Le groupe Bilderberg, aussi appelé conférence de Bilderberg ou Club Bilderberg, est un rassemblement annuel et informel d’environ 130 membres, essentiellement américains et européens, et dont la plupart sont des personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias. Ce forum annuel a été inauguré en mai 1954 à Oosterbeek aux Pays-Bas, lors d’une réunion à l’hôtel Bilderberg (d’où son nom) et possède des bureaux à Leyde. Il est au centre de plusieurs controverses du fait de sa non-médiatisation et du caractère confidentiel du bilan des conférences.
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Ven 2 Nov - 14:55
Coup d'Etat aux USA
Citation :
"Que s'est-il passé le 11 septembre 2001 ? Nous n'avions pas de stratégie, d'entente entre les différents partis politiques. Nous avons eu à la place un coup d'Etat politique, dans ce pays. Des types impitoyables ont pris la direction de notre politique étrangère... Ils ont prévu de commencer avec l'Irak, puis d'attaquer la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et l"Iran. Afin de déstabiliser le Moyen Orient et d'en prendre le contrôle. Sans débat public." C'est Wesley Clark, Commandant quartier général de l'OTAN de 1997 à 2000 qui balance : Donald Rumsfeld, Dick Cheney, Paul Wolfowitz, je pourrai vous citer une demi douzaine de noms, au Pentagone, à la Maison Blanche... Il le répète avec insistance : "un groupe de gens a pris le contrôle du pays avec un coup d'Etat."
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Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Ven 2 Nov - 15:22
tu oublie l’Algérie parmi les pays a attaqué
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Dim 4 Nov - 0:33
Mehdi Ben Barka, piégé par le Mossad
Posted by hichamhamza on 30 octobre 2012 in Actualité
Citation :
« L’affaire Ben Barka va marquer à plusieurs titres un tournant dans les relations franco-israéliennes. L’enlèvement, puis l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka en plein coeur de Paris ouvre une crise sérieuse entre les alliés. On l’a vu, depuis l’arrivée d’Hassan II sur le trône du Maroc en 1961, le Mossad bénéficie d’une relation privilégiée avec les services marocains, qui va jusqu’à assurer pour eux des stages de formation.
En 1965, le général Oufkir, ministre de l’Intérieur et patron des services marocains, rencontre Meir Amit et sollicite l’aide du Mossad pour éliminer Ben Barka, condamné par contumace pour complot contre le roi. Ben Barka est attiré à Paris par un agent du Mossad sous prétexte de rencontrer un producteur et un réalisateur intéressés par un documentaire. A la sortie de la brasserie Lipp, il est enlevé avec l’aide d’agents du SDECE. Il est détenu dans une villa appartenant à une figure du milieu puis tué en présence d’Oufkir. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Le scandale est énorme et oblige à ouvrir une enquête qui aboutira à la purge de certains éléments pro-OAS du SDECE. Les services français restent discrets sur la participation du Mossad à l’opération, mais n’en pensent pas moins. A Tel Aviv, Isser Harel qui a été remplacé par Meir Amit à la tête du Mossad, mais qui s’est remis en selle comme conseiller du Premier ministre, ouvre une controverse contre son successeur pour avoir compromis le service dans une sordide opération et mis en péril la relation privilégiée avec les Français. Menaçant de faire un scandale, Meir Amit, pourtant mis en cause par une commission d’enquête confidentielle, parviendra à sauver son poste tandis que Harel prendra la porte l’année suivante. »
[youtube][/youtube]
Citation :
47 ans se sont écoulés depuis les évènements relatés par l’historien Yvonnick Denoël.
En octobre 2009, le site Oumma.com publiait mon article consacré à ce crime politique. Intitulé « L’enterrement sans fin de Mehdi Ben Barka », le papier est toujours d’actualité.
Yvonnick Denoël, Les guerres secrètes du Mossad, 2012
L’enterrement sans fin de Mehdi Ben Barka
Par Hicham Hamza | le 5. octobre 2009
Citation :
A qui profite le silence ? 44 ans après l’assassinat politique de Mehdi Ben Barka, l’obstruction franco-marocaine de l’enquête judiciaire continue. Décryptage du scandale, depuis la raison d’Etat qui a conduit au kidnapping, en plein Paris, du leader internationaliste au maintien d’un véritable secret d’Etats sur les commanditaires du crime.
Une partie de poker menteur. L’objectif ? Gagner du temps. Vendredi 2 octobre, le Parquet de Paris a finalement demandé la suspension des mandats d’arrêts internationaux lancés la veille par Interpol et signés deux ans auparavant par le juge d’instruction Patrick Ramaël. Les personnes recherchées : quatre Marocains, dont deux officiers haut gradés, suspectés d’avoir participé à l‘enlèvement, le 29 octobre 1965, au cœur de Paris, de l’opposant Mehdi Ben Barka. Prétexte invoqué par le Ministère public : Interpol aurait requis des « précisions »supplémentaires pour appliquer les mandats d‘arrêts. Une nouvelle péripétie, qualifiée de « mascarade »par Bechir Ben Barka.
Le fils en quête de vérité est indigné par le revirement, en à peine 24 heures, de la place Vendôme. Il est vrai que le ministère de la Justice, sous tutelle du pouvoir politique, sait comment verrouiller et temporiser. Dans la pratique, pour être exécutable, un mandat d’arrêt international impliquant la France a besoin de son feu vert. Disposant depuis deux ans des mandats, la Chancellerie les avait transmis au ministère de l’Intérieur qui les a remis par la suite à Interpol pour les besoins d’une diffusion internationale. Heureuse coïncidence : mardi dernier, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, revenait précisément de Rabat où il s’est entretenu avec son homologue marocain.
A l’annonce de cette énième chicanerie administrative, Maurice Buttin, l’avocat historique de la famille Ben Barka, a soupconné, à voix haute sur France Info, l’Elysée d’être responsable de l‘obstruction judiciaire par la probable instruction de consignes adressées, via Michèle Alliot-Marie, au Parquet de Paris. L’avocat a tiré les leçons de la parodie de procès de 1967, qui s’acheva sur l’incrimination insuffisante de seconds couteaux, au profit de l’appareil d’Etat français, qui fut préservé, et la condamnation, par contumace, du général Oufkir, protégé au Maroc.
En 1975, le dépôt d’une nouvelle plainte pour assassinat a inauguré une procédure judiciaire, longue, sinueuse et bien embarrassante pour l’amitié franco-marocaine. La levée du secret-défense s’est faite progressivement en France ces dernières années (2000, 2004 et 2008) sans pour autant apporter au dossier les pièces nécessaires à la résolution du crime. Pour le tandem Paris-Rabat, le tabou majeur se résume depuis près d’un demi-siècle à trois mots, formant un patronyme : Mehdi Ben Barka.
VRP de la Révolution
Avant de devenir un thriller judiciaire, l’affaire Ben Barka, non élucidée à ce jour, est d’abord un roman noir, entre tragédie grecque et film d’espionnage. C’est l’histoire d’un brillant mathématicien devenu le chantre du socialisme révolutionnaire. C’est aussi l’ascension d’un nationaliste combattant pour l’indépendance de son pays et bientôt propulsé dans l’arène mondiale pour insuffler aux peuples du Sud l’espérance de l‘émancipation. C’est surtout l’odyssée d’un ancien détenu contraint à l’exil qui sera finalement rattrapé par une conjuration d’Etats. C’est enfin, ironie du sort, le drame d’un professeur qui sera condamné à mort par son ancien élève devenu souverain, le roi Hassan II.
Figure intellectuelle de la gauche panafricaniste, Ben Barka a été abattu en plein vol, à l’âge de 45 ans, alors que son charisme s’étoffait sur la scène internationale. 1965 : la Guerre froide se déploie sur les cinq continents. Alors que la décolonisation se généralise, les Etats refusant la mainmise des empires américain et soviétique se sont regroupés sous la bannière des non-alignés. Dans la frénésie idéologique de l’époque, certains rêvent du Grand Soir pour les populations victimes des « séquelles du colonialisme traditionnel », selon les termes de Ben Barka, engagé dès l’âge de 14 ans dans la lutte pour l’indépendance nationale. Cette première bataille aboutit en 1956 quand la France renonça au « protectorat »du Maroc.
Mais déjà, ailleurs, sur tout le continent africain comme au-delà des rives, d’autres combats restent à mener, sur une plus grande échelle. Durant le début des « années de plomb », qui verront les autorités marocaines pratiquer une répression impitoyable à l’encontre des dissidents du royaume, le leader socialiste va devoir rapidement, pour sa propre sûreté, quitter le pays et devenir, selon l’expression employée par Jean Lacouture, historien et journaliste engagé dans l’anti-colonialisme, « le commis-voyageur de la révolution ». Il lui restera alors neuf années à vivre, pour se plonger corps et âme dans le tumulte révolutionnaire et devenir un leader du tiers-monde, à la manière de Patrice Lumumba et Che Guevara, tous deux également assassinés durant cette palpitante décennie.
La mort comme une équation à x inconnues
Il est environ midi, ce 29 octobre 1965. Des hommes ont rendez-vous à Saint-Germain-des-Prés pour discuter cinéma. Le producteur Georges Figon, escroc mythomane, proche à la fois des milieux littéraires et des truands parisiens, a proposé à Mehdi Ben Barka, avec la complicité du journaliste Philippe Bernier et sous la direction de mystérieux intermédiaires, de financer la réalisation d’un film documentaire, intitulé Basta ! et consacré aux mouvements de libération nationale. Croyant au rôle de l’image comme instrument d’éducation populaire, le Marocain est séduit par l’aventure, d’autant plus que des artistes prestigieux ont confirmé leur participation au projet, parmi lesquels Marguerite Duras et le réalisateur Georges Franju.
Ces derniers seront par la suite effarés d’apprendre que cette production était un leurre uniquement destiné à piéger physiquement Mehdi Ben Barka. La venue du leader politique sur les lieux du rendez-vous sera rapidement suivie de son embarquement par deux policiers accompagnés d’un informateur de la SDECE, le contre-espionnage français. Direction : Fontenay-le-vicomte, dans la villa de Georges Boucheseiche, militant du Service d’Action Civique et barbouze notoire. La suite du kidnapping demeure nimbée de mystère. Des témoignages disparates relateront la détention, la torture et le meurtre de Ben Barka, dont le corps disparaîtra tout aussi mystérieusement.
La France, embarrassée par l’assassinat d’une figure politique internationale sur le sol de son territoire, laissera entendre que les autorités marocaines seules sont responsables, qu’il s’agisse d’une décision souveraine prononcée par le roi Hassan II ou d’un acte réalisé indépendamment par le général Oufkir, surnommé le « Boucher » pour ses féroces répressions des insurrections populaires. Commentant l’incident diplomatique, de Gaulle aura ces mots : « Rien, absolument rien, n’indique que le contre-espionnage et la police, en tant que tels et dans leur ensemble, aient connu l’opération, a fortiori qu’ils l’aient couverte » Le président de la République ment, par impuissance : au cœur de l’appareil sécuritaire français, une frange anti-gaulliste, autonome, issue en partie de l’OAS et en contact direct avec des services secrets étrangers, perdure et s’active à chaque opportunité, quitte à mettre dans l’embarras le chef de l’Etat. Ce sont des policiers français qui feront monter dans leur voiture Mehdi Ben Barka et c’est un « honorable correspondant » du SDECE, Antoine Lopez, qui chapeautera le début de l’opération en supervisant le rapt.
Même si la piste la plus probable dans la genèse du crime aboutit au Maroc, sa réalisation matérielle a nécessairement bénéficié d’un assistance étrangère.Eliminer Ben Barka était devenu un objectif commun à certaines puissances occidentales, et leurs alliés, dans la répression des mouvements de libération du tiers-monde.
Rallier le dissident ou l’éliminer
De nombreux Etats avaient un intérêt particulier à voir disparaître l’agitateur. En premier lieu, le Maroc : après avoir tenté de rallier l’intraitable opposant en lui promettant son intégration à un futur gouvernement d’union nationale, le nouveau roi Hassan II passera rapidement d’une cordiale amitié envers son ancien professeur de mathématiques à une farouche détermination à le supprimer, politiquement puis physiquement. Le 22 novembre 1963, alors que le monde a les yeux braqués sur Dallas où l’on vient d’annoncer l’assassinat de Kennedy, le souverain alaouite condamnera à mort le leader de la gauche marocaine, coupable de conspiration à l’encontre de la monarchie.
Moins de deux ans plus tard, la sentence sera appliquée, par des voies détournées. Certains, comme le chroniqueur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, verront dans les causes de l’acharnement du roi un fait méconnu du grand public : la prise de position inattendue de Ben Barka durant la « Guerre des sables » qui vit en octobre 1963 s’opposer militairement le Maroc et l’Algérie. L’internationaliste préféra soutenir alors l’Algérie, plaque tournante à l’époque des groupes révolutionnaires, plutôt que son propre pays d’origine. Une insolence de trop pour le monarque chérifien.
« Notre mouvement constitue une partie d’une lutte mondiale qui va de la Chine à Cuba » : quand il prononce ces mots au Congrès du parti socialiste marocain en 1962, Mehdi Ben Barka affiche clairement la couleur. Rouge vif. Sans s’aligner expressément sur le bloc communiste, restant fidèle en cela à l’esprit des non-alignés, le Marocain prend position, quitte à s’attirer l’irritation du gendarme mondial, les Etats-Unis, à l’affût permanent des contestataires.
Président du comité préparatoire de la Conférence Tricontinetale, qui s’ouvrira à La Havane le 3 janvier 1966, Mehdi Ben Barka participait, de facto, à la convergence des mouvements indépendantistes. Son programme de lutte contre l’analphabétisme et le sous-développement avait fait des émules. Etendre à l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine le projet commun de résister à l’emprise du Nord : cela procure indéniablement quelques inimitiés tenaces, surtout quand l‘intéressé se consacre en particulier à démasquer ce que l‘on commence alors à nommer le « néo-colonialisme ».
A cela s’ajouta un cocktail détonant, composé d’une dénonciation des bases militaires étrangères, d’une condamnation sans équivoque du nucléaire et de la solidarité revendiquée avec les luttes armées. Evoquant la rencontre historique qui aura lieu à Cuba, Ben Barka devient lyrique, dans un esprit prônant la symbiose idéologique :« Les deux courants de la révolution mondiale y seront représentés : le courant surgi avec la révolution d’Octobre et celui de la révolution nationale libératrice ». Si certains voudront voir en lui un précurseur visionnaire de l’altermondialisme, d’autres décèleront, au contraire, dans son discours une radicalité plus proche de celle des futurs groupuscules armés d’extrême-gauche qualifiés, par la suite, de terroristes. Le but ultime, déclaré par l’impétueux utopiste : la « libération totale ».
Traqué par la CIA et le Mossad
Les officiels américains, séduits par son aura particulière, auraient d’abord tenté de récupérer le leader. Mais sa radicalisation rapide dans les années 60/63, aussi bien à l’encontre des intérêts de Washington à travers le monde qu’envers le régime marocain, aura tôt fait de le transformer en ennemi public à surveiller. De près. Ainsi, la CIA avait collecté environ 1800 documents, de trois ou quatre pages chacun, sur l’opposant marocain. En 1976, la famille Ben Barka a demandé la déclassification de ces archives mais le principe de la sécurité nationale des Etats-Unis a été invoqué, bloquant toute procédure dans ce sens. Des organisations de défense des droits de l’homme ont adressé aux autorités américaines une requête similaire en 2002, en vain.
Si l’implication des Etats-Unis ne provoque plus la controverse, tant la collaboration entre Rabat et Washington était déjà réputée pour sa qualité unique dans le monde arabe, il en va différemment de la piste israélienne. A l’instar de l’Egypte et de la Jordanie, le Maroc a développé des liens étroits avec Tel Aviv, mais beaucoup plus tôt, dès les années 60. Le roi Hassan II était fasciné en privé par la domination militaire d’Israël sur la région, en dépit de son affichage public pro-palestinien. La communauté juive marocaine, dont une grande partie a émigré en Israël, entretiendra longtemps une relation d’admiration et de vénération pour le souverain alaouite.
Elle n’a pas oublié que le père de celui-ci avait explicitement protégé les Juifs marocains de toute persécution lors de la période pétainiste. Dans cette bienveillance de Tel Aviv envers Rabat, un organisme jouera un rôle fondamental : le Mossad. Le service d’espionnage apportera ses compétences au profit de la monarchie marocaine, en toute loyauté, en échange d‘informations confidentielles sur les autres chefs d‘Etat de la Ligue arabe. Cette contribution sera d’autant plus aisée qu’elle favorisera à la fois les intérêts marocains et américains. Ainsi en va-t-il de l’épineux cas Ben Barka.
En 1966, deux journalistes israéliens, Maxim Ghilan et Samuel Mhor, ont révélé dans le magazine Bul la participation active du Mossad à l’enlèvement de Ben Barka, par l’entremise d’un homme d’affaires, juif marocain, basé en Europe. L’article donne les détails de l’opération, qui devait inclure faux passeports, planques et administration de poison. La fuite de cette information explosive découla d’un conflit entre deux chefs rivaux du service secret.
Scandale à Tel Aviv et mesures immédiates de rétorsion : le magazine fut saisi des kiosques et les deux journalistes ont été jugés et condamnés à deux mois de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». La reprise du scoop par les confrères étrangers, dont Time magazine et le Monde, provoqua une crise politique en Israël, divisant le Parti travailliste et embarrassant considérablement le Premier ministre Levi Eshkol.
L’assistance logistique israélienne au kidnapping de Ben Barka ne devrait pourtant pas surprendre les connaisseurs des relations diplomatiques occultes entre Rabat et Tel Aviv. Même l’historien Alexandre Adler, qu’il serait délicat d’accuser d’anti-sionisme primaire, a reconnu à maintes reprises, notamment sur France Culture et Arte, la réalité de la troublante connexion attestée, à nouveau, par Time en 1975.
Comme l’ont précisé les chercheurs Ian Black et Benny Morris, dans leur ouvrage, paru en 1991 et consacré à l’histoire secrète d‘Israël, cette implication est le résultat direct de la requête formulée en 1965 par le général Oufkir à David Kimche, du Mossad, de venir en aide au Maroc afin de capturer le premier opposant à Sa Majesté. Le Maroc, les Etats-Unis, Israël, et la France comme théâtre des opérations : une conjuration inédite mais efficace, dont le déroulement exact de la trame demeure inconnu. Une disparition brutale pour Mehdi Ben Barka qui explique la mémoire tenace de ceux qui ont décidé, par la suite, de comprendre et de relater ce qui s’est réellement passé.
Révélations, faux scoops et désinformation
Alors que c’est le goût pour le 7ème Art qui avait causé la perte de Ben Barka, le cinéma reprendra l’histoire de sa fin tragique, digne du grand écran, avec l’Attentat, polar sec et nerveux réalisé par Yves Boisset en 1972, durant l’âge d’or des films politiques. Plus récemment, un téléfilm de Jean-Pierre Sinapi, diffusé sur France 2, sera accusé de déformer la réalité des faits au profit du Maroc.
A côté des œuvres de fiction, la traque judiciaire comme journalistique de la vérité suppose de dissocier les pistes essentielles des hypothèses superflues, mais aussi, et surtout, de démêler le vrai du faux. Comme le remarque la journaliste Zakya Daoud, certaines parties prenantes à l’affaire ont tout intérêt à orchestrer une « surabondance de détails » pour rendre plus complexe la résolution de l’équation. L’affaire Ben Barka sera inaugurée par l’Express ,en janvier 1966, à la veille du suicide, bien accommodant,de Georges Figon, organisateur du traquenard et à partir duquel le scandale va éclater.
La presse à sensation rebondira à plusieurs reprises sur le sujet, allant de pseudo-révélations fournies par de mystérieux initiés à des tentatives évidentes de désinformation opérées en amont. Quand l’ancien membre des services secrets marocains, Ahmed Boukhari, publie en 2002 son livre Le Secret , dont les extraits les plus croustillants seront dévoilés dans la revue Maroc Hebdo et dans LeMonde, beaucoup y verront une accumulation suspecte de faits relatés, comme le récit pittoresque de la dissolution du corps de Ben Barka dans une cuve d’acide. Quelques années plus tard, c’est l’Express qui tentera de refaire le joli coup médiatique de 1966 en dévoilant, grâce à l’historien tchèque Petr Zidek, le rôle imputé au leader marocain en tant qu’agent du KGB.
Enfin, dans une énième « découverte » qui n’a pas manqué de faire sourire ou s’indigner ceux qui ont connu intimement Ben Barka, aussi bien ses proches que ses ennemis, un journaliste israélien, Shmouel Seguev, reprenant en cela la thèse audacieuse de l’historien Yigal Bin-Nun, a publié en 2008 « Le lien marocain »,ouvrage consacré aux liens secrets entre le Maroc et Israël. Le livre, préfacé par l’ancien chef du Mossad Ephraïm Lévy, contient une stupéfiante assertion : l’opposant marocain, piégé, en autres, par des espions israéliens, avait requis en 1960 l’aide financière du Mossad pour renverser la monarchie alaouite.
David Ben Gourion, le fondateur d‘Israël, en aurait alors immédiatement averti le roi Hassan II. De même que les Etats-Unis auraient tenté d’amadouer Ben Barka, avant de le considérer comme une menace pour leurs intérêts et ceux de leurs alliés, Israël aurait donc, dans un premier temps, été sollicité par le socialiste révolutionnaire avant de prendre définitivement parti pour son ennemi juré, le monarque absolu Hassan II, « despote éclairé » et conciliant. Quoiqu’il en soit de la véracité de ces affirmations, une leçon ultime ressort de la tragédie. Les deux « démocraties-phares » ont donc jugé plus utile, in fine, de soutenir le tyran diplomate et de faciliter, au passage, l’élimination du combattant pour les libertés fondamentales. Message à l’attention de l’Axe du Mal et autres Etats voyous : « Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais ».
Le temps presse. Comme le souligne Bechir Ben Barka, « des témoins potentiels ont disparu ces dernières années, d’autres sont au soir de leur vie. Nous n’aimerions pas que la vérité parte au fond d’une tombe ». Dévoiler le canevas de l’affaire consistera à chercher toutes les responsabilités, en dedans comme au-delà de l’axe franco-marocain.
Interpol, organisation dirigée par l‘Américain Ronald K. Noble, serait-t-elle la mieux placée pour demander, également, des comptes à l’appareil d’Etat français et aux services secrets des Etats-Unis et d’Israël pour les graves présomptions qui pèsent sur eux ? En droit pénal international comme en Realpolitik , la réponse est, évidemment, négative.
Cependant, malgré la chape de plomb, certains continuent d’honorer sa mémoire et de se battre pour connaître un jour la vérité. Depuis Belfort, où il enseigne, à son tour, les mathématiques, Bechir Ben Barka s’efforce de déchiffrer l’énigme. En mémoire de son père comme envers tous ceux qui, jadis, Marocains et étrangers de par le monde, ont cru en l’espérance révolutionnaire globale, incarnée et défendue avec ardeur par Mehdi Ben Barka. Le communiste libertaire Daniel Guérin, enquêteur inlassable et spécialiste de l’affaire, avait prédit, au sujet de leader internationaliste, la conclusion inéluctable d’un destin héroïque : « Ce mort aura la vie dure, ce mort aura le dernier mot ».
http://hichamhamza.wordpress.com/
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Dim 4 Nov - 9:00
La Face cachée de Hiroshima... à Fukushima
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Citation :
Le 12 octobre 2011, France 3 a diffusé un film réalisé par Kenichi Watanabe, intitulé «La Face cachée de Hiroshima». Ce documentaire revient, avec des images d'archives et des témoignages, sur les faits qui ont entouré les explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki en août 1945. Depuis les coulisses du Projet Manhattan jusqu'aux recherches secrètes menées au Japon, le film dévoile l'histoire des scientifiques qui ont conçu et expérimenté la bombe nucléaire. Et, surtout, il montre tous les intérêts politiques, industriels, militaires et médicaux qui étaient en jeu.
Dans cette vidéo, c'est la partie médicale que nous avons sélectionné, notamment ces recherches secrètes qui ont été menées au Japon, pendant plusieurs décennies, sur les effets de l'irradiation.
Dans un numéro remarquable de la revue AUTREMENT : « HIROSHIMA, 50 ans » (1995), on trouve les chiffres suivants: Á Hiroshima, sur 350 000 habitants, il y a eu 150 000 morts sur le coup et dans les 2 semaines qui ont suivi + 80 000 blessés. Á Nagasaki, sur 250 000 habitants, il y a eu 70 000 morts + 74 000 blessés. Auxquels il faut ajouter le nombre de morts estimés, dus aux deux bombes, survenus entre 1945 et 1995 : entre 300 000 et 420 000 environ (la variation reflète l'incertitude qui persiste quand aux effets de la radiation).
Au bilan des morts de ces 2 bombes, il faut ajouter le nombre de décès survenus ensuite entre 1945 et 1995. Les estimations donnent une fourchette de 300 000 à environ 420 000 (la variation reflète l'incertitude qui persiste quand aux effets de la radiation). Le terme d' « hibakushas » comprend officiellement : les survivants directs qui étaient dans l'un ou l'autre lieu au moment de l'explosion, les personnes qui sont arrivées sur les lieux dans les deux semaines suivant l'explosion : familles, personnel sanitaires, militaires, les personnes irradiées in utero, les enfants des survivants irradiés, la deuxième génération d'hibakushas, les personnes irradiées décédées. Ces victimes ont droit à des allocations diverses selon les catégories.
Cette vidéo est mise en ligne sur la chaîne d'IndependentWHO, un collectif créé en 2007 et qui lutte pour que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) remplisse sa mission de protection des populations touchées par la contamination radioactive
Pour plus d'informations :
http://www.independentwho.org
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Dim 4 Nov - 11:01
faty a écrit:
Mehdi Ben Barka, piégé par le Mossad
Posted by hichamhamza on 30 octobre 2012 in Actualité
Citation :
« L’affaire Ben Barka va marquer à plusieurs titres un tournant dans les relations franco-israéliennes. L’enlèvement, puis l’assassinat de l’opposant marocain Mehdi Ben Barka en plein coeur de Paris ouvre une crise sérieuse entre les alliés. On l’a vu, depuis l’arrivée d’Hassan II sur le trône du Maroc en 1961, le Mossad bénéficie d’une relation privilégiée avec les services marocains, qui va jusqu’à assurer pour eux des stages de formation.
En 1965, le général Oufkir, ministre de l’Intérieur et patron des services marocains, rencontre Meir Amit et sollicite l’aide du Mossad pour éliminer Ben Barka, condamné par contumace pour complot contre le roi. Ben Barka est attiré à Paris par un agent du Mossad sous prétexte de rencontrer un producteur et un réalisateur intéressés par un documentaire. A la sortie de la brasserie Lipp, il est enlevé avec l’aide d’agents du SDECE. Il est détenu dans une villa appartenant à une figure du milieu puis tué en présence d’Oufkir. Son corps n’a jamais été retrouvé.
Le scandale est énorme et oblige à ouvrir une enquête qui aboutira à la purge de certains éléments pro-OAS du SDECE. Les services français restent discrets sur la participation du Mossad à l’opération, mais n’en pensent pas moins. A Tel Aviv, Isser Harel qui a été remplacé par Meir Amit à la tête du Mossad, mais qui s’est remis en selle comme conseiller du Premier ministre, ouvre une controverse contre son successeur pour avoir compromis le service dans une sordide opération et mis en péril la relation privilégiée avec les Français. Menaçant de faire un scandale, Meir Amit, pourtant mis en cause par une commission d’enquête confidentielle, parviendra à sauver son poste tandis que Harel prendra la porte l’année suivante. »
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Citation :
47 ans se sont écoulés depuis les évènements relatés par l’historien Yvonnick Denoël.
En octobre 2009, le site Oumma.com publiait mon article consacré à ce crime politique. Intitulé « L’enterrement sans fin de Mehdi Ben Barka », le papier est toujours d’actualité.
Yvonnick Denoël, Les guerres secrètes du Mossad, 2012
L’enterrement sans fin de Mehdi Ben Barka
Par Hicham Hamza | le 5. octobre 2009
Citation :
A qui profite le silence ? 44 ans après l’assassinat politique de Mehdi Ben Barka, l’obstruction franco-marocaine de l’enquête judiciaire continue. Décryptage du scandale, depuis la raison d’Etat qui a conduit au kidnapping, en plein Paris, du leader internationaliste au maintien d’un véritable secret d’Etats sur les commanditaires du crime.
Une partie de poker menteur. L’objectif ? Gagner du temps. Vendredi 2 octobre, le Parquet de Paris a finalement demandé la suspension des mandats d’arrêts internationaux lancés la veille par Interpol et signés deux ans auparavant par le juge d’instruction Patrick Ramaël. Les personnes recherchées : quatre Marocains, dont deux officiers haut gradés, suspectés d’avoir participé à l‘enlèvement, le 29 octobre 1965, au cœur de Paris, de l’opposant Mehdi Ben Barka. Prétexte invoqué par le Ministère public : Interpol aurait requis des « précisions »supplémentaires pour appliquer les mandats d‘arrêts. Une nouvelle péripétie, qualifiée de « mascarade »par Bechir Ben Barka.
Le fils en quête de vérité est indigné par le revirement, en à peine 24 heures, de la place Vendôme. Il est vrai que le ministère de la Justice, sous tutelle du pouvoir politique, sait comment verrouiller et temporiser. Dans la pratique, pour être exécutable, un mandat d’arrêt international impliquant la France a besoin de son feu vert. Disposant depuis deux ans des mandats, la Chancellerie les avait transmis au ministère de l’Intérieur qui les a remis par la suite à Interpol pour les besoins d’une diffusion internationale. Heureuse coïncidence : mardi dernier, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, revenait précisément de Rabat où il s’est entretenu avec son homologue marocain.
A l’annonce de cette énième chicanerie administrative, Maurice Buttin, l’avocat historique de la famille Ben Barka, a soupconné, à voix haute sur France Info, l’Elysée d’être responsable de l‘obstruction judiciaire par la probable instruction de consignes adressées, via Michèle Alliot-Marie, au Parquet de Paris. L’avocat a tiré les leçons de la parodie de procès de 1967, qui s’acheva sur l’incrimination insuffisante de seconds couteaux, au profit de l’appareil d’Etat français, qui fut préservé, et la condamnation, par contumace, du général Oufkir, protégé au Maroc.
En 1975, le dépôt d’une nouvelle plainte pour assassinat a inauguré une procédure judiciaire, longue, sinueuse et bien embarrassante pour l’amitié franco-marocaine. La levée du secret-défense s’est faite progressivement en France ces dernières années (2000, 2004 et 2008) sans pour autant apporter au dossier les pièces nécessaires à la résolution du crime. Pour le tandem Paris-Rabat, le tabou majeur se résume depuis près d’un demi-siècle à trois mots, formant un patronyme : Mehdi Ben Barka.
VRP de la Révolution
Avant de devenir un thriller judiciaire, l’affaire Ben Barka, non élucidée à ce jour, est d’abord un roman noir, entre tragédie grecque et film d’espionnage. C’est l’histoire d’un brillant mathématicien devenu le chantre du socialisme révolutionnaire. C’est aussi l’ascension d’un nationaliste combattant pour l’indépendance de son pays et bientôt propulsé dans l’arène mondiale pour insuffler aux peuples du Sud l’espérance de l‘émancipation. C’est surtout l’odyssée d’un ancien détenu contraint à l’exil qui sera finalement rattrapé par une conjuration d’Etats. C’est enfin, ironie du sort, le drame d’un professeur qui sera condamné à mort par son ancien élève devenu souverain, le roi Hassan II.
Figure intellectuelle de la gauche panafricaniste, Ben Barka a été abattu en plein vol, à l’âge de 45 ans, alors que son charisme s’étoffait sur la scène internationale. 1965 : la Guerre froide se déploie sur les cinq continents. Alors que la décolonisation se généralise, les Etats refusant la mainmise des empires américain et soviétique se sont regroupés sous la bannière des non-alignés. Dans la frénésie idéologique de l’époque, certains rêvent du Grand Soir pour les populations victimes des « séquelles du colonialisme traditionnel », selon les termes de Ben Barka, engagé dès l’âge de 14 ans dans la lutte pour l’indépendance nationale. Cette première bataille aboutit en 1956 quand la France renonça au « protectorat »du Maroc.
Mais déjà, ailleurs, sur tout le continent africain comme au-delà des rives, d’autres combats restent à mener, sur une plus grande échelle. Durant le début des « années de plomb », qui verront les autorités marocaines pratiquer une répression impitoyable à l’encontre des dissidents du royaume, le leader socialiste va devoir rapidement, pour sa propre sûreté, quitter le pays et devenir, selon l’expression employée par Jean Lacouture, historien et journaliste engagé dans l’anti-colonialisme, « le commis-voyageur de la révolution ». Il lui restera alors neuf années à vivre, pour se plonger corps et âme dans le tumulte révolutionnaire et devenir un leader du tiers-monde, à la manière de Patrice Lumumba et Che Guevara, tous deux également assassinés durant cette palpitante décennie.
La mort comme une équation à x inconnues
Il est environ midi, ce 29 octobre 1965. Des hommes ont rendez-vous à Saint-Germain-des-Prés pour discuter cinéma. Le producteur Georges Figon, escroc mythomane, proche à la fois des milieux littéraires et des truands parisiens, a proposé à Mehdi Ben Barka, avec la complicité du journaliste Philippe Bernier et sous la direction de mystérieux intermédiaires, de financer la réalisation d’un film documentaire, intitulé Basta ! et consacré aux mouvements de libération nationale. Croyant au rôle de l’image comme instrument d’éducation populaire, le Marocain est séduit par l’aventure, d’autant plus que des artistes prestigieux ont confirmé leur participation au projet, parmi lesquels Marguerite Duras et le réalisateur Georges Franju.
Ces derniers seront par la suite effarés d’apprendre que cette production était un leurre uniquement destiné à piéger physiquement Mehdi Ben Barka. La venue du leader politique sur les lieux du rendez-vous sera rapidement suivie de son embarquement par deux policiers accompagnés d’un informateur de la SDECE, le contre-espionnage français. Direction : Fontenay-le-vicomte, dans la villa de Georges Boucheseiche, militant du Service d’Action Civique et barbouze notoire. La suite du kidnapping demeure nimbée de mystère. Des témoignages disparates relateront la détention, la torture et le meurtre de Ben Barka, dont le corps disparaîtra tout aussi mystérieusement.
La France, embarrassée par l’assassinat d’une figure politique internationale sur le sol de son territoire, laissera entendre que les autorités marocaines seules sont responsables, qu’il s’agisse d’une décision souveraine prononcée par le roi Hassan II ou d’un acte réalisé indépendamment par le général Oufkir, surnommé le « Boucher » pour ses féroces répressions des insurrections populaires. Commentant l’incident diplomatique, de Gaulle aura ces mots : « Rien, absolument rien, n’indique que le contre-espionnage et la police, en tant que tels et dans leur ensemble, aient connu l’opération, a fortiori qu’ils l’aient couverte » Le président de la République ment, par impuissance : au cœur de l’appareil sécuritaire français, une frange anti-gaulliste, autonome, issue en partie de l’OAS et en contact direct avec des services secrets étrangers, perdure et s’active à chaque opportunité, quitte à mettre dans l’embarras le chef de l’Etat. Ce sont des policiers français qui feront monter dans leur voiture Mehdi Ben Barka et c’est un « honorable correspondant » du SDECE, Antoine Lopez, qui chapeautera le début de l’opération en supervisant le rapt.
Même si la piste la plus probable dans la genèse du crime aboutit au Maroc, sa réalisation matérielle a nécessairement bénéficié d’un assistance étrangère.Eliminer Ben Barka était devenu un objectif commun à certaines puissances occidentales, et leurs alliés, dans la répression des mouvements de libération du tiers-monde.
Rallier le dissident ou l’éliminer
De nombreux Etats avaient un intérêt particulier à voir disparaître l’agitateur. En premier lieu, le Maroc : après avoir tenté de rallier l’intraitable opposant en lui promettant son intégration à un futur gouvernement d’union nationale, le nouveau roi Hassan II passera rapidement d’une cordiale amitié envers son ancien professeur de mathématiques à une farouche détermination à le supprimer, politiquement puis physiquement. Le 22 novembre 1963, alors que le monde a les yeux braqués sur Dallas où l’on vient d’annoncer l’assassinat de Kennedy, le souverain alaouite condamnera à mort le leader de la gauche marocaine, coupable de conspiration à l’encontre de la monarchie.
Moins de deux ans plus tard, la sentence sera appliquée, par des voies détournées. Certains, comme le chroniqueur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, verront dans les causes de l’acharnement du roi un fait méconnu du grand public : la prise de position inattendue de Ben Barka durant la « Guerre des sables » qui vit en octobre 1963 s’opposer militairement le Maroc et l’Algérie. L’internationaliste préféra soutenir alors l’Algérie, plaque tournante à l’époque des groupes révolutionnaires, plutôt que son propre pays d’origine. Une insolence de trop pour le monarque chérifien.
« Notre mouvement constitue une partie d’une lutte mondiale qui va de la Chine à Cuba » : quand il prononce ces mots au Congrès du parti socialiste marocain en 1962, Mehdi Ben Barka affiche clairement la couleur. Rouge vif. Sans s’aligner expressément sur le bloc communiste, restant fidèle en cela à l’esprit des non-alignés, le Marocain prend position, quitte à s’attirer l’irritation du gendarme mondial, les Etats-Unis, à l’affût permanent des contestataires.
Président du comité préparatoire de la Conférence Tricontinetale, qui s’ouvrira à La Havane le 3 janvier 1966, Mehdi Ben Barka participait, de facto, à la convergence des mouvements indépendantistes. Son programme de lutte contre l’analphabétisme et le sous-développement avait fait des émules. Etendre à l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine le projet commun de résister à l’emprise du Nord : cela procure indéniablement quelques inimitiés tenaces, surtout quand l‘intéressé se consacre en particulier à démasquer ce que l‘on commence alors à nommer le « néo-colonialisme ».
A cela s’ajouta un cocktail détonant, composé d’une dénonciation des bases militaires étrangères, d’une condamnation sans équivoque du nucléaire et de la solidarité revendiquée avec les luttes armées. Evoquant la rencontre historique qui aura lieu à Cuba, Ben Barka devient lyrique, dans un esprit prônant la symbiose idéologique :« Les deux courants de la révolution mondiale y seront représentés : le courant surgi avec la révolution d’Octobre et celui de la révolution nationale libératrice ». Si certains voudront voir en lui un précurseur visionnaire de l’altermondialisme, d’autres décèleront, au contraire, dans son discours une radicalité plus proche de celle des futurs groupuscules armés d’extrême-gauche qualifiés, par la suite, de terroristes. Le but ultime, déclaré par l’impétueux utopiste : la « libération totale ».
Traqué par la CIA et le Mossad
Les officiels américains, séduits par son aura particulière, auraient d’abord tenté de récupérer le leader. Mais sa radicalisation rapide dans les années 60/63, aussi bien à l’encontre des intérêts de Washington à travers le monde qu’envers le régime marocain, aura tôt fait de le transformer en ennemi public à surveiller. De près. Ainsi, la CIA avait collecté environ 1800 documents, de trois ou quatre pages chacun, sur l’opposant marocain. En 1976, la famille Ben Barka a demandé la déclassification de ces archives mais le principe de la sécurité nationale des Etats-Unis a été invoqué, bloquant toute procédure dans ce sens. Des organisations de défense des droits de l’homme ont adressé aux autorités américaines une requête similaire en 2002, en vain.
Si l’implication des Etats-Unis ne provoque plus la controverse, tant la collaboration entre Rabat et Washington était déjà réputée pour sa qualité unique dans le monde arabe, il en va différemment de la piste israélienne. A l’instar de l’Egypte et de la Jordanie, le Maroc a développé des liens étroits avec Tel Aviv, mais beaucoup plus tôt, dès les années 60. Le roi Hassan II était fasciné en privé par la domination militaire d’Israël sur la région, en dépit de son affichage public pro-palestinien. La communauté juive marocaine, dont une grande partie a émigré en Israël, entretiendra longtemps une relation d’admiration et de vénération pour le souverain alaouite.
Elle n’a pas oublié que le père de celui-ci avait explicitement protégé les Juifs marocains de toute persécution lors de la période pétainiste. Dans cette bienveillance de Tel Aviv envers Rabat, un organisme jouera un rôle fondamental : le Mossad. Le service d’espionnage apportera ses compétences au profit de la monarchie marocaine, en toute loyauté, en échange d‘informations confidentielles sur les autres chefs d‘Etat de la Ligue arabe. Cette contribution sera d’autant plus aisée qu’elle favorisera à la fois les intérêts marocains et américains. Ainsi en va-t-il de l’épineux cas Ben Barka.
En 1966, deux journalistes israéliens, Maxim Ghilan et Samuel Mhor, ont révélé dans le magazine Bul la participation active du Mossad à l’enlèvement de Ben Barka, par l’entremise d’un homme d’affaires, juif marocain, basé en Europe. L’article donne les détails de l’opération, qui devait inclure faux passeports, planques et administration de poison. La fuite de cette information explosive découla d’un conflit entre deux chefs rivaux du service secret.
Scandale à Tel Aviv et mesures immédiates de rétorsion : le magazine fut saisi des kiosques et les deux journalistes ont été jugés et condamnés à deux mois de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». La reprise du scoop par les confrères étrangers, dont Time magazine et le Monde, provoqua une crise politique en Israël, divisant le Parti travailliste et embarrassant considérablement le Premier ministre Levi Eshkol.
L’assistance logistique israélienne au kidnapping de Ben Barka ne devrait pourtant pas surprendre les connaisseurs des relations diplomatiques occultes entre Rabat et Tel Aviv. Même l’historien Alexandre Adler, qu’il serait délicat d’accuser d’anti-sionisme primaire, a reconnu à maintes reprises, notamment sur France Culture et Arte, la réalité de la troublante connexion attestée, à nouveau, par Time en 1975.
Comme l’ont précisé les chercheurs Ian Black et Benny Morris, dans leur ouvrage, paru en 1991 et consacré à l’histoire secrète d‘Israël, cette implication est le résultat direct de la requête formulée en 1965 par le général Oufkir à David Kimche, du Mossad, de venir en aide au Maroc afin de capturer le premier opposant à Sa Majesté. Le Maroc, les Etats-Unis, Israël, et la France comme théâtre des opérations : une conjuration inédite mais efficace, dont le déroulement exact de la trame demeure inconnu. Une disparition brutale pour Mehdi Ben Barka qui explique la mémoire tenace de ceux qui ont décidé, par la suite, de comprendre et de relater ce qui s’est réellement passé.
Révélations, faux scoops et désinformation
Alors que c’est le goût pour le 7ème Art qui avait causé la perte de Ben Barka, le cinéma reprendra l’histoire de sa fin tragique, digne du grand écran, avec l’Attentat, polar sec et nerveux réalisé par Yves Boisset en 1972, durant l’âge d’or des films politiques. Plus récemment, un téléfilm de Jean-Pierre Sinapi, diffusé sur France 2, sera accusé de déformer la réalité des faits au profit du Maroc.
A côté des œuvres de fiction, la traque judiciaire comme journalistique de la vérité suppose de dissocier les pistes essentielles des hypothèses superflues, mais aussi, et surtout, de démêler le vrai du faux. Comme le remarque la journaliste Zakya Daoud, certaines parties prenantes à l’affaire ont tout intérêt à orchestrer une « surabondance de détails » pour rendre plus complexe la résolution de l’équation. L’affaire Ben Barka sera inaugurée par l’Express ,en janvier 1966, à la veille du suicide, bien accommodant,de Georges Figon, organisateur du traquenard et à partir duquel le scandale va éclater.
La presse à sensation rebondira à plusieurs reprises sur le sujet, allant de pseudo-révélations fournies par de mystérieux initiés à des tentatives évidentes de désinformation opérées en amont. Quand l’ancien membre des services secrets marocains, Ahmed Boukhari, publie en 2002 son livre Le Secret , dont les extraits les plus croustillants seront dévoilés dans la revue Maroc Hebdo et dans LeMonde, beaucoup y verront une accumulation suspecte de faits relatés, comme le récit pittoresque de la dissolution du corps de Ben Barka dans une cuve d’acide. Quelques années plus tard, c’est l’Express qui tentera de refaire le joli coup médiatique de 1966 en dévoilant, grâce à l’historien tchèque Petr Zidek, le rôle imputé au leader marocain en tant qu’agent du KGB.
Enfin, dans une énième « découverte » qui n’a pas manqué de faire sourire ou s’indigner ceux qui ont connu intimement Ben Barka, aussi bien ses proches que ses ennemis, un journaliste israélien, Shmouel Seguev, reprenant en cela la thèse audacieuse de l’historien Yigal Bin-Nun, a publié en 2008 « Le lien marocain »,ouvrage consacré aux liens secrets entre le Maroc et Israël. Le livre, préfacé par l’ancien chef du Mossad Ephraïm Lévy, contient une stupéfiante assertion : l’opposant marocain, piégé, en autres, par des espions israéliens, avait requis en 1960 l’aide financière du Mossad pour renverser la monarchie alaouite.
David Ben Gourion, le fondateur d‘Israël, en aurait alors immédiatement averti le roi Hassan II. De même que les Etats-Unis auraient tenté d’amadouer Ben Barka, avant de le considérer comme une menace pour leurs intérêts et ceux de leurs alliés, Israël aurait donc, dans un premier temps, été sollicité par le socialiste révolutionnaire avant de prendre définitivement parti pour son ennemi juré, le monarque absolu Hassan II, « despote éclairé » et conciliant. Quoiqu’il en soit de la véracité de ces affirmations, une leçon ultime ressort de la tragédie. Les deux « démocraties-phares » ont donc jugé plus utile, in fine, de soutenir le tyran diplomate et de faciliter, au passage, l’élimination du combattant pour les libertés fondamentales. Message à l’attention de l’Axe du Mal et autres Etats voyous : « Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais ».
Le temps presse. Comme le souligne Bechir Ben Barka, « des témoins potentiels ont disparu ces dernières années, d’autres sont au soir de leur vie. Nous n’aimerions pas que la vérité parte au fond d’une tombe ». Dévoiler le canevas de l’affaire consistera à chercher toutes les responsabilités, en dedans comme au-delà de l’axe franco-marocain.
Interpol, organisation dirigée par l‘Américain Ronald K. Noble, serait-t-elle la mieux placée pour demander, également, des comptes à l’appareil d’Etat français et aux services secrets des Etats-Unis et d’Israël pour les graves présomptions qui pèsent sur eux ? En droit pénal international comme en Realpolitik , la réponse est, évidemment, négative.
Cependant, malgré la chape de plomb, certains continuent d’honorer sa mémoire et de se battre pour connaître un jour la vérité. Depuis Belfort, où il enseigne, à son tour, les mathématiques, Bechir Ben Barka s’efforce de déchiffrer l’énigme. En mémoire de son père comme envers tous ceux qui, jadis, Marocains et étrangers de par le monde, ont cru en l’espérance révolutionnaire globale, incarnée et défendue avec ardeur par Mehdi Ben Barka. Le communiste libertaire Daniel Guérin, enquêteur inlassable et spécialiste de l’affaire, avait prédit, au sujet de leader internationaliste, la conclusion inéluctable d’un destin héroïque : « Ce mort aura la vie dure, ce mort aura le dernier mot ».
merci faty pour la vidéo
http://hichamhamza.wordpress.com/
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Dim 4 Nov - 15:35
Citation :
Preuve écrite que l'Entité Sioniste possède des bombes atomiques et qu'elle a essayé d'en vendre au régime d'Apartheid Sud Africain
Alors que "Bibi" insiste pour qu'une "ligne rouge" soit fixée concernent le développement du nucléaire iranien, il est bon de rappeler que le régime sioniste ne s'est pas gêné lui pour démarcher le gouvernement d'Apartheid Sud Africain pour lui vendre des armes nucl éaires "Made In Israël". Il existe bel et bien des preuves écrites sur cet accord et les démarches entreprises par le "Prix Nobel de la Paix " Shimon Peres
Le quotidien britannique the Guardian avait publié le 24/5/2010 un article de Chris Mc Greal en exclusivité intitulé "Revealed : how Israel offered to sell South Africa nuclear weapons." [Révélé comment Israël a offert de vendre des armes nucléaires à l'Afrique du Sud.]
Voici une traduction de cet article (la version anglaise peut se lire ici: http://www.guardian.co.uk/world/2010/may/23/israel-south-africa-nuclear-weapons)
Exclusif : des documents secrets de l'époque de l'Apartheid fournissent une première preuve officielle de l'existence d'armes nucléaires israéliennes.
Des documents secrets de l'Afrique du Sud révèlent qu'Israël a offert de vendre des têtes nucléaires au régime d'Apartheid fournissant la première preuve officielle sous forme de document que l'état possède des armes nucléaires.
Les comptes rendus "top secrets" des rencontres entre des hauts responsables des deux pays en 1975 montrent que le ministre de la défense sud africain, PW Botha, a demandé des têtes nucléaires à Shimon Peres alors ministre de la défense d'Israël et actuellement Président et ce dernier a répondu à la demande en leur offrant " en trois tailles". Les deux hommes ont également signé un accord trés étendu sur les liens militaires entre les deux pays qui incluait une clause déclarant que " l'existence même de cet accord devait rester secrète".
Les documents découverts par un chercheur universitaire américain, Sasha Polakow-Suransky, dans le cadre d'une recherche faite pour un livre sur les relations étroites entre les deux pays fournissent des preuves qu'Israël a des armes nucléaires malgré sa politique "d'ambiguïté" refusant de confirmer ou d'infirmer leur existence.
Les autorités israéliennes ont essayé d'empêcher le gouvernement post apartheid de l'Afrique du Sud de déclassifier les documents à la demande de Polakow-Suransky et les révélations constituent un embarras tout particulièrement parce que des discussions à New York se concentrent cette semaine sur la non prolifération nucléaire.
Cela va également saper les tentatives d'Israël de suggérer que s'il a des armes nucléaires il est une puissance "responsable" qui ne les utilisera pas à mauvais escient alors qu'on ne peut pas faire confiance à des pays comme l'Iran.
Une porte parole de Peres a dit aujourd'hui que l'information ne reposait sur rien et i("qu'il n'y avait jamais eu de négociations "]i entre les deux pays. Elle n'a fait aucun commentaire quant à l'authenticité des documents.
Les documents sud africains montrent que les militaires du régime d'apartheid voulaient les missiles comme dissuasion et pour d'éventuelles frappes contre des états voisins.
Les documents montrent que les deux partis se sont réunis le 31 Mars 1975. Polakow-Suransky décrit dans son livre The Unspoken Alliance publié cette semaine aux US : "L'alliance secrète d'Israël avec le régime d'Apartheid D'Afrique du Sud.Lors des discussions les responsables israéliens " ont formellement offert de vendre à l'Afrique du Sud plusieurs missiles Jericho à tête nucléaire existant dans son arsenal".
Parmi ceux participant à la réunion le chef d'état major militaire sud africain, le Lieutenant Gl RF Armstrong. Il a immédiatement écrit un mémo dans lequel il décrivait les avantages pour l'Afrique du Sud de l'obtention des missiles Jericho mais seulement s'ils étaient équipés de têtes nucléaires.
Le mémo marqué" Top Secret" et daté du même jour que la réunion avec les Israéliens avait auparavant été dévoilé mais son contexte n'a pas été complétement compris car on ne savait pas qu'il était directement lié à l'offre israélienne faite le même jour et qu'il était la base d'une demande directe à Israël. Dans ce mémo Armstrong écrit :
" Considérant les avantages d'un système d'armement tel que celui offert certaines estimations ont été faites : " a) les missiles seront armés de têtes nucléaires fabriquées en RSA (Republic of South Africa) ou acquis autre part."
Mais l'Afrique du Sud était à des années de pouvoir elle même fabriquer des armes nucléaires. Un peu plus de deux mois plus tard Shimon Peres et Botha se sont rencontrés à Zurich.Le projet Jerocho était désormais connu sous le nom de code Chalet.
Les comptes rendus top secret de la rencontre stipulent que " le ministre Botha a exprimé de l'intérêt pour un nombre limité d'unités Chalet porteur de la charge correcte disponible. " Le document enregistre alors : " le ministre Peres a dit que la charge correcte été disponible en trois tailles. Le ministre Botha a exprimé son appréciation et dit qu'il demanderait conseil". Les "trois tailles" se réfère certainement à des armes conventionnelles chimiques et nucléaires.
L'utilisation d'un euphémisme " la charge correcte" reflète la sensibilité israélienne concernant la question nucléaire et n'aurait pas été utilisée s'il s'était agi d'armes conventionnelles. Cela ne pouvait que vouloir dire armes nucléaires comme le mémo d'Armstrong le dit clairement l'Afrique du Sud était intéressée seulement par des missiles Jéricho à tête nucléaire.
De plus la seule charge dont les Sud Africains avaient besoin de la part d'Israël était nucléaire. Les Sud Africains étaient capables d'assembler d'autres têtes nucléaires.
Botha n'a pas donné suite à cet affaire en partie à cause du coût. En plus tout accord aurait eu besoin d'avoir l'approbation finale du premier ministre israélien et ce n'est pas sûr qu'il aurait pu être obtenu.
L'Afrique du Sud a ensuite construit ses propres bombes nucléaires probablement avec l'aide d'Israël. Mais la collaboration en matière de technologie militaire s'est développée seulement les années suivantes. L'Afrique du Sud a fourni une grande partie du Yellow Cake d'Uranium dont Israël avait besoin pour développer ses armes nucléaires.
Les documents confirment des comptes rendus faits par un ancien commandant de la marine sud africaine, Dieter Gerhardt - emprisonné en 1983 pour espionnage pour le compte de l'Union soviétique. Après sa remise en liberté lors de l'effondrement de l'Apartheid, Gerhardt a dit qu'il y avait un accord entre Israël et l'Afrique du Sud appelé Chalet qui impliquait une offre par l'état juif d'armer 8 missiles Jericho avec des "têtes spéciales". Gerhardt a dit que c’était des bombes atomiques. Mais jusqu'à présent il n'y avait aucune preuve documentée de cela.
Quelques semaines avant que Peres ne fasse son offre de têtes nucléaires à Botha les deux ministres de la défense ont signé un accord secret gouvernant l'alliance militaire connu sous le nom de Secment. Il était si secret qu'il incluait une négation de sa propre existence."il est accepté ici que la véritable existence de cet accord... serait tenu secret et ne devrait pas être révélé par l'un ou l'autre des partis".
Cet accord disait aussi qu'aucun des deux partis ne pouvait unilatéralement dénoncé cet accord.
L'existence du programme d'armement nucléaire d'Israël a été révélé par Mordechai Vanunu au Sunday Times en 1986.Il a fourni des photos prises à l'intérieur du site nucléaire de Dimona et a fourni des descriptions détaillées des processus impliqués dans la production d'une partie du materiel nucléaire mais n'a fourni aucune documentation écrite.
Des documents saisis par des étudiants iraniens à l'ambassade des US à Téhéran aprés la Révolution de 1979 ont révélé que le Shah s'était dit intéressé par le développement d'armes nucléaires par Israël. Mais les documents sud africains offrent une confirmation qu'Israël est capable d'armer les missiles Jericho de têtes nucléaires.
Israël a fait pression sur l'actuel gouvernement sud africain pour qu'il ne déclassifie pas des documents obtenus par Polakow-Suransky.
"Le ministre de la défense israélien a essayé de bloquer mon accès à l'accord Secment disant que c'était un document sensible spécialement la signature de cet accord et la date" a dit Polakow-Suransky.
"Les Sud Africains ne semblaient pas y accorder d'importance ils ont noirci quelles lignes et me l'ont remis".L'ANC n'a pas envie de protéger le linge sale des vieux alliés du régime d'Apartheid".
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Dim 4 Nov - 20:39
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Mer 7 Nov - 16:47
Seuls 22 pays n'ont jamais été envahis par l'Empire britannique
Seuls 22 pays n'ont jamais été envahis par l'Empire britannique
22. C'est le nombre de pays qui n'ont jamais été envahis par l'Empire britannique, un chiffre cité par le quotidien britannique le Daily Telegraph, et tiré d'un livre que vient de publier Stuart Laycock intitulé All the Countries We've Ever Invaded : And the Few We Never Got Round To.
Le Telegraph rapporte qu'il s'agit d'une étude sans précédent, que M. Laycock a entreprise après que son fils de 11 ans lui a demandé combien de pays avait envahi la Grande-Bretagne au cours de l'histoire. Le journal précise que ce résultat est surprenant car il dépasse de très loin l'image d'Epinal montrant un atlas mondial dont seulement le quart du globe était colorié en rose à l'apogée de l'Empire, entre les deux Guerres mondiales.
Parmi les pays non envahis, on trouve Andorre, le Liechtenstein, le Luxembourg, Monaco, la Suède et la Cité du Vatican pour l'Europe ; le Biélorussie, le Kirghizstan, le Tadjikistan, l'Ouzbékistan et la Mongolie pour le centre de l'Eurasie (si cher à MacKinder) ; le Burundi, la République Centrafricaine, le Tchad, la République du Congo, la Côte d'Ivoire et le Mali pour l'Afrique ; la Bolivie, le Guatemala, et le Paraguay pour les Amériques.
Source: solidarité et progrès
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Mer 7 Nov - 17:26
l’Algerie n'a jamais était envahie par la grande Bretagne il on vu sa ou eu? a une époque il on essayer oui mais dommage pour eu c’était l’époque ou on fessait la terreur en méditerranée
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Mer 7 Nov - 17:53
«L’auteur a pris quelques libertés avec la définition d’une invasion. Ou au moins, il la définit de manière très large (...) Les incursions de pirates britanniques, de corsaires ou d’explorateurs armés ont également été incluses, à condition qu’ils aient opéré avec l’accord de leur gouvernement.»
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Jeu 29 Nov - 16:59
Citation :
La masse monétaire
Cette somme représente le montant total de tout l’argent existant sous toutes ses formes dans un pays. Elle est divisée en trois catégories principales : M1, M2 et M3. La M1 représente l’argent réel sous forme de billet et de pièce de monnaie. La M2 est la somme de tout l’argent réel et de tous les crédits à court terme de moins de trois ans de la population, des entreprises et du gouvernement. La M3 représente la somme de M1, M2 et de tous les crédits à long terme dans un pays, elle représente alors la masse monétaire totale en circulation.
Selon Statistique Canada en 2010, la somme d’argent réel (M1) au Canada était de 565 766 millions de dollars et le total d’argent en circulation (M3) sous toutes ses formes était de 4 582 063 millions de dollars. Le total de tout le crédit dans un pays représente alors M3 moins M1: 4 582 063 - 565 766 = 4 016 297 millions de dollars. Cette donnée confirme un effet multiplicateur du crédit de sept et impose une question : comment est-il possible de rembourser 4 016 297 millions de dollars lorsqu’il n’existe que 565 766 millions de dollars? En créant plus d’argent sous forme de billet qui créera plus de dettes pour rembourser les dettes. Est-ce qu’il existe un meilleur cercle vicieux?
En prenant le temps de penser à ces chiffres, la majorité de ces dettes ont été utilisées pour acheter des produits qui existent déjà. C’est-à-dire des produits pour lesquels des travailleurs ont déjà investi le temps de travail nécessaire à la fabrication. Par un exemple très simplifié, en fixant un salaire hypothétique à 100$ de l’heure pour tous les travailleurs, il fallut 5 657 millions d’heures de travail pour fabriquer tous les produits et il faudrait travailler 40 162 millions d’heures pour les acheter. Pourquoi les salariés doivent-ils travailler sept fois plus longtemps pour acheter les produits qu’ils ont eux-mêmes déjà fabriqués?
Le Contrat de Transfert : Hitler a co-fondé Israël dès 1933 avec les Juifs sionistes
Citation :
"L’histoire dramatique du pacte entre le IIIe Reich et la Palestine juive", tel est le sous-titre du livre d'Edwin Black "Le Contrat de Transfert".
Deux mois après son accès au Pouvoir, le nouveau Chancelier du Reich, Adolf Hitler, s’attèle à l’une de ses tâches les plus motivantes : créer un Etat pour les Juifs et les aider à y partir avec tous leurs biens matériels et financiers.
Voici une vidéo qui introduit et synthétise ce dossier explosif en 13 mns top chrono :
Voici l’interview donné par l’auteur du livre Le Contrat de Transfert. Tout est expliqué ici :
En deux mots, de quoi s’agit-il ? C’est quoi encore cette histoire ?
Citation :
Edwin Black est un Ecrivain, Journaliste d’investigation, Juif américain. Ses parents, d’origine polonaise et migrés aux USA, lui ont raconté qu’ils étaient des « rescapés de l’Holocauste ». Ceci dit, le petit Edwin a grandi dans une famille qui est restée bien muette sur le sujet pendant toute sa jeunesse alors que dans le monde extérieur l’on ne parle partout que d’holocauste. C’est ainsi que devenu adulte, Monsieur Black démarre une enquête à la fin des années 70, lorsqu’il a une vingtaine d’années, pour tenter d’arracher une vérité que ses parents s’obstinaient à ne pas vouloir lui confier.
C’est en 1984, que Black sort son premier livre, Le Contrat de Transfert (The Transfer Agreement) et fait des révélations qui font exploser les articles, les controverses et le tout petit monde de la Shoah : l’Etat National-Socialiste allemand, à peine arrivé au pouvoir en Janvier 1933, juste après le boycott international dicté et dirigé contre l’économie allemande en Mars 33, décide dès Avril 33 de faire un pacte avec les Juifs sionistes d’Allemagne et du monde entier pour contrecarrer le boycott ainsi que de se débarrasser des Juifs pour toujours en les faisant transiter eux et leurs biens matériels et financiers vers la Palestine alors possession britannique. Les Juifs sionistes et les Nazis sont même allés jusqu’à faire un montage financier complexe pour arriver à contourner les frontières des devises afin de faire passer les capitaux juifs et les aider à faire leur Aliyah définitivement.
Pistache sur le loukoum, les Juifs sionistes sont même allés jusqu’à jouer les V.R.P. pour vendre les produits du Reich dans tout le Moyen-Orient ! Eux pourtant à des milliers de kilomètres du pays des méchants Aryens ; qui l’eut cru ? Mais le business, c’est quand même sympa. Et si ça paye les chaussures en croco., pourquoi pas.
Le7 Août 1933, le contrat de transfert est signé. C’est quasiment deux milliards de dollars d’aujourd’hui qui quittent le Reich pour le pays des oranges de Jaffa. Hitler a physiquement construit Israël dans les années trente. La Palestine avait été perdue par l’Empire Ottoman seulement 15 ans auparavant et elle est gérée depuis une décennie par le Royaume-Uni qui possède un mandat de la S.D.N. sur cette terre.
ATTENTION : il s’agit de l’unique interview donnée par l’Ecrivain sur ce livre !!! Il a donné de multiples entretiens et conférences sur tous ses autres livres ; mais celui-ci a failli ne jamais avoir lieu. C’est un moment unique que vous découvrez !
Nom officiel du pacte : Heskem Haavara/הסכם העברה (Hébreux) ; Ha’avara-Abkommen (Allemand) ; Haavara Agreement (Anglais) ; l’ Accord Haavara (Français).
Sources sur la vidéo d’introduction : Info. reportage Date : Samedi 22 Avril 1984. Journalistes : Deborah Norville & Rich Samuels. Source : JT 10 Heures / Channels 5 News (USA).
Info presse (coupure journal) Date : Lundi 28 (rédaction) + 29 Août 1933 (édition). Source : The New York Times.
Sources pour la video d’interview : http://www.c-spanvideo.org/program/TheTransf&showFullAbstract=1
"A l'époque du règne de la marchandise totale, l'Etat ne peut régner que par la manipulation, le complot, la terreur. Il est inenvisageable aujourd'hui d'avoir un débat contradictoire à la télévision sur l'affaire Merah, les attentats du 11 septembre... Poussés par la crise structurelle du capitalisme, les Etats-Unis ont eut besoin de redéfinir l'espace du pétrole au Moyen-Orient. Il faut comprendre que le capitalisme a besoin de guerres pour répondre au problème de surproduction et de saturation du marché. Les manipulations terroristes et monétaires sont des tentatives de maintenir une hégémonie qui est en train de s'effondrer. La domination réelle de la marchandise a créé un système immanent qui dirige et déborde une classe capitaliste anonyme. Le chemin de leur effondrement est le crédit et leur impossibilité à dépasser ce renversement dialectique dans lequel ils s'enfoncent peut créér ce saut quantitatif dont parlent les pré-socratiques. Le seuil est entre l'être et l'avoir. Le propre de la marchandise est de tenter de falsifier l'être cosmique et spirituel. D'abord, le sacré a éliminé le sacral, et aujourd'hui, on assiste à la mise en place d'une nouvelle religion : le profane absolu. Sortir du règne de la marchandise passe par réfléchir sur des économies locales sans argent.
Les documentaires, présentés ici, sont exclusivement destinés à l’information. Ils représentent les vues de leurs auteurs et n’engagent qu’eux seuls. Ils sont d estinés à éveiller l’intérêt, la recherche et à entraîner le discernement ; chacun étant responsable d’examiner toute chose et d’en retenir ce qui est vrai et bon. Il incombe à tout un chacun de les utiliser comme il lui paraît le plus raisonnable et le plus utile. La désinformation étant une marque flagrante de notre époque, chacun est encouragé à approfondir par lui-même les sujets qui lui sont présentés par tous les moyens à sa disposition. A diffuser sans moderation !
le monde selon monsanto (complet) https://www.youtube.com/watch?v=qERBJHKfgAo
Les Mystères du 11 Septembre (FR) https://www.youtube.com/watch?v=ZuMIBuUfBG4
La Stratégie du Choc https://www.youtube.com/watch?v=MKeiChMRWTU
quand on s'approche d'un un peu plus près et qu'on jette un oeil sur ces régimes soi-disant "islamistes", on s'aperçoit avec stupeur que sous de faux airs impitoyables et intransigeants, ces régimes sont couchés, à genoux, prostitués: ils ne contrarient jamais l'impérialisme et son cortège d'horreurs et d'injustices, ni le projet expansionniste israélien d'annexion de Jérusalem et encore moins la finance internationale usurière... en réalité, ces états ont acquis une réputation usurpée qui s'effondre après un examen sérieux !
Le Cuirassé « Potemkine » est un film de commande. En effet, la Commission d'État commande un film à Serguei Mikhailovich Eisenstein pour commémorer le vingtième anniversaire de la Révolution de 1905. C'est donc une œuvre didactique mais le réalisateur a gardé une grande liberté de création artistique pour évoquer le sujet. L'État soviétique décida de se servir du cinéma comme instrument de propagande mais les cinéastes, durant la période de la Nouvelle politique économique (période d'assouplissement économique et politique engagée par Lénine), purent produire des films qui ne suivaient pas à la lettre la ligne du Parti communiste. Eisenstein, qui avait réalisé l'année précédente un long métrage très remarqué, La Grève, eut quatre mois pour tourner et monter le film. Il réduisit donc son scénario de départ, copieuse « monographie d'une époque » écrite en collaboration avec Nina Agadjanova, en centrant l'action sur un épisode et un seul : la mutinerie des matelots d'un navire de guerre en mer Noire, près du port d'Odessa, le 27 juin 1905.
Après La Grève, sorti l’année précédente, Eisenstein continue d’expérimenter ses théories sur le montage. À l’origine, démarche de propagande, comme tous les films soviétiques de la période, le film a rencontré un énorme succès en Union soviétique et a marqué l’histoire du cinéma par ses inventions et qualités techniques ainsi que par le souffle épique insufflé par Eisenstein. Plusieurs versions sonores ont été superposées aux images muettes d’Eisenstein. Elles sont le fait de Dmitri Chostakovitch, Nikolaï Krioukov dans la version soviétique restaurée de 1976, et Edmund Meisel. C’est cette dernière qui fut originellement utilisée. Eisenstein arrêta cependant sa participation avec Meisel du jour où une représentation à Londres – avec un rythme plus vif prodigué par Meisel – fit, à un moment donné, rire la salle entière. C’est alors que l’on se rend compte de l’importance de la concordance – ou non-concordance – entre image et son. Une « nouvelle version » a été montrée au Festival du film de Berlin. Elle y inclut notamment des intertitres reprenant des discours de Trotsky, retirés déjà à l’époque, celui-ci ne faisant pas partie du panthéon officiel du communisme voulu par Staline. Le génie du montage est aussi son défaut. Eisenstein, qui s’était « fait la main » en remontant des films occidentaux, assimile la puissance du montage à celle du discours. Aujourd’hui, on voit ce montage de façon fragmentaire : il a été retouché de nombreuses fois, à des fins de propagande par le régime soviétique.
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Ven 11 Jan - 11:39
regardez sa c'est important
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Documentaires & Enquêtes [Vidéos] Dim 27 Jan - 1:26
Les Armes de l'ombre : Des tempêtes pas naturelles