Est-il possible d'énumérer de manière exhaustive toutes les activités du KGB dans un article de magazine ? Surement non. Voici donc les principales connues. Le KGB était responsable de la sécurité et des intérêts de l'Union Soviétique, à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières, ce qui sous entendait indistinctement : la surveillance des frontières, la lutte contre le crime organisé et le terrorisme, la lutte contre l'opposition politique intérieure et bien sûr la recherche du renseignement à l'extérieur des frontières dans les domaines militaire, scientifique, technologique, politique, stratégique, économique...
On retrouvait le détail de ces missions générale dans les organigrammes des quelques 15 Directions qui formait le KGB durant les dernières années de son existence. Nous citerons les plus importantes :
- la 1ere Direction Principale (PGU), la plus prestigieuse, était chargée du renseignement extérieur,
- la 2eme Direction Principale (VGU) était en charge de la sécurité intérieure et du contre-espionnage en URSS,
- la 3eme Direction était chargée de la sécurité au sein des forces armées.
- la 5eme Direction était chargée de la lutte contre la dissidence et comprenait le personnel affécté aux goulags et aux hôpitaux psychiatriques.
- la 7eme Direction était chargée de la surveillance des étrangers en résidence sur le territoire soviétique. Il s'agissait principalement de la surveillence des personnels d'ambassades. Pour autant, c'est, curieusement, à cette direction qu'était rattaché la célèbre unité d'élite antiterroriste "Alpha".
- La 8eme Direction (équivalent de la NSA aux Etats-Unis) était chargée des transmissions et de leur sécurité ainsi que du renseignement éléctronique, en collaboration avec la PGOu.
- la 9eme Direction était responsable de la sécurité des personnalités importantes et de la garde du Kremlin.
- la 15eme Direction était chargée de la sécurité des installations sensibles telles que sites de lancement de missiles nucléaires, dépots d'armes et de munitions, bases aériennes stratégiques et sous marinières.
Il existait également une Direction de la Technique Opérationnelle, qui était chargée de la conception des matériels techniques utilisés par l'ensemble du personnel du KGB.
Ces directions étaient composées de départements et services plus spécialisés encore. Ainsi, on pouvait savoir, par exemple, qu'un agent du 5eme Département de la première Direction principale était un agent qui pouvait être chargé de la collecte des informations en France, en Espagne, en Italie, au Portugal ou au Luxembourg.
Revenons un instant sur la 8eme direction. En cette heure ou le réseau de stations d'écoute du réseau Echelon est un sujet de curiosité et d'étonnement, on pourra apprécier, peut être mieux encore la dimension du "soviet'chelon". Au début de l'ère Gorbatchev, le réseau d'écoutes soviétique des télécommunication couvrait le monde entier, avec une acuité toute particlière à l'égard d'objectifs militaires. Le personnel affécté à cette tache se décomposait en 40 régiments, 170 bataillons et plus de 700 unités d'écoute et d'interception... Durant les vingt années qui suivirent le lancement de Kosmos 189, en 1967, l'Union Sviétique envoya dans l'espace plus de 130 satellites d'interception des communications, pour répondre aux objectifs du Directoire du renseignement spatial du GRU, basé à Vatuniki, à 50 kilomètres au sud-ouest de Moscou. La 16e Direction du KGB, disposait de stations dans les missions diplomatiques de plus de 60 pays. Ces stations ne faisait que de la collecte qui était expédiée au centre de traitement informatique de Kountsevo, dans la banlieue de Moscou. Le KGB et le GRU se partageait par ailleurs la gestion des écoutes dans d'autres pays du bloc soviétiques et dans des pays amis. Les plus grandes de ces stations d'écoute était installées à Lourdes en l'Ile de Cuba, dans la périphérie d'Aden, au sud-Yemen et dans la baie de Cam Ranh, au Viêt-Nam. Il faut ajouter à cela une flotte de 60 navires de surface (dont les célèbres "chalutiers") et environ une vingtaine d'aéronefs de différents types. Bien évidemment, il faut comprendre que tout ce matériel n'a plus le niveau requis pour intercepter et décrypter les télécommunications du XXIe siècle et les budgets d'entretien et de renouvellement n'ont rien à voir avec ceux des Etats-Unis.
PGU, la première Direction du KGB, chargée des actions à l'étranger.
Les espions d'élite, chargés des missions délicates, dépendaient du Département 1 de la Direction"S" de la Première Direction. Mais le plus grand département de la Direction "S" était aussi l'un des plus étonnants. C'était celui qui était chargé d'établir les fausses identités et d'alaborer les activités de couverture pour les agents devant partir en mission à l'étranger. Les faux papiers d'identité, passeports et autres pièces justificatives qui y étaient confectionnés faisaient l'objet d'une minitieuse préparation, d'enquêtes et d'investigations en généalogie, en droit, en culture et histoire étrangère...
Le siège du KGB fut pendant très longtemps installé dans un bâtiment comprenant une prison. On appelait familièrement ce bâtiment et cette prison, la "Loubyanka", en raison du nom de la rue auquel il se trouvait : 2, oulitsa Bolchaya Loubyanka, à l'angle de la place Dzerjinski, à Moscou. Par la suite, en 1972, des départements furent déplacés à l'éxtérieur de la ville. La première Direction (PGU) déménagea à Yassenevo, au dela du périphérique moscovite. Les agents qui y travaillaient appelaient familièrement ce lieu le "Bois". Le centre informatique du renseignement éléctronique élut domicile à Kuntsevo, au nord-est de Moscou.
Le service secret le plus médiatisé du monde.
Les opérations connues du KGB sont fort nombreuses et couvrent de mutiples domaines : exécutions, retournement d'agents, chantages, désinformation et intoxication... En voici quelques une concernant l'aspect humain du renseignement (HUMINT). Les 6 "taupes" opérant aux plus niveau du renseignement et de l'administration britannique : Guy Burgess, Kim Philby, John Cairncross, Anthony Blunt, Donald MacLean et Georges Blake. Ces célèbres espions anglais, que l'on a baptisé les "magnificent five" trahissaient tous par conviction, et non pour de l'argent. Et c'est précisément ce dernier détail qui fit de ces espions, pour les Russes, des agents de grande valeur. Les postes "stratégiques" qu'ils occupaient ont permis aux politiciens soviétiques d'être au fait des plus grands secrets de la défense et de la diplomatie anglaise pendant plusieurs dizaines d'années... A l'inverse, la non moins célèbre taupe, Aldrich Ames, qui était le responsable du contre-espionnage chargé de la surveillance des agents soviétiques au sein de la CIA, trahissait pour de l'argent. En quinze années, Ames aurait touché environ un demi million de Dollars en échange de ses services. Ce n'est que le train de vie de Ames, un peu en décalage avec ses revenus officiels, ainsi qu'une rumeur persistante faisant état d'une taupe soviétique au sein de la CIA qui a permis de le démasquer. C'est encore le KGB qui finança la plupart des mouvements terroristes dans les années 80. C'est toujours le KGB qui lança de vastes campagnes de désinformation et de manipulation de l'opinion publique en occident (voir la rubrique "Dossier spécial" de ce même numéro). En la matière, le KGB est à l'origine des courants anti-militaristes en occident et fut à l'origine de la campagne pacifiste, lancée en décembre 1979, pour contrer la décision de l'OTAN de déployer en Europe des missiles Pershing 2.
Histoire des services secrets soviétiques.
Le nom de Dzerjinski revient souvent dès que l'on parle du KGB. C'est le nom de la place à laquelle faisait face le quartier général des services secrets soviétiques. Cela ne doit en rien au hasard puisque Feliks E. Dzerjinski, un fidèle de Lénine, reçut mandat de ce dernier, le 20 décembre 1917, de créer un organe ayant pour mission de détecter et de mater les forces contre-révolutionnaire. Cet organe, prit le nom de Vserossiskaya Tcherzvytchaynaya Komissiya Po Borbes S Kontrrevolutsiey I Sabotagem (VTchK) que l'on peut traduire par Commission Pan-russe pour la Lutte contre la Contre-révolution et le Sabotage. Comme tout cela était un peu long à mémoriser et était d'une grandiloquence toute léniniste qui manquait un peu de retenue, on l'appela rapidement la "Tchéka". La Tchéka, qui ne pouvait partir de rien pour remplir sa mission dans les meilleurs délais, consentie à lancer ses activités avec le concours des officiers de l'Okhrana (Sécurité), la police secrète du Tsar déchu.
Le 30 août 1918, le président de la Tchéka pour la ville de Petrograd (Saint Petersbourg), Moïsseï S. Ouritski, se fit assassiner. En réponse, la Tchéka déclencha le 2 septembre ce que l'on appellera la "Terreur Rouge" une élimination systématique des contre-révolutionnaires.
Durant les années 20, la Tchéka utilisera les Tchasti Osobovo Naznatcheniya (TchON) (Détachements Spéciaux) du Parti pour combattre la révolte des basmatchis en Asie centrale.
Pour l'instruction des services spéciaux de la Tchéka, des TchON, de l'Armée Rouge et des révolutionnaires venus del'étranger, un camp d'entrainement sera construit à Tachkent, en Asie cenrale.
En 1921, Felix Dzerjinski cumulait les mandats de président de la Tchéka, Commissaire du Peuple de l'Intérieur et de Commissaire aux Voies de Communications (sic).
Le 7 février 1922, la Tchéka fut dissoute pour être remplacée par la GPU (se prononce "guépéou") (Direction Politique d'Etat), organisation subordonnée au NKVD (Commissariat du Peuple de l'Intérieur) lui même placé sous l'autorité de Dzerjinski.
En 1923, la GPU changea de nom pour OGPU (Direction Politique d'Etat Unifiée).
En 1926 Vyatcheslav R. Menjiski succèda à Alexis Dzerjinski à la tête de l'OGPU. Son adjoint, Genrikh G. Yadoga, homme de confiance de Staline, sera en réalité le véritable patron de l'OGPU. C'est lors de cette période que l'OGPU acquit un pouvoir considérable et devint l'outil de la répression en Union-Soviétique, privilégié par Joseph Staline. Pour autant, Staline, qui, comme tout bon dictateur, devint paranoïaque, déclencha ce que l'on a appelé les "purges staliniennes". Secondé par Lavrentii P. Bérya qui redoublait de zèle pour s'éfforcer de garder sa confiance, Staline fera "disparaître" près de vingt mille hommes de la Tchéka lors des années trente.
En 1934, l'OGPU fit place au GUGB (Direction Principale de la Sécurité d'Etat) est devint l'une des directions principales du NKVD.
En février 1941, les attributions du GUGB furent réparties entre le NKVD et le NKGB (Commissariat du Peuple de la Sécurité d'Etat). Ces deux organismes furent à nouveau placés sous la responsabilité de Berya.
Lors de la seconde guerre mondiale, le NKVD et le NKGB furent chargés de la sécurité des arrières soviétique et des actions de sabotages en arrière des lignes allemandes. Le NKVD et le NKGB assureront la création et le pilotage de près de 2000 "groupes opérationnels" qui vinrent en renfort des partisants.
En 1946, le NKVD devint le MVD (Ministère de l'Intérieur) et le NKGB devint le MGB (Ministère de la Sécurité de l'Etat). Le MVD et le MGB étaient les acteurs principaux de la chasse aux collaborateurs et aux activistes nationalistes anti-communistes en URSS.
En 1947 commença l'ère du service de renseignement soviétique à proprement parler. Aux Etats-Unis, au même moment, la CIA venait d'être créée. Les organes de renseignement extérieurs du MGB et du GRU (Direction Principale du Renseignement), les services de renseignement militaires furent regroupés en un seul orgaisme appelé KI (Comité d'Information). L'objectif de ce rapprochement était de combiner le renseignement humain et le renseignement éléctronique. L'expérience fut un fiasco et les deux services furent à nouveau séparés l'année suivante.
Le 15 mars 1953, dix jours après le décès de Staline, le MGB et le MVD fusionnèrent sur décision du Comité Central du Parti, du Soviet Suprême et du Conseil de Ministres. La nouvelle entité fut une fois de plus placée sous la responsabilité de Berya. En juin de cette même année, Berya tenta de prendre le pouvoir de force. L'entreprise échoua et Berya "disparut". Cet incident fera perdre au MGB son statut de Ministère. Il devint subordonné au Conseil des Ministres le 13 mars 1954. C'est en cette occasion qu'il prit la désignation de KGB du Conseil des Ministres de l'URSS.
Le 5 juillet 1978 redonna au KGB son statut ministériel en l'établissant en temps que Comité d'Etat de l'URSS. Le KGB fut placé sous le contrôle direct du Premier secrétaire du PCUS et du Conseil de la Défense, l'organe suprême de l'URSS. Le KGB devint alors un "Etat dans l'Etat".
Vers la fin des années 80, au moment de l'effondrement du système communiste soviétique, la démocratie naissante s'accomodait mal de ce KGB au passé chargé. Le 29 novembre 1990, le parlement obligea le KGB à publier un certain nombre de directives secrètes relatives aux droits des citoyens.
En décembre 1990, un département spécialisé dans la lutte contre le crime organisé fut créé au sein du KGB. Cette nouvelle prérogative incombait exclusivement auparavant au MVD, le Ministère de l'Intérieur. Ce fut le premier signe extérieur d'un profond boulversement de la philosophie et des préoccupations du KGB.
Pourtant, il était à cette époque fortement question de dissoudre le KGB pour en faire plusieurs services. Le 30 septembre 1991, Yevguenyy Primakov fut nommé chef de la première direction principale du KGB par Mikhaïl Gorbatchev, avec pour mission de planifier la création d'un futur service de renseignement extérieur. Cette transformation des services spéciaux soviétiques en services de sécurité de la Russie feront peut-être un jour l'objet d'un vaudeville.
Naissance du nouveau renseignement russe fédéral et mort du KGB.
Une dizaine de jours plus tard, le 11 octobre 1991, le KGB fut dissout par le Conseil d'Etat, et remplacé le 24 octobre par de nouveaux services placés sous la responsabilités de différents ministères :
- le Tsyentral'naya Sloujaba Razviedki (TSR), (Service Central de Renseignement). Créé à partir de la Première Direction Principale du KGB et dirigé par Primakov, le TSR était un organisme de renseignement extérieur et de coordination des services de sécurité des principales républiques de la nouvelle Communauté des Etats Indépendants (CEI),
- le Myejdouriespublikaya Sloujba Biezopasnosty (MSB), (Service Interrépublicain de Sécurité), dirigé par Vadim Bakatine, était chargé du contre espionnage intérieur et de la lutte contre la grande criminalité),
- le Comité pour la Surveillance des Frontières d'Etat (KOGG), reprit la mission de l'ex Direction Principale des Gardes-Frontières du KGB (GUPV-KGB) et conserva son chef précédent, le colonel-général Ilya Yakovlevitch Kalinitchenko.
- la Federal'naya Agentura Pravitel'stennikh Svyazeï i Informatsii (FASPI), (Agence Fédérale pour les Communications Gouvernementale et l'Information), fut le successeur des 8eme et 16eme Directions du KGB, chargées du renseignement éléctronique, des transmissions et des moyens cryptographiques. Placée sous la responsabilité du lieutenant général Aleksandr Starovoïtov, et disposant de multiples stations d'écoutes, elle pouvait être considérée comme l'homologue de la NSA américaine.
- le Glavnoïe Razviedivatel'noïe Upravlenye (GRU), (Direction Principale du Renseignement), qui fut pendant très longtemps l'organe de renseignement militaire de l'URSS fut toutefois conservé.
Un organisme de coordination de l'action des trois services "civils" sera tout de même créé à l'occasion de cette restructuration par un décret de M. Gorbatchev. Il s'agissait du Conseil de Coordination des Services de Sécurité, qui inclut le chef du MSB.
Le 26 Novembre 1991, par un décret du nouveau Président Boris Eltsine, la Russie créa plus formellement son service de sécurité baptisé Agentsvo Federal'noï Biezopasnosti (AFB), (Agence de Sécurité Fédérale). Son premier directeur était le général Viktor Ivanenko. L'AFB comprenait une Direction des Renseignements Extérieurs, elle même placée sous la responsabilité du major-général V. Fisenko, en décembre 1991.
L'AFB fut subordonnée à l'Office du Président de la Russie et placée sous le contrôle du Parlement de Russie.
Début décembre de cette même année, le KOGG fut remplacé par Les Troupes de Gardes-Frontières de la CEI qui se trouvèrent elles-mêmes placées sous sous la responsabilité du Ministère de la Sécurité (MB) le 13 juin 1992. Le chef des gardes frontières était alors le lieutenant-général Schyachtine qui deviendra par la même occasion Ministre de la Sécurité.
Le 19 décembre 1991 le président Boris Eltsine, créé le Ministerstvo Biezopasnosti i Vnoutrennykh Dyel' (MBVD), (Ministère de la Sécurité et de l'intérieur). Ce ministère avait pour fonction de centraliser tous les organes de renseignement et de sécurité du pays. L'existence du MBVD sera rapidement abrégée car vivement contestée par le Parlement et la Cour Constitutionnelle qui lui trouvait une forte ressemblance avec le système centralisateur qui prévalait sous Staline, le VTchK.
Le MBVD fut donc dissout le 14 janvier 1992 au profit des :
- Ministerstvo Biezopasnosti (MB), (Ministère de la Sécurité), bati sur les fondement de la Deuxième Direction Principale du KGB. La responsabilité de ce ministère sera confiée à Viktor Barannikov. L'AFB était absorbée par le MB.
- Sloujba Vnyechnoï Razviedki (SVR), (Service de Renseignements Extérieurs). Dirigé par Evguenyy Primakov, il est actuellement le service d'espionnage extérieur russe.
- Ministerstvo Vnoutrennykh Dyel' (MVD), (Ministère de l'Intérieur), dont la responsabilité sera confiée à Viktor Erine.
Depuis la fin de l'année 1991, la coopération entre les différents services de renseignement extérieurs des Etats de la CEI est formalisée par un accord qui prévoit l'échange d'informations. Un accord ultérieur, signé en avril 1992 à Alma Ata, interdit les activités d'espionnage entre les pays membres de a CEI.
Le 21 décembre 1993, le Ministère de la Sécurité russe fut dissout et remplacé par le Federal'naya Sloujba Kontrrazvedki (FSK), (Service Fédéral de Contre-Renseignement). Cette décision devait au fait que le Ministère de la sécurité n'avait pas su avertir Boris Eltsine de la montée du mouvement nationaliste avant les éléctions du 12 décembre de la même année. Le quartier général du nouveau FSK était situé dans les anciens locaux du KGB de la place Dzerjinski, au 2, ulitsa Bolchaya Loubyanka, à Moscou. Chargé du contre-espionnage, de la lutte contre les divers aspects de la grande criminalité et de la lutte anti-terroriste, le FSK sera placé sous la responsabilité du lieutenant-général Vladimovitch Stepachine, du 2 mars 1994 jusqu'a sa transformation en FSB.
Le 3 avril 1995, le FSK est dissout, par un décret de Boris Eltsine, pour être remplacé par le Federal'naya Sloujba Biezopasnosti (FSB), (Service Fédéral de sécurité). La mutation du FSK en FSB correspond à un élargissement de prérogatives. Le FSB utilise toujours les cellules de détention de l'ex-bâtiment principal du KGB et dispose donc de sa propre prison. Stepachine sera limogé en juin 1995, à la suite de la prise d'otage de Boudyennovsk par les terroristes tchétchènes, et remplacé le 24 juillet de la même année par le colonel-général Mikhaïl Barsukov. A son tour, Barsukov sera limogé en juin 1996 et remplacé par Nikolaï Kovalyov. C'est Kovalyov qui sera remplacé par le lieutenant-colonel Vladimir Poutine, qui fera un passage éclair de seulement un mois à la tête du FSB, j'usqu'a la nomination de Primakov comme premier ministre.