L'actualité nationale et internationale est de plus en plus l'objet d'échanges d'informations par le biais de ce nouvel outil: internet et cet espace virtuel: le web. il faut cependant être dans une zone couverte et à la connexion possible et surtout avoir les moyens de s'approprier l'outil ou de le louer.
Au jour d'aujourd'hui, de nombreux internautes s'initient aux débats, au dialogue, aux échanges parfois conviviaux, parfois sereins, parfois emprunts de nervosité et d'agressivité; mais il existe cet échange et c'est bien là une des bases des relations humaines et un des dons que Dieu a fait à l'homme, la parole, le dialogue. Cet outil permet en temps réel d'être informé de divers événements à travers la planète. On nous propose même des analyses et des travaux d'investigations gratuitement accessibles, écrits par des spécialistes, des érudits ou par des amateurs passionnés. Le danger est bien entendu que l'inverse se vérifie aussi, la médiocrité et les mensonges sont tout aussi présents, hélas ils représentent une partie non négligeable de ce qui circulent sur la toile.
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A l'heure présente, une majorité de nos concitoyens n'ont pas accès à cet outil.
C'est donc un moyen limité à une minorité, un moyen de communication et d'information immédiat qui n'est pas accessible à tous.
C'est un moyen d'expression populaire qui est donc terriblement restreint.
Que reste-t-il à tous ceux qui ne peuvent y accéder ?
La presse, la télé, la radio. Tous ces outils dont nous sommes, nous autres Algériens très friands.
Ils peuvent s'y exprimer et apporter leur point de vue par des radios-trottoirs ou des appels d'auditeurs.
Ils peuvent voir d'autres qu'eux s'exprimer ou développer une idée, expliquer des projets, proposer des solutions.
Ils peuvent surtout attendre et lire une information algérienne et internationale qu'ils souhaitent de qualité et documentée.
Une écrasante majorité d'entre nous n'avons pas de formation journalistique et nous attendons de la part de ces honorables combattants de l'information d'être informer, d'avoir des analyses et des perspectives à se mettre sous la dent.
De plus, le lecteur ou le téléspectateur souhaite avoir l'avis et l'analyse de personnes qui comprennent et connaissent ses préoccupations, ses réalités, sa rhétorique et son mécanisme de pensée. Or, tout l'intérêt d'une presse, radio ou télé nationale est justement d'être nationale, de faire son travail en ayant les meilleurs atouts pour faire passer l'information à ses paires. Qui mieux que ceux qui me connaissent, me comprennent et parlent avec les mêmes références et mots que moi, qui mieux qu'eux peut m'apporter une information qui pourra le plus me toucher ?
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Or, l'un des paradoxes que nous vivons c'est que cet outil formidable, les médias, est très peu mis en valeur et mis en branle dans des situations qui nous touchent, parfois elles sont extrêmement importantes; des situations décisives et cruciales qui ne sont traitées que très secondairement ou parfois avec médiocrité.
Un exemple: la crise libyenne en 2011, nous étions en situation de "défense médiatique" et non de communication et d'information de nos concitoyens. il fallait regarder des chaines étrangères pour savoir ce qui se passait à côté de chez nous, et comble du comble, il fallait aussi se référer aux medias étrangers pour connaitre la stratégie et la lecture algérienne de la situation, pour entendre parler certains de nos représentants politiques, voire ministres !
Terrible constat quant à la nécessité de développer, soutenir et asseoir une communication algérienne destinée à promouvoir notre lecture et position (bien entendu sur des questions publiques et non sur des points touchant à la sécurité nationale)
Tout n'est pas sécurité nationale, il faut savoir s'approprier l'outil et non le subir ou le craindre.
Autre exemple qui me tient terriblement à cœur comme à beaucoup d'entre vous je le sais, la lutte antiterroriste.
Nos hommes sur le terrain font du superbe travail et ils gagnent et malheureusement parfois ils le payent de leur vie.
Que Dieu les protège, les rend victorieux et les guide. Amin.
Leur rendre hommage, parler de leurs actions (encore une fois sans trahir la sécurité de nos hommes ou porter atteinte à une opération en cours)
En soi "se taire" est stratégiquement défendable, cela permet d'agir sans trop faire parler de soi, surprendre l'autre et ne pas le laisser connaître ses intentions. Mais d'un autre côté, avec la situation actuelle de surmédiatisation étrangère que nous subissons et qui par bien des côtés s'apparente à de la propagande anti-algérienne, il ne s'agit pas juste d'informer. Avec les rumeurs et les apprentis-sorciers de la subversion, il ne s'agit pas juste d'informer.
Il s'agit d'une arme de guerre !
La communication est une arme au même titre que les autres armes. Une arme qu'il est nécessaire d'apprendre à maîtriser.
Mais comme les autres armes, elles n'est pas à mettre entre n'importe quelles mains. Sauf des mains expertes, spécialisées, des gens qui agissent avec professionnalisme, hauteur et conscience.
Une arme au service de la Nation et de ses intérêts tout en étant le plus objectif possible en respectant l'éthique et le code déontologique des journalistes.
Certains l'ont payé de leur vie. Ces listes de journalistes tués par les terroristes témoignent de la terrible et difficile mission qui est la leur.
Rappelons-nous aussi cette bombe qui a explosé à la Maison de la Presse Tahar Djaout d'Alger et qui causa douleur et mort. Qui peut l'oublier ?
Nos journalistes à l'époque ne baissèrent pas les bras et ils firent leur travail d'information et d'analyses.
leur professionnalisme est une nécessité pour nous apporter à nous pauvres mortels quelques éléments qui nous aideront à comprendre, à communiquer, à analyser, à répondre à la propagande et à la désinformation .....en peu de mots : qui nous aideront ..... à tenir !
Numidia