La Partition de la République de Turquie, résultante du Choc Géopolitique en Syrie
Les enjeux géostratégiques (enjeux de puissance et de domination) et géopolitiques (frontaliers) en Syrie deviennent sérieux. Tant par leurs enjeux cités que par les conséquences hautement inattendues.
La République Turque en soutenant l'ASL, reçoit en retour une contre-réponse stratégique à long terme de la République Arabe Syrienne, de la République d'Iraq, et de la République Islamique d'Iran.
Ces trois derniers pays, prenant acte de la volonté de la Turquie de prendre âprement part à la déstabilisation de la Syrie et de sa partition, avec l’intention implicite d’annexer la totalité de la Région d’Alep et qui constituerait la quatrième ponction en faveur de la Turquie du territoire da la Grande Syrie depuis les années 1920 et le mandat Français sur la Syrie, décident d'armer les diverses branches du mouvement séparatiste Kurde, dont le territoire Kurde d'Anatolie Turque constitue 70 % du territoire total de la Grande République Kurde.
La Turquie par ses deux principaux initiateurs politiques de la déstabilisation de la Syrie, Erdogan et Oglü, essaie de montrer de la fermeté dans ses positions face à la montée en puissance de l'opposition Kurde qui prend depuis une semaine le contrôle total de la province de Hakkari et qui avance de l'Iran, d'Irak et de Syrie en profondeur vers le Centre-Est de l'Anatolie Kurde. La Turquie menace d'envahir la Syrie, et envoie dans un acte illégal sur le plan du droit international son ministre des affaires étrangères dans la région autonome du Kurdistan irakien dans ce qui semble une tentative de sa part de s'attirer les faveurs d'Irbil afin de tenir à l'écart les Kurdes de toute velléité revendicatrice d'indépendance en Anatolie et menaçant par la même les approvisionnements pétroliers des régions de Kirkouk vers Baghdad.
Qu’à cela ne tienne. L'Iraq, qui crée suite à la visite d'Oglü, un « Comité Stratégique de suivi » de la menace Turque sur tout le Lime de la porte Caucasienne des pays Arabes et le Nord Mésopotamien de la Sous-Région Arabe Nord, et dans la Région des Taurus, envisage une riposte concertée avec la Syrie et l'Iran.
La menace est claire, on ne parle plus de soutenir techniquement et matériellement les dissidences Kurdes en Anatolie, mais de créer les conditions politiques nécessaires afin d'autonomiser puis de se séparer de leurs propres Régions Kurdes Irano-Irako-Syriennes qui ne représentent que 30 % du Grand Kurdistan, puis de favoriser la scission et partition de la totalité du Sud-Est Anatolien avec ses 15 Millions de Kurdes pour créer un Grand Kurdistan, les Kurdes d'Irbil, même face aux tentations de soutien autonomistes proposées par les Turcs aux Kurdes d'Irak pour neutraliser les soutiens Kurdes de Syrie à Damas se retrouvent face à une intention politique Arabo-Iranienne de partitionner la Turquie.
Donc face à la conviction des décideurs des trois pays limitrophes à la Turquie que la Turquie d'Erdogan est de train de manœuvrer dans le sens de ses propres intérêts, et en s'alliant à des Pays du Golfe Arabo-Persique et des courants politiques Libéraux occidentaux, se retrouve elle même, et irrémédiablement face à la volonté Arabo-Iranienne de partionner la Turquie. Un défi majeur pour la Turquie qui voit s'échapper de ses mains toute carte de chantage de mise en difficulté du Front de Résistance et d'Indépendance Arabe et Iranien.
La Turquie devient durablement et irrémédiablement dans la perception Stratégique des Stratégistes et des Haut-Commandements d’Iran, de Syrie, et d’Iraq comme un pays versatile, dont les 10 dernières années (années 2000) de coopération avec les pays arabes et l’Iran et dans tout le Proche et Moyen-Orient relevait d’une temporisation des relations politiques en attendant le moment opportun de mise en œuvre du projet d’une « Grande Turquie » qui souhaite une mise sous tutelle des pays arabes à la domination d’ordre prioritairement économique avant d’être militaire à la Turquie.
La Turquie, même avec un soutien de l’OTAN, ne pourra faire plus longtemps abstraction et ignorer le déterminisme implacable de sa carte géographique Moyenne-Orientale quelle tente vainement avec ses alliés du Golfe et Libéraux occidentaux de modifier.
La suite des événements dépendant d’un nombre très complexe de variables et d’acteurs, ne permet pas d’avoir une lisibilité non pas immédiate, mais à plus long terme des conséquences qui ne peuvent être que dramatiques dans et pour la région.
Rimonidz, Administrateur du forum ANPDZ.COM