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Sujet: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:19
Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale (ou Deuxième Guerre mondiale3) est un conflit armé à l'échelle planétaire qui dura de septembre 1939 à septembre 1945.
Provoquée par le règlement insatisfaisant de la Première Guerre mondiale et par les ambitions expansionnistes et hégémoniques des trois principales nations de l’Axe (Allemagne nazie, Italie fasciste et Empire du Japon), elle consista en la convergence, à partir du 3 septembre 1939, d’un ensemble de conflits régionaux respectivement amorcés le 18 juillet 1936 en Espagne (la guerre d'Espagne), le 7 juillet 1937 en Chine (la guerre sino-japonaise), et le 1er septembre 1939 en Pologne (campagne de Pologne), puis par l'entrée en guerre officielle de l'ensemble des grandes puissances de l'époque : France, Royaume-Uni et leurs empires dès le 3 septembre 1939, URSS à partir de l'invasion allemande de juin 1941, États-Unis le 7 décembre 1941 dans un conflit impliquant la majorité des nations du monde sur la quasi totalité des continents.
Le conflit planétaire ainsi engagé opposa schématiquement deux camps — les Alliés et l’Axe. Il prit fin en Europe le 8 mai 1945 par la capitulation sans condition du IIIe Reich, puis s’acheva en Asie et dans le monde le 2 septembre 1945 par la capitulation sans condition de l'Empire du Japon, dernière nation de l’Axe à connaître la défaite.
La Seconde Guerre mondiale constitue le conflit armé le plus vaste que l’humanité ait connu, mobilisant plus de 100 millions de combattants de 61 nations, déployant les hostilités sur quelque 22 millions de km²4, et tuant environ 62 millions de personnes, dont une majorité de civils. N’opposant pas seulement des nations, la Seconde Guerre mondiale fut la première grande guerre idéologique de l’Histoire, ce qui explique que les forces de collaboration en Europe et en Asie occupées aient pu être solidaires de pays envahisseurs ou ennemis, ou qu’une résistance ait pu exister jusqu’en plein cœur de l’Allemagne nazie en guerre. Guerre totale, elle gomma presque totalement la séparation entre espaces civil et militaire et vit, dans les deux camps, la mobilisation poussée non seulement des ressources matérielles – économiques, humaines et scientifiques – mais aussi morales et politiques, dans un engagement des sociétés tout entières.
La somme des dégâts matériels n’a jamais pu être chiffrée de façon sûre, mais il est certain qu’elle dépasse les destructions cumulées de l’ensemble des conflits connus par le genre humain depuis son apparition. Le traumatisme moral ne fut pas moins considérable, la violence ayant pris des proportions inédites.
Elle connut de multiples crimes de guerre, qui ne furent l'apanage d'aucun camp, crimes s'insérant dans une violence militaire et policière d'une intensité et d'une profondeur inégalées. Elle vit également l'émergence à une échelle inconnue jusqu'à alors de crimes de masse particulièrement atroces et pour certains sans précédents, tout particulièrement à l'instigation de l'Allemagne nazie et du Japon impérial.
Parmi ces crimes figurent la déportation en camps de concentration, camps de travail et camps de la mort, comportant des chambres à gaz à des fins d’extermination de populations entières (Juifs, Slaves, Tziganes), ou de catégories particulières d’individus (homosexuels, Témoins de Jéhovah, handicapés, etc.) commandées par le régime nazi.
Le régime Shōwa ne fut nullement en reste en Asie avec, à son actif, 10 millions de civils chinois enrôlés de force par la Kōa-in au Mandchoukouo, environ 200 000 « femmes de réconfort » enrôlées en Corée et dans tout l’Extrême-Orient, ainsi que l’annihilation systématique de populations civiles, principalement en Chine et notamment lors du massacre de Nankin.
Il faut ajouter les meurtres systématiques de résistants et d'opposants politiques, ainsi que les représailles contre les civils, par les nazis ; les expérimentations sur des êtres humains auxquelles se livrèrent des médecins nazis, tel le SS Josef Mengele, et l’unité japonaise 731 ; les bombardements aériens massifs de civils d’abord par l’Axe en Europe (Coventry en Angleterre, Rotterdam aux Pays-Bas) et en Asie (Shanghai, Guangzhou, Chongqing, cette dernière étant la ville la plus bombardée du conflit sino-japonais), puis par les Alliés : Dresde et Hambourg en Allemagne, Tōkyō avec du napalm au Japon. Pour la première fois, la bombe atomique fut utilisée contre un pays : deux bombes A larguées sur des cibles civiles par les États-Unis ont explosé à trois jours d’intervalle, à Hiroshima et à Nagasaki au Japon.
La Seconde Guerre mondiale propulsera les États-Unis et l’URSS, principaux vainqueurs, comme les deux superpuissances concurrentes appelées à dominer le monde pour près de 40 ans par la suite. Elle scelle le déclin des puissances impériales d’Europe, et ouvre le processus de décolonisation qui ne fera que s'accélérer après-guerre en Asie, dans le monde arabe et en Afrique, jusqu'aux années 1960.
Enfin ce dernier conflit d'ampleur sur le continent européen, marquera par sa fin le début en Europe de l'Ouest d’une période de prospérité sans précédent, dans la foulée de la reconstruction, et l'émergence progressive d'un projet d'unification politique pacifique.
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:21
La marche vers la guerre
Les traités de Versailles, de Saint Germain, de Trianon et de Neuilly avaient suscité rancœurs et frustrations et désirs de reconquête chez les peuples allemands, autrichiens, hongrois et bulgares.
La crise de 1929 conduit les différents États à adopter des mesures protectionnistes et à se placer en position de rivalité les uns par rapport aux autres. Alors que l’agressivité des démocraties se situe sur le plan économique, les dictatures fascistes vont adopter une stricte autarcie et, naturellement, penser leur défense et leur expansion en termes militaires. Mais partout, les politiques d’armement sont mises en place efficacement pour sortir du marasme économique5. Ceci pourrait expliquer une guerre dans un contexte où la politique de l’Allemagne aurait été inspirée par les classes dominantes traditionnelles. La guerre en Europe est toutefois directement issue des ambitions expansionnistes du parti nazi, au pouvoir en Allemagne, et exprimées dès 1924 par Adolf Hitler dans Mein Kampf. À ces ambitions visant à reconstituer un espace vital pour le peuple germanique se sont greffées les velléités expansionnistes du régime fasciste italien qui tenta tant bien que mal de se constituer un empire colonial en Éthiopie et en Europe du Sud.
Origines du conflit en Asie
Ulcérés par le traitement imposé à l'Empire du Japon par les puissances occidentales lors du traité de Versailles et les traités navals de Washington et de Londres, de nombreux politiciens et militaires japonais, comme Fumimaro Konoe et Sadao Araki réactualisent la doctrine du hakko ichi’u (les 8 coins du monde sous un seul toit) et mettent en place une idéologie fondée sur la suprématie de la race japonaise et son droit à dominer l’Asie. Cette idéologie raciste présente le Japon comme le centre du monde et prend assise sur l’institution impériale et l’empereur, être divin et descendant de la déesse Amaterasu Omikami. Elle donne lieu à une tentative de restauration shôwa.
Ulcérés par le traitement imposé à l'Empire du Japon par les puissances occidentales lors du traité de Versailles et les traités navals de Washington et de Londres, de nombreux politiciens et militaires japonais, comme Fumimaro Konoe et Sadao Araki réactualisent la doctrine du hakko ichi’u (les 8 coins du monde sous un seul toit) et mettent en place une idéologie fondée sur la suprématie de la race japonaise et son droit à dominer l’Asie. Cette idéologie raciste présente le Japon comme le centre du monde et prend assise sur l’institution impériale et l’empereur, être divin et descendant de la déesse Amaterasu Omikami. Elle donne lieu à une tentative de restauration shôwa.
Porté par l’influence des factions militaires, le Japon envahit ainsi la Mandchourie en 1931 puis le reste de la Chine en 1937. Le refus du Japon de se retirer de l’Indochine française, envahie en 1941, et de la Chine, à l’exclusion du Mandchoukouo, mène à l'été de la même année à l’imposition par les États-Unis d’un embargo sur le pétrole. En réaction, Hirohito lance alors la guerre de la Grande Asie orientale (Dai Tô-A sensô) et autorise l’attaque sur Pearl Harbor et l’invasion de l’Asie du Sud-Est.
Les belligérants
Les membres de l’Axe
La marche à la guerre en Europe a été rythmée de façon constante par les initiatives allemandes. Selon les mots d’Yves Durand : « La responsabilité du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale incombe indubitablement à l’Allemagne hitlérienne6 ». Lorsque l’Allemagne envahit la Pologne, l'Empire du Japon est déjà en guerre contre la Chine depuis 1937, mais, en dépit du pacte anti-Komintern signé par l’Allemagne et le Japon en 1936, les relations entre les deux pays restent distantes, et l’Allemagne ne soutient pas le Japon contre la Chine. L'empire du Japon, enlisé dans une guerre prévue au départ pour trois mois, est confronté à la difficulté d’occuper un territoire trop vaste et s’est livré à de nombreuses exactions contre les populations civiles (massacre de Nankin), en plus de recourir à maintes reprises aux armes chimiques et aux armes bactériologiques produites par l’unité 7317.
Le 27 septembre 1940 a lieu à Berlin la signature du pacte tripartite par lequel le Japon reconnaît la prédominance de l’Allemagne et de l’Italie en Europe et ces deux derniers États, la suprématie du Japon en Asie. Les trois pays signent un pacte d’assistance mutuelle. Quant à l’Italie, théoriquement alliée de l’Allemagne depuis 1936, elle n’a déclaré la guerre à la France et au Royaume-Uni que le 10 juin 1940 et attaque le Royaume de Grèce sans consulter les Allemands le 28 octobre 1940.
L’alliance du Royaume de Hongrie avec l’Allemagne à partir de 1938 lui vaut de réaliser des agrandissements territoriaux aux dépens de la Tchécoslovaquie et de la Roumanie. Cependant, lorsqu’elle adhère au pacte en novembre 1940, elle n’est pas encore belligérante. La Hongrie intervient militairement lors de l'invasion de la Yougoslavie en avril 1941, puis lors de l'attaque contre l'URSS.
Lorsque le Royaume de Roumanie adhère au pacte en novembre 1940, les troupes allemandes sont déjà présentes sur son territoire. Quelques mois plus tard, la Roumanie s’engage de façon très déterminée aux côtés de l’Allemagne lors de l’invasion de l’URSS en juin 1941. L’armée roumaine n’hésite pas dès lors à participer non seulement aux opérations militaires, mais aussi aux exactions nazies en URSS : extermination massive des Juifs en Transnistrie, ou de la population civile d’Odessa.
La Hongrie et la Roumanie ont envoyé plusieurs centaines de milliers d’hommes combattre aux côtés de l’Allemagne en URSS. Les contingents de volontaires étrangers engagés sur le front russe au nom de l’anti-bolchevisme, comme division Azul, espagnole ou la Légion des volontaires français ont des effectifs beaucoup plus modestes.
Le régent du Royaume de Yougoslavie signe une alliance avec l’Allemagne en mars 1941. Il s’ensuit aussitôt un coup d'État militaire anti-allemand : lorsque le nouveau roi imposé par le putsch dénonce l’alliance, l’Allemagne et l’Italie envahissent et démantèlent la Yougoslavie. L’État indépendant de Croatie devient un satellite de l’Allemagne nazie. Autre satellite de l’Allemagne, la Slovaquie, qui a adhéré au pacte tripartite en novembre 1940, déclare la guerre à l’URSS le 23 juin 1941.
Le Royaume de Bulgarie devient officiellement membre du pacte tripartite le 1er mars 1941 et laisse la Wehrmacht traverser son territoire pour envahir la Grèce. La Bulgarie profite de son alliance pour réaliser quelques agrandissements territoriaux. Elle ne participe pas à l’invasion de l’URSS, mais doit déclarer la guerre à l’Angleterre et aux États-Unis à la fin de 1941. Elle n’est en guerre contre l’URSS que pendant vingt-quatre heures, le 5-6 septembre 1944.
Après avoir été agressée par l’URSS en novembre 1939 lors de la guerre d’Hiver, la Finlande se rapproche du Reich et déclare la guerre à l’URSS le 26 Juin 1941. Cependant, le maréchal Mannerheim borne explicitement ses objectifs à la reprise des terres arrachées par les Soviétiques deux ans plus tôt.
En détruisant une partie de la flotte des États-Unis à Pearl-Harbor le 7 décembre 1941 et en envahissant la Malaisie, possession britannique, le Japon entre résolument dans la guerre contre les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Le Japon et l’URSS se sont quant à eux affrontés en 1939 (bataille de Halhin Gol), mais ne rouvriront pas les hostilités avant le 8 août 1945. Le 21 décembre 1941, la Thaïlande signe un pacte défensif avec le Japon et déclare la guerre aux États-Unis et au Royaume-Uni. La chute du gouvernement de Plaek Pibulsonggram en juillet 1944 ne rompt pas officiellement l'alliance, mais la Thaïlande se retire du conflit en évacuant les territoires pris aux Britanniques et des contacts sont pris avec les Alliés.
Le 8 septembre 1943, Badoglio, qui a remplacé Mussolini, rompt l’alliance avec l’Allemagne en signant un armistice avec les Alliés. Hitler envahit aussitôt la péninsule qu’il occupe jusqu’à Naples. En octobre, l’Italie déclare la guerre à son ancien partenaire.
À partir de la fin 1943, la Hongrie envisage un retournement d’alliance. Informé de ces préparatifs, Hitler ordonne l’occupation de la Hongrie le 19 mars 1944. Envahie par l’Armée rouge, la Roumanie rompt l’alliance avec l’Allemagne le 23 août 1944. Dans la nuit du 8 au 9 septembre 1944, la Bulgarie change de camp et déclare la guerre à l’Allemagne. La Finlande signe un armistice avec l’URSS en septembre 1944 et retourne les armes contre l’Allemagne en décembre 1944.
Hermann Göring et Adolf Hitler, respectivement ministre de l'Air et chef de l'État de l'Allemagne nazie.
Benito Mussolini, chef du gouvernement du Royaume d'Italie.
Les adversaires de l'Axe
Comme l’armée Tchécoslovaque n’avait pas opposé de résistance lors de l’invasion de la Bohême-Moravie, le 15 mars 1939, on peut considérer que la Pologne est le premier adversaire de l’Allemagne belligérant à partir du 1er septembre 1939 lorsqu’elle résiste à son invasion par l’Allemagne. L’invasion de la Pologne provoque les déclarations de guerre de la Grande-Bretagne et de la France le 3 septembre 1939, à respectivement 13 h et 17 h. Avec la Grande-Bretagne, l’Australie et la Nouvelle-Zélande déclarent également la guerre à l’Allemagne. Au fil de la guerre, tous les dominions (Canada, Afrique du Sud, Terre-Neuve) et toutes les colonies (Inde, Nigéria, Kenya, etc.) de l’Empire britannique deviennent tôt ou tard partie prenante du conflit sauf l’Irlande du Sud qui reste officiellement neutre sous la direction de Éamon de Valera.
En avril 1940, lorsque l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège, la Norvège oppose une résistance armée alors que le Danemark, trop faible militairement, tente plusieurs attaques sans succès.
Lorsque l’Allemagne établit sa domination sur l’Europe continentale, le Royaume-Uni et l’Empire britannique se retrouvent seuls dans le camp des adversaires de l’Allemagne mais elle héberge un certain nombre de gouvernements en exil ou de gouvernements dissidents qui mettent des forces armées, notamment polonaises, tchèques et françaises, plus ou moins importantes aux côtés du Royaume-Uni. Les Indes néerlandaises restent sous le contrôle du gouvernement néerlandais en exil à Londres.
Après l’attaque sur Pearl Harbor, le 7 décembre 1941, les États-Unis entrent en guerre contre le Japon ; et de fait contre l’Allemagne et l’Italie, puisque l’Allemagne et l’Italie ont déclaré la guerre aux États-Unis le 11 décembre en guise de soutien affiché au régime japonais.
La République de Chine, en guerre avec le Japon depuis 1937, se retrouve dans le camp des puissances alliées. De nombreux pays d’Amérique latine déclareront la guerre à l’Allemagne : le Brésil en janvier 19428 et le Mexique en mai 1942.
Après le débarquement allié en Afrique du Nord, en novembre 1942, la majeure partie de l’Empire colonial français se retrouve du côté des Alliés.
En 1945, les Alliés avertissent tous les États que ceux qui auront déclaré la guerre à l’Allemagne seront admis à la conférence fondatrice de l’Organisation des Nations unies. Ce qui entraîne, au printemps 1945, une cascade de nouvelles déclarations de guerre au IIIe Reich, qui pour la plupart resteront fort platoniques : il s’agit de pays sud-américains tels que le Paraguay, l'Équateur, le Pérou, l’Argentine, ou du moyen-orient tels que l'Égypte, la Turquie, la Syrie, le Liban, etc.
Le 8 mai 1945, à la capitulation allemande, les dernières délégations diplomatiques nazies sont expulsées des derniers États neutres : la Suisse, l’Irlande du Sud, l’Espagne, le Portugal, l’Afghanistan et le Chili. En tout, 52 États se sont trouvés en état de guerre avec l’Allemagne hitlérienne, état auquel aucun traité de paix après 1945 n’est jamais venu mettre officiellement fin.
L’URSS
Lorsque l’URSS attaque la Pologne le 17 septembre 1939, conformément au protocole secret du pacte germano-soviétique, elle est, d’un point de vue polonais, dans le même camp que l’Allemagne, sans pour autant être en état de guerre déclarée avec la France et le Royaume-Uni. Lorsque l’URSS attaque la Finlande en novembre 1939, la Finlande se trouve plutôt du côté de la France et du Royaume-Uni. Cette agression vaut par ailleurs à l’URSS de se voir expulsée de la SDN fin 1939. Pendant la durée du pacte, Staline livre ponctuellement et à crédit du pétrole, des matières premières et des céréales permettant au Reich de contourner partiellement le blocus des Alliés. Il lui livre aussi plusieurs dizaines de communistes allemands réfugiés en URSS.
À partir du 22 juin 1941, l’URSS, attaquée par l’Allemagne, se retrouve dans le camp des Alliés. Elle bénéficie du prêt-bail américain en échange des réserves en or de la Banque d'État d’URSS. À défaut de pouvoir ouvrir avant 1944 le second front instamment réclamé par Moscou, les Alliés fournissent à l’URSS une aide importante, qui transite notamment par la dangereuse voie arctique.
Selon Raymond Cartier et John Keegan, entre octobre 1941 et juin 1942, les États-Unis livrent 1 285 avions, 2 249 chars, 81 287 mitrailleuses, 56 500 téléphones de campagne, 380 000 miles de fil téléphonique. En 1943, 427 000 des 665 000 camions de l’Armée rouge viennent d’outre-Pacifique. L’Amérique fournit aussi 13 millions de bottes, 5 millions de tonnes de vivres ou encore 2 000 locomotives, 11 000 wagons, 54 000 tonnes de rail. Trois quarts du cuivre soviétique viennent des États-Unis, mais aussi une grande partie du pétrole de haute teneur sans lequel il est impossible de fabriquer du carburant pour avion.
La défaite allemande est impensable sans l’Armée rouge, qui fixe en juin 1944 les deux tiers de la Wehrmacht – en général les troupes les plus jeunes et les mieux équipées – et met hors de combat 85 % de ses soldats.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:22
Résumé chronologique des opérations militaires http://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_la_Seconde_Guerre_mondiale
Les succès des Forces de l'Axe (1939-1942)
La majorité des historiens12 situent le début de la Seconde Guerre mondiale le 3 septembre 1939, lorsque après l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne en vertu d'un traité les liant à la Pologne depuis février 1921. L'historien Eric Hobsbawm, dans son ouvrage L'Âge des extrêmes (1994), souligne cependant que les gouvernements britanniques et français étaient enclins à négocier malgré l'invasion de la Pologne et que c'est sous la pression de leur population qu'ils furent contraints à ne pas reculer13. Les troupes allemandes avaient envahi la Pologne le 1er septembre 1939, à 4 h 45 du matin, suite à une provocation connue sous le nom d'incident de Gleiwitz, les troupes allemandes envahissent la Pologne sur tous les fronts.
L'Union soviétique récupère de son côté la partie est de la Pologne et les pays baltes, comme le prévoyait le Pacte germano-soviétique. Puis, après le refus de la Finlande de lui échanger des terres propices à la défense de Leningrad contre des terres plus au nord, l'URSS attaque la Finlande le 30 novembre 1939 pour annexer la Carélie, ce qu'elle obtient par le traité de Moscou le 12 mars 1940, en dépit d'une résistance finlandaise dont la vigueur fut inattendue.
Largement surclassée, l'armée polonaise est écrasée avant la fin septembre par l'Allemagne d'un côté et l'URSS de l'autre ; plus rien ne se passe sur le front ouest, où passée la maigre démonstration de Gamelin dans la Sarre allemande (6-13 septembre 1939), les troupes franco-britanniques (sous commandement français) ne prennent aucune initiative militaire et ne mènent aucune opération offensive pendant plusieurs mois.
Au printemps 1940, les Alliés se préparent à couper l'approvisionnement en fer de l'Allemagne, qui transite de la Suède vers le Reich par la Norvège, mais l'opération tourne au fiasco : c'est l'incident de Narvik. L'Allemagne envahit alors le Danemark et la Norvège le 9 avril 1940. Une majorité du corps expéditionnaire du Royaume-Uni et de la France doit rembarquer précipitamment, ce qui entraîne la chute de Chamberlain et son remplacement par Churchill le 10 mai 1940, le jour même où la Belgique est envahie. Le 27 mai, les Français de Béthouard s'emparent de Narvik, mais ils doivent l'abandonner quelques jours plus tard car en France même la victoire allemande est alors pratiquement acquise.
En effet, en mai-juin 1940, l'armée allemande mène à bien l'invasion foudroyante des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Belgique et de la France. On parle de « Blitzkrieg », c'est-à-dire de « guerre éclair ». Le roi des Belges Léopold III fait capituler son armée le 28 mai 1940. Le Royaume-Uni est contraint d'évacuer ses troupes encerclées à Dunkerque, réussissant du 27 mai au 3 juin à sauver 300 000 soldats au cours de la plus vaste opération de rembarquement de l'histoire militaire[réf. nécessaire]. Le 5 juin, Hitler reprend l'offensive en France et perce les lignes de défense du nouveau généralissime Weygand sur la Somme et l'Aisne. L'Italie se joint alors à l'Allemagne et déclare la guerre à la France le 10 juin. Puis, en France, le nouveau gouvernement Pétain demande l'armistice le 17 et en accepte les conditions le 22. Après l'armistice franco-italien qui suit, le 24, les combats cessent le 25 juin. À la surprise générale, l'armée française, réputée depuis 1918 la meilleure du monde, s'est effondrée en quelques semaines. http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_France http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Dunkerque http://fr.wikipedia.org/wiki/Armistice_du_22_juin_1940
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:33
APOCALYPSE :La 2ème Guerre Mondial
Episode 1: L'agression
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:34
APOCALYPSE :La 2ème Guerre Mondial
Episode 1: L'agression
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:39
APOCALYPSE :La 2ème Guerre Mondial
Episode 2 : L'écrasement
[/youtube]
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:40
APOCALYPSE :La 2ème Guerre Mondial
Episode 3 : Le choc
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yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:44
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:46
APOCALYPSE :La 2ème Guerre Mondial
Episode 4 : L'embrasement
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yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:47
APOCALYPSE :La 2ème Guerre Mondial
Episode 5 : L' Etau
Dernière édition par yak le Mar 20 Mar - 7:02, édité 1 fois
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Ven 29 Avr - 1:49
APOCALYPSE :La 2ème Guerre Mondial
Episode 6 : L'Enfer
Dernière édition par yak le Mar 20 Mar - 7:03, édité 1 fois
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mer 31 Aoû - 5:09
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mar 20 Mar - 6:56
La bataille d'allemagne 1943.avi
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mar 20 Mar - 7:52
la bataille de france
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mar 20 Mar - 7:54
La bataille d'angleterre.avi
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mar 20 Mar - 7:57
la bataille du desert.avi
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mar 20 Mar - 8:17
La bataille de moscou.avi
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mar 20 Mar - 8:19
La Bataille De Stalingrad.avi
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mar 20 Mar - 8:21
La bataille d'angleterre.avi
yak Admin
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mer 21 Mar - 11:58
Les Grandes Batailles La Bataille de l'Atlantique
faty Colonel
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Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mer 11 Avr - 3:01
Citation :
Quelles sont les causes de la défaite française de 1940 ? Comment comprendre l’engagement des banquiers et industriels dans la " collaboration économique " avec les Allemands entre la défaite et la libération de Paris sans s’interroger sur la phase précédente ? Les classes dirigeantes françaises ont-elles planifié dans la décennie 1930, comme leurs homologues belges guidées par la Banque nationale de Belgique, l’occupation prochaine de leur pays par l’Allemagne de Hitler ? À la lumière d’archives françaises et étrangères, pour la plupart jamais encore dépouillées, Annie Lacroix-Riz revient sur les origines de Vichy. Un essai très engagé, qui bouleverse notre connaissance de cette période de l’histoire de France et au-delà, des relations internationales. Cet ouvrage défend la thèse que les hommes de Vichy ont préparé leur arrivée au pouvoir et que la transformation des institutions, rendue nécessaire par la crise, passait par la défaite française. L’ouvrage montre ainsi, dans une approche nouvelle, que les causes de l’Occupation sont avant tout intérieures. Il aborde la question de la nature des actions menées de 1933 à 1939 en faveur de l’axe Rome-Berlin. Surtout, il met en exergue le caractère déterminant de l’économie dans le fonctionnement de la société française des années 30
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mer 11 Avr - 3:10
faty a écrit:
Citation :
Quelles sont les causes de la défaite française de 1940 ? Comment comprendre l’engagement des banquiers et industriels dans la " collaboration économique " avec les Allemands entre la défaite et la libération de Paris sans s’interroger sur la phase précédente ? Les classes dirigeantes françaises ont-elles planifié dans la décennie 1930, comme leurs homologues belges guidées par la Banque nationale de Belgique, l’occupation prochaine de leur pays par l’Allemagne de Hitler ? À la lumière d’archives françaises et étrangères, pour la plupart jamais encore dépouillées, Annie Lacroix-Riz revient sur les origines de Vichy. Un essai très engagé, qui bouleverse notre connaissance de cette période de l’histoire de France et au-delà, des relations internationales. Cet ouvrage défend la thèse que les hommes de Vichy ont préparé leur arrivée au pouvoir et que la transformation des institutions, rendue nécessaire par la crise, passait par la défaite française. L’ouvrage montre ainsi, dans une approche nouvelle, que les causes de l’Occupation sont avant tout intérieures. Il aborde la question de la nature des actions menées de 1933 à 1939 en faveur de l’axe Rome-Berlin. Surtout, il met en exergue le caractère déterminant de l’économie dans le fonctionnement de la société française des années 30
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faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mer 11 Avr - 3:34
Annie Lacroix Riz – De Munich à Vichy
Citation :
Conférence donnée par Annie Lacroix Riz à Lille en Octobre 2008 : De Munich à Vichy Nous avons tous appris que la Collaboration lors de la seconde guerre mondiale est la conséquence de la terrible défaite de la France contre l’Allemagne Nazi en 1940 …. Qu’en est-il réellement ?
Citation :
Mais si la défaite avait été elle-même le résultat d’une «collaboration» déjà fort bien anticipée entre une fraction de l’appareil d’État et des milieux d’influences français, et un déjà quasi-occupant nazi ? La question est taboue.
De plus, comment imaginer que, nos gouvernants tel Hamelin, ces ennemis acharnés de la démocratie fusionnés avec les stipendiés de Berlin et de Rome aient pu si efficacement, et dans les normes du secret, faire d’une part suffisante du haut personnel de la Troisième République les complices de sa destruction ? Comment? Il fallait d’abord rouvrir le dossier, bien scellé par ce qui nous restait d’illusions, et revenir aux archives. Le constat est accablant. Annie Lacroix-Riz a réuni les mille pièces à charge d’une incontestable entreprise de subversion de l’État républicain. Il fallait ensuite reconstituer ces cheminements de corruption et de connivence qui ont fini par placer le centre de gravité de la trahison au cœur même de l’État.
S’il est un mythe intenable, c’est celui d’un complot aux franges, de l’autre côté d’une ligne Maginot de sécurité républicaine qui aurait tenu jusqu’à l’invasion : en réalité, toute une chaîne de complicités, de l’extrême-droite aux rassurants radicaux, en passant par l’Etat-major, a voulu la mort du régime.
À n’importe quel prix. Mais pourquoi, dira-t-on ? Difficile de le comprendre sans un retour sur les enjeux de l’époque.
Comme nous ne voyons plus bien les raisons du crime, nous sommes tentés de penser qu’il n’a pas eu lieu. Mais les raisons étaient bien là, et l’auteure nous les rappelle avec une froide rigueur. Certaines n’ont peut-être pas complètement disparu : ce vieux malaise d’une part de nos élites avec le double fait national et démocratique…
Annie Lacroix-Riz, ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée d’histoire, est professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 7.
Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Mer 11 Avr - 23:43
Le terme "républicain" et celui de "sécurité républicaine" révèlent un parti-pris idéologique. La thèse est plausible mais incomplète. Elle élude certains aspects encore tabous dans la politique française. Sur le terrain, il n'y avait plus d'armées françaises.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Seconde Guerre Mondiale Jeu 12 Avr - 0:21
faty a écrit:
Annie Lacroix Riz – De Munich à Vichy
Citation :
Conférence donnée par Annie Lacroix Riz à Lille en Octobre 2008 : De Munich à Vichy Nous avons tous appris que la Collaboration lors de la seconde guerre mondiale est la conséquence de la terrible défaite de la France contre l’Allemagne Nazi en 1940 …. Qu’en est-il réellement ?
Citation :
Mais si la défaite avait été elle-même le résultat d’une «collaboration» déjà fort bien anticipée entre une fraction de l’appareil d’État et des milieux d’influences français, et un déjà quasi-occupant nazi ? La question est taboue.
De plus, comment imaginer que, nos gouvernants tel Hamelin, ces ennemis acharnés de la démocratie fusionnés avec les stipendiés de Berlin et de Rome aient pu si efficacement, et dans les normes du secret, faire d’une part suffisante du haut personnel de la Troisième République les complices de sa destruction ? Comment? Il fallait d’abord rouvrir le dossier, bien scellé par ce qui nous restait d’illusions, et revenir aux archives. Le constat est accablant. Annie Lacroix-Riz a réuni les mille pièces à charge d’une incontestable entreprise de subversion de l’État républicain. Il fallait ensuite reconstituer ces cheminements de corruption et de connivence qui ont fini par placer le centre de gravité de la trahison au cœur même de l’État.
S’il est un mythe intenable, c’est celui d’un complot aux franges, de l’autre côté d’une ligne Maginot de sécurité républicaine qui aurait tenu jusqu’à l’invasion : en réalité, toute une chaîne de complicités, de l’extrême-droite aux rassurants radicaux, en passant par l’Etat-major, a voulu la mort du régime.
À n’importe quel prix. Mais pourquoi, dira-t-on ? Difficile de le comprendre sans un retour sur les enjeux de l’époque.
Comme nous ne voyons plus bien les raisons du crime, nous sommes tentés de penser qu’il n’a pas eu lieu. Mais les raisons étaient bien là, et l’auteure nous les rappelle avec une froide rigueur. Certaines n’ont peut-être pas complètement disparu : ce vieux malaise d’une part de nos élites avec le double fait national et démocratique…
Annie Lacroix-Riz, ancienne élève de l’École normale supérieure, agrégée d’histoire, est professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 7.