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| Sujet: Re: Armée Iranienne Sam 16 Mar - 12:46 | |
| Trouvé sur le net.. - Citation :
A ce stade, cela devient grotesque : le régime Iranien toujours à bomber le torse militairement, vient de tenter d'en rajouter une couche en présentant en grande pompe un "nouvel avion", ayant "déjà volé des milliers d'heures" selon le communiqué officiel le révélant. Bien, pourquoi pas, ce ne serait pas la première fois que les iraniens claironnent avoir inventé ou trouvé un engin aérien nouveau. Le hic, cette fois, c'est qu'ils n'ont pas hérité d'un drone sagement posé tout seul sur leur territoire et rafistolé à la hâte pour être présenté à la presse. Non, cette fois, il s'agît bien d'un fake complet, et d'une maquette en résine polyester présentée comme un avion "furtif". Un bout de bois recouvert de résine, dont la forme même, plutôt tarabiscotée, en fait un engin volant invraisemblable censé "figurer parmi les avions de combat les plus avancés du monde". Le ridicule tue, dit-on : celui de la présentation du Qaher-313 ("Conquérant 313") restera dans les annales comme un sommet dans le genre. Ahmadinejad, qui s'est complaisamment prêté à la mascarade avec le ministre de la Défense, Ahmad Vahidi (lui aussi critiqué *), perd à nouveau tout crédit, alors que deux jours avant il avait clamé avoir mis un singe en apesanteur, expérience, rappelons-le ici, effectuée la première fois voici 54 ans, le 28 mai 1959 avec "Able". L'Iran s'enfonce chaque jour davantage dans le ridicule, après ses photos de lancement de fusées retouchées et ses parades militaires dignes de défilés de patronage.
La mascarade est évidente. Rien n'est sérieux dans cette présentation : le cockpit minuscule de ce "fabuleux appareil" est tout juste bon à servir à un ULM (comme ses maigres équipements le rappellent, dont le GPS visible !), la verrière elle-même, trop grande, n'est pas totalement transparente de façon limpide et ne présente aucun apprêt anti-radar (elle n'est pas dorée et "casse" donc la furtivité déclarée de l'appareil), sa fermeture paraissant peu crédible (on n'y distingue aucun joint d'étanchéité visible et encore moins de mécanisme de verrouillage, ce qui est plutôt risqué dans le sens où elle s'ouvre !). Le nez de l'appareil est bien trop court, en prime, pour emmener le moindre radar, à bord, les câbles électriques apparents sont maintenus par de simples Serflex de nylon, et un nombre ahurissant de détails montrent une finition extérieure digne de l'enrobage de résine de coque à bateaux mais pas de celle propre au domaine aéronautique (à part chez les fans du génial Vari-Eze de Rutan !). Des blogeurs curieux et connaisseurs font remarquer les emprunts à un Mystère 20 qu'a en effet possédé et possède toujours l'Iran ("commande de trains, indicateur de trains, tout le côté droit du poste..."). L'indigence de l'intérieur, en tout cas, sous certains angles, est... flagrante (voir photos grand format à la fin du texte).
Aucune trappe de visite n'est visible, par exemple, sur ce qui semble bien être une âme de bois sur laquelle on a tendu un voile de fibres de verre enrobée de résine. Bon pour le Vendée Globe ou la plaisance familiale, mais ça n'a rien à voir avec le domaine aéronautique ! Les marquages habituels, rédigés en anglais (il est destiné à être exporté ?), ne sont là que pour accréditer que l'on a bien affaire à un avion,mais sans plus. Impossible de croire que cette grossière maquette puisse présenter en interne un véritable réacteur, entièrement dissimulé à l'arrière par une protection factice. C'est grossièrement fait et ça ne peut tromper que les amateurs peu au fait des détails de construction des avions. Les ailerons verticaux arrières ont un bord de fuite épais, où l'on aperçoit l'apprêt de résine en reflet de lumière. C'est grossièrement réalisé et ce ne peut leurrer personne : la communication triomphaliste d' Ahmadinejad tourne alors au fiasco. Son salut appuyé à un pilote assis dans un décor devient emblématique de ses propos trompeurs. Même le faux F-16 fabriqué (en zinc) par Hollywood pour figurer dans le "Diamant du Nil," comme film, avait été réalisé avec plus de soins. Il n'y a que les imbéciles pour croire à cette mascarade et écrire par exemple que "l’avion de combat, baptisé « Qaher (Conqueror) F-313 » (« Conquérant 313″), de conception 100% iraniens, avec ses formes dynamiques et futuristes, fait déjà peur." Défendre les dictatures est à ce prix, on suppose, chez le coutumier du fait dont ce ne serait pas la première approximation. D'autres, au contraire, qui ont compris immédiatement ce qu'ils avaient devant les yeux, font dans l'hilarant en titrant "l'Iran révèle le Qaher F-313 coupé et collé localement"...
Ce n'est pas la première fois que l'Iran agit ainsi : en 2004, il avait déjà tenté de le faire avec une autre maquette, beaucoup mieux réalisée à vrai dire et dont on n'a plus jamais entendu parler depuis. L'engin, appelé le Shafaq, ressemblait alors fort à une maquette de Yak-130 russe ou plus exactement à un projet russe appellé "Project Integral". Là encore on n'avait pas lésiné, en proposant un aménagement de cockpit factice et même l'installation à bord de la maquette d'un pilote et d'une chercheuse d'un style vestimentaire fort peu raisonnable en aviation... une maquette d'essai en conduit transonique avait été elle aussi montrée. Neuf années plus tard, l'avion ne vole toujours pas. Il semble aujourd'hui que l'engin ait été le prototype du SR-10 d'entraîbement présenté en russie par KB SAT. Les iraniens se seraient-ils fait prêter la maquette russe au nom de l'intégration de leur armement ? Pas sûr : le SR-10 n'avait qu'une seule dérive, le Shafag, deux.
La dimension elle-meme de l'engin du jour en fait davantage une maquette volante qu'un appareil pouvant être piloté. Même si dedans on a réussi à y coller un siège éjectable emprunté à un F-5 Northrop (un Martin-Baker M.10), appareil dont dispose l'Iran et qu'il a modifié en y ajoutant une deuxième dérive sans que l'engin ne devienne révolutionnaire pour autant. Un siège même pas centré, à examiner les clichés de face de l'avion !
Le train d'atterrissage haut perché fait penser à pas mal d'appareils US ou à celui du Hawk de chez BAE, dont on aurait étiré les jambes de train, à moins qu'il ne s'agisse tout simplement du train du RQ-170 Sentinel capturé. (mais pas la fourche avant alors**). C'est un appareil bizarrement haut perché, à contrario de tout ce qui se fait aujourd'hui, ce qui explique encore moins la position plus que surprenante des entrées d'air juste en arrière de la jonction avec le fuselage, juste au dessus de l'aile. Une position qui représente une erreur magistrale, l'engin devant obligatoirement se poser à plat et non cambré pour éviter de voir son réacteur privé d'alimentation en air. Bonjour la distance d'atterrissage ! Aucune trappe d'alimentation supplémentaire n'est en effet visible en dessous ! Le F-117, en regard, possède bien des entrées d'air positionnées ainsi, mais elles ont été disposées beaucoup plus haut et sont bien plus hautes elles-mêmes pour éviter cet effet d'extinction de réacteur par manque d'air en cas de cabrage. Ce qui l'oblige à se poser presqu'à plat. Même chose pour la forme de l'aile principale, dont les embouts pliés vers le bas en font un concurrent redoutable à la perte de portance en cas de tonneau ou de simple mouvement de roulis. Les présentateurs iraniens de la chaîne nationale, dithyrambiques (on s'en serait douté) à propos de l'avion en viennent même à dire que non seulement il volerait aussi vite que le F-22 (étrangement, sur le tableau de bord, un compteur limite cette vitesse à... 240 nœuds, 444 km/h !) , tout en étant aussi "furtif" mais il serait aussi "STOL". A voir son aile minuscule et l'absence totale de volets à son bord de fuite, on est en droit de se poser des questions sur cette vertu prétendue : en prime, d'avoir à se poser non cabré doit lui rendre la chose.... difficile ! C'est de la méthode Coué, celle d'un Ahmadinejad embrassant son Coran le jour de l'inauguration de l'appareil ! Pour ce qui est de la furtivité je veux bien les croire en revanche : un radar distingue fort peu du bois et de la résine, de loin... comme de près... Cet appareil-là, dessiné ainsi, est tout simplement incapable de voler, comme le rappelle d'ailleurs le quotidien Haaretz ! Seul à ce jour un prototype (sans descendance) de Boeing, le Bird of Prey, avait présenté ce genre d'aile, mais avec à bord un puissant ordinateur capable de le maintenir en vol, qui fait obligatoirement défaut à l'engin de carton-pâte du jour. A noter que l'idée des entrées d'air sur le dessus avait déjà été présentée en 2004, lors des projets de reconversion du F-5, dont on aurait modifié l'aile et gardé la queue double du Saegheh ; ("Tonnerre") alors juste sorti des ateliers de refurbishing :
Mais comme au beau pays d'Ahmadinejad on n'hésite pas pour tromper la populace, on va plus loin encore en montrant... une vidéo d'un vol de l'appareil bien incapable de voler. A l'examen, on a vite fait de découvrir qu'il s'agît d'une petite réplique télécommandée (de couleur blanche), dont le bruit est factice, le son d'un avion réel ayant été surajouté (une vidéo est visible ici). Une autre vidéo extraite de la télé officielle (quelle propangande !) en montre davantage : on s'aperçoit surtout de la taille minuscule de ce qui vole par rapport... au sol. A ce stade, cela devient... pathétique. Encore un peu, et les iraniens auraient ressuscité les fameux Jetex de mon enfance....(***)
Pathétique, comme le sont aussi les efforts de l'Iran pour faire croire à une aviation capable de résister à un conflit moderne, malgré une flotte certes conséquente mais surtout fort vieillissante. Le pays ne possède plus que quelques Tomcats dignes du musée et à l'entretien aléatoire avec l'embargo sur les pièces détachées (ils datent de l'ère du Shah d'Iran, et ont été construits entre 1974 et 1979 ; ils seraient encore 26 exemplaires à voler), une bonne centaine encore de F-5, dont des biplaces, et dont aussi une partie remis à jour sous le nom de Saeqeh ("Eclair") reconnaissables à leur double dérive et à leurs entrées d'air élargies. Peints façon Blue Angels, dans le genre provocateur, on ne fait pas mieux. Des "Talons" biplaces d'entraînement (et d'attaque au sol) sont aussi de l'inventaire. Ce à quoi il faut ajouter une vingtaine de Mig-29, de vieux Mig-21 Mongol (biplaces) une trentaine de Su-24, ce qui reste de ses Mirage F-1 français, quelques rares Sukkhoi Su-22UM3K volés aux irakiens, et surtout un lot conséquent de F-4 Phantom II, qui constitueraient de fait la plus grande menace, car toujours aussi efficaces malgré leur grand âge également (l'Iran en posséderait encore plus de 150 en état de vol). Ci-dessous, au premier plan des Mig-21 biplaces, un Su-24 passant derrière, et au fond 2 Mirage F-1 irakiens :
Un Iran qui a l'art de présenter comme nouveaux des engins qui ne sont que des remodelages de modèles anciens. Ainsi en hélicoptère, l'Iran, qui possède encore tout un lot hérité du Shah de Cobra 209 (Bell AH-1), a proposé il n'y a pas si longtemps un "Toufan2" qui n'est autre qu'un... clone de Cobra américain, mis en service en 1967. Même chose avec le "Shahed 285", successeur du modèle 278, montré en 2008, un Bell 206 Jetranger cette fois réduit en largeur avec cabine étroite et mitrailleuse avant non orientable ce qui semble être une autre aberration. Une extrapolation en fait du prototype "Zafar 300", lui-même copié sur l'argentin "Cicaré CH-14". Un recarossage de Bell, sorti lui aussi en 1967, sans plus. Un hélicoptère d'attaque à bas coût, un engin de mort au rabais.
Ce pays dont les dirigeants pratiquent une langue de bois qui n'est pas aussi éloignée de celle de la Corée du Nord, manipule un art de la désinformation consommé, au niveau du matériel militaire. Lors de l'atterrissage accidentel du drone Lockheed Martin RQ-170 Sentinel, le 4 décembre 2011, près de la ville de Kashmar, l'Iran avait clamé très vite (six jours après seulement !) en avoir capté tous les secrets pour pouvoir en fabriquer des copies (c'est le "reverse engineering"). Depuis, personne n'a vu ce genre d'engins voler. L'année suivante, 7 novembre, l'agence officielle iranienne Mehr annonçait le premier vol d'un mini drone de fabrication nationale, le "Koker 1", qui devait alors être présenté en vol au prochain salon militaire iranien. Pour preuve, une photo de l'engin en vol. Une photo qu'un bloggeur américain, Gary Mortimer, pilote et fin connaisseur de la chose volante, retrouvait très vite dans ses archives l'engin comme étant le "Quad Tilt Wing" proposé 4 ans auparavant par de jeunes ingénieurs de l'université de Chiba... près de Tokyo ! Les iraniens avaient simplement passé leur cliché sous Photoshop, pour gommer le toit de l'immeuble reconnaissable que survolait alors le prototype japonais.
Phothoshop ou carton pâte. L'Iran, qui a beaucoup observé la guerre froide, utliise également les mêmes méthodes qu'utilisaient les russes pour faire peur aux américains : lors des parades militaires sur la place rouge, les soviétiques prenaient un malin plaisir à promener de gros cylindres dont un seul bout était ouvert, laissant montrer 4 grosses tuyères. Aux spécialistes en armement de décrypter ce qu'il pouvait bien y avoir dedans. A Téhéran, le régime iranien fait de même, en baladant en avril 2010 des cylindres censés contenir des missiles anti-missiles en forme de S-300 russe. Pour beaucoup, les longs fûts montrés ne contenaient rien du tout. La Corée fait de même avec des fusées en carton.... (la structure sous-jacente apparaissant vue de près). Ci-dessous un missile Gorgon (ABM) sorti de son cylindre de transport.
Et c'est ainsi tout le temps. Pour défendre le pays, l'Iran a posté un peu partout des "nouveaux" missiles TOR-M1. Un rapide coup d'œil révèle qu'ils n'ont rien de nouveau, et ont été acheminés il y a bien longtemps, toujours durant la période du Shah : ce sont en effet des missiles américains Hawk, remis paraît-il à jour et rien d'autre. Le premier tir d'un Hawk a eu lieu il y a.... plus de 50 ans, en 1956 exactement. Une photo de propagande en montrait disposé derrière une levée de terre... installés sur des tréteaux et non sur leur véhicule lanceur : des engins inopérants ! Le seul apport iranien est d'avoir réussi à en greffer sur des Tomcats (ce qui promet lors de leur largage en vol)... L'Iran possède aussi des 5V21/5V28 SA-5A/B/C Gammon comme missiles, de défense, mais là aussi leur ancienneté met en doute leur mise en œuvre. Un site d'opposition avait en effet noté sur les engins des traces de rouille énormes jugées plutôt inquiétantes. Rappelons ici que les Hawks actuels proviennent du marchandage des "contras", lors de la guerre Iran-Iraq et qu'ils ont été prélevés sur des stocks israéliens, après une demande du tortueux Michael Ledeen, alors assistant du National Security Adviser (Robert McFarlane), auprès du premier ministre Shimon Peres. L'idée était d'influencer le Hezbollah pour relâcher les otages US, l'argent servant au retour à financer les opposants au Nicaragua (les "contras"). Le 24 mai 1986, l'Iran héritait de 508 missilesTOW et de 240 Hawk en "pièces détachées". L'accord avait été conclu par le marchand d'armes Manucher Ghorbanifar, une relation du premier minsitre Mir-Hossein Mousavi, avec comme interlocuteur de la CIA Oliver North. Certains missiles, déguisés en "machines à coudre" étaient passés par l'aéroport de Lille, via Ostende, et les premiers Boeing 707 de Viktor Bout. L'affaire sera révélée par le journaliste Bob Woodward dans le livre "Veil : The Secret Wars of the CIA 1981–1987".
Tout est bon pour leurrer, en Iran, on vient de le voir. On a tous vu l'image de ces missiles recopiés sous Photoshop censés montrer un tir groupé de missiles. Une fois le fake découvert, l'image avait provoqué l'hilarité sur le net et avait été immédiatement moquée et détournée. Mais depuis le pays a fait plus fort encore, avec l'annonce du "singe dans l'espace", annoncé comme ayant été mis sur orbite avant de reconnaître qu'il ne s'agissait que d'un simple vol balistique. Là encore, il semble bien que la propagande à la Ahmadinejad ait encore frappé : des internautes plus curieux que d'autres ayant remarqué que le singe Rhesus montré avant l'envoi dans l'espace n'étant pas tout à fait le même que celui montré après... visiblement, Pishgam ("Pionnier" en Farsi) a une doublure. En fake, un de plus ? Peut-être pas, mais en ce cas un sacré pataquès de communication dans les agences iraniennes. Comme l'a en effet écrit le Daily News, on a bien vu des photos du décollage de la fusée (et même du singe enfermé dedans ou monté à bord) mais aucune de l'atterrissage du singe... selon un spécialiste, un singe aurait déjà été lancé en octobre 2011... mais il serait revenu... mort. Ce second vol aurait lui réussi, cette fois. L'Iran a dores et déjà affrmé qu'il "lancerait un homme dans l'espace dans cinq à huit ans"."Une grande étape pour nos experts et nos scientifiques" avait cru devoir dire l'ineffable Ahmad Vahidi, qui rejoint désormais un autre représentant de la langue de bois militaire qui était devenu la coqueluche des internautes durant la guerre contre l'Irak, en annonçant que son pays avait repoussé vaillamment l'adversaire alors que des bombardements pouvaient être entendus au loin pendant ses discours criant victoire... il s'agissait bien sûr de Mohammed Saeed al-Sahhaf, plus connu sous le nom de "Baghdad Bob.” Vahidi présentant sous sa casquette de général, au front, la marque (ou Tabaâ) de celui qui prive tous les jours au point de s'en marquer la tête à force de heurter le sol à chaque courbette de prosternation. Gêné par le remarques occidentales, l'Iran a bien depuis affirmé que le "mauvais singe" avait été montré, mais que le vol avait bien eu lieu. Une photo de récupération pouvait alors apparaître sur les écrans et même un reportage complet. Manque de chance, ou de coordination dans les services de com, les deux images ne correspondaient pas : si le compteur "8" avait bien été apposé (maintenu manuellement), l'auto-collant à droite du siège (maintenu lui aussi !) et les adhésifs disposés autrement montraient que celui de départ n'était toujours pas celui à l'arrivée... résultat, aucune preuve sérieuse de la "prouesse" réalisée avec plus de 50 ans de retard sur la concurrence ! Tout ceci laissant dubitatif quand aux capacités du pays à fabriquer une bombe nucléaire, les efforts actuels plutôt poussifs ressemblant à ceux de l'Argentine (qui l'a aidé dans le domaine) du temps de Peron avec son projet de fusion abracadabrantesque. Un pays sur le point de se doter de la bombe aurait-il besoin de sombrer dans d'aussi pitoyables mascarades pour faire croire à la primauté de sa technologie, c'est toute la question qui se pose, en effet, avec ce show grotesque. En ce sens encore, Ahmadinejad est un parfait imbécile : ce n'est pas avec des maquettes mal finies présentées comme engins réels qu'il va réussir à convaincre le monde du danger des recherches qu'il tant à promouvoir. On ne peut que pouffer de rire, à voir ses pitoyables efforts pour faire croire à des capacités aéronautiques dont son pays est encore à mille lieues. Ce n'est pas le pays des Contes de Minuit pour rien. Le F-313 n'est en définitive qu'une version moderne du tapis volant (ci-contre le P-47 "Magic Carpet") pour endormir les candides (à lire la presse, incapable de déceler la supercherie, il y en a encore pas mal semble-t-il).
La semaine prochaine, un troisième primate devrait logiquement piloter le Qaher-313 pour ses ultimes essais en vol (après des "milliers d'heures de vol déjà faites, bien sûr, les iraniens étant fort précautionneux et faisant attention au moindre petit détail... comme on vient de le voir). L'atelier de modelage et de moulages plastiques de Téhéran va avoir fort à faire quand il s'agira de montrer un escadron complet près à décoller...
Pendant ce temps-là, bien plus loin, la photocopieuse industrielle chinoise marche à plein... ce que nous verrons bientôt je pense... pendant que d'aucuns trichent, faute de compétences réelles, d'autres s'obstinent à fabriquer avec une certaine constance une aviation la plus complète possible, comportant des chasseurs nouveaux, des avions destinés à être embarqués ou même de gros avions de transport. Le plus souvent à l'aide d'une machine à copier...les occidentaux. Mais ceux-là volent vraiment, et ne sont pas en carton-pâte, c'est toute la différence avec l'Iran. Le dragon d'un côté, le tapis de l'autre ?
(*) pour sa supposée participation à l'obscur attentat antisémite de l'Amia surtout, mouillant également Carlos Menem.
(**) on avait crû au départ que le Sentinel capturé avait eu son train abîmé (on ne l'avait montré qu'entouré de tentures pour le dissimuler. Une vidéo officielle retrouvée plus tard avait pourtant montré que l'engin avait bien pourtant ses roues.... et présentait aussi en dessous un "pod" de caméras retrouvé intact, preuve également qu'il s'était posé... sans encombre.
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