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 Les amazones de Zaatcha.

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Zoubir8
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MessageSujet: Les amazones de Zaatcha.   Les amazones de Zaatcha. Icon_minitimeSam 12 Mai - 18:06

Je suis tombé par hasard un jour sur un texte relatant la bataille de Zaatcha (sud Algérien). Extrait de wikipédia.

- des femmes ont résisté et pris part au combat,
- quand les résistants n'ont plus eu de balles, ils en ont fabriqué en enveloppant 3 noyaux de dattes dans une feuille de plomb.

Bataille de Zaatcha























Le siège de la cité de Zaatcha à l'automne 1849 opposa les troupes françaises du général Émile Herbillon aux troupes algériennes du Cheikh Bouziane décidées, au nom de la guerre sainte, à chasser les Français.

Ceux-ci ne pouvant laisser leur crédibilité être mise en cause au
risque de voir tout le pays se soulever, déplacèrent plus de 7000 hommes
afin d'enlever ce ksar fortifié et âprement défendu.



Sommaire


Campagne précédant la bataille

À cette époque, l'émir Abd El-Kader s'est rendu aux forces françaises, le vent de la révolte commence à poindre. Les Aurès, tout proches au nord, résistent aux troupes françaises et leurs opposent une résistance tenace. Les autochtones sentent le pouvoir colonial fragile et la tentation est grande de vouloir renvoyer les Français à la mer.

En mai 1849, le cheik Bouzian, prétextant la hausse de la taxe sur les palmier-dattiers, harangue les populations. Il prétend avoir reçu un message divin pour chasser les nouveaux occupants.

Après une tentative d'enlèvement de Bouzian par un lieutenant des affaires arabes, le prédicateur proclame la guerre sainte.

Le 2e régiment étranger d’infanterie, en tournée de police entre Batna et Sétif est détourné vers Zaatcha.

Déroulement


Le colonel Carbuccia arrive avec ses légionnaires ainsi que le 3e bataillon d'Afrique le 16 juillet devant le ksar.
Il est immédiatement attaqué et peine à repousser ses adversaires. Il
décide de les poursuivre dans le village. Mais l'oasis se révèle un
dédale de murets et Zaatcha, entourée d'une muraille crénelée et d'un
fossé rempli d'eau leur barre la route. Il demande alors des renforts.

Le siège


Le 7 octobre, le général Herbillon arrive devant l'oasis avec un
corps expéditionnaire fort de 4000 hommes et du matériel de siège.

Appuyé par l'artillerie, le 2e Étranger, enlève alors un groupe de maisons au nord de la palmeraie. Mais l'occupation totale de l'oasis est toujours impossible.

Tentative d'assaut


Les troupes françaises tentent alors la construction d'ouvrages de
siège afin de percer une brèche dans les murs du ksar. Le 20 octobre,
les sapeurs donnent l'assaut appuyés et suivis par les légionnaires et
le 43e régiment d'infanterie de ligne. C'est l'échec, les assaillants sont repoussés par des défenseurs bien protégés au prix de lourdes pertes.

Pendant ce temps, les troupes françaises repoussent sans cesse des
colonnes de secours indigènes venues porter secours aux assiégés qui
font désormais figures de héros.

Les renforts


Le 8 novembre, le colonel Canrobert arrive avec deux bataillons de zouaves. Le 12, arrive le 8e bataillon de chasseurs à pied, ce qui porte la garnison des assiégeants à 7000 hommes.

Mais les zouaves de Canrobert ont apporté avec eux le choléra et ce dernier fait désormais plus de morts que l'ennemi.

Le 24 novembre, les assiégés, profitant de l'effet de surprise assuré
lors de la relève de la garde, effectuent une sortie. Les combattants berbères et les femmes du ksar se ruent dans les tranchées à l'arme blanche. Les chasseurs à pied, renforcés par les tirailleurs du commandant Bourbaki les repoussent dans un sanglant corps à corps.

Assaut final


Dans la nuit du 25 au 26 novembre, trois brèches sont ouvertes dans
la muraille et le fossé partiellement comblé. À sept heures du matin,
trois colonnes de 300 hommes chacune, aux ordres des colonels Canrobert,
Barral et Lourmel donnent l'assaut simultanément pendant que les
tirailleurs du commandant Bourbaki font diversion.

L'assaut est terrible, les ruelles sont petites, encaissées et les
défenseurs, remarquablement préparés. Les combats sont terribles, mais
les soldats français se rendent maîtres des terrasses puis,
progressivement, prennent possession des maisons, une à une au prix de
lourdes pertes.

Un massacre fut perpétré par l'Armée d'Afrique, dont le but, au-delà
de la vengeance, fut de décourager toutes tentatives de révoltes à
venir. À propos de la sauvagerie de l’assaut final, Alfred Nettement
dans son ouvrage note : « L’opiniâtreté de la défense (de Zaatcha)
avait exaspéré les zouaves. Notre victoire fut déshonorée par les excès
et les crimes […] Rien ne fut sacré, ni le sexe ni l’âge. Le sang, la
poudre, la fureur du combat avaient produit cette terrible et homicide
ivresse devant laquelle les droits sacrés de l’humanité, la sainte pitié
et les notions de la morale n’existaient plus. Il y eut des enfants
dont la tête fut broyée contre la muraille devant leurs mères ; des
femmes qui subirent tous les outrages avant d’obtenir la mort qu’elles
demandaient à grands cris comme une grâce. Les bulletins militaires
insistèrent sur l’effet que produisit, dans toutes les oasis du désert,
la nouvelle de la destruction de Zaatcha, bientôt répandue de proche en
proche avec toute l’horreur de ces détails. […] ». in Histoire de la conquête de l’Algérie,op. cité, p. 298-299

Bilan


Les Chioukh Bouzian, Moussa et Lahcène furent capturés par les
zouaves du commandant Lavarande. Sur ordre du général Herbillon, ils
furent exécutés et leurs têtes seront exposées sur la place de Biskra afin de faire taire la rumeur de leur invulnérabilité et faire cesser la rébellion dans la région.

Dès le lendemain de la victoire française, les premières tribus se présentent au général Herbillon pour faire leur soumission.

Au cours de ce siège de 52 jours, l'armée d'Afrique a perdu plus de 2000 hommes dont 600 sont morts du choléra.

Tous les habitants de Zaatcha, sans exceptions, dont les femmes et les enfants, furent massacrés.
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