tres bonne analyse de Ahmed Deedat (sunnite) sur l’Iran pour ceux qui le connaissent savouré la vérité
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Sam 1 Juin - 13:27
mdrrr voila a quoi il sont réduit les américain comme il ne peuvent vaincre l’Iran et sont peuple sacré alors il veulent envoyer de la propagande au peuple pour qui se soulevé la meilleur solution pour détruire un pays c sa faire soulevé sa population et ensuite intervenir pour tous les détruire c ce qu'il veulent faire avec l’Algérie alors mes frère et sœur algérien tomber pas dans leur piège a la con soyer unis et solidaire pour que vivra l’Algérie
propagande américaine pour détruire les peuple:
Iran : les Etats-Unis lèvent des sanctions pour faciliter l'accès au Web Le Monde.fr avec AFP | 30.05.2013 à 21h24 • Mis à jour le 30.05.2013 à 22h42 Abonnez-vous à partir de 1 € Réagir Classer Imprimer EnvoyerPartager facebook twitter google + linkedin
Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 30 mai, un allègement de leurs sanctions économiques et financières contre l'Iran, autorisant la vente aux particuliers iraniens d'équipements et de logiciels liés à l'accès à Internet et aux réseaux sociaux. Le département du Trésor annonce que désormais il "autorise l'exportation vers l'Iran de certains services, logiciels et équipements liés aux communications personnelles".
"Le peuple iranien doit pouvoir communiquer et accéder à des informations sans être la cible de représailles de son gouvernement", a commenté la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki.
Ahmadinejad évite la mort suite à un accident de son hélicoptère
Citation :
Le président iranien et son entourage étaient en vol mais l’hélicoptère a eu un problème technique. Le pilote a réussi à atterrir dans une région montagneuse au nord du pays, sans faire de blessé selon la source. L’hélicoptère du président de l’Iran, Mahmoud Ahmadinejad, a dû faire aujourd’hui (dimanche) un atterrissage d’urgence dans une région montagneuse au nord du pays, suite à un probleme technique (ou autre) qui a été découvert lors du vol.
Le site officiel du palais présidentiel iranien a rapporté qu’Ahmadinejad et son entourage étaient sur leur chemin pour inaugurer trois projets dans le domaine des transports, y compris le tunnel routier le plus grand en Iran. Après qu’un problême technique a été découvert en plein vol, le pilote a réussi à poser l’hélicoptère dans la région montagneuse de Alborz, et a envoyé Ahmadinejad dans des véhicules venant de Téhéran.
« L’hélicoptère transportant M. Ahmadinejad et d’autres responsables a eu un accident, mais ils sont sains et saufs après que le pilote a réussi à poser l’hélicoptère», indique le site. La nature du problème, n’est pas spécifiée.
Ahmadinejad va terminer l’année en tant que président de l’Iran, après deux mandats. Le 14 juin il y aura les élections présidentielle avec huit candidats, tous du camp conservateur, dont la candidature a été approuvée par le Conseil des gardiens.
Pendant ce temps, selon un site de l’opposition des exilés iraniens , la République islamique a arrêté au moins sept personnes qui ont participé à la réunion du principal candidat Hassan Rohani, ancien secrétaire du Conseil national de sécurité. Selon le rapport , les arrestations ont été effectuées après que les personnes ont demandé la libération de Mir Hossein Moussavi, le candidat de l’opposition à l’élection présidentielle en 2009, qui est depuis plus de deux ans en résidence surveillée.
Dernière édition par anp9 le Dim 2 Juin - 12:35, édité 1 fois
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: Actualités en Iran Dim 2 Juin - 12:34
anp9 ont ne souhaite pas la mort d'une personne OK
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Dim 2 Juin - 12:42
pk il viens provoqué celui la reste sur ton topic u_u et alors il a évité la mort et si il meur ou et le problème? contrairement a vous on et musulman et si il meur allah yara7mou pk il va pas mourir lui?? pk toi tu mourra pas?? bibi ne mourra pas???
je voie vraiment pas ce qui a de drôle un tel incident peut arriver a tout le monde et la mort peut toucher n'importe qui c une simple provocation infantile u_u
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Lun 3 Juin - 0:25
L'Iran n'a jamais attaqué personne - La guerre qui rôde
Voici un peu plus bas la photo qui a sauté sur mon article ici,
on voie qui fou le bordelle dans le monde et les plus dangereux
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Lun 3 Juin - 8:54
oui c toute a fait logique qui nous faut la bombe nucléaire avec ses malade mentale
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Jeu 6 Juin - 15:53
Le Qatar préparait une campagne terroriste pour l’élection présidentielle en Iran
http://www.voltairenet.org/article178742.html
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Jeu 6 Juin - 16:01
faty a écrit:
Le Qatar préparait une campagne terroriste pour l’élection présidentielle en Iran
http://www.voltairenet.org/article178742.html
ahhh mais il et malade!!!!! y doute de rien ce bédouin u_u
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Sam 8 Juin - 18:18
système AA iranien
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Sam 8 Juin - 19:36
Petit rappelle:L'UNION!!!!
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Mar 11 Juin - 15:06
Citation :
L'équipe de Clap36 a obtenu une interview exclusive avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad à l'occasion de la réalisation du film « L'affaire Peugeot » de Francesco Condemi. Il aborde la question des sanctions occidentales contre son pays et en particulier l'interruption des exportations françaises vers l'Iran. Le cas de Peugeot PSA qui a renoncé au marché iranien début 2012 est longuement développé ainsi que les conséquences sociales en France de cet embargo. M. Ahmadinejad évoque aussi le déclin de l'hégémonie culturelle hollywoodienne et la fin prévisible de l'influence sioniste sur les politiques européennes et étatsuniennes.
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: Actualités en Iran Mar 11 Juin - 21:04
Iran: appuis de taille pour le modéré Rohani à la présidentielle
Citation :
Les chances du modéré Hassan Rohani à la présidentielle en Iran se sont renforcées mardi face aux conservateurs, après l'appui de taille obtenu par deux ex-présidents et le retrait de la course du candidat réformateur. Mohammad Reza Aref s'est désisté au profit de M. Rohani après la multiplication des appels en ce sens de dirigeants et militants du camp réformateur, dont son chef, l'ancien président réformateur Mohammad Khatami. Ce dernier et l'ex-président modéré Akbar Hachémi Rafsandjani, ont appelé tous deux à voter pour M. Rohani vendredi. "Je demande à tout le monde, en particulier les réformateurs et (...) à tous ceux qui veulent la grandeur de notre nation de participer à l'élection" et de voter "pour M. Rohani", a indiqué M. Khatami dans un message. "En raison du devoir que j'ai vis-à-vis de mon pays et de l'avenir du peuple, je voterai pour mon cher frère Rohani", a-t-il ajouté. Quelques heures plus tard, M. Rafsandjani, un pilier du régime écarté de la course à la présidentielle de vendredi, a lui aussi apporté son appui à M. Rohani. "Je voterai pour le Dr Rohani, qui est entré dans la course après m'avoir consulté", a dit M. Rafsandjani, qui a accompli deux mandats présidentiels entre 1989 et 1997, cité par l'agence de presse ILNA. "Je le considère comme plus qualifié (que les autres candidats) pour diriger l'exécutif", a-t-il ajouté. M. Rohani, un religieux âgé de 64 ans, désormais seul candidat de poids du camp réformateur et modéré, aura pour principaux adversaires, les conservateurs Saïd Jalili, Ali Akbar Velayati et Mohammad Bagher Ghalibaf. Les deux autres candidats, le conservateur Mohsan Rezaïe et le modéré Mohammad Gharazi, apparaissent distancés dans la course. Dans un communiqué officiel, le Conseil consultatif (regroupant modérés et réformateurs) a annoncé que "désormais Hassan Rohani est le candidat du camp réformateur". "Dans une lettre, Mohammed Khatami, a jugé que mon maintien dans la course à la présidentielle n'était pas dans l'intérêt (du mouvement réformateur). J'ai donc décidé de me retirer de la course", a écrit M. Aref dans un communiqué publié son site (draref.ir). "Même voie" Ce retrait est le deuxième en deux jours, après celui du conservateur Gholam-Ali Hadad-Adel qui s'est désisté pour "favoriser l'élection d'un conservateur". "Je suivrai la même voie que celle de Khatami et Rafsandjani", a dit M. Rohani lundi lors d'un rassemblement électoral. "Je n'approuve pas la politique étrangère actuelle du pays. Nous chercherons à avoir une bonne entente (avec les pays étrangers) pour réduire pas à pas les sanctions et les supprimer totalement". M. Rohani prône une politique de souplesse dans les négociations avec les grandes puissances pour régler la crise du nucléaire iranien. Sous la présidence de M. Khatami, M. Rohani était le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, et à ce titre, dirigeait les négociations nucléaires avec Paris, Londres et Berlin, entre 2003 et 2005. L'Iran avait alors accepté la suspension de son programme d'enrichissement d'uranium et l'application du protocole additionnel au Traité de non prolifération nucléaire (TNP), qui permet des inspections surprises des installations nucléaires du pays. En 2005, après l'élection du Mahmoud Ahmadinejad, il avait quitté son poste et l'Iran avait alors repris ses activités d'enrichissement et suspendu l'application du protocole additionnel. Les partisans de Saïd Jalili, actuel chef des négociateurs nucléaires iraniens, ont durement critiqué la politique de M. Rohani en affirmant qu'il avait tout cédé sans rien obtenir. Avant le désistement de M. Aref, des voix s'étaient élevées dans le camp conservateur pour appeler à l'unité. "En cas de dispersion des voix, un candidat conservateur sera élu avec peu d'écart face au candidat des réformateurs qui pourront utiliser (cet argument) pour faire de la propagande (...) Cette dispersion n'est pas raisonnable", a prévenu Hassan Shariatmadari, le directeur du quotidien ultraconservateur Kayhan.
c ce genre d'abruti que j'appel les bédouin sans cervelle le kuweit qui fait compagne contre l'iran et le hezbollah non mais allo!!!!
allé vous voulez un soutiens dans le monde arabe??? alors soyer des homme et envoyer votre armée combattre Israël va vous allé avoir un soutiens et un respect vous savez bien critiqué les autre mais vous ne faite pas le quart de ce qui font vous ete que des esclave qui obéissent a l'empire vivement la fin de ses monarchie stupide u_u vraiment c n'importe quoi de voir sa il sont toujours la a insulté ceux qui aggisent et verse le sang alors que eux cc des incapable et j’espère que si ses sale pays aurons un problème a l'avenir j’espère que l’Algérie ne va plus s'en melé il et temp de chercher nos interet toute en gardant notre indépendance et notre fierté et surtout nos dent aiguiser et de nous eloigné le plus possible de ses esclave traître
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Jeu 13 Juin - 7:05
L’élection présidentielle iranienne Par Yves Bonnet,
Citation :
Pour la onzième fois depuis l’instauration de la théocratie en Iran sous la dénomination de « République islamique d’Iran », la cinquantaine de millions d’électeurs de ce grand pays sont appelés à choisir un président de la République, Après Abolhassan Bani Sadr, premier titulaire de la fonction, Ali Khamenei, Hachemi Rafsandjani, Mohammad Khatami ou Mahmoud Ahmadinejad, généralement tous les huit ans, soit la durée de deux mandats consécutifs, un nouveau nom devra sortir des urnes. Un nouveau président de la République d’Iran fera la une des journaux du monde entier qui accorderont à ce personnage une importance et un rôle qui, à la vérité, ne sont pas les siens. L’appellation recouvre, en effet, un contenu très différent de celui des régimes ainsi dénommés dans le monde et dans l’Histoire et une fonctionnalité tout à fait spécifique. Cela ne se comprend que dans la mesure où l’organisation de l’Etat iranien est conçue dans le texte constitutionnel de 1980 selon un principe religieux immuable qui ne laisse aucune place à un équilibre des pouvoirs dont nous savons qu’il est la condition sine qua non de la démocratie. La Constitution iranienne de 1980 décrète Dieu, en effet, comme seule source du pouvoir, et le Velayat e Faqih que l’on peut approximativement traduire par « jurisprudent religieux », comme seul principe de gouvernement. Ce qui revient à fonder dans l’exercice de la religion, en l’occurrence l’islam chiite, toute l’organisation et tout le fonctionnement des pouvoirs publics. Pour être plus précis encore, il faut savoir que tous les pouvoirs sont concentrés, en vertu de l’article 57 de la Constitution, entre les mains d’un seul personnage désigné à vie, le Vali ou Guide suprême, désigné par l’Assemblée des experts, au nombre de 86, tous religieux et selon des critères exclusivement religieux. Cet article 57, clé de voûte de la construction constitutionnelle voulue et mûrement pensée par le fondateur, l’ayatollah Khomeiny, dispose en effet que « les branches législative exécutive et judiciaire de la République islamique d’Iran sont sous la supervision du Vali e Faqih et de l’imam de l’umma islamique». On ne peut être plus clair. Une fois énoncées ces dispositions, on ne voit pas bien en quoi ni pourquoi, si ce n’est pour un vain habillage, un président de la République et une assemblée, le Majlis, sont nécessaires puisque leur marge d’autonomie est réduite à rien. Leur destin même est entre les mains du Guide suprême qui peut, à tout moment, en les révoquant ou en réformant leurs « décisions », reprendre les commandes de l’Etat. A vrai dire, le mot d’Etat n’a guère de sens pour des constitutionnalistes religieux qui préfèrent parler d’Om-ol-Ghora, la Mère des patries, sous entendues islamiques, et reconnaissent l’exclusivité de cette suprématie à l’Iran, à la façon dont les califats qui ne connaissaient pas les frontières ni de normes internationales pouvaient dominer de vastes territoires. Il en va différemment au sein de l’Organisation des Nations unies, organisation juridique et spatiale dont la fragmentation en ensembles nationaux est figée par un maillage de traités impossible à modifier. L’intangibilité des frontières s’étend en effet à celles héritées de la colonisation et dont le moins qu’on en puisse dire est qu’elles posent davantage de problèmes qu’elles n’en résolvent. La systémisation de la concentration des pouvoirs au sein de la République islamique a été voulue en son temps par un homme parvenu au pouvoir à un âge où tous l’ont quitté et qui n’entendait pas le partager. La crise qui, très vite, l’a opposé au premier président de la République élu, Bani Sadr, qu’il avait pourtant choisi, a démontré cette évidence et, jusqu’à sa disparition, ce descendant présumé du Prophète, qui portait le turban noir, ne s’est jamais départi de cette conception appuyée ou justifiée par une lecture très personnelle des textes religieux. Même si cette lecture est, de nos jours, contestée au sein de la religion chiite par des docteurs de la foi iraniens ou irakiens, comme le grand ayatollah Sistani. Ce débat est d’essence théologique sinon cléricale et nous pouvons le laisser aux ulémas. Mais en droit constitutionnel, doit-on parler de démocratie quand le Guide est désigné par un collège d’experts, tous religieux, et n’est révocable que de leur fait, et quand il n’est soumis à aucun contrôle dans l’exercice des pleins pouvoirs ? La théocratie iranienne s’apparente davantage à la papauté catholique et romaine aux temps lointains où s’exerçait le magistère pontifical sur les Etats dits précisément pontificaux et où était reconnu aux papes un droit d’excommunication sur tous les souverains chrétiens qu’à un régime, même autoritaire, qu’aujourd’hui l’opinion internationale baptiserait de « dictature ». Selon cette Constitution sur mesure, le Guide suprême ou « Vali » qui ne peut être que l’ayatollah Khomeiny, est investi d’une autorité équivalente à celle du prophète Mahomet en personne. Il l’écrit en ces termes à Nadjaf, en 1971 en Irak, où le régime baasiste lui a accordé l’asile : « Cette personne compétente (le Vali) jouira de la même autorité que le prophète Mahomet dans le gouvernement de la société. Il appartiendra à chacun de lui obéir. » Tirant les conclusions de ce postulat, l’article 110 de la Constitution confie très logiquement au Guide suprême tous les pouvoirs, dont celui de définir les politiques générales du pays, de recourir au référendum, de nommer les membres du Conseil des gardiens de la Constitution – qu’il ne faut pas confondre avec le corps des gardiens de la révolution, autrement dits les pasdarans –, le chef du système judiciaire, le directeur de la radiotélévision de l’Etat, le commandant des pasdarans, les commandants des forces de sécurité. Outre le droit de nommer et de destituer le président de la République, il est le chef suprême des armées. On comprend dès lors que la portée de l’élection présidentielle soit toute relative. Les fondements de la politique iranienne ne peuvent être remis en cause que par le Guide. Leur permanence s’appuie sur l’immuabilité des personnes : deux Guides en trente-trois ans, cela équivaut à des alternances monarchiques, l’absolutisme en plus. Dans un cadre institutionnel aussi figé, le contexte interne et extérieur pèse moins que dans celui d’une vraie démocratie puisque l’alternance ne peut résulter que de la volonté d’un homme, aujourd’hui âgé de soixante-quatorze ans, et de l’influence que peut exercer sur lui un entourage divisé. Pour avoir lui-même exercé les fonctions de président de la République pendant huit ans, de 1981 à 1989, sous le « règne » de Khomeiny, Ali Khamenei le sait parfaitement, qui maîtrise un processus qui s’apparente davantage à une sélection qu’à une élection. En fait, s’il faut oser une comparaison, le Guide suprême occupe la position qui serait celle d’un président de la République élu à vie et doté des pouvoirs de Kim Jong-un et le Président joue, quant à lui, le rôle de Premier ministre, le Majliss n’ayant pas plus de crédibilité que le Conseil économique et social en France. La présentation au monde extérieur d’une République avec un vrai Président, de vrais ministres, et une véritable Assemblée s’apparente aux villages construits uniquement de façades que le ministre Potemkine faisait visiter au tsar ébloui avec des cortèges de figurants saluant et ovationnant le petit père des peuples. D’ailleurs, les religieux au pouvoir parlent eux-mêmes de « démocratie guidée ». Dans ce système théocratique, où tout l’enjeu se résume à l’élection de celui des candidats qui correspond le mieux aux préférences et aux références du Guide suprême, ce sont donc des clans qui rivalisent, allant souvent à l’affrontement, mais dans le respect des apparences et, avant tout, la stricte observance de la ligne doctrinale. Celle-ci s’impose à tous les postulants sans distinction. A cet égard, le dépôt des candidatures ne constitue pas une simple formalité comme dans les démocraties où les critères de présentation demeurent très généraux, au regard de la nationalité, de la moralité et du soutien financier d’un parti. L’agrément est subordonné en Iran à la satisfaction à des critères religieux et les étapes en sont les suivantes : les candidats doivent, en premier lieu, répondre aux six conditions prévues par la Constitution, parmi lesquelles la plus fondamentale est d’être « un homme politique religieux – les femmes sont exclues – fidèle à l’Islam et aux fondements de la République islamique d’Iran », cette allégeance devant être attestée par la pratique religieuse. Dans une seconde étape, le Conseil des gardiens de la Constitution détermine, en application de l’article 99 de la Constitution, si le candidat réunit les qualités d’ « homme politique religieux, fidèle à l’islam ». Le moindre écart vis-à-vis du principe du Velayat e Faqih disqualifie le candidat. La dernière étape marque plus précisément encore le caractère personnel du pouvoir puisque le résultat de l’élection elle-même doit être formellement agréé par le Guide suprême. Ce dernier qui joue le rôle imparti en France au Conseil constitutionnel, se réserve le droit d’invalider le vainqueur du scrutin comme il pourra, par la suite, mettre fin à tout moment au mandat présidentiel, en application de l’article 110 de la Constitution. Enfermée dans de telles barrières, l’organisation de l’élection ne revêt pas l’importance qui est la sienne dans une démocratie « ordinaire ». Supervisés par le Conseil des gardiens de la Constitution dont les six membres sont nommés par le Guide suprême, la campagne électorale et le déroulement des opérations de vote sont soumis à un double contrôle. Celui du ministère de l’Intérieur, et celui du ministère de la Justice. Or, comme nous le verrons plus loin, le conflit à peine feutré qui oppose le Guide théoriquement tout-puissant à un Président qui ose le défier, engendre des prolongements et des complications jusqu’au niveau de ces deux ministères tenus par des partisans de l’un et l’autre camp. Il en résulte que cette dualité des interventions se révèle, pour la première fois dans l’histoire de la théocratie, source de contestations et, ce qui est beaucoup plus grave, de désordres. Pour bien comprendre ce qui se passe aujourd’hui en Iran, il faut remonter huit années en arrière à l’élection présidentielle de 2005. Sept candidats sont en lice au premier tour, plus d’un millier ayant été invalidés par le Conseil des gardiens de la Constitution. Le scrutin est serré ; Hachemi Rafsandjani, une des grandes figures du régime, arrive en tête devant le maire de Téhéran, un inconnu des médias internationaux, Mahmoud Ahmadinejad. On pense alors généralement que Rafsandjani sera le prochain Président mais le second tour réserve une surprise de taille avec le triomphe, le mot est approprié, de son rival qui l’emporte avec les deux tiers des voix. Dans le camp du vaincu, on crie à la fraude, probablement à raison ; mais l’essentiel n’est pas là : il est dans le choix qu’a fait le Guide suprême de Mahmoud Ahmadinejad et le désaveu cuisant infligé au futur président de l’Assemblée des experts. Les iranologues se précipitent sur leurs archives pour identifier et cerner le personnage du nouveau venu, dont le Guide a fait choix pour devenir son principal collaborateur. Le profil d’Ahmadinejad ne correspond peut-être pas à celui d’un second rôle. En tout cas, lui ne le pense pas et il prend rapidement des initiatives qui trouvent un écho, d’abord amusé puis sceptique et enfin inquiet dans la presse internationale. Les relations se gâtent entre le Guide et le Président, un peu comme il advient en France entre le Président et son Premier ministre, mais avec de toutes autres conséquences, dans la mesure où la France, même présidentielle est une démocratie laïque et l’Iran une autocratie religieuse. Le désaccord éclate au grand jour lors des évènements dits de la Révolution verte, en 2009, lors de l’élection présidentielle pour laquelle Mahmoud Ahmadinejad prétend au renouvellement de son mandat. Le rival qui s’oppose à lui est encore un cacique du régime, Mir Hossein Moussavi, l’ancien Premier ministre de Khomeiny, fonction supprimée en 1989, et qui, comme Rafsandjani quatre ans plus tôt, crie à la fraude, d’autant plus manifeste que le « triomphe » du Président sortant est assuré dès le premier tour avec près de 63% des voix. Cette fois, les choses tournent mal. La rue s’en mêle et l’opposition démocratique, longtemps contenue sinon réprimée, y prend sa part. C’est le départ de la « Révolution verte » qui, des semaines durant, va déstabiliser le pouvoir et inquiéter les milieux proches du Guide. La répression est féroce, comme à l’habitude, avec son cortège d’arrestations, de morts sur la voie publique, de condamnations et de tortures. L’image d’un régime déjà décrié en Europe et aux USA s’en ressent au moment où les discussions sur le programme nucléaire iranien achoppent sur les garanties d’un côté, les sanctions de l’autre et où les entraves se multiplient au maintien d’un bon niveau d’échanges économiques. Le bazar s’en émeut, les prix flambent, le niveau de vie s’écroule. L’image d’un président populiste et réputé démagogue en est affectée. Cet homme, désormais, le monde le connaît, car il n’a cessé depuis son accession à la présidence de jouer sur un registre personnel, largement relayé par les médias occidentaux qui ont vu en lui, à travers le personnage qu’il s’est composé, et les déclarations qu’il a multipliées, la promesse d’un certain renouveau, éloigné des personnages à turban et longue barbe blanche. Mahmoud Ahmadinejad a ainsi incarné, huit années durant, un Iran toujours théocratique mais moins conventionnel. Il aurait pu s’en tenir à ce rôle mais ses provocations verbales, sur des sujets aussi sensibles que le nucléaire militaire et l’existence de l’Etat d’Israël, ont mis à vif les nerfs des chefs d’Etat, ce qui, vu de Téhéran, n’est plus ressenti avec autant de détachement que du temps du premier Ayatollah. Il est fort à parier que s’il s’était tenu à cette agressivité xénophobe, il eût contenté l’oligarchie au pouvoir. Mais il a commis l’erreur de s’être également engagé dans une guerre intestine avec deux ennemis redoutables, son ancien rival électoral et la famille Larijani. Cela fait beaucoup ; surtout quand le terrain choisi est celui des attaques personnelles, pas forcément infondées, sur la corruption des intéressés et de leur famille, sans bien réaliser à qui il s’attaquait. La concrétisation d’une rivalité longtemps sourde entre le président de la République et le Président d’un Majlis est apparue récemment lors d’un débat parlementaire où s’est trouvé mis en cause Saïd Mortazavi, assassin présumé de la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi en 2003 qui avait ému l’opinion internationale. Ce proche d’Ahmadinejad, ministre du Travail dans son gouvernement, a été arrêté au lendemain d’une séance houleuse au Majlis, au cours de laquelle, en réponse à l’intervention d’Ali Larijani incriminant Mortazavi (qui fut procureur de Téhéran), le président de la République a diffusé au sein de l’Assemblée une vidéo incriminant la famille Larijani de faits de corruption. Or le frère du Président du Majlis, Sadegh Larijani est le chef du judiciaire et c’est sur ses instructions que Mortazavi a été appréhendé. Le fond du problème qui est à présent exposé sur le net, pourrait bien être un litige quant à la présidence de l’organisation de la sécurité sociale convoitée par les deux clans et considérée comme particulièrement juteuse ; le tout sur fond de sanctions européennes visant le complexe Sorinet basé à Dubaî dont les filiales participent au transfert du produit financier des exportations pétrolières de l’Iran et sont suspectées par les Européens de travailler dans le domaine nucléaire militaire. Ainsi portée sur la place publique, l’affaire a pris des allures de scandale et gravement affecté l’autorité du Guide suprême qui avait enjoint à l’un comme à l’autre de mettre un terme à leur déballage. Les dissonances remontent à plus loin avec Rafsandjani dont le physique bonhomme et les déclarations mesurées ont plutôt séduit les dirigeants et les opinions publiques occidentales et qui s’est, au fil des années, taillé un costume de modéré, sans rapport avec le niveau inchangé des arrestations, des tortures et des exécutions capitales pratiquées sous sa présidence. Rafsandjani est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré par Interpol. Mais il est aussi celui qui a conduit l’Europe à engager avec l’Iran ce que l’on a appelé le « dialogue critique », une nouvelle donne diplomatique, indispensable en ces années où se poursuivait clandestinement le développement d’un programme militaire. Habile et convaincant, le président a présidé par ailleurs l’Assemblée des experts qui jouit du pouvoir (théorique) de destituer le Guide suprême, mais Khamenei a veillé à ce qu’il perde cette fonction en mars 2011, considérant sans doute ses sympathies pour l’opposition officielle. Néanmoins, il préside toujours le Conseil de discernement et, surtout, possède un autre titre à la considération de ses pairs : il a longtemps été placé au même rang que Khamenei dans la hiérarchie du pouvoir et ne se fait pas faute de le dire. Pour les fondamentalistes, cette transgression des dispositions du Velayat e Faqih constitue une faute impardonnable, au point qu’on peut penser que Khamenei en personne aurait incité Ahmadinejad à attaquer sur des faits de corruption celui qu’il avait privé de la victoire en 2005. Rafsandjani, de son côté, y a vu un insupportable affront et le conflit est devenu détestation. Dans un petit monde où tout le monde se connaît et se tient par la barbichette, et où les alliances se font au gré des mariages et vice-versa, l’ambition de Mahmoud Ahmadinejad a fini par agacer puis déplaire souverainement au Guide suprême, qui n’a pas de surcroît entendu de gaieté de cœur les slogans des manifestants de l’été 2009 qui réclamaient son départ, prétention sacrilège au pays des mollahs. Il fallait y mettre un terme et, dans l’ « esprit » du système, Ahmadinejad aurait dû s’y atteler mais l’ambition lui est venue avec le tournis des revues de presse étrangères et, comme on dit familièrement, il s’est plutôt consacré à cultiver sa propre image. L’ennui est que les choses, dans cet Orient compliqué, font que le Président sortant n’a pas que des amis et que les ennemis qu’il s’est faits ne sont pas des personnages de seconde zone. Le Guide suprême Khamenei ne tient pas les rênes du pouvoir d’une main aussi ferme que Ruhollah Khomeiny, son prédécesseur. Le message qu’il serait tenté de faire passer auprès des grandes puissances, ce que Rafandjani savait faire, ne se véhicule plus aussi bien, loin s’en faut, avec l’ancien maire de Téhéran, contrarié et combattu par les diplomaties de plusieurs pays dont trois plus particulièrement actives. L’un est un rival de toujours, les deux autres ont été les alliés du précédent régime, et même, dans une certaine mesure, les complices objectifs de la théocratie. Tous sont à présent déterminés à la perte de l’Iran. De ces ennemis et, même des deux premiers, le plus redoutable, on l’aura deviné, ce sont les Etats-Unis qui, après avoir compté l’Iran impérial parmi leurs plus fidèles soutiens, ont longtemps ménagé un régime théocratique qui pourtant leur avait fait subir l’affront de la mise à sac de leur ambassade : en deux occasions précises, Washington est devenu l’allié objectif de Téhéran, à travers l’Irangate puis à travers l’accord secret de février 2003 passé avant la seconde invasion de l’Irak et aux termes duquel l’Iran assurait l’Amérique de sa neutralité, en échange de la liquidation de l’opposition iranienne en exil vivant en Irak. Cette opération passait par le démembrement, au besoin par la force, de l’Armée de libération nationale de l’Iran (ALNI), constituée par les moudjahidine du peuple et forte de l’équivalent de plusieurs divisions. Mais finalement, l’autorité militaire américain a renoncé à ce projet, et s’est contentée de désarmer les combattants ou militants de l’ALNI et de les placer sous le régime de l’article 4 des conventions de Genève. Washington a ratifié cette position et, dans un second temps, radié l’Organisation des moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) de la liste noire des organisations terroristes, comme l’Union européenne l’avait fait quelques années plus tôt. Le second pays, qui lui est étroitement associé, c’est Israël, lui aussi impliqué dans l’Irangate dont il est, au passage, l’initiateur. Tel-Aviv est cependant revenu sur une position, qui lui paraissait mieux ménager ses positions dans le court terme, celui des années quatre-vingt, non pas qu’alors il se sentît plus proche de la théocratie que du régime baasiste de Saddam Hussein, mais à raison de la proximité géographique et de la dangerosité supposée d’un dictateur qui savait pourtant respecter les minorités. L’argument qui l’a emporté, il faut bien le dire, est celui de l’opportunité d’une guerre entre pays musulmans, toujours bonne à prendre pour l’Etat hébreu et d’autant mieux venue que l’Iran était sur le point de céder sous les coups d’une armée que la France soutenait ouvertement. Le troisième pays est historiquement le plus ancien adversaire de l’Iran, puisqu’il s’agit de l’Arabie saoudite qui ne supporte pas les ingérences iraniennes en Syrie, au Liban et en Palestine ni le prosélytisme chiite. Bien qu’il ne soit écrit nulle part qu’il existe un partage entre les deux principaux courants de l’islam, il se trouve admis que les positions sont clairement établies, la seule exception concernant la Palestine où le Hamas sunnite bénéficie du soutien financier de l’Iran. On s’explique plus mal comment l’Iran en est venu à s’« intéresser » à l’Algérie pour rester mesuré, alors que ce pays ne le mérite assurément pas. A Alger, en effet, où la révolution iranienne a été suivie avec intérêt, l’accueil fait à la toute nouvelle république est plus que sympathique, privilégié, le régime fût-il d’inspiration religieuse, ce qui n’est pas le cas de la « république socialiste et populaire », bénéficie d’attentions particulières. Il eût été raisonnable pour le gouvernement iranien de s’en tenir là et, sur toute autre chose, de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Algérie. Mais l’analyse faite à Téhéran est que ce pays est fragile et qu’il pourrait devenir sur le continent africain la réplique de la théocratie au Moyen-Orient. Celui qui assume la fonction de Guide suprême, l’ayatollah Khamenei, annonce dans un discours prononcé en juin 1991, en pleine crise de violence, que « le peuple algérien qui scande Allah -o-Akbar s’est inspiré de la nation musulmane iranienne parce que cette nation a montré aux musulmans du monde la voie du combat contre l’arrogance et le camp des ennemis de l’humanité ». Il surenchérit en janvier 1992, alors que Mohamed Boudiaf vient de prendre les commandes de l’Algérie en déclarant sans ambages : « Nous avons la conviction que, finalement, le peuple algérien parviendra à l’Islam qui lui conviendra, c’est à dire au pouvoir islamique. » On sait aujourd’hui que l’Iran entretenait en sous-main, d’étroites relations avec les dirigeants exilés du FIS qui ne se trouvaient pas sous l’influence des Etats-Unis ou de l’Arabie saoudite. Cette page est tournée pour ce qui concerne le Maghreb, mais les efforts de la République islamique en direction du Hezbollah libanais chiite, du Hamas palestinien sunnite, et, plus récemment de la Syrie perdurent. Cette ligne n’est remise en cause par personne, pas davantage les partisans de Mahmoud Ahmadinejad que ceux de l’ayatollah Khamenei ou même ceux que, vus de l’étranger, on nomme les modérés. Il faut à tout prix assurer la promotion d’une idéologie expansionniste et messianique qui permette à ce pays de briser le carcan des sanctions internationales sur lesquelles butent les efforts de stabilisation de l’économie et du niveau de vie du peuple, tous deux en chute libre. Au fond, l’enjeu est de sauver l’œuvre de l’ayatollah Khomeiny avant qu’elle ne soit emportée dans un nouveau mouvement populaire de contestation, plus puissant, mieux structuré que celui de l’été 2009 qui vit pour la première fois des dirigeants issus du régime contester la politique suivie et jusqu’à la personne du Guide. Tous ces « néo-opposants » appartiennent aux cercles du pouvoir, tous se réclament du fondateur de la République islamique. La ligne de fracture qui les séparait alors des fidèles du Guide était donc interne au système. Elle ne se confond pas avec celle, beaucoup plus profonde et durable, qui traverse l’Iran depuis plus de trente ans et qui, pour sa partie la plus nombreuse et de loin la plus consistante, se réclame du docteur Mossadegh comme le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), ou qui, pour une autre partie, se situe dans la ligne de Chapour Bakhtiar, le dernier Premier ministre du Shah, quoiqu’en désaccord avec ce dernier. Ces dernières formes de résistance au régime demandent clairement l’abandon du caractère religieux de l’Etat, des élections libres, non soumises à des agréments et contrôles préalables et le respect des droits de l’homme, toutes revendications que le régime n’est pas disposé à accorder. On pourrait donc penser que, les dés étant pipés, la consultation prévue le 12 juin ne comporte aucun enjeu ; mais cette appréciation ne correspondrait pas à la réalité dans la mesure où toute avancée sur la voie d’une libéralisation du système est bonne à prendre et où, en particulier, l’abandon de certaines politiques ou attitudes aurait des effets comparables aux accords d’Oslo sur le désarmement et la paix mondiale. Même limitée aux personnalités et tendances agréées, la compétition va se dérouler selon le calendrier suivant : après l’annonce par le ministre de l’Intérieur, Mostafa Nadjar, un proche du Président Ahmadinejad, le 10 mars dernier, de la mise sur pied d’une cellule ad hoc pour l’organisation de l’élection au sein de son ministère, l’inscription des candidats se fera entre le 7 et le 11 mai. Le Conseil des gardiens de la Constitution aura jusqu’au 21 mai pour approuver la liste des candidats, dont le ministre de l’intérieur fera l’annonce le lendemain. La campagne électorale pourra alors se dérouler pendant vingt jours, soit jusqu’au 11 juin. Le corps électoral devrait avoisiner les cinquante millions, le dernier chiffre officiel, datant des élections locales du 2 mars 2012, faisant état de 48 280 799 inscrits. On ignore encore le nombre des bureaux de vote. Voici pour l’aspect matériel de la consultation. Pour ce qui est de la géographie électorale, c’est-à-dire de la compétition proprement dite, on peut distinguer, sans qu’il s’agisse de partis organisés tels qu’existant dans les démocraties, deux grandes tendances, les fondamentalistes et les réformistes, chacune de ces tendances divisée en plusieurs courants. Les tenants d’un changement plus radical n’ont en effet aucune chance de voir la candidature d’un des leurs agréée. Les fondamentalistes représentent le noyau dur de la frange politico-religieuse qui entend se maintenir au pouvoir et, surtout, conserver un système qui leur permet de confisquer l’ensemble de l’appareil d’Etat. Cette « école » est demeurée solidaire jusqu’aux évènements de 2009, quelles qu’agaçantes aient pu paraître les initiatives du Président Ahmadinejad, comme celle d’inviter à Téhéran des intégristes juifs et de leur réserver un accueil chaleureux, au prix de déclarations enflammées. Les manifestations de rue changent la donne, car chacun voit en l’autre le coupable. En 2011, pour la première fois dans l’histoire de la République islamique, un conflit oppose publiquement le Guide à « son » président de la République, au sujet de la désignation du ministre du Renseignement. Cette dénomination est celle donnée à l’appareil de contrôle et de répression autrement dit le tout-puissant Vevak dont dépend la survie de l’appareil. Ahmadinejad qui connaît la valeur de l’enjeu refuse d’obtempérer aux injonctions du Guide et, pour marquer son désaccord, s’abstient de paraître dans ses bureaux pendant onze jours. Cette « grève » inédite est publiquement perçue comme un défi lancé au Guide. L’atmosphère s’alourdit entre les deux hommes que rien ne vient détendre. Puis c’est en mars 2013, l’épisode des obsèques d’Hugo Chavez où le Président commet l’erreur d’embrasser publiquement la veuve devant les caméras du monde entier. Le geste déclenche une polémique où les ennemis d’Ahmadinejad se font des gorges chaudes de la bourde. Le Guide apprécie peu et le fait savoir. La présidence de la République ne représente pas un enjeu aussi décisif que la participation de dizaines de millions d’électeurs le donnerait à penser. Mais elle reste emblématique et Mahmoud Ahmadinejad le sait. La loi lui interdit de briguer un nouveau et troisième mandat consécutif. Il va donc présenter un homme de paille, un Medvedev dont il serait le Poutine. Il se croit populaire et met en avant Esfandar Rahim Machaïe qui est le beau-père de son fils. Machaïe passe pourtant assez mal dans l’opinion : accusé de professer des idées ésotériques et d’inspirer l’actuel Président, il a été présenté au cours d’une manifestation de masse dans le grand stade de Téhéran, qui n’a pu réunir en fait de partisans que moins de la moitié de la capacité de cette enceinte. C’est un « four », un « bide ». La campagne, non officiellement ouverte, commence donc mal pour Machaïe. Or, sa seule chance est toute entière contenue dans la popularité du Président sortant. Il n’a aucune autre chance de l’emporter, lui ou un éventuel autre candidat de la « bande à Ahmadinejad », qui serait alors Ali Akbar Salehi, l’actuel ministre des Affaires étrangères. Face au camp du Président sortant, les fondamentalistes « orthodoxes » se présentent apparemment en ordre dispersé, tant les candidats potentiels foisonnent, qui peuvent considérer la présidence comme une étape vers la fonction suprême, en se fondant sur le précédent de Khamenei. Même en faisant abstraction de l’état de santé du Guide suprême, que d’aucuns disent atteint par un cancer, son âge, 74 ans, ne lui laisse pas espérer de longues années aux commandes de l’Iran. Tout le monde n’a pas la robustesse de Khomeiny, revenu au pouvoir à 77 ans pour un « règne » de dix ans, et la durée de celui de son successeur va bientôt atteindre le quart de siècle, ce qui en fait un des plus anciens chefs d’Etat de la planète ayant en charge un pays de cette importance. L’exercice du pouvoir use rapidement, même assorti de conditions exceptionnelles comme la disposition de collaborateurs zélés et compétents. Or, pour l’ayatollah, l’échéance de 2013 est capitale, car il ne veut pas revivre les évènements de la précédente élection qui avaient, peu ou prou, déclenché le mouvement vert alors que, par ailleurs, il sera plus dépendant que jamais du chef, même nominal, du gouvernement. Il sait aussi que sa succession passe peut-être par la présidence et se soucie peu d’en ouvrir la porte à un religieux qui n’aurait pas toute sa confiance. Dans une telle conjoncture, les candidats potentiels que pourrait retenir le Guide appartiennent à son entourage traditionnel, tous religieux et tous d’accord sur trois points : le maintien du clergé comme classe dominante au sein de l’Etat, une attitude pragmatique dans la gestion de l’Etat, le recours aux anciens plutôt que l’émergence de nouvelles têtes. C’est un programme conservateur qui correspond au repli que souhaite le Guide à la lumière des évènements de 2009. Les noms qui circulent sont ceux d’Ali Akbar Velayati, ancien ministre des Affaires étrangères, conseiller de Khamenei pour les affaires internationales, de Manoucher Motaki, ancien ministre des Affaires étrangères, lui aussi, du mollah Mostafa Pourmohamadi, conseiller pour les affaires étrangères du ministère de l’Intérieur, ancien ministre de l’Intérieur, de Mohamad Reza Bahonar, vice-président du Majliss, de Yahya Al-Is ‘Hagh, président de la Chambre de commerce et d’industrie, et du mollah Abou Torabifar, autre vice-président du Majlis. On peut ajouter à cette liste déjà conséquente les noms de trois anciens commandants de pasdarans, celui de Mohammad Bagher Ghalibaf, de Mohsen Rezaï et d’Ali Laridjani, Président du Majlis, l’ennemi juré d’Ahmadinejad et l’allié au moins objectif d’Hachemi Rafsandjani. Face à tous ceux qui réfutent catégoriquement l’idée d’un changement au sein d’un régime dont ils espèrent bien prendre les rênes un jour, ceux que l’on dénomme les « tenants du changement » et ceux qui se réclament du « Front de la Résistance » ne sont en, réalité, que des contestataires de façade. Parmi les premiers, Ahmad Takavoli, actuel parlementaire, Hadad Adel, ancien président du Parlement, et Azlirezaa Zakani, ancien député ; les seconds sont en fait des sympathisants d’Ahmadinejad qu’anime le mollah Mesbah Yazdi. Restent les réformistes. Ces déçus du régime, que le Guide suprême ne laissera pas en tout état de cause revenir sur le devant de la scène, ne peuvent espérer que faire de la figuration. Le pouvoir les juge « modérés » dans la mesure où ils n’auraient pas soutenu les manifestants en 2009, ou « extrémistes » pour ceux qui ont accompagné dans leur contestation Mehdi Karoubi et Mir Hossein Moussavi, cette appellation paraissant sévère, s’appliquant à d’anciens ministres de Khomeiny, dont l’un, le second, fut même son Premier ministre pendant huit années. Mais ce courant n’aurait en vérité de chances, non pas de l’emporter, mais de figurer honorablement que si Mohammad Khatami se présentait, ce qu’il ne fera pas. Tapi dans l’ombre, attendant son heure qui ne serait pas celle d’une élection dont il sait, pertinemment, instruit par le précédent de 2005, qu’elle ne sera pas sincère, Hachemi Rafsandjani pencherait pour la candidature d’Hassan Rohani, directeur du Centre pour les recherches stratégiques du Conseil de fiscernement. Encore conviendrait-il qu’il soit agréé. Fin de règne, amorce d’un nouvelle évolution du régime, ou reconduction d’une formule qui « tient » le pays depuis un tiers de siècle, l’ indécision plane sur un scrutin qui, une fois n’est pas coutume, pourrait réserver des surprises dans la mesure où un des hommes forts du pays, le Président sortant, pourrait faire échec au Guide et à son oligarchie cléricale. La manière ne changerait pas, tout au plus les bénéficiaires d’une corruption que plus personne de lucide ne conteste. L’inconcevable n’est pas non plus à écarter, par exemple que l’opposition démocratique unisse ses forces pour ramener ce grand pays dans le concert des nations où il a sa place, toute sa place.
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Le-Qatar-preparait-une-campagne-terroriste-pour-l-election-presidentielle-en-Iran-18427.html il cherche quoi eus que l'Iran détruise leur pays
raptor13 Capitaine
Messages : 1257 Date d'inscription : 31/05/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Jeu 13 Juin - 20:12
ca date du 21 mai mes très interessanthttp://www.egaliteetreconciliation.fr/Vers-une-alliance-Turquie-Arabie-Saoudite-contre-l-Iran-18150.html
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: Actualités en Iran Jeu 13 Juin - 20:23
oui oui c ce qui veulent que les iranien se soulève et détruisent leur pays pour que sa sera plus facile a l'otan de le bombarder c drôle il disent la même chose de l’Algérie que le peuple on peut plus et qui sa se soulever et que le peuple et opprimer...c ce qui veulent en faite
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: Actualités en Iran Sam 15 Juin - 16:59
Iran : entre les mains du Guide
Citation :
Voilà un ours dont la peau a souvent été vendue et qui, pourtant, s'apprête une nouvelle fois à triompher. Ali Khamenei, 74 ans le 17 juillet, Guide suprême de la République islamique d'Iran, ne paie pas de mine. Il n'a ni le charisme ni le crédit religieux de son prédécesseur, l'ayatollah Khomeiny. Et pourtant, si le maître de la révolution islamique a régné dix ans sur l'Iran, son successeur, lui, est en place depuis vingt-quatre ans - preuve s'il en faut de sa grande habileté. Après Qabous, sultan d'Oman depuis 1970, Ali Khamenei est le doyen des chefs d'Etat du Moyen-Orient.
Son autorité n'est remise en cause par aucun des nombreux cercles de pouvoir iraniens. Les pasdarans ("gardiens de la révolution") ne jurent que par le Guide, tout comme la justice, le Parlement, le Conseil des gardiens, l'assemblée des experts et, bien sûr, la présidence, quel que soit le vainqueur des élections du 14 juin.
Qui dirige vraiment l'Iran ? Cette question, qui est aussi le titre d'un livre (Who Rules Iran ?, de Wilfried Buchta, Washington Institute for Near East Policy, 2000) et que se posent tous les négociateurs, diplomates et états-majors occidentaux, a pourtant une réponse simple : c'est Dieu. La Constitution de la République islamique (1979) est sans ambiguïté : Dieu exerce en Iran une souveraineté absolue et préside à l'élaboration des lois (article 2).
LE "GOUVERNEMENT DU DOCTE"
Quant au pouvoir terrestre, il est, dans l'islam chiite iranien, censé être exercé par les imams descendants d'Ali, le beau-fils du Prophète. Or le douzième et dernier imam, Mahdi, a disparu à l'âge de 5 ans, en 874 de notre ère. D'où ses surnoms d'"Imam caché", de "Maître du temps". Que faire en attendant son retour, dont les chiites pensent qu'il interviendra pour sauver le monde ? Pendant des siècles, le clergé a répondu qu'il fallait surtout ne rien faire et se tenir à l'écart de la politique, pour ne pas usurper le rôle réservé à l'Imam caché.
L'ayatollah Khomeyni n'était pas de cet avis. Durant ses années d'exil avant la chute du chah, il a élaboré la doctrine du velayat-e faqih ("gouvernement du docte"), qui confère aux religieux la primauté sur le pouvoir politique. Ce principe, qui prend à contre-pied toute la tradition chiite, se retrouve dans la Constitution (article 5) : "Durant l'occultation du Maître du temps - que Dieu hâte sa réapparition - le pouvoir revient au juste et au pieux faqih ("docte religieux"), qui est courageux, plein de ressources et possède des aptitudes administratives."
C'est dit. Et le faqih, c'est Ali Khamenei, doté de pouvoirs quasi divins, classé 21e sur la liste des personnes les plus puissantes au monde par le magazine Forbes en 2012. A sa nomination au poste de Guide suprême, en 1989, il n'était que hodjatoleslam ("autorité sur l'islam"), un rang moyen dans le clergé chiite. Peu importe : il a été fait ayatollah du jour au lendemain, un saut hiérarchique qui nécessite habituellement dix ans d'études coraniques.
Depuis, il a vu élire trois présidents, dont il a savamment circonscrit la marge de manoeuvre et les succès : Akbar Hachémi-Rafsandjani, Mohamed Khatami et Mahmoud Ahmadinejad. Ces trois-là, malgré des tempéraments et des mouvances politiques très différents, ont terminé leur second mandat ligotés, voire ridiculisés, par le Guide.
Avec un brin d'admiration, le chercheur Karim Sadjadpour, du think tank américain Carnegie Endowment for International Peace, compare les méthodes du Rahbar ("Guide") à celles du Prince de Machiavel (Foreign Policy, 21 juillet 2011). Comme cette capacité à exercer tout le pouvoir sans en porter la moindre responsabilité : le prix du pain a doublé et celui de la viande sextuplé ? C'est au président Ahmadinejad qu'on en veut. Des candidats populaires sont interdits de se présenter aux élections ? C'est le conseil des Gardiens qui assume. Des émeutes sont réprimées dans le sang ? Ce sont les bassidjis ("volontaires islamiques") qui concentrent la haine des manifestants.
En 2009, pourtant, son nom fut conspué dans la rue. A la prière du vendredi de Téhéran, une semaine après la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, le Guide a pris, pour la première fois, le risque d'apparaître en première ligne. Sans doute parce que le régime tremblait sur ses bases. "La victoire [d'Ahmadinejad] est indéniable et divine, a-t-il déclaré. Ceux qui la contesteraient feront couler le sang à leurs dépens."
C'est ce qu'il s'est passé. De juin à décembre 2009, plus d'une centaine de protestataires ont été tués par l'implacable répression des pasdarans. Les manifestants avaient alors changé de slogan : au lieu de "Où est mon vote ?", ils ont crié "Mort au Guide !", mais ont fini par rentrer chez eux.
Parfois aussi, un pion doit être sacrifié, comme ce directeur de prison ayant organisé en 2009 le viol et le meurtre de détenus. Mais jamais aucun lien ne pourra être établi avec la maison du Guide (beit-e Rahbari), qui compte plus d'un millier d'employés - sorte de gouvernement parallèle, qui flanque chaque gouverneur de province, chaque ministre, chaque chef d'une entreprise d'Etat, chaque patron de fondation religieuse, d'un émissaire aussi loyal que discret.
THÉORIES DU COMPLOT
Ali Khamenei ne répond à aucune interview, ne sort pas d'Iran et ne rencontre, chez lui, que quelques chefs d'Etat, Vladimir Poutine et Lula da Silva ayant eu ce rare privilège. De ses discours et prières devant d'innombrables assemblées, toujours acquises à sa cause et sans que jamais une question ne soit posée, on apprend qu'il lit des magazines américains, qu'il a été un admirateur de Jean-Paul Sartre et qu'il a longuement médité la déroute du système soviétique après l'introduction de la glasnost et de la perestroïka par Mikhaïl Gorbatchev.
Pour le reste, ses interventions sont un concentré de théories du complot et de mises en garde contre les "ennemis", ces puissances étrangères (Etats-Unis et Israël avant tout) qualifiées tour à tour d'"arrogantes" et de "diaboliques", de "cupides" et de "rétrogrades", d'"hégémoniques " et de "cancéreuses", d'"oppressives" et de "venimeuses".
L'homme, donc, est inquiet, toujours sur ses gardes. Il a pour principe de ne jamais céder de terrain sous la pression, convaincu que le moindre compromis ne ferait qu'encourager l'adversaire, qu'il s'agisse de Barack Obama ou des manifestants dans les rues de Téhéran.
De fait, Ali Khamenei a consacré une grande partie de son règne à consolider sa propre position, et cela de deux manières. La première fut le noyautage de chaque institution de la République islamique - Dieu sait qu'elles sont nombreuses - pour aller au-delà de ses pouvoirs constitutionnels déjà très larges (article 110 : il nomme le directeur de la radio et de la télévision nationales et tous les commandants des forces armées).
Le résultat est un entrelacs d'influences, un véritable noeud gordien. Jugez plutôt : en théorie, l'assemblée des experts, qui comprend 86 religieux de haut rang, peut destituer le Guide suprême et nommer un successeur. En réalité, les candidats à cette assemblée sont triés sur le volet par le redoutable Conseil des gardiens, composé de douze membres dont une moitié est nommée par le Guide lui-même et l'autre par le Parlement, mais sur proposition du ministère de la justice, lequel répond directement... au Guide. La boucle est bouclée.
D'autre part, Ali Khamenei, sans doute en raison de sa légitimité religieuse limitée, a choisi de s'appuyer sur les forces de sécurité plutôt que sur le clergé. Il a ainsi offert aux pasdarans maints avantages matériels et les a associés de façon toujours plus affirmée à la conduite de l'Etat. Au point que certains observateurs considèrent désormais l'Iran non plus comme une mollahcratie, mais comme une dictature militaire.
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: Actualités en Iran Sam 15 Juin - 17:03
Iran : le modéré Hassan Rohani remporte l'élection présidentielle Le ministre iranien de l'intérieur a annoncé, samedi, que le religieux modéré Hassan Rohani a remporté l'élection présidentielle au premier tour avec 50,68 % des suffrages.