le Kidnapping du Consul Algérien à Gao au Mali, une réponse entre Outil Diplomatique et Dissuasion
Ce n'est pas seulement depuis l'enlèvement du Consul algérien à Gao au Mali que l'Algérie a débuté ses efforts logistiques, militaires et diplomatiques pour rétablir la situatio au Nord Mali sans parler de sa contribution économique au développement de cette région.
Ces dernières années, toute une série d'accords entre les mouvement Azawad et le gouvernement Malien ont pu être conclus grâce à la médiation algérienne. Mais apparamment, ces accords n'ont pas abouti aux résultats escomptés, malgré tous les efforts diplomatiques (1989, 2000, 2005 2006, 2009, 2010). Les rasions de cet état de fait sont multiples entre gouvernance négative et déficiante des régions Nord Mali par le gouvernement central et une tentation des populations locales de répondre violament à la surdité de bamako, situation aggaravée par la circulation d'armes et munitions à profusion depuis le pillage des stocks d'armes de Libye. Après l'intervention de l'OTAN et le désengagement de celle-ci avec une insouciance inquiètante quant aux résultats crées par le chaos Libyen auquel on assiste actuellement (depuis 2012 : affrontements à Koufra, Sebha, Zouara), il n'était pas étonnant que cela touche le Mali.
L'Algérie a déployé et continue de déployer encore son appareil diplomatique, en cohérence avec une doctrine de politique étrangère recherchant un voisinage apaisé. Mais les zones d'ombre dans ces mouvements contestataires font qu'une réponse militaro-sécuritaire n'est pas à écarter. Pour cela, l'Algérie, en accord avec l'Union Africaine (UA), la CEDEAO (communauté de coopération de l'Afrique de l'Ouest), l'ONU (organisation des nations unies), pourrait, avec ses partenaires, engager une réponse limitée à ces tentatives de déstabilisation de la région Sahel par les groupes extémistes qui troublent la quiétude légendaire des Touaregs.
Une première initivative, Le CEMOC
La création du CEMOC (Comité d’état-major opérationnel) regroupant les pays du Sahel, organe d'échange et de coordination afin de rétablir la sécurité dans la région fut créée, à l'initiative de l'Algérie. Il s'agit d'une première réponse mesurée et réfléchie, alliant conciliation et mesures de sûreté, respectant la sécurité et souveraineté de chacun des Etats membres, afin d'éliminer groupes subversifs et réseaux de criminalité, dont le Crime Organisé et le Crime Trans-Frontalier. tout cela strictement dans un cadre judiciaire et pénal reconnu, en accord avec les conventions internationales sur la lutte contre le Crime organisé.
Un fonds de Développement pour le Sahel :
Face au constat de pauvreté extrême des régions Nord Sahel, l'Algérie créera un fonds de développement du Sahel, avec une première dotation financière de Dix (10) Millions de Dollars US $, à des buts exclusifs de développement du Sahel, avec forages de puits d'eau, construction d'écoles pour le développement de l'éducation et de l'enseignement et organisation de réseaux sanitaires dans la région.
Une initiative raillée par les Grandes Puissances dont celles anciennements colonisatrices, mais combien favorablement accueillie et vivement souhaitée depuis le temps par les Touaregs qui l'acceuillirent avec sollicitude car correspondant à leurs attentes et celle de la région, respectant Culture et organisation Sociale des Touaregs.
Mais les priorités des puissants n'ont pas pas coïncidé avec celles des modestes populations Touaregs de la Région. Alger et les pays les plus engagés du Sahel (dont le Niger et Mauritanie, Burkina-Faso et Tchad) se retrouvèrent isolés et non suivis par les puissants, car le Pétrole et autres matières précieuses ne sont pas disponibles dans ces régions arides certes mais dont la population Targui est si hospitalière. Aucune des puissances financières ne souhaite aider l'Algérie à contribuer à renforcer ce fond de développement du Sahel à but exclusivement économique, social et éducatif au profit des Touaregs.
Face aux affronts et menaces contre les civils de la Région, tout les corps de défense et de sécurité Algériens sont mobilisés.
Il n'y a pas que les unités de l'Armée Nationale Populaire qui sont en alerte, mais également la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN/Police), et le Commandement Nationale de la Gendarmerie Nationale, avec leurs branches et directions qui sont à l'oeuvre.
Chacun de ces corps possède des unités sur le terrain, qui ratisssent, surveillent et collectent des informations à la frontière et au délà de la frontière Sud Algérienne.
La DGSN déploie dans la région les élements des Renseignements Généraux (RG), la Police Judiciaire qui dispose des Brigades Mobiles de Police Judiciaires (BMPJ) et le détachement de la Brigade de Recherche et d'Intervention (BRI) d'Alger, les Unités Républicaines de Sécurité (URS). Toutes ces unités recherchent, effectuent des investigations et collectent des données qui permettent aux décideux politiques d'avoir une idée d'ensemble de la situation à nos frontières
Pour le Corps de la Gendarmerie Nationale (GN), c'est le Détachement d'Intervention Spécial, les Sections Spéciales de Sécurité et d'Intervention (SSI)des régions Sud, les Escadrons d'Intervention de Réserve des régions Sud Algérien (ESIR), les sections de recherche et d'investigation (GR/GN/SRI) des Groupements Régionaux de la Gendarmerie Nationale (GRGN).
L'Armée a renforcé le dispositif, avions, hélicoptères de soutien et de Combat, mais je crois que ce qui fait la force des divers corps, au de-là de l'énumération des unités déployées sur le terrain, c'est le fait que nous avons assez d'hommes aguerris pour mener une offensive si l'état-major général de l'Armée Nationale Populaire (EMG/ANP) voit dans la situation et évalue la nécessité supérieure d'une intervention pour libérer les otages ou sécuriser les frontières :
avec un déploiement , avions, hélicoptères de soutien et de Combat, d'Infanterie, mécanisée et motorisée spécialisées dans les énvironnements désertiques, les Troupes Spéciales (Parachutistes, Commandos), Brigades Blindées, et Artillerie de Campagne. Le Groupe d'ntervention Spéciale (GIS) de l'ANP qui possède une expérience sans égale pour le traitement de ce type d'urgence.
Les divers corps de sécurité possèdent assez d'expérience, ont investit dans la formation et l'enseignement, diversifié les échanges avec les partenaires pour arriver à ce résultat.
L'Algérie est assez dotée et outillée pour traiter ces situations de crises et urgences. Elle le fera en privilégieant des solutions diplomatiques qui, seules, répondent aux besois sociaux, économiques et politiques de la région Sahel.
Mais si les groupes subversifs persistent, et continuent à défier la souverainté nationale des Etats du Sahel, alors, nul échappatoire pour chaque Etat que d'appliquer la Loi à l'intérieur de leurs frontières reconnues et défendre leurs consitutions respectives, en conformité avec les articles de la Charte des Nations Unies, à savoir, le droit des Pays à l'auto-défense et à l'obligation de protéger la souveraineté et les populations civiles contre les agressions extérieures et menaces contre la sécurité des populations innocentes et désarmées.
Rimonidz.