Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Nelson Mandela est mort Ven 6 Déc - 1:45
RIP
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Nelson Mandela, héros de la lutte contre le régime raciste d'apartheid et premier président noir de l'Afrique du Sud démocratique, est mort jeudi à l'âge de 95 ans, a annoncé le chef de l'Etat Jacob Zuma à la télévision. "Notre bien-aimé Nelson Mandela, le président fondateur de notre nation démocratique, nous a quittés. Il est décédé en paix entouré de sa famille aux environs de 20H50 le 5 décembre 2013. Il repose maintenant en paix. Notre nation a perdu son plus grand fils", a déclaré le président Zuma lors d'une intervention en direct peu après 21H30 GMT. Les drapeaux seront mis en berne, a dit M. Zuma, à partir de vendredi et jusqu'aux funérailles d'Etat dont il n'a pas annoncé la date. "L'Afrique du Sud se prépare à recevoir les dirigeants du monde entier qui viendront lui rendre hommage", a twitté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Clayson Monyela. Dès l'annonce du décès de celui que le monde entier vénérait comme une incarnation de la réconciliation raciale, des centaines de personnes de toutes origines ont commencé à se rassembler près de la maison de Mandela, à Johannesburg. L'ambiance n'était pas au recueillement mais à la célébration, avec des chants anti-apartheid ou à la gloire de Madiba repris en choeur par la foule, qui agitait des drapeaux et scandait parfois "Viva Mandela" ou "Longue vie à Mandela". "Je savais que ce jour devait arriver, mais je peux dire que notre bien-aimé Mandela a mené le bon combat, maintenant il est temps de reposer en paix", a déclaré Ashleigh Williams, une voisine venue dès l'annonce du décès à la télévision. "Au cours de 24 années (depuis sa libération, ndlr) Madiba nous a appris comment vivre ensemble et croire en nous-mêmes et en chacun", a déclaré dans la soirée un autre héros de la lutte anti-apartheid, l'archevêque Desmond Tutu, considéré à 82 ans comme la conscience morale de son pays. "Suggérer que l'Afrique du Sud pourrait partir en flammes (après le décès de Mandela) -comme certains l'on prédit- revient à discréditer les Sud-Africains et l'héritage de Madiba", a-t-il ajouté. "Une grande lumière s'est éteinte", a réagi pour sa part le Premier ministre britannique David Cameron. Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, a rendu un hommage appuyé à Mandela, saluant un homme "courageux, profondément bon". "Grâce à sa farouche dignité et à sa volonté inébranlable de sacrifier sa propre liberté pour la liberté des autres, il a transformé l'Afrique du Sud et nous a tous émus", a déclaré M. Obama depuis la Maison Blanche. Pour son homologue français François Hollande, Nelson Mandela a été "l?incarnation de la Nation sud-africaine, le ciment de son unité et la fierté de toute l?Afrique". Tandis que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a salué en lui "une source d'inspiration" pour le monde entier. Nelson Mandela, qui a fêté ses 95 ans le 18 juillet, avait été hospitalisé quatre fois depuis décembre 2012, à chaque fois pour des récidives d'infections pulmonaires. Ces problèmes récurrents étaient probablement liés aux séquelles d'une tuberculose contractée pendant son séjour sur l'île-prison de Robben Island, au large du Cap, où il a passé dix-huit de ses vingt-sept années de détention dans les geôles du régime raciste de l'apartheid. Absent de la scène politique depuis plusieurs années déjà, "Madiba" faisait l'objet d'un véritable culte qui dépassait largement les frontières de son pays. Mandela restera dans l'histoire pour avoir négocié pied à pied avec le gouvernement de l'apartheid une transition pacifique vers une démocratie multiraciale. Et pour avoir épargné à son peuple une guerre civile raciale qui, au début des années 1990, paraissait difficilement évitable. Ce qui lui vaudra le prix Nobel de la paix en 1993, partagé avec le dernier président de l'apartheid, Frederik De Klerk. Mandela a passé plus de vingt-sept ans en prison, de 1964 à 1990, devenant peu à peu le symbole de l'oppression des Noirs sud-africains, tandis que le monde entier manifestait et organisait des concerts pour sa libération. Mais avant même d'être libéré, il avait appris à comprendre ses adversaires --allant jusqu'à apprendre leur langue, l'afrikaans, et leur poésie--, à pardonner, et à travailler avec eux. Une fois libéré, ils les a séduits par sa gentillesse, son élégance et son charisme. Sous les couleurs du Congrès national africain (ANC), Mandela a été le premier président de consensus de la nouvelle "nation arc-en-ciel", de 1994 à 1999. Un rôle notamment magnifié dans le film "Invictus" de Clint Eastwood, où on le voit conquérir le coeur des Blancs en venant soutenir l'équipe nationale de rugby lors de la Coupe du monde de 1995, emportée par l'Afrique du Sud. Nelson Rolihlahla Mandela était né le 18 juillet 1918 dans le petit village de Mvezo, dans le Transkei (sud-est) au sein du clan royal des Thembus, de l'ethnie xhosa. Il a rapidement déménagé dans le village voisin de Qunu, où il a passé, dira-t-il, ses "années les plus heureuses" --une enfance libre à la campagne peut-être idéalisée--, avant de recevoir une bonne éducation. C'est à Qunu qu'il voulait être inhumé. Si son institutrice l'a nommé Nelson, son père l'avait appelé Rolihlahla ("celui par qui les problèmes arrivent", en xhosa). Et Mandela a très tôt manifesté un esprit rebelle. Etudiant, il est exclu de l'université de Fort Hare (sud) après un conflit sur l'élection de représentants étudiants, avant de fuir sa famille à 22 ans pour échapper à un mariage arrangé. Arrivé à Johannesburg, le bouillant jeune homme prend vraiment la mesure de la ségrégation raciale qui mine son pays. C'est là, notamment au contact de Walter Sisulu, son aîné qui va devenir son mentor, que se forge une conscience politique qui a évolué avec le temps: jeune, Mandela aurait volontiers chassé les Blancs du pays. Après avoir fondé la Ligue de la jeunesse de l'ANC (Congrès national africain), il prend rapidement les rênes du parti, jugé trop mou face à un régime qui a institutionnalisé l'apartheid en 1948. Après l'interdiction de l'ANC en 1960, Nelson Mandela passe dans la clandestinité. C'est lui qui préside à la fondation d'une branche armée de son parti et il restera longtemps catalogué comme terroriste en Occident. Arrêté de nouveau en 1962, il est condamné à la prison à perpétuité deux ans plus tard. Invisible en public depuis 2010, il était devenu une sorte de héros mythique, intouchable, invoqué tant par le pouvoir que par l'opposition.
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: Nelson Mandela est mort Ven 6 Déc - 1:46
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: Nelson Mandela est mort Ven 6 Déc - 6:31
Nelson Mandela
Publié 5 décembre 2013 à 270 × 300 dans Nelson Mandela est mort
Paix à son âme
rimonidz Admin
Messages : 3054 Date d'inscription : 09/02/2012
Sujet: Re: Nelson Mandela est mort Ven 6 Déc - 13:56
un grand homme, un africain d'âme et de bonté, un supporteur de la liberté des hommes, authentiquement supporteur de libération de peuples.
il a ardemment soutenu la lutte Algérienne de libération nationale.
le repos du Sage, du Penseur ! Adieu Madiba Mandela !
Arezki.Castro Caporal
Messages : 79 Age : 48 Date d'inscription : 12/10/2013
Sujet: Re: Nelson Mandela est mort Ven 6 Déc - 15:21
Paix à son âme.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: Nelson Mandela est mort Ven 6 Déc - 19:56
avec des combattants de l'ALN dans les années 60
Algerian fighter one Capitaine
Messages : 1256 Date d'inscription : 05/08/2013
Sujet: Re: Nelson Mandela est mort Ven 6 Déc - 21:52
L'Algérie a grandement aide ce brave homme.
Il a été forme au seins de l'ALN.
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: Nelson Mandela est mort Sam 7 Déc - 0:01
L'Algérie, "la seconde patrie" de Mandela
"C’est l’Algérie qui a fait de moi un homme" Ainsi parlait Mandela en 1990 lors de son premier voyage, après sa libération, dans son pays d'adoption. Après sa disparition, le président Bouteflika a décidé la mise en berne des drapeaux pendant huit jours. Retour sur une relation historique.
Nelson Mandela avec (à sa gauche) son instructeur le futur général chef d'état-major de l'armée algérienne Mohamed Lamari.
"Le peuple algérien, qui s’enorgueillit d’avoir toujours été aux côtés de Madiba et du peuple sud-africain, s’associe à votre deuil et n’oubliera jamais que pour Mandela, l’Algérie est sa "seconde patrie" comme il aimait à le répéter", a déclaré aujourd'hui Abdelaziz Bouteflika dans un message au président Jacob Zuma suite à la disparition de Nelson Mandela, hier à l'âge de 95 ans. Si tout le monde connaît le héros de la lutte contre l’apartheid, son histoire avec l’Algériereste peu connue.
Pourtant, c'est là que Madiba, proche d'Ahmed Ben Bella, reçoit sa première formation militaire en 1961 avec le représentant du Gouvernement provisoire de la République algérienne, le docteur Chawki Mostefai. "Il nous a expliqué que ce genre de guerre n’avait pas comme objectif de remporter une victoire militaire mais de libérer les forces économiques et politiques qui feraient tomber l’ennemi, raconte Mandela. Le Dr. Mustafa nous a conseillé de ne pas négliger le côté politique de la guerre tout en organisant les forces militaires." Lors de sa visite à Oujda, où il s'est rendu dans une unité combattante de l’Armée de libération nationale, il avait déclaré : "A un moment, j’ai pris une paire de jumelles et j’ai vu des soldats français de l’autre côté de la frontière. J’avoue que j’ai pensé voir des uniformes des forces de défense sud-africaines".
Entre 1963 et 1990, l’Algérie assure une formation militaire aux membres de l'ANC tout en menant une fronde diplomatique contre l’apartheid à l’Organisation de l’union africaine ainsi qu’à l’ONU. "C’était une armée de guérilla composée de combattants qui ont gagné leur galons dans le feu des batailles et qui s’intéressaient plus à la guerre et à la tactique qu’aux uniformes et aux défilés", avait déclaré Mandela. "A ses yeux, nous avions réussi à mener une guerre contre une armée coloniale puissante, qui nous imposait une domination coloniale similaire à celle de l'apartheid", se souvient Nourredine Djoudi, ancien ambassadeur algérien en Afrique du Sud et interprète de Nelson Mandela en Algérie lors de sa venue en 1960. Pour donner plus d’écho au combat contre l’apartheid à partir de l’Algérie, l’ANC a même ouvert un bureau d’informations. A l'époque, tous les dirigeants de l’ANC fréquentaient Alger, qualifiée, à cette époque, par le père de l’indépendance de la Guinée Bissau, Amilcar Cabral de "Mecque des révolutionnaires".
"L'Algérie était pour lui un modèle et un soutien, se souvient aussi l'ancien Premier ministre Rédha Malek. Tout comme l’Afrique du Sud a toujours été un pivot de la politique étrangère algérienne comme en témoigne l’exclusion de l’Afrique du Sud par l’Assemblée générale de l’ONU proposée et obtenue par Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères, en 1974. Cette action diplomatique démontre l’engagement de l’Algérie en faveur de Mandela et de son action anti-apartheid." Un ancien diplomate s'enflamme : "A l'époque, quel pays aurait osé faire ça ? Certainement pas les Etats-Unis qui continuaient à classer Mandela parmi les terroristes jusqu'en 2008 ! Notre soutien à sa cause était du même niveau que notre soutien à la Palestine, massif et désintéressé."
Première visite de Nelson Mandela, photographié aux côtés de Mohamed Lamari, Chérif Belkacem et Nourredine Djoudi.
Après sa libération, en mai 1990, Nelson Mandela revient dans son pays d'adoption et déclare : «C’est l’Algérie qui a fait de moi un homme». Un proche de la Présidence souligne : "Nous avons toujours partagé avec lui la même définition du terrorisme : des militants armés pour pour lutter contre une occupation illégale ne peuvent être considérés comme des terroristes. Mandela face à l'apartheid avait le même statut que Larbi Ben M'hidi face à l'armée française : ils n'était pas considérés comme des combattants de la liberté mais comme des terroristes !" Abderrezak Makri, leader du MSP (islamistes), a été un des premiers politiques à saluer "un grand homme, un symbole extraordinaire", en précisant : "Il n’a pas utilisé la légitimité historique pour oppresser son peuple à vie. Il a plutôt rassemblé son peuple pour construire un grand Etat et laisser d’autres continuer ce processus. Il n’a pas tenu à mourir Président."
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#Mandela #Aussaresses morts, tous les deux, à 95 ans...Le premier restera dans la Lumière, l'autre rejoindra vite les Ténèbres....
Adlène Meddi, rédacteur en chef d'El Watan Week-end qui consacre aujourd'hui un sujet à la relation entre Mandela et l'Algérie, résume : ""C'est une semaine bizarre pour l'Algérie qui a connu cette semaine trois disparitions symboliques. Le général Aussaresses, qui a réveillé les blessures de la guerre d'Algérie et l'image christique de Larbi Ben M'hidi, Ahmad Fouad Najm, poète égyptien, figure absolue et transgénérationnelle de la gauche arabe révolutionnaire anti-dictature et surtout Mandela, qui incarne la lutte contre l'occupation, un des fondements de l'idéologie algérienne."