, commandée par le général de Bourmont, ministre de la guerre, quitte Toulon pour Palma de Majorque le 16 mai 1830 sur une flotte française composée de 567 navires, dont 103 bâtiments de guerre et 83 pièces de siège, commandée par le futur amiral Duperré. Grâce aux reconnaissances que Napoléon Ier a fait faire sur le terrain au commandant du génie Boutin vingt-deux ans auparavant, Bourmont peut préparer minutieusement le plan de débarquement. La flotte se dirige vers Alger qu’elle atteint le 31 mai, mais une partie des navires étant encore à Palma de Majorque, Bourmont attend le 14 juin 1830 pour accoster près de la presqu’île de Sidi Ferruch, située à 30 km à l’ouest d’Alger. Les Troupes d'Afrique débarquent le jour même avec pour objectif de prendre à revers la forteresse d'Alger, réputée invincible depuis la tentative espagnole de Charles Quint de prendre la ville d'assaut au XVIe siècle. Le débarquement de Sidi Ferruch est aisé car les Français ne rencontrent qu'un petit détachement d'une batterie côtière vite submergé. Des milliers d'habitants quittent Alger à la hâte.
De son côté, Hussein Dey avait rassemblé une armée hétéroclite s'appuyant sur la milice janissaire et renforcée par les contingents fournis par les beys d'Oran, de Constantine et du Titteri. Son commandement a été confié à l'agha Ibrahim. Selon les sources, les estimations concernant l'effectif total de cette armée varient de 30000 à 50000 hommes 4 5. Cependant, cette armée s'était particulièrement mal préparée à l'expédition française, le Dey surestimant sa propre puissance6. En effet les quelques milliers de janissaires constituaient les seuls véritables soldats de métier de cette armée. Pour le reste, l'essentiel des troupes disponibles fut composé de volontaires recrutés parmi les tribus de l'intérieur du pays.
Bataille de Staoueli (19 juin 1830)
Une seconde bataille a lieu le 19 juin. Les troupes françaises sont restées dans l'immobilisme sur leur tête de pont dans l'attente du matériel de siège, qui tarde à arriver7, et pendant ce temps, les troupes de la Régence se renforcent, s'établissent au campement de Staoueli et consolident leurs lignes face aux Français de quelques batteries au centre de leurs positions8. L'attaque qu'ils déclenchent le 19 juin au point du jour, est repoussée au bout de quelques heures par les Français, qui s'emparent de l'artillerie turque et du campement de Staoueli, où ils s'établissent9.
Bombardements d'Alger (1er et 3 juillet 1830)
La flotte française entreprend de bombarder la ville d'Alger en soutien des troupes débarquées, le 1er juillet, et à nouveau le 3 juillet. Ce fut un beau spectacle, la flotte échangeant avec les batteries côtières de vives canonnades, mais à peu près hors de portée. Quelques jours plus tard, le Général Valazé, commandant le génie, qui visitait les forts, ironisait, disant « qu'il se chargeait de réparer, pour 7 francs 50 centimes, toutes les avaries causées par la marine aux fortifications »10.
Siège du Fort de l'Empereur (3 juillet 1830)
Les troupes françaises arrivent en vue du Fort de l'Empereur, qui couvre Alger au sud, le 29 juin11. Le creusement des tranchées pour le siège du fort est commencé dès le 30, et le 3 juillet dans la journée, toutes les batteries de l'artillerie de siège sont mises en place12. Le 4 juillet vers 4H du matin, toutes les batteries ouvrent le feu à la fois, et la riposte turque dure aussi vivement que l'attaque pendant 4H, mais à dix heures, les feux du château s'éteignent, tous ses merlons détruits n'offrant plus aucun abri aux canonniers, presque toutes les pièces étant démontées, l'intérieur dévasté par les bombes et les obus. Au moment où l'ordre est donné de battre la forteresse en brèche, une énorme explosion pulvérise la grosse tour au centre du Fort l'Empereur : les Turcs, abandonnant le fort, avaient mis le feu aux poudres. Les Français s'en emparent, et tiennent désormais à leur merci la Casbah et la ville d'Alger 13.
Prise de la ville d'Alger (5 juillet 1830)
Alger est prise le 5 juillet, sans combat, le Dey n'ayant plus d'autre ressource que de signer une capitulation dans laquelle il s'efforça de sauvegarder les lois et coutumes de ses sujets. Charles X comptait d'ailleurs utiliser cette victoire pour renforcer sa légitimité de roi de France, à l'intérieur du pays, et faire plus facilement passer ses 4 ordonnances de Saint Cloud. Mais il fut renversé en juillet (Trois Glorieuses).
Jusqu’au 28 juin, Bourmont se contente de riposter, car le matériel de siège n’est pas encore débarqué. Le chef de la milice d'Alger, Agha Ibrahim, gendre du Dey, s'avéra un mauvais tacticien. Il lui faudra cinq jours pour diriger sa troupe vers l'Ouest alors qu'au départ il attend à El-Harrach, à l'Est d'Alger où il croit que les Français hésitent encore à débarquer. La milice parvient à stopper les forces françaises, notamment après l'arrivée de renforts plus aguerris du Bey de Constantine Hadj Ahmed, mais ces dernières reprennent leur progression sous le tir ralenti par le manque de munitions des quelques bouche à feu turques. Enfin, Le 29 juin, commence l’attaque décisive contre Fort l’Empereur (Sultan-Khalessi), principal ouvrage de défense d’Alger. les pièces d'artillerie françaises pilonnent Fort l'Empereur, dernier dispositif défensif sur la route d'Alger. Celui-ci, soumis à un feu d'enfer, tient mais les tobjis (artilleurs) qui tenaient le fort font tout sauter. Le dey Hussein propose aussitôt des négociations et capitule le lendemain. Les troupes françaises entrent dans la ville. Le 7 juillet, ordre est donné d’évacuer la Casbah. Ce sera la première violation du Traité de capitulation conclu deux jours auparavant seulement. La gigantesque explosion de Fort l'Empereur fut telle qu'aussi bien les Français que les Algériens, stupéfaits, arrêtèrent le combat pendant un certain temps. Cette explosion frappe l'imagination de la population et conforte les défaitistes à l'intérieur du Sérail. Cet épisode déterminera la capitulation du Dey.
Après la capitulation
Le 15 juillet, le dey Hussein refuse l'offre du Bey de Constantine de l'accueillir dans sa province et de continuer le combat dans les montagnes du Beylicat de l'Est. Le Dey s’embarque avec l'ensemble de sa famille pour Naples en Campanie, et, les Janissaires qui ont choisi le départ, pour l’Asie mineure. Le trésor du Dey, évalué à l'équivalent actuel de 4 milliards d'euros est saisi par les vainqueurs mais sera vite détourné. Une commission de gouvernement et un conseil municipal institués par Bourmont remplacent l’administration turque. Le corps expéditionnaire a eu 415 morts et 2 160 blessés, dont Amédée, l'un des quatre fils de Bourmont.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Ven 29 Avr - 5:09
Conquête du reste de la régence d'Alger (1830-1837)
Campagne du littoral (1830-1831)
Dans la régence d'Alger, les beys étaient des vassaux du Dey d'Alger, lui-même vassal du sultan de l'empire ottoman. Avant l'occupation française, il y avait un bey du Titteri (ou Médéa), un bey d'Oran et un bey de Constantine, plus ou moins soumis au Dey selon les circonstances.
Avant que l'avenir de la Régence ne soit fixé, Bourmont va de l'avant, poussé et encouragé par des chefs algériens ralliés dès la première heure à la France. Il avance jusqu'à Blida dans la plaine de la Mitidja, fait occuper Bône laquelle ouvre ses portes au corps expéditionnaire et Oran après une brève résistance dans la première quinzaine d'août. Le 11 août, le nouveau ministre de la guerre, le général Gérard lui communique officiellement la nouvelle de la Révolution de juillet. Bourmont, fidèle aux Bourbons et fort soucieux du sort de l'immense trésor de guerre amassé, refuse de prêter serment au nouveau roi Louis-Philippe Ier après la chute du régime de Charles X et est remplacé par le général Clauzel (2 septembre 1830-février 1831), qui entre en négociation avec les beys du Titteri, d’Oran et de Constantine pour qu’ils acceptent le protectorat de la France. Les trois opposent un refus. Celui de Constantine se déclare indépendant à l'instar de la régence de Tunis.
Campagne de Constantine (1836-1837)
Siège de Constantine (1836)
L’armée, forte d’environ 7 000 hommes, partit de Bone le 13 novembre ; le 18, elle franchit le col de Râs-el-Akba et n’était plus qu’à deux marches de Constantine. Après un campement à Raz-Oued-Zenati, l'armée française subit des conditions climatiques difficile. L'armée était parvenue dans des régions très élevées ; pendant la nuit, la pluie, la neige et la grêle tombèrent avec tant d’abondance et de continuité, que les soldats, au bivouac, furent exposés à toutes les rigueurs d’un hiver de la Russie ; les terres, entièrement défoncées, rappelaient les boues de la Pologne. L'armée se mit toutefois en marche le 20, et parvint, à l’exception des bagages et d’une arrière-garde, au monument de Constantin, où elle fut obligée de s’arrêter. Le froid était excessif. Plusieurs hommes eurent les pieds gelés ; d’autres périrent pendant la nuit, car depuis Raz-el-Akba on ne trouvait plus de bois.
Enfin, les bagages sur lesquels on doublait et triplait les attelages, ayant rejoint l’armée, l'armée française franchit, le 21, le Bou-Merzoug, un des affluents de l’Oued Rhummel et prit position sous les murs de Constantine. Cette ville est défendue par la nature même : un ravin de 60 mètres de largeur, d’une immense profondeur, et au fond duquel coule l’Oued-Rammel, présente pour escarpe et contrescarpe un roc taillé à pic, inattaquable par la mine comme par le boulet. Le plateau de [[[Mansourah]]] communique avec la ville par un pont très étroit et aboutissant à une double porte très forte et bien défendue par les feux de mousqueterie des maisons et des jardins qui l’environnent.
Siège (21~24 novembre 1836)
Le maréchal Clausel occupa le plateau de Mansourah avec le duc de Nemours et les troupes du général Trézel ; le général de Rigny eut ordre de s’emparer des mamelons de Koudiat-Aty, d’occuper les marabouts et les cimetières en face la porte Ez-Rabahah et de bloquer cette porte. Il était cependant impossible pour l'armée française de conduire sur ce point, le seul attaquable, l’artillerie de campagne. Le bey Achmet avait craint de s’enfermer dans Constantine, il en avait confié la défense à son lieutenant Ben-Haïssa, et avait introduit dans la ville 1.500 Turcs et Kabyles bien déterminés à la défendre.
La brigade d’avant-garde française se porta sur les hauteurs qui furent successivement enlevées. Le maréchal fit diriger le feu de l’artillerie contre la porte El-Cantara. Le 22, cette brigade soutint un combat contre les musulmans sortis par celle des portes que l’armée ne pouvait bloquer, puisqu’elle ne comptait plus que 3.000 hommes sous les armes. Le temps continuait à être affreux : la neige tombait à gros flocons, le vent était glacial et enfin munitions et vivres étaient épuisés.
Le 23, nouvelle attaque contre les français qui furent repoussés. Deux attaques simultanées contre les Français, dans la nuit du 23 au 24, n’eurent pas de succès. Beaucoup d’hommes furent mis hors de combat.
Retraite (24 novembre~1er décembre 1836)
Le 24, le maréchal ordonna la retraite. Cette première journée fut très difficile ; la garnison entière et une multitude de cavaliers attaquèrent l'arrière-garde avec acharnement dont le commandant Changarnier, du 2e léger. Entouré d'ennemis, il forme son bataillon en carré et, au moment d’une terrible attaque, fait ouvrir un feu de deux rangs à bout portant, qui couvre d’hommes et de chevaux trois faces du carré.
Le 26, l’armée française campa à Sidi Tamtam. Le 27, elle avait passé le défilé difficile qui conduit au col de râs el Akba, et les musulmans abandonnèrent leur poursuite. Le 28, elle atteignit Guelma où elle laissa ses malades. Le 1er décembre, l'armée française était de retour à Bone : elle avait eu dans cette expédition 453 morts ou égarés et 304 blessés.
Siège de Constantine (1837)
L’Expédition de Constantine de 1837, en Algérie, est décidée par Louis-Philippe Ier et le chef de son gouvernement, le comte Molé à l'été de 1837 à un moment où, avec la consolidation de la monarchie de Juillet et le rétablissement de la prospérité économique, le roi envisage une dissolution de la Chambre des députés. Comme Charles X en 1830 avec l'expédition d'Alger, le roi des Français cherche à obtenir un meilleur résultat aux élections en offrant au pays un peu de gloire militaire et en vengeant l'échec de l'expédition de Constantine de 1836.
La préparation de l'expédition est l'occasion, à la fin du mois d'août, d'une vive rivalité entre les deux fils aînés du roi, le duc d'Orléans et le duc de Nemours, qui se disputent l'honneur d'y participer : le premier estime qu'en tant qu'aîné, le premier rôle lui revient de droit, tandis que le second, qui a participé à l'expédition infructueuse de l'an passé, tient absolument à venger cette humiliation. En définitive, c'est l'aîné qui s'incline1.
L’armée se réunit dans le camp de Merdjez-Hammar, établi sur les bords de la Seybouse, en avant de Ghelma, à moitié chemin de Bône à Constantine. Placée sous les ordres du général Damrémont, gouverneur général, elle avait pour chef d’état-major, le maréchal de camp Perrégaux ; la 1re brigade, celle d’avant-garde était commandée par le duc de Nemours, les 2e 3e et 4e étaient sous les ordres des généraux Trézel et Rulhières ; le général Valée commandait l’artillerie, et le général Rohault de Fleury, le génie.
L'armée française part de Bône le 1er octobre. Le 13 octobre, l'assaut victorieux est commencé par le général Damrémont, qui est emporté par un boulet, et achevé par son successeur, le général Valée. Ce dernier est élevé à la dignité de maréchal de France le 11 novembre et nommé gouverneur général de l'Algérie le 1er décembre.
Expédition (1~10 octobre 1837)
Un témoin oculaire allemand qui servait l’armée en volontaire donne le récit de cette expédition 2
« Ce fut le 1er octobre que l’armée française sortit du camp de Merdjez-Hammar pour marcher sur Constantine. Elle se composait de quatre brigades, dont chacune avait à peine la force d’un régiment ; le tout ne comprenait pas plus de 7 000 hommes. 3Les deux premières brigades, commandées par le duc de Nemours et le général Trézel, bivouaquèrent, le 1er octobre, sur les hauteurs de Rez-el-Akba. 4 »
« Le bivouac des français était sur la même place où Achmet-Bey avait eu le sien. Le 2 octobre, l’armée campa auprès du marabout de Sidi-Tamtam. Les troisième et quatrième brigades, commandées par le général Rulhières et le colonel Combes, se tenaient toujours une demi-journée en arrière pour protéger le grand convoi qui, avec sa multitude de voitures et de mulets, occupait deux lieues de route. »
« Le 3, l’armée campa auprès de Ouad-el-Aria. Depuis Rez-el-Akba, l'armée française marche dans un pays très-élevé, dont les vallées mêmes étaient au moins à 1 500 pieds au-dessus du niveau de la mer. La marche des soldats français jusqu’à Constantine dura près de six jours, quoique cette ville fût éloignée seulement de 19 lieues de Merdjez-el-Hammar et de 41 lieues de Bone. Dès qu’il faisait assez jour pour distinguer la route, l’avant-garde française se mettait en marche ; tous les corps suivaient dans l’ordre prescrit. L’artillerie et l’immense convoi se traînaient ensuite, puis venaient la troisième et la quatrième brigade qui avaient rejoint l’armée le 1er octobre. »
« Dans la situation terrible où se trouvait l’armée française, il n’y avait pas un seul instant à perdre pour établir les batteries de brèche. 5
Siège (10~13 octobre 1837)
Le 10, toutes les pièces de 24 étaient placées sur la colline, et le 11 les forces françaises commencèrent à lancer leurs boulets contre les murs, entre les portes Bal-el-Oued et Bab-el-Decheddid. »
« Le gouverneur, le duc de Nemours, le général Perregaux, chef d’état-major, se rendirent de Mansourah à Coudiat-Aty pour observer les effets produits par les batteries de brèche. La communication entre ces deux positions n’a jamais été interrompue, mais le passage du Rummel était toujours dangereux. 300 Arabes environ campaient sur les hauteurs auprès de l’aqueduc colossal des Romains ; leur quartier général était à une petite demi-lieue au sud de Coudiat-Aty. Ces derniers s’approchèrent quelquefois des tirailleurs français jusqu’à une demi-portée de fusil. »
« Dans la matinée du 12, la brèche était devenue large. Vers huit heures, le gouverneur fit cesser le feu parce qu’il attendait le retour d’un parlementaire envoyé dans la ville pour sommer les habitants de se rendre. »
« Après la mort du général Damrémont, un conseil de guerre fut convoqué et le commandement de l’armée fut confié au général d’artillerie Valée, vétéran de l’Empire. Le général Valée, homme opposé au système de négociations et de traités que les français avaient adopté depuis quelque temps, donna sur-le-champ l’ordre de doubler le nombre et la célérité des coups. »
« Le 13, la première colonne d’attaque française fut formée par un bataillon de Zouaves, deux compagnies du 2e léger, la compagnie franche et une partie du génie sous le commandement du colonel Lamoricière. La seconde colonne d’assaut se composait des compagnies d’élite du 17e léger et du 47e de ligne, des tirailleurs d’Afrique et de la légion étrangère. Le colonel Combe, qui la commandait, arriva devant la brèche au moment où les Zouaves demandaient des échelles. »
« La ville de Constantine avait encore au moment de l’assaut 6 000 défenseurs. Les habitants continuèrent quelque temps encore leur résistance dans les rues, pour s’assurer la retraite vers la Kasbah et une issue hors la ville. Vers 9 heures, le drapeau tricolore avait remplacé sur le rocher le drapeau rouge. »
Occupation (13 octobre~fin novembre 1837)
« L’armée française resta à Constantine jusque vers la fin du mois de novembre. À cette époque, le général Valée y laissant une garnison sous les ordres du général Bernelle, revint à Bône avec le duc de Nemours. Il y reçut la nouvelle de sa promotion à la dignité de maréchal de France. »
Des trois beys, celui de Constantine est le plus intransigeant: il demeurera totalement indépendant jusqu'au 13 octobre 1837, date de la chute de sa ville et ne déposera les armes qu'en 1849[réf. nécessaire]. Les français occupent Mers-el-Kébir (le 14 décembre 1830), Oran (le 4 janvier 1831), Bône (ville ouverte) et Médéa (qui sera évacuée peu après en raison de graves troubles[réf. nécessaire]), mais le gouvernement retire des troupes et doit abandonner les projets de conquête de toute l’ancienne Régence d’Alger. C'est De bourmont qui favorise, le premier, la création des premiers régiments de zouaves, recrutés principalement des tribus berbères des Zouaoua ou Zouawa, sur les conseils et un mémoire du colonel Alfred d'Aubignosc.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Ven 29 Avr - 5:11
Campagnes contre Abd El-Kader (1832-1847)
De la bataille de Kheng-Nettah au Traité Desmichels (1832-1834)
Le 26 juillet 1830, les chefs religieux appellent à la résistance et au djihad. Finalement, c'est le régime de la Monarchie de Juillet qui s'entend avec les leaders algériens pour organiser un nouvel ordre local, mais de nombreuses tensions de pouvoir demeurent, et une résistance s'organise notamment avec Abd El-Kader, à partir de 1832. Les tribus se réunissent dans un idéal de guerre sainte afin de constituer un territoire autonome, contre la France et l'Empire Ottoman.
En 1834, deux pouvoirs commençaient à se stabiliser. D’un côté, dans le Constantinois, le Bey Hâj Ahmed s’était maintenu et était décidé à tenir tête à la fois aux forces d'occupation françaises et aux troupes de l'émir. De l’autre côté, un peu plus à l’Ouest, un jeune marabout mystique issu d'une famille noble, âgé de 24 ans nommé Abd-el-Kader avait gagné la confiance de quelques tribus de la région de Mascara qui le reconnaissent émir ou Sultan. Ce dernier voulait à tout pris mener une guerre sainte (jihâd) contre les envahisseurs et ce qui restait du pouvoir turc. Toutefois, il accepta la paix que le général Desmichels, lui accordait. Le général Desmichels avait donc fait d’Abd-el-Kader son allié et l'autorisait, en lui fournissant même des armes, à s’opposer à certaines rébellions. Paradoxalement, la France finit par financer les rébellions des tribus ralliées à la cause de l'émir tout en encourageant ce dernier à les combattre.
De la bataille de La Macta au Traité de Tafna (1835-1837)
Mais en 1835, Abd-el-Kader qui, selon lui, voulait mâter une nouvelle révolte de tribus voulant se rallier à la France, attaqua un général français Trézel et lui infligea une sévère défaite dans défilé de la Macta le 28 juin 1835. Durant toute la durée de cette drôle de paix, l'émir en fut à mâter les rébellions et juguler les désertions au sein de ses propres forces que les anciens dignitaires turcs encourageaient et que les français finançaient à prix d'or et de décorations militaires[réf. nécessaire].
La France décida de renvoyer le général Clauzel en Algérie car « l’honneur national était atteint ». La guerre était donc relancée. De cela suivit deux victoires mais également deux défaites (la prise de Mascara et l'occupation de Tlemcen, suivi de l'échec de Sidi-Yacoub et du siège de Rachgoun). L'émir Abd El Kader adopta des méthodes de combat assez révolutionnaires mais qui n'avaient point changé depuis deux mille ans : l'extrême mobilité face à une armée lourde habituée aux campagne d'Europe finit par exaspérer les généraux français. Ces derniers furent contraint d'adopter alors une politique « d’occupation restreinte ». Pour cela, on demanda au général Bugeaud d’aller parlementer avec l’ennemi : Abd el-Kader. Ils réussirent à trouver un terrain d’entente et ainsi, le 30 mai 1837, le Traité de Tafna (région d’Algérie) est signé. Grâce à cela, on reconnut Abd-el-Kader comme souverain de l’Algérie. Ce traité permit aussi une trêve entre la France et les troupes régulières de l'émir. Durant cette période de trêve, chacun de son côté prit le temps d’organiser son « royaume » mais aussi de l’agrandir. Aux alentours d’octobre 1837, le général Damrémont (tué aux débuts des combats), suivi du général Valée lancèrent un second assaut généralisé sur la ville fortifiée de Constantine du Bey Haj Ahmed devant laquelle avait échoué une première tentative l'année précédente et purent crier victoire.
De l'expédition des Portes de Fer à la reddition d'Abd-el-Kader (1839-1847)
Ensuite, en août 1839, Abd-el-Kader qui s'efforçait de construire un État avec l'aide de conseillers anglais, prussiens et polonais, se décida à reprendre la guerre sainte. Il commença par mettre au tapis la vallée de la Mitidja. Le général Valée ne put pas faire grand chose car il prétexta qu'il n’avait que 40 000 hommes pour faire face à 3000 hommes. Il est vrai que les soldats de l'armée d'Afrique étaient peu habitués à ce nouveau type de guerre. Il demanda des renforts mais on le remplaça par le général Bugeaud. En 1843, ils remportent une grande victoire. Une sorte de guérilla se met en place, pour finalement être lentement refoulée vers le Maroc par la défection successive des tribus. Une intervention française dans ce pays lui fera perdre ce soutien, Abd El-Kader, faisant face à l'empire du Maroc, aux tribus algériennes qui se sont retournés contre lui et à plus de 100 000 soldats de l'armée française à ses trousses, doit donc se rendre. Il choisit de le faire sur ses terres. L’armée française d’Afrique contrôle alors tout le nord-ouest de l’Algérie.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Ven 29 Avr - 5:12
Campagnes de pacification (1830-1871)
L'autorité de l'Empire ottoman sur le territoire de l'ex-régence d'Alger est transférée au Royaume de France après la capitulation du Dey d'Alger le 5 juillet 1830. Ces « possessions françaises sur la côte septentrionale de l'Afrique » voient débuter la colonisation européenne (italienne, espagnole, maltaise et corse en majorité complétés par des alsaciens-lorrains déportés) alors que des campagnes de pacification contre les mouvements de révolte locale sont toujours en cours.
La campagne de Djurdjura et la Reddition de Lalla Fatma N'Soumer (1857)
En juillet 1857, des tribus de Kabylie se rendent, la capture de la Maraboute Lalla Fatma N'Soumer met un terme à la résistance mais les kabyles se soulèveront plusieurs fois encore jusqu’au début des années 1870.
Pacification du centre du pays (1870-1871)
Les années 1870-1871, ont vu la révolution d'El-Mokrani, dont les troupes servaient la France. Il fut suivi avec autant d'ardeur que l'insurrection était dirigée par un dévot, le Cheikh Haddad. Tout le centre et l'Est du pays était à feu et à sang. Beaucoup d'historiens s'interrogent sur les raisons véritables de cette insurrection mais s'accordent à dire qu'elle fut déclenchée par le Décret Crémieux qui accorda la nationalité française aux juifs Algériens. El=Mokrani, grand seigneur féodal, ami de l'empereur Napoléon III, ayant droit de vie et de mort sur un vaste territoire s'irrita au plus haut point de voir ses esclaves obtenir la nationalité française.
Les conséquences de cette insurrection se traduisirent par une expropriation massives des biens immobiliers des tribus et leur distribution à des colons venus d'un peu de partout. Le gouvernement d'Alger encouragea une colonie de peuplement. Des italiens, des anglo-maltais, des espagnols, des sardes, des siciliens, des alsaciens, des lorrains, des calabrais et des napolitains vinrent tenter leur chance dans ce pays qu'on leur présentait comme un nouveau paradis
Campagnes du Sahara (1882-1902)
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la conquête ne s’est pas faite du nord au sud, puisque les montagnes ont encore une fois été le dernier refuge de l’indépendance. Dans le sud, la prise sanglante de Laghouat et de Touggourt, la soumission des Beni-M’zab du Mzab (1852) et celle du Souf, reculent les limites de l’Algérie jusqu’au grand désert. Mais un chef de tribu du Sud-Ouest (Cheikh Bouamama) continue de résister avec succès de 1882 jusqu'en 1902.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Ven 29 Avr - 5:13
Bilan
Le bilan démographique
Les estimations contemporaines de la population algérienne avant la conquête française de 1830 oscillent entre 3 et 5 millions d'habitants12. La population connaîtra un recul quasiment constant durant la période de conquête jusqu'à son étiage en 1872, ne retrouvant finalement un niveau de trois millions d'habitants qu'en 1890. On peut découper cette période de l'évolution démographique algérienne en trois phases. De 1830 à 1856, sa population tombe de 3 à moins de 2,5 millions. Elle remonte ensuite jusqu'à 2,7 millions en 1861 avant de connaître sa chute la plus brutale à 2,1 millions en 1871.
La diminution observée lors de la première phase de conquête tient pour une grande part dans la violence des méthodes utilisées par l'armée française, attestée par de nombreux témoignages. De retour d'un voyage d'enquête en Algérie, Tocqueville écrit que « nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes [...] c'est quant à présent de leur côté que se situe la civilisation. »14 L'objectif de la « pacification » est comme le déclare le colonel de Montagnac d'« anéantir tout ce qui ne rampera à nos pieds comme des chiens »15. La politique de la terre brûlée, décidée par le gouverneur général Bugeaud, a des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économique et alimentaire du pays : « nous tirons peu de coup de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes ; l'ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux »16. Selon Olivier Le Cour Grandmaison, la colonisation de l'Algérie se serait ainsi traduite par l'extermination du tiers de la population, dont les causes multiples (massacres, déportations, famines ou encore épidémies) seraient étroitement liées entre elles17.
Après l'accalmie consécutive à la fin de la première phase de conquête, la période 1866-1872 voit à nouveau se creuser le déficit démographique algérien. En raison d'un cycle de six années où se mêlent les répressions de l'armée française, un tremblement de terre, le développement d'une épidémie de choléra et de la famine qui sévit en 1868, la population diminue de plus de 500 000 personnes18. Selon Augustin Bernard la famine de 1868 serait responsable à elle seule de 300 000 à 500 000 morts19.
Les déportations massives: Des tribus entières ont fait l'objet de déportations et de bannissement. Les grandes familles Maures (d'origine espagnole) de Tlemcen s'exilent en Orient (au Levant) tandis que d'autres émigrent ailleurs. Les tribus jugées trop turbulentes sont bannies et certaines se réfugient en Tunisie et au Maroc, voire en Syrie. D'autres tribus sont déportées en Nouvelle Calédonie ou en Guyane.
La crise démographique est telle que, dans une étude démographique de plus de trois cent pages sur l'Algérie, le Docteur René Ricoux, chef des travaux de la statistique démographique et médicale au bureau de statistique du gouvernement général de l'Algérie, prévoit tout simplement la disparition des «indigènes» algériens20. Le phénomène est interprété comme une conséquence des opérations militaires françaises mais aussi des conditions nouvelles imposées aux indigènes dont les caractéristiques les condamnent « à une lente mais inéluctable disparition ». Pour le professeur Ricoux comme pour nombre de ses contemporains des milieux scientifiques, une loi de la sélection naturelle voue les races les « plus faibles » à disparaître devant les races « supérieures ».
Les prévisions du démographe Ricoux n'advinrent jamais : une fois terminée la phase de conquête du pays, la population algérienne connut une croissance continue. La fréquence, la virulence et l’extension géographique des épidémies, reculèrent peu à peu à partir de 1880 ou 1890, avec l'installation de l'administration civile, la fin des opérations de « pacification » et des déplacement de populations, l'amélioration de l'alimentation et, après la Première Guerre mondiale, la généralisation des contrôles sanitaires ou l’amélioration progressive de l’hygiène dans les villes. Il faudra néanmoins attendre la fin des années 1940 pour les voir disparaitre de la région.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Lun 11 Juil - 2:00
Citation :
La prise d'Alger 31 mai au 5 juillet 1830
Une absence de projet véritable
Née en 1827 d'une petite querelle entre le dey d'Alger, Hussein, et le consul de France, Deval, au sujet de créances impayées, l'expédition française d'Algérie fut moins le fait d'un projet prémédité de conquête et de colonisation que d'une volonté de donner au règne moribond de Charles X un glorieux fait d'armes doublé d'un regain de popularité bien nécessaire.
Compensée par une brillante préparation
L'expédition contre Alger fut confiée au général comte de Bourmont qui bénéficia de gros moyens. Outre 37.612 soldats, le commandant de l'expédition se fit confier une flotte de 103 navires de guerre (1.872 canons) et de 347 navires de transport. Il revint, en outre, à une flottille de 195 embarcations de mettre les troupes à terre. Un soin tout particulier fut apporté à l'intendance et à l'organisation du service de santé.
Pour sa part, le dey d'Alger disposait également de forces importantes à savoir : - 5.000 janissaires turcs, - 5.000 Coulouglis, descendants de Turcs et de femmes indigènes, - 1.000 Maures, - 30.000 Arabes. Si la flotte d'Alger était inexistante, une puissante artillerie défendait la cité sur le front de mer. Du côté terrestre, toutefois, les défenses étaient nettement plus faibles et, seul, le fort de l'Empereur était de nature à opposer une résistance sérieuse.
Eu égard à ses défenses maritimes, Alger bénéficiait d'une réputtion d'invicibilité. Wellington estima personnellement : "Les Français sont fous, un revers efroyable les attend sur la côte d'Algérie".
Conscient de l'importance des défenses côtières, Bourmont repoussa l'idée d'une attaque frontale et choisit de débarquer à distance d'Alger, afin de mener l'assaut par voie de terre. Le débarquement s'effectua dans la baie de Sidi-Ferruch, à 25 km d'Alger. Nullement gênés lors de leur traversée, les Français arrivèrent en vue de la côte algérienne le 31 mai 1830.
La bataille
En possession de l'essentiel de ses forces, Bourmont débarqua le 14 juin 1830 à 4h00 du matin. A la fin de la journée, l'adversaire n'ayant réagi que par de faibles charges de cavalerie, les Français s'étaient solidement établis sur la plage.
Le génie ayant renforcé le camp retranché, les Français progressèrent de 4 kilomètres à partir des côtes en date du 19 juin et ce en dépit des contre-attaques du dey d'Alger. La prudence qui marqua les mouvements français incita Hussein à multiplier les attaques. Les 25, 26, 27 et 28 juin, les Français repoussèrent difficilement les charges nord-africaines.
Ayant cependant reçu son matériel de siège, Bourmont installa ses batteries en date du 3 juillet et se jugea prêt pour l'assaut final. Le 4 juillet, à 4H00 du matin, les canons français déversèrent une pluie d'obus sur le fort de l'Empereur. Vers 8H00, le fort cessa de riposter et, deux heures plus tard, la tour centrale fut détruite par une forte explosion qui ouvrit également une brèche du côté nord-ouest. Submergés, les défenseurs firent sauter le magasin à poudre avant de battre en retraite vers Alger.
La chute du fort-l'Empereur scella le destin de la ville. Les Français se précipitèrent dans la fortification et retournèrent les batteries contre Alger. La Casbah, vieille ville, tomba aux mains de Bourmont le 5 juillet 1830. Le même jour, le dey d'Alger présenta sa capitulation.
En perdant 415 hommes, Bourmont mit ainsi un terme à trois siècles de présence ottmane en Algérie.
Une conquête lente mais méthodique
Lancée de manière aléatoire, l'expédition d'Algérie se poursuivit de manière aussi indécise sous le règne de Louis-Philippe. Craignant de froisser les Anglais, le roi occupa progressivement la côte algérienne entre 1830 et 1840, prenant ainsi les villes de Bouie, Bône, Mostaganem et Oran. A cette même époque, les Français se heurtèrent à un adversaire redoutable, Abd-el-Kader, paré du titre d'émir, qui déclencha la guerre sainte en 1835 et infligea aux envahisseurs une sévère défaite à Mascara ainsi qu'à la Macta en juin de la même année. S'étant rallié diverses tribus, il fut à nouveau victorieux devant Constantine, amenant la France à négocier.
Dès 1841 toutefois, la France entreprit une conquête méthodique de l'Algérie, en partie en réponse à l'occupation par Abd el-Kader de la Mitidja (1839) et au massacre de colons. Doté de moyens considérables, le général Bugeaud occupa Mascara, Saida, Tlemcen, Batna et Biskra de 1841 à 1842. En 1843, le duc d'Aumale, fils de Louis-Philippe, triompha d'Abd el-Kader lors de la prise de la smala, capitale itinérante, le 16 mai 1843, puis par la bataille de Sidi Yahia, le 11 novembre de la même année.
Au cours des quatre années suivantes, Abd el-Kader ne pourra inverser la tendance et sera forcé de se rendre en 1847. La majeure partie de l'Algérie était alors soumise, à l'exception de la Kabylie qui fut conquise entre 1850 et 1881.
Messages : 5677 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Mar 25 Déc - 20:31
Du 21 au 23 Novembre 1836 La première bataille de Constantine Par : Ahmed Benzelikha
[b]l y a cent soixante-seize ans, en novembre 1836, les troupes françaises échouèrent dans leur première tentative de prise de la ville de Constantine.[b]
Citation :
Cette défaite n’était due ni au manque de lucidité du maréchal Clauzel, commandant l’expédition, ni au refus du gouvernement français de l’époque de lui fournir des renforts, ni aux conditions climatiques, que se plaisent à invoquer les versions françaises, mais bien à la résistance des enfants du pays. La Résistance, cette valeur dont on ne soulignera jamais assez l’importance, pour la dignité humaine et le destin des peuples. Daté du 20 novembre 1836, l’ordre du jour, signé du maréchal Clauzel, annonçait dûment la prise de Constantine. Hélas, ce 21 novembre, sous la pluie glaciale qui n’en finissait pas de tomber, le maréchal gouverneur général de l’Algérie et son escorte devaient se rendre à l’évidence : ils étaient, certes, là, surplombant la ville objet de leurs convoitises, mais sans que celle-ci ne s’offre à eux, autrement que par le regard. Et le spectacle était bien celui d’une cité hostile, rejetant toute avance. L’ordre du jour, antidaté, n’était que leurre. La réalité s’imposa à l’état-major, Constantine ne se rendait pas, ses habitants n’ouvriraient pas ses portes, n’abandonneraient pas leur bey et s’étaient préparés au combat. Tout cela contredisait fort les promesses de capitulation qu’avait fait miroiter aux yeux de ses maîtres l’aventurier Youssef que la France avait nommé bey de l’Est à Annaba. Toutefois, la décision de prendre d’assaut la ville fut prise. “Alea jacta est”, durent pour cela se dire, en bons émules de César, les militaires français, oublieux du fait que “les hommes croient ce qu’ils désirent”, comme souligné par le même César. L’armée expéditionnaire était constituée de plus de 8000 hommes, face à eux, à peine plus de 1200 hommes composaient les troupes algériennes. Celles-ci étaient divisées en deux, le plus gros était sur les remparts, tandis que le reste, formé de cavaliers, parcourait la campagne environnante, guettant les occasions propices pour harceler l’ennemi. Ce dernier occupait deux positions, face aux entrées de la ville, au plateau du Mansourah vers l’est et sur le monticule du Coudiat à l’ouest. En butte au froid et à la déception, les Français durent encore faire face, en cette veillée d’armes, à un mouvement de mutinerie partielle, la soldatesque pilla les cantines, se saoula à mort, livrant le camp à un désordre indescriptible, dont les assiégeants se seraient bien passés. Au matin, malgré la perte du convoi des vivres et les pertes enregistrées du fait des escarmouches nocturnes, que le comportement inconscient des mutins contribua à faire réussir, les Français s’affairèrent à préparer le siège. Ainsi fut installée une série de batteries sur les hauteurs de l’actuel quartier de Bab El- Kantara, face au pont du même nom. On s’essaya aussi à hisser un canon sur la butte de Coudiat Sidi-Aty, mais sans y parvenir, sous le feu nourri des postes avancés constantinois. Ce même feu nourri qui empêchera, le soir, une incursion de reconnaissance sur le pont d’El-Kantara. Le lendemain, 23 novembre, l’initiative fut algérienne, puisque la cavalerie, sous le commandement d’Ahmed Bey, attaqua divers points du bivouac, lui infligeant de solides pertes, démontrant que “la furia” n’était pas un apanage “francese”. Ces attaques poussèrent l’état-major à hâter le moment de l’assaut final, qui fut donc décidé pour la nuit même. On rapprocha une batterie face à la porte d’El-Kantara et la canonnade commença. Les Français avaient convenu d’attaquer au niveau de deux accès : Bab-El-Kantara et Bab El-Oued (actuellement place du 1er-Novembre). A minuit, les troupes se lancèrent à l’assaut, elles fondirent sur l’aérienne cité, selon deux mouvements, l’un à partir de l’ouest, du Coudiat vers Bab El-Oued, l’autre à partir de l’est, du Mansourah vers Bab El-Kantara. Les Algériens, sur le qui-vive, firent immédiatement face, pour faire échouer les deux attaques ennemies. Aucune des deux portes, qui gardaient la ville entourée de remparts, n’eut à céder, les sapeurs français ne réussirent même pas à les entamer, eux pourtant couverts de la gloire du siège de Dantzig, à l’origine de leur position privilégiée dans les défilés. A Bab El-Kantara, les assiégeants se distinguèrent par leur faiblesse face à l’organisation des Algériens, ils se bousculèrent les uns les autres, après qu’on les eut faussement convaincus par un stratagème que la voie était libre. A Bab El-Oued, grâce à une intervention algérienne, ils perdirent le sac de poudre destiné à faire exploser la porte. Devant la supériorité, en termes de stratégie, de l’ennemi, le commandement français fit vite sonner la retraite, de peur d’un désastre plus grand, d’autant que munitions et vivres suffisaient à peine à assurer celle-ci. Dans sa hâte, la colonne expéditionnaire abandonnera jusqu'à ses blessés. Ainsi finit, dans la confusion et la débandade, le premier siège de Constantine. Les pertes françaises, entre le siège, l’assaut et la retraite, furent parmi les plus importantes qu’enregistra l’invasion de l’Algérie, entre 2000 et 3700 hommes, selon les propres sources françaises contemporaines de l’événement (notamment le duc d’Orléans). Les assiégés avaient opposé la plus vive résistance. Mieux organisés, plus motivés et en hommes de principe, n’entendant pas céder à l’envahisseur, ils avaient réussi à vaincre, infligeant à une armée moderne, aguerrie par les guerres de l’Empire, une défaite retentissante. Un auteur français, Alfred Nettement, relate, admiratif, dans son ouvrage intitulé Conquête de l’Algérie, paru en 1870, l’épilogue de cette victoire algérienne, en écrivant : “La bataille avait duré toute la nuit, et au petit jour, les nôtres (les Français) entendirent des voix mâles et vibrantes qui (…) entonnaient des chants (…) c’étaient les défenseurs de la ville qui, après avoir victorieusement repoussé nos colonnes, faisaient la prière. Dans l’accent de cette voix, où frémissaient encore l’émotion du combat et la joie de la victoire, contenues par le recueillement d’une pensée qui se met en la présence de Dieu, il y avait quelque chose d’inexprimable que n’oublieront jamais ceux qui les ont entendues”. Quel meilleur témoignage de l’élévation des hommes que celui, en cela, de leurs propres ennemis !
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Mar 25 Déc - 23:20
merci pour ses information yak
berhoum Modérateurs
Messages : 5677 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Dim 23 Juin - 21:15
Les algériens déportés vers la Nouvelle-Calédonie : Le livrecontenant leurs noms remis à l’Algérie
Citation :
La secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté et de la Culture de la Nouvelle-Calédonie, Dioui Gorodi a remis dimanche à Alger au secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Belkacem Sahli un livre contenant la liste des 2.106 algériens déportés par la France coloniale vers la Nouvelle-Calédonie, à la fin du 19e siècle. La cérémonie de ce remise de ce document a eu lieu au siège du ministère des Affaires étrangères. Le directeur de l’Institut d’archéologie de la Nouvelle-Calédonie et du Pacifique, Christophe Sand, a expliqué que le livre de Louis-José Barbaçon procure des informations sur les algériens déportés en Calédonie, notamment sur leurs régions d’origine, leurs âges et la durée de la condamnation ainsi que le numéro de matricule de chacun d’entre-eux. Selon les précisions fournies par Sand, le livre en question est divisé en trois parties, à savoir l’arrivée des déportés, l’enracinement, le regard vers l’avenir en assumant le passé et faire le lien entre les déportés et leur pays d’origine (l’Algérie). Il est à noter que la délégation de la Nouvelle-Calédonie, composée notamment d’algériens déportés, est en Algérie pour prendre part à l’exposition “Mémoire et réalisations” du ministère des Moudjahidine, organisée au niveau de la Safex, dans le cadre du 50e anniversaire de l’indépendance.
Messages : 3009 Date d'inscription : 05/10/2012 Localisation : tous près
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Dim 22 Fév - 13:19
24 millions de pièces d’or, dette contractée auprès de l’Algérie par la France avant la colonisation (Historien)
MEDEA- La dette contractée auprès de l'Algérie par la France se chiffre à 24 millions de pièces d'or de l'époque, a révélé samedi à Médéa Dr Mohamed Amine Belghit, chef de département des sciences et de la civilisation islamique à l’université d’Alger. Intervenant lors d’une conférence sur le thème "les crimes coloniaux en Algérie" qu’il a animée à l’occasion de la journée du chahid, l’historien a indiqué que cette dette n’a pas été restituée à ce jour, affirmant que celle-ci représente une "partie infime des avoirs, sous forme d’argent ou de biens précieux, détournés par l’armée d’occupation, au cours des premiers mois de l’invasion".
la suite est là:http://www.aps.dz/algerie/18309-24-millions-de-pi%C3%A8ces-d%E2%80%99or,-dette-contract%C3%A9e-aupr%C3%A8s-de-l%E2%80%99alg%C3%A9rie-par-la-france-avant-la-colonisation-historien
chega Modérateurs
Messages : 1806 Date d'inscription : 13/03/2014
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Dim 22 Fév - 13:24
le soucis avec la france c est qu elle rembourse jamais ces dettes c est pourquoi au lieux de rembourse elle envahie
sagit Modérateurs
Messages : 6445 Age : 53 Date d'inscription : 04/02/2014
Sujet: Re: La Colonisation de l'Algérie [1830] Dim 22 Fév - 13:38
Colonisation française en Algérie, de quel coté est la civilisation - A ne pas oubliè