Les aéroports civils de l'algerie

Face aux avions qui atterrissent sur les pistes de l’aéroport Houari Boumediène à Alger, des mécaniciens s’affairent aux vérifications d’usage sur les aéronefs stationnés dans le hangar de la base de maintenance d’Air Algérie.

Environ 280 appareils passent par le chantier d’avions dont une vingtaine appartient à des clients d’Air Algérie (Tassili Airlines, Air Express, la protection civile pour les hélicoptères…).

Le grand hangar de maintenance est destiné seulement à l’entretien du matériel non défectueux. Pour tout ce qui concerne les anomalies, des ateliers annexes permettent la remise en marche ou la remise en forme d’éléments aéronautiques. Son objectif est de maintenir en état de fonctionnement les avions de la compagnie aérienne nationale.

« Chaque mécanicien doit signer et faire tamponner un document spécifique avant de pouvoir intervenir sur une opération de maintenance ou de réparation », confie un membre des équipes de maintenance lors d’une visite guidée des lieux organisée dimanche par Air Algérie.

Tout est passé au crible : moteurs, cockpit, cabines de voyageurs, ailes, trains d’atterrissage. « Chaque compartiment, chaque pièce, doivent être contrôlés ou changés au terme d’une période de mise en service précise. Tout est aux normes de la DAC (Direction de l’aviation civile, NDLR) et aux normes européennes », assure notre interlocuteur.

Pour mieux le développer, Air Algérie a décidé de créer une filiale spécialisée dans les métiers de la maintenance des avions. Cette mesure fait partie du plan de modernisation de l’entreprise qui a été annoncé par le PDG de la compagnie Mohamed Abdou Bouderbala. Ce plan consiste en la filialisation de certains secteurs d’activité de l’entreprise, dont celui de la maintenance.

« La mise en place de la filiale est prévue pour le mois de juillet prochain », assure Mohamed Salim Zioueche, chef de division maintenance et réparation des aéronefs d’Air Algérie. « Avec cette filiale, des perspectives de développement nouvelles s’offrent à nous dont l’ouverture sur l’étranger, c’est-à-dire sur l’espace régional et continental. » a ajouté le responsable de la compagnie nationale.

Le développement des services proposés par Air Algérie doit intégrer également des partenariats avec des acteurs étrangers, notamment des constructeurs connus dont les noms seront révélés prochainement. Des partenariats « gagnant-gagnant » sur lesquels la compagnie aérienne s’appuiera pour développer encore plus efficacement ses activités de maintenance.

Les outils de formation du personnel dans le secteur de la maintenance à Air Algérie sont en cours de développement, selon  Mohamed Salim Zioueche.

« Les anciens doivent parrainer les jeunes, on a un système qui permet ce parrainage pour la transmission des compétences. Il faut insister aussi sur le fait que nos mécaniciens sont très compétents, ils travaillent parfois pendant 24h pour achever leurs missions », se félicite le chef de division maintenance et réparation.

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