L’appel du général Yalale 22.10.12 | El Watan
«Seigneur ! Donne-nous Ta part de miséricorde et Assure-nous la droiture dans tout ce qui nous concerne.»
(Coran, chapitre 18, verset 10)
L’Algérie, notre maison, est divisée par 132 années de colonisation et
50 années de désillusions, de médiocrité, d’usurpation, de
falsifications, d’abus de toutes sortes et de corruption, hélas devenue
systémique ces dernières années. Ces divisions créées et entretenues
entre les Algériens depuis bientôt deux siècles mettent l’Algérie en
danger d’éclatement.
L’Algérie a mal, la majorité des Algériens souffrent au quotidien. Ils
ont pour la plupart perdu tout espoir en l’avenir, pour ne pas dire
qu’on leur a ôté et confisqué l’espoir. Pour preuve, s’il en fallait, la
grave désertion, sans cesse croissante, de tous les rendez-vous
électoraux.
Les échecs sont nombreux dans tous les domaines. Pour tous les
Algériens authentiques qui n’ont pas de pays de rechange, la misère
populaire qui n’a cessé de s’étendre constitue, à terme, un danger.
Certains sont convaincus à juste titre que nous sommes à la veille d’une
explosion sociale majeure. L’élément déclencheur peut intervenir à tout
moment tant l’histoire s’accélère dans notre région. Il est certain que
le schéma directeur imposé par la globalisation et les convoitises
internationales empiète sur une bonne partie de notre territoire. Ce
trésor national qui pourrait devenir sinon «un patrimoine commun de
l’humanité» exploité en conséquence par les puissants du monde et de la
mondialisation, du moins une zone où l’exercice de notre souveraineté
serait limité, un peu à l’instar de ce qui se passe aujourd’hui au
Moyen-Orient autour des grandes réserves de pétrole.
La justice va mal. Le nouveau ministre de la Justice en a lui-même
tracé un tableau sombre. Ses sanglots publics peuvent être interprétés
comme un signe d’impuissance tant l’environnement général est délétère.
L’économie va mal, tant elle est basée sur la rente. Les exportations
d’hydrocarbures couvrent 98% des entrées en devises ; malgré les efforts
déclarés de sortir de la spirale de la dépendance. Les activités
stratégiques, souvent mises sur pied au prix de grands sacrifices dans
les premières années d’indépendance, ont purement et simplement été
bradées. Le recours à l’importation anarchique est devenu la règle.
L’Algérie importe même des ouvriers, alors que comme chacun sait, une
grande partie de sa jeunesse est au chômage, sans ressources, frustrée,
désespérée.
Décriées par les spécialistes à tous les niveaux, l’école,
l’université, la formation professionnelle ont failli. Elles n’ont
préparé la jeunesse ni au monde du savoir, ni au monde du travail, ni à
l’excellence. Des dizaines de milliers d’exclus du système scolaire se
retrouvent livrés à eux-mêmes, des dizaines de milliers de diplômés de
l’université ne parviennent pas à trouver d’emploi. Et c’est dans ces
masses de jeunes sans horizon que la mal-vie et la délinquance
s’enracinent, pour donner naissance à ce que l’Algérie n’avait pas connu
auparavant, même aux pires heures, c’est-à-dire les harraga, les
immolés et, pire encore, les suicides d’écoliers. Tout cela sous le
regard d’un pouvoir méprisant, voire complice.
Notre système de santé publique est très malade. Est-il superflu
d’énumérer les désagréments subis au quotidien par les malades, qui
vivent les affres d’un système de santé érigé en médiocrité absolue de
manière inquiétante ces dernières années ? Pourtant, des budgets record
ont bien été consentis, mais leur gestion et leur utilisation ont été
faites de manière plus que chaotique.
A ce sombre constat il faut ajouter la réalité désastreuse de
disparités régionales persistantes, de difficultés d’accès aux hôpitaux
et, plus grave encore, la perte de confiance des populations dans notre
santé publique. Tel est le cas de tous les autres secteurs de la vie
politique, économique et sociale du pays. Est-ce là, paradoxe, la
réussite dans l’accomplissement d’un cahier des charges savamment établi
et machiavéliquement exécuté, au détriment, bien entendu, du peuple
algérien ?
Il est par conséquent vital et urgent, avec les efforts de chacun et
l’aide de Dieu, de changer le sort de l’Algérie, pour sa sauvegarde, son
salut, sa mue en un pays fort. Avant que les nouvelles cartes du monde
ne se dessinent au profit des puissants et, corollaire logique, à nos
dépens. Nous devons et nous pouvons le faire !
Pour ce faire, il faut opérer un changement radical car :
- Notre pays a besoin de sortir de cette fatalité d’échecs successifs qui met en danger jusqu’à son existence.
- Notre pays a besoin d’un Etat fort, capable d’assurer la sécurité et l’ordre.
- Notre peuple a droit à la justice, à la paix, à la dignité et à
l’espoir de vivre et travailler dans un pays qui se développe.
- Notre peuple a besoin d’un pays qui avance au lieu de reculer et
occupe les dernières places dans tous les classements mondiaux. Il a
droit à la prospérité, à l’Etat de droit, à la démocratie.
Comme il faut instaurer un Etat de citoyenneté parce que :
- La citoyenneté est le système qui permet de rassembler le peuple.
- La citoyenneté est le système qui permet de faire barrage aux excès des idéologies et d’éviter les conflits politiques.
- La citoyenneté est un lien juridique avec une parfaite égalité des droits et des devoirs.
- La citoyenneté impose le respect de la dignité de chacun quel que
soit son niveau social, le respect des espaces publics, le respect de
l’exercice effectif de la liberté d’opinion et du patrimoine commun, tel
l’emblème national.
- La citoyenneté impose le civisme, c’est-à-dire le respect des lois et
des règles dans le respect de la liberté et des droits des personnes,
et renforce la solidarité.
Notre concept de citoyenneté est une véritable révolution pour une
Algérie forte. Une Algérie qui ne vivra plus jamais toutes les tragédies
subies par elle jusque-là, la tragédie du sang des années 1990, ainsi
que celle de la corruption qui s’en est suivie et qui n’est pas des
moindres.
Dans les écoles de stratégie et de guerre d’intelligence, on enseigne
bien que l’introduction et la généralisation de la corruption dans le
pays adverse est la meilleure arme pour le détruire de l’intérieur.
Notre concept de citoyenneté est le passage obligé pour une Algérie
estimée et respectée par nos partenaires. Une Algérie modèle pour les
pays frères et voisins qui, à plus long terme, suscitera à l’échelle
régionale de larges mouvements d’adhésion, d’union et de construction.
Ce concept est porteur de très grandes ambitions.
C’est pour toutes ces raisons que je vous parle de changement radical.
Oui, ce changement exige beaucoup d’efforts. Oui, ce changement exige la
contribution de toutes les élites patriotiques du pays. Elites qui
existent à tous les niveaux, dans tous les secteurs d’activité, en
Algérie et à l’étranger. Oui, ce changement exige l’excellence, la
détermination, la ténacité et surtout de l’action !
Oui, par ce changement radical et en instaurant un Etat de citoyenneté
nous bâtirons ensemble une Algérie forte. Ensemble réhabilitons le
Travail.
Voyons grand, mettons tout en œuvre pour réaliser cette nouvelle Algérie.
Ce n’est pas par des paroles que l’on peut répondre aux besoins de
notre peuple. Nous les satisferons en agissant avec audace et
détermination tout en veillant à toujours donner l’exemple.
Quelle que soit notre opinion du passé, quand il s’agit de l’avenir de
notre pays, de sa puissance et de sa prospérité, nous ne devons pas en
être prisonniers. Une fois les conditions réunies, nous mettrons en
place nos solutions. Car c’est là que résident les enjeux et les
urgences du moment.
La première tâche consiste à concevoir un projet de «pacte national de
citoyenneté», nourri et enrichi par un débat populaire incontournable
qui implique toutes les composantes de notre société pour être soumis
ensuite à référendum. Ce texte rassembleur, premier acte fondateur de la
IIe République, principal instrument de la citoyenneté, arrêtera les
valeurs pérennes, les grands principes de l’identité nationale
plurielle, les fondamentaux de gouvernance et fixera le «standard social
minimum garanti» de citoyenneté.
Dans notre IIe République, nous prônons un islam authentique, puisant
sa lumière dans le Livre sacré et le Hadith, un islam de l’«ijtihad», de
la tolérance, de l’effort, de la solidarité et de l’excellence.
La seconde tâche verra l’installation d’une Constituante en charge de
l’élaboration d’une nouvelle onstitution qui sera promulguée après
referendum. Cette Constitution consacrera, enfin, la séparation des
pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, et réorganisera les
différents mécanismes de fonctionnement.
Remarquons que les pays les plus puissants, les plus dynamiques et les
plus prospères sont ceux qui voient périodiquement renouveler leurs
dirigeants dans la tranche d’âge située entre 40 et 60 ans. Aussi, cette
nouvelle Constitution algérienne consacrera l’alternance à tous les
niveaux.
Le jeu étant ouvert, des générations entières cesseront d’être
étouffées, la fuite des cerveaux sera définitivement endiguée, des
élites responsables et patriotes se dégageront et prendront en main
notre destinée. Progressivement, à tous les niveaux et sans exclusive.
Je dis bien à tous les niveaux et sans exclusive !
Cette Constitution de la IIe République ne consacrera pas seulement
l’alternance, mais tout autant la réalité de contre-pouvoirs
indépendants composés d’une presse libre et de partis politiques
responsables. Sachant que tout ordre qui élève un groupe d’individus au
détriment d’un autre est inévitablement voué à l’échec, cette
Constitution précisera les mécanismes de veille et d’évaluation, pour ne
plus jamais laisser un groupe accaparer tous les leviers du pouvoir et
de la souveraineté.
Cette Constitution organisera des instruments de veille centrés sur les
préoccupations du peuple et le sondage de son opinion pour une
gouvernance plus réactive, fondée sur l’équité. C’est à ce prix qu’un
Etat est véritablement fort.
Parce que la citoyenneté fixe comme principe fondamental une parfaite
égalité des droits et des devoirs. Cette Constitution traitera de
l’immunité des plus hauts responsables de l’Etat en la limitant aux
seuls cas qui ne transgressent pas le principe fondamental de
citoyenneté cité plus haut. En clair, il est exclu qu’un responsable
soit absous pour des actes relevant de la trahison, du crime économique,
de l’atteinte aux deniers publics et de délits de droit commun.
Notre changement radical, c’est avant tout une justice socle de la
citoyenneté, qui place au plus haut niveau la dignité de la citoyenne et
du citoyen.
Notre changement radical, c’est avant tout une justice qui engage une
lutte sans merci contre la corruption et tous les autres fléaux qui ont
largement pris racine dans notre société. Dieu merci, l’Algérie possède
d’éminents juristes, intègres, à même de concevoir et de mettre en place
ce dispositif.
Notre changement radical s’applique au système de formation où
l’éducation nationale, la formation professionnelle et la formation
universitaire émanent d’un concept stratégique intégré et d’un schéma
global, avec des passerelles à tous les niveaux. Un changement radical
qui place au centre le corps enseignant en veillant à ce qu’il soit
respecté, protégé et valorisé.
Dans notre Etat de citoyenneté, l’enfant est pris en charge depuis sa
naissance. Ses besoins essentiels sont sécurisés et ses besoins
scolaires assurés. A cet effet, tous ont une chance égale d’accès à
l’école, à la performance et même à l’excellence pour les plus doués.
Les plus doués aux parents de revenus insuffisants profiteront d’une
intervention de l’Etat sur tous les plans. Dans une première phase, des
structures scolaires des niveaux moyen et secondaire seront
progressivement mises en place pour la prise en charge complète des
meilleurs élèves et ce, au niveau de chaque wilaya.
Notre pays ne doit plus faire l’économie d’un système de formation
performant qui prépare les jeunes à exercer leur métier avec compétence
et qui permet de produire le savoir-faire et l’élite de demain sans
lesquels rien de positif ne peut se faire. Cet investissement capital
est certainement le meilleur garant de l’élimination des fractures
sociales, de la mal-vie et de l’ensemble des frustrations présentes
aujourd’hui chez les jeunes, qui l’expriment par tant de violence et de
haine. C’est aussi un investissement capital, parce que c’est un facteur
de cohésion. Cohésion qui manque dangereusement à notre pays parce que
le «pouvoir» ne fait pas confiance à ses jeunes. Enfin, un «Etat» qui
n’a pas confiance en ses jeunes est un «Etat» qui n’offre aucun projet
d’avenir pour la jeunesse et qui, de ce fait, hypothèque le devenir de
notre pays.
Notre changement radical s’applique aussi à la gestion des deniers
publics, parce que les Algériens sont tous copropriétaires des
ressources naturelles de notre sous-sol. Les Algériens doivent savoir
qu’ils sont tous copropriétaires des ressources naturelles de leur
sous-sol. Les Algériens doivent se comporter en copropriétaires de
l’Algérie.
Dans notre Etat de citoyenneté, les finances publiques seront gérées
avec transparence et rigueur. Et pour que cette rigueur ne soit pas
facteur de blocages, souvent préjudiciables aux délais de réalisation,
nous favoriserons le contrôle a posteriori.
Dans notre Etat de citoyenneté, en plus de la compétence avérée,
l’exemplarité et la responsabilité sont des impératifs pour le choix des
hommes aux postes de décision et de gestion des deniers publics.
Nous serons impitoyables à l’égard de la corruption : tout responsable,
impliqué dans un scandale sera immédiatement démis de ses fonctions et
déféré par devant la Justice, quelle que soit sa fonction ou son rang.
En clair, dans notre Etat de citoyenneté, jamais plus ne sera payé sur
fonds publics un produit 2 à 3 fois plus que son coût réel. Au titre de
l’illustration non exhaustive, je vous invite à consulter à ce propos
les expertises sérieuses, et elles existent, sur le surcoût faramineux
et scandaleux du kilomètre d’autoroute du projet Est-Ouest.
Notre changement radical, qui s’applique bien évidement à l’économie,
mettra immédiatement fin à l’immobilisme et remplacera l’économie de la
rente par la création de richesses. Notre pays est appelé à vite devenir
un leader régional et à compter parmi les leaders mondiaux dans
certains secteurs. L’Algérie, et elle en a les moyens, les compétences,
les capacités et le potentiel, doit rejoindre rapidement le club des
pays émergents à partir d’un plan d’aménagement du territoire intégré
exhaustif et cohérent, et à partir d’un plan de développement aux
objectifs ambitieux.
Notre stratégie s’appuie sur la création de mégaprojets agricoles et
industriels implantés dans les vastes étendues du sud autour des
ressources locales, avec pour perspective à long terme la création de
noyaux de développement inspirés de modèles performants existants
actuellement sous les mêmes latitudes.
Le Sahara vert est une réalité révolutionnaire de la IIe République !
Notre changement radical place à un niveau élevé de préoccupation un
des pans essentiels de la vie du citoyen, en l’occurrence sa santé. Il
corrige les disparités régionales induites par l’étendue du territoire
national, 10e au monde. Et la qualité des prestations hospitalières doit
être identique selon que l’on se trouve dans une contrée ou une autre
de l’Algérie. Enfin, seront supprimés graduellement et définitivement
les passe-droits scandaleux des prises en charges de complaisance pour
des soins à l’étranger.
Notre changement radical s’applique aux rapports que nous avons avec
nos compatriotes résidant à l’étranger, dont le nombre dépasse largement
les 6 millions et qui activent dans des environnements modernes et
productifs, au sein d’entreprises innovantes ou d’universités de premier
plan. Dois-je souligner que c’est ce type de ressources qui a permis à
des pays tels que la Corée du Sud, par exemple, de faire un véritable
bond en avant dans la maîtrise des nouvelles technologies et de passer
en une quarantaine d’années du statut de pays sous-développé au statut
de pays émergent.
A ce propos, comment ne pas évoquer ici, ce qu’à ce jour, aucun autre
pays n’a fait. Je veux parler de l’héroïsme et de l’audace de notre
émigration qui, lors de notre lutte de Libération, a réussi l’ouverture
d’un second front pour porter le conflit armé sur le sol même du
colonisateur et a assuré, grâce à son organisation pointue et
rigoureuse, l’essentiel du financement de notre guerre de Libération.
Voilà pourquoi l’implication effective de tous nos compatriotes
résidant à l’étranger, immense capital national, est un facteur
déterminant de la réussite rapide de ce nouveau combat vital qu’est le
développement du pays.
Notre changement radical s’applique à la réorganisation des structures
de l’Etat, dans le sens de l’octroi d’une plus grande souveraineté au
peuple. La finalité est d’ériger l’APC en véritable animateur du
développement local et partenaire du déploiement du plan d’aménagement
du territoire.
Enfin, notre changement radical, porteur de perspectives fortes,
installe le citoyen algérien au centre de la sécurité nationale et de la
politique de défense de l’Algérie, par une rupture irréversible en
faveur d’une armée nationale professionnelle, fondée sur la citoyenneté
et le mérite, génératrice de capacités de mise en œuvre à l’intérieur et
de projections partout où nos intérêts l’exigent.
La défense nationale, consciente de la nécessité de favoriser le
brassage de notre jeunesse, de former et de disposer de ressources
patriotes, mobilisables en cas de nécessité, instaure le service
militaire citoyen totalement révisé, intensif, pour une période beaucoup
plus courte n’excédant en aucun cas 5 mois.
A l’instar des pays développés, par une restructuration des profils de
formation et de carrière, l’armée nationale, véritable école de
patriotisme, constituera ce gisement d’excellence, important fournisseur
de cadres qui seront reversés à des fonctions civiles dans de nombreux
domaines du secteur public.
Aujourd’hui, je tiens à vous exposer les grands axes stratégiques de
notre programme d’édification de la citoyenneté fondatrice de la
IIe République algérienne. Aujourd’hui, je tiens aussi à affirmer que la
mise en œuvre de la IIe République garantit d’abord et avant tout la
prise en charge des menaces extérieures et intérieures qui pèsent sur le
pays et vont jusqu’à compromettre son existence. D’où l’urgence d’une
réaction nationale.
Le scénario déclenché en Somalie qui a réussi la partition du Soudan,
mais qui, grâce au peuple libyen, a échoué en Libye, a installé au Mali
(donc à nos frontières) une véritable bombe à retardement qui menace
l’ensemble du Grand-Sud algérien. Et j’entends déjà des voix
séparatistes s’élever de l’intérieur du pays. Pour avoir vu le niveau
élevé de mécontentement et l’intensification de la culture émeutière
partout en Algérie. Pour avoir constaté que l’intelligence satanique
tente encore une fois la perpétuation de son système qui a délibérément
confisqué les richesses du pays et a froidement réussi la déliquescence
de l’Etat, le délitement des fondements de l’unité nationale, la
destruction de l’espoir et du rêve algérien et, pire que tout, la mise à
mort du patriotisme algérien.
J’ai la certitude que les éléments déclencheurs du chaos sont
malheureusement réunis aujourd’hui. J’appelle les Algériennes et les
Algériens, véritables remparts patriotiques, à une adhésion
participative. Mobilisons-nous. Occupons le terrain politique. Ne ratons
pas ce rendez-vous avec l’histoire. Sauvons le patriotisme. Sauvons
l’Algérie ! Je suis prêt à incarner un large mouvement de citoyenneté et
m’engage, avec fermeté, à prendre toute initiative qui garantisse la
réussite dans les plus brefs délais de cette rupture inéluctable.
Pour un changement radical, que je souhaite pacifique, seule
alternative qui puisse épargner à notre Algérie le chaos déjà programmé.
«Je ne veux que la réforme, autant que je le puisse et réussir ne tient
pour moi qu’à Dieu, et je m’en remets à Lui et vers Lui je retourne.»
(Coran, chapitre 11, verset 88)
Alger, le 17 octobre 2012Mohand-Tahar Yala. Ancien commandant des Forces navales. www.facebook.com/Algerie-Forte