Résumé[modifier]
Ce conflit a été déclenché suite à un accrochage entre le Hezbollah et l'armée israélienne à la frontière3,4, qui a abouti à la capture de deux soldats israéliens en vue de les échanger, comme ce fut le cas plusieurs fois, avec des prisonniers libanais en Israël, et à la mort de huit autres. Cette attaque intervient au 18e jour de l'opération Pluie d'été menée par l'armée israélienne contre les activistes du Hamas (faisant suite à l'enlèvement d'un soldat et à des tirs de roquettes artisanales sur Ashkelon), qui a touché essentiellement les infrastructures palestiniennes et la population dans la Bande de Gaza. Une tentative de sauvetage des soldats par un commando de Tsahal échoue et conduit à la mort de cinq autres soldats israéliens. Le 8 mars 2007, en réponse aux attaques dont il fait l'objet dans l'opinion israélienne par rapport à la gestion du conflit, Olmert déclare devant la commission Winograd qui enquête sur les ratés, que l'éventualité d'une telle guerre avait été préparée 4 mois plus tôt, et non « improvisée » comme cela lui a été reproché, et qu'un plan avait été approuvé dans un cas d'enlèvement de soldat5.
Suite à ces événements, Israël décide de lancer l'opération « Juste Rétribution » renommée depuis « Changement de Direction »6, qui s'étend sur tout le Liban hormis le Chouf, fief traditionnel des druzes. Pour Israël, il s'agit d'éradiquer les implantations du Hezbollah au Liban, capables de tirs de missiles, nombreux et de longue portée depuis le retrait israélien de 2000 et qui fait usage de ses roquettes contre le tiers nord du territoire israélien.
Les conséquences de cette opération du côté libanais sont : plus de 1 000 morts civils dont 30 % d'enfants de moins de 12 ans7 ; une majorité des infrastructures du pays détruites ; de nombreux quartiers résidentiels rasés ; une marée noire en Méditerranée ; des opérations qualifiées de crimes de guerre par Amnesty International dans les villages du Sud, tel celui de Marwahin. Cet organisme dénonce les dégâts excessifs causés aux civils et à l'infrastructure civile8. Israël explique que le Hezbollah a sa part de responsabilité dans ces destructions en se cachant parmi les civils qu'il prend comme bouclier humain.
Du côté israélien, plus de 150 morts (400 selon un rapport de diplomates américains en poste à Beyrouth) ont été recensés et plus de 500 000 personnes ont fui le nord du pays à cause des tirs de roquettes du Hezbollah. Ces munitions n'étant pas guidées, elles ont été dénoncées par Amnesty international comme étant des armes sans discrimination, ce qui constitue un crime de guerre et ce d'autant plus qu'elles étaient conçues pour maximiser les dégâts infligés à la population9.
L'armée israélienne annonce avoir tué 320 combattants du Hezbollah[réf. nécessaire]. Le Hezbollah annonce lui la perte de 62 combattants[réf. nécessaire]. En décembre 2006, plusieurs mois après la fin du conflit, un représentant important du Hezbollah reconnaitrait la mort de 250 combattants présentés fièrement comme des martyrs tandis qu'Israël déplore la mort de 159 Israéliens dont 39 civils en 34 jours de combats10.
Contexte de la crise[modifier]
Contexte historique de 1967 à 2000[modifier]
En 1978, Israël envahit le Liban au cours de l'opération Litani et occupe la partie sud du pays en réponse aux raids de l'Organisation de libération de la Palestine, ce qui conduit aux résolutions 425 et 426 de l'ONU, lesquelles appellent au retrait immédiat des forces israéliennes, à la fin des actions militaires au Liban et à la création de la Force intérimaire des Nations unies au Liban pour maintenir la paix dans la région.
Après de nouvelles attaques de l'OLP, Israël envahit à nouveau le Liban lors de l'opération Paix en Galilée en 1982, puis se retire partiellement en conservant une zone tampon dans le Liban-Sud jusqu'en 2000. Le bilan estimé des pertes lors de cette guerre est de 9 797 militaires libanais et 2 513 civils, ainsi que 675 soldats israéliens. Les troupes israéliennes se maintiennent au Liban Sud et sont impliquées indirectement lors du massacre de Sabra et Chatila en 1982 conduit par les milices maronites chrétiennes dans la banlieue de Beyrouth.
De nouvelles opérations militaires israéliennes sont menées pendant une semaine en juillet 1993 pour répondre à des tirs de roquettes et à des attaques du Hezbollah, commises à cause de l'occupation du sud du Liban, et du Front populaire de libération de la Palestine en juin et juillet11, contre les positions de Tsahal. Un cessez-le-feu est obtenu après 7 jours de bombardement d'Israël et de l'armée du Liban Sud. L'accord trouvé n'est respecté que peu de temps et en 1996, Tsahal mène de nouvelles opérations dans le Liban Sud pour mettre fin aux attaques du Hezbollah contre le nord d'Israël après la mort de quelques libanais : l'Opération Raisins de la colère au cours duquel se produit le Bombardement de Cana de 1996. Les affrontements s'arrêtent avec la signature d'un accord écrit informel de cessez-le-feu israélo-libanais obtenu par la diplomatie américaine le 26 avril 1996. Cet accord interdit toute nouvelle attaque de part et d'autre de la frontière contre et en provenance de zones habitées par des civils.
De 2000 au début de la guerre[modifier]
En 2000, Israël se retire intégralement du territoire libanais sous l'impulsion du gouvernement de Ehud Barak. L'ONU considère qu'Israël a respecté les résolutions demandant son retrait du Liban-Sud, mais le Liban réclame toujours les fermes de Chebaa occupées par Israël en 1967. L'armée du Liban Sud s'effondre suite au retrait de l'armée israélienne.
Entre 2000 et 2006, l'armée israélienne a effectué des milliers de violations du territoire libanais par des incursions terrestres, maritimes et aériennes, (missions de reconnaissances et survol par des drones). Le nombre de violations varie de 2 000 à 2 800 selon les sources[réf. nécessaire]. Depuis 2000, la branche militaire du Hezbollah a établi des bases d'opérations à travers le Liban et envoie à plusieurs reprises des missiles sur les villes israéliennes en réponse selon lui aux violations répétées de l'intégrité du territoire libanais par l'armée israélienne. En 2004, une nouvelle résolution du Conseil de Sécurité a été promulguée, la Résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui appelle au démantèlement de toute milice armée en opération dans la région, et qui exige celui du Hezbollah par l'État libanais qui s'est refusé jusqu'ici à la faire appliquer, considérant que le Hezbollah n'était pas une milice mais un mouvement de résistance légitime à une occupation étrangère. À plusieurs reprises, le Hezbollah a lancé des attaques contre les forces israéliennes dans la région des fermes de Chebaa, un territoire disputé, occupé de Syrie, selon ce qu'a décidé le Conseil de sécurité de l'ONU, et non une partie du Liban, mais le gouvernement libanais possède des documents datant de 1948 et prouvant que ce territoire est libanais, documents déjà parvenus aux Nations Unies. Israël a effectué de nombreux raids aériens visant les bases du Hezbollah. Le Hezbollah a tiré à plusieurs reprises des roquettes sur Israël, il n'est pas établi qu'une de ces roquettes lancées entre mai 2000 et le début du conflit 2006 ait tué un civil israélien, mais une roquette peut-être lancée par le Hezbollah le 7 octobre 2003 s'est écrasée sur le territoire libanais où elle a tué un enfant12.
Lors d'une attaque sur les fermes de Chebaa en octobre 2000, le Hezbollah a fait prisonniers trois soldats de Tsahal, qui ont été tués soit pendant l'opération soit par ses conséquences directes. Le Hezbollah a cherché à obtenir la libération de 14 prisonniers libanais en échange, ainsi que des prisonniers palestiniens. L'échange de prisonniers eut lieu le 29 janvier ; ont été échangés : 30 prisonniers libanais et arabes, les corps de 60 militants et civils libanais, 420 prisonniers palestiniens, et des cartes montrant des mines israéliennes au Liban Sud, contre un homme d'affaires et colonel de l'armée de réserve israélien enlevé en 2001, et les corps des trois soldats évoqués précédemment. Trois Libanais sont toujours retenus dans les prisons israéliennes (parmi eux Samir Kuntar, emprisonné en Israël depuis une attaque sur Nahariya en 1979, pendant laquelle il pénétra dans un appartement et assassina un officier de police israélien et trois membres de sa famille. D'autres sources citent que les membres de cette famille ont succombé aux tirs de la police israélienne).
Les 2000 casques bleus de l'ONU de la FINUL se trouvent à la frontière.
En 2005, Israël prévoit une nouvelle offensive au Sud-Liban où le Hezbollah s'équipe militairement et inquiète le gouvernement d'Ariel Sharon13. En mai-juin 2005, le Hezbollah est intégré au « gouvernement d'union nationale » au Liban. À la fin de l'année 2005, après l'assassinat de Rafiq Hariri, les troupes syriennes, sous la pression internationale, se retirent du Liban.
Article détaillé : Hezbollah.
Situation en Israël et dans l'Autorité palestinienne[modifier]
De l'autre côté de la frontière, la coalition menée par Ehud Olmert gagne les élections législatives israéliennes de 2006 sur un programme prévoyant des initiatives unilatérales dans le cas où un dialogue se révélerait impossible avec les Palestiniens (le Hamas gouverne désormais l'Autorité palestinienne).
En juin 2006, le président palestinien Abbas choisit le 26 juillet pour la mise en place d'un référendum sur la reconnaissance de l'État d'Israël ainsi que sur la fin des attentats14. Le Hamas refuse d'abord, puis finit par accepter. Le 8 juin, Tsahal tue Jamal Abou Samhadana, le chef de la sécurité du gouvernement palestinien. Le 9 juin, selon une source palestinienne, un navire israélien bombarde une plage de Gaza et tue des civils. Quelques jours plus tard, l'armée israélienne dément son implication. Le Hamas déclare vouloir répliquer15.
La veille de la conclusion d'un accord entre Ismaïl Haniyeh et Mahmoud Abbas, la branche militaire du Hamas enlève un soldat israélien et réclame un échange de prisonniers. Le chef du Hamas en exil à Damas, Khaled Mechaal, est accusé par les Israéliens d'avoir monté l'opération pour faire échouer cette tentative d'accord inter-palestinien. Israël emprisonne 1 000 prisonniers palestiniens16. Le gouvernement israélien lance une opération de grande envergure sur Gaza et bombarde des infrastructures électriques de transport et d'approvisionnement. Ce scénario se répétera quelques jours après au Liban.
Le Hezbollah se déclare solidaire du Hamas et des Palestiniens.
Article détaillé : Opération Pluie d'été.
Premier mois de conflit[modifier]
Attaque du Hezbollah et soldats israéliens faits prisonniers[modifier]
Selon le rapport de l'ONU : « Peu après avoir pénétré en territoire israélien, des militants du Hezbollah ont attaqué une patrouille israélienne, capturant deux soldats, en tuant trois autres et faisant plusieurs blessés »17.[Quand ?] Cette attaque à travers la ligne bleue a été condamnée par le Secrétaire Général de l'ONU18.
Une polémique oppose le gouvernement israélien pour lequel les soldats ont été « enlevés » en territoire israélien, aux autorités libanaises selon lesquelles les soldats de Tsahal ont poursuivi les commandos du Hezbollah en territoire libanais jusqu'à Ayta ash-Shab où ils sont tombés dans une embuscade19,20.
Offensives d'Israël[modifier]
Objectifs de l'opération militaire[modifier]
Selon le gouvernement israélien, les opérations militaires ont trois objectifs : récupérer les soldats enlevés par le Hezbollah, stopper le tir de roquettes sur les villes israéliennes, contraindre le gouvernement libanais à appliquer la résolution de l'ONU, à savoir désarmer les milices et se déployer le long de sa frontière nord.
Au nom d'un principe « d'isolement du théâtre des opérations », un blocus des ports et aéroports, la déconnexion de la route Damas-Beyrouth, le bombardement des ponts et l’attaque des réservoirs d’essence sont décidés par l'état-major de Tsahal, selon lui pour empêcher le passage des soldats capturés vers le Nord du Liban ou l'Iran, la fuite des hommes armés du Hezbollah vers le Nord, l'envoi, au contraire, de réservistes et de renforts vers le Sud et l'approvisionnement de la logistique du Hezbollah. Mais cela a entraîné l'isolement du Liban de son voisin syrien, ce qui a empêché les touristes arabes et les déplacés libanais de quitter le pays. L'acheminement de la nourriture, des médicaments et des aides humanitaires est rendu plus difficile, ce qui a fait plonger certaines régions du pays dans une crise humanitaire. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah est devenu « l'ennemi numéro un » d'Israël qui l'a placé en priorité sur la liste des « éliminations sélectives ». L'aviation israélienne posséderait plusieurs bombes BLU-109 anti-bunker et cherche à localiser les abris des cadres du Hezbollah.
Selon Jane’s Defence Weekly, journal britannique spécialisé dans les questions de défense, le Hezbollah détenait, avant la crise, de 10 000 à 15 000 roquettes et une cinquantaine de missiles sol-sol inspirés du Frog-5 soviétique, un chiffre en conformité avec les déclarations du chef du Hezbollah, en mai 2005, qui affirmait que son mouvement était en possession de 12 000 Katioucha. Après une semaine de frappes, l'état-major israélien a déclaré avoir détruit la moitié de cet arsenal, information démentie par cette organisation.
Selon le gouvernement libanais, ces mesures sont au contraire des « punitions collectives immorales » vis-à-vis du peuple libanais21.
Attaques israéliennes au Liban[modifier]
Le 12 juillet 2006 : l'armée israélienne attaque de nombreuses cibles dans tout le pays, dans une opération affichée pour récupérer les soldats israéliens faits prisonniers par les militants du Hezbollah à proximité du village israélien de Zar'it selon Israël. La police libanaise affirme que les soldats s'étaient introduits sur le territoire libanais. L'aviation israélienne bombarde routes, ponts et l'aéroport de Beyrouth. Le bilan de la journée est de 40 morts civils23. La réponse d'Israël est jugée « disproportionnée » par l'ONU mais soutenue par les États-Unis qui estiment comme la Grande-Bretagne qu'Israël a le « droit à l'autodéfense ».
Le 13 juillet : l'incursion se prolonge et touche la capitale libanaise, Beyrouth. Les avions israéliens bombardent l'aéroport international Rafic-Hariri, entraînant sa fermeture et la déviation des vols. Tsahal produit aussi des dommages à la station de la télévision du Hezbollah, Al-Manar, et des destructions à la base aérienne de Rayak dans la vallée de Bekaa à l'est du Liban24. Les postes frontières entre la Syrie et Israël sont également bombardés ainsi que de nombreux ponts.
Le 14 juillet : plus de 50 civils ont été tués. Israël a lâché des missiles sur la banlieue de Beyrouth, à Dahieh Janoubyé (banlieue sud), une forteresse du Hezbollah. La première grande riposte du Hezbollah intervient, avec la frappe d'un missile antinavire sur une corvette de la classe Sa'ar V de la marine israélienne située en eaux libanaises tuant quatre marins 25. Des feux d'artifices s'élevèrent dans Beyrouth. Le groupe musulman chiite a également essayé d'abattre les avions avec des missiles. L'aviation israélienne bombarde la centrale électrique de Jiyé provoquant la « plus grande catastrophe écologique en Méditerranée », selon Yacoub Sarraf26.
Le 17 juillet : la banlieue Sud de Beyrouth a reçu la majorité des frappes. Les infrastructures du port de Jounieh et de Jbeil, tous deux en zone chrétienne, ont été sévèrement touchées.
Le 18 juillet : 11 (au moins) soldats de l'armée libanaise ont perdu la vie dans des raids sur leurs casernes. L'attaque à deux reprises de la base du régiment autonomes de travaux de l'armée près de Baabda fut la plus meurtrière : Alors que les secouristes et les pompiers furent dépêchés sur place après un premier raid, l'aviation israélienne effectua un second raid causant un nombre important de victimes parmi les secouristes et les soldats de l'armée. L'armée israélienne intensifie ses tirs sur les camions depuis qu'elle a annoncé la veille avoir frappé un poids lourd qui selon ses sources transportait un missile du Hezbollah au sud de Beyrouth. Des dégâts collatéraux touchent des convois d'ambulances
Le 19 juillet : l'aviation israélienne bombarde un orphelinat dans un village du sud de Liban et plusieurs camions dans le quartier chrétien de Achrafieh (Beyrouth), bastion de l'opposition à Hezbollah. Le Hezbollah tue 2 soldats israéliens en territoire libanais. Quelques heures plus tard, les forces israéliennes contrent une tentative d'infiltration en territoire israélien à Metoula.
Le 20 juillet : l'armée israélienne lance 23 tonnes de bombes dans le sud de Beyrouth, sur un bunker du Hezbollah selon Tsahal, sur une mosquée en construction d'après le Hezbollah27.
Le 21 juillet : 74 civils libanais auraient été tués à Tyr suite aux bombardements israéliens : manifestations dans les pays arabo-musulmans et certains pays européens.
Le 22 juillet : l'armée israélienne dit avoir bombardé plus de 150 sites au Liban, en particulier les antennes de la radio-télévision nationale.
Le 23 juillet : Tsahal a pris le contrôle de Maroun al-Ras, localité d'importance stratégique à la frontière avec Israël, après de violents combats avec les miliciens du Hezbollah. Au total, Tsahal dit avoir attaqué près de 270 objectifs au Liban au cours des dernières vingt-quatre heures. Parmi les cibles visées, 35 voitures transportant des armes, 21 rampes de lancement, plus d'une cinquantaine de maisons abritant des activités militaires ainsi que des installations permettant au Hezbollah de communiquer avec ses hommes et des ponts et des axes routiers.
Le 23 juillet : deux ambulances de la Croix-Rouge sont touchées par des missiles israéliens, faisant neuf blessés dont six membres de la Croix-Rouge28.
Le 24 juillet : un AH-64 Apache s'est écrasé au nord d'Israël faisant 2 morts. Radio Israël avait d'abord rapporté que l'appareil avait percuté un câble électrique alors qu'il se dirigeait vers le Liban, alors que Hezbollah revendique la destruction de celui-ci. Par la suite, un porte-parole militaire israélien n'a pas exclu que l'appareil ait été abattu par des activistes du Hezbollah libanais. C'est le 3e hélicoptère de ce type accidenté après la collision en vol de 2 autres hélicoptères, auxquels il faut rajouter un chasseur F-16 endommagé au décollage suite à une crevaison.
Le 25 juillet : Tsahal dit avoir pris difficilement le contrôle de la commune de Bint-Jbeil, considérée comme étant le QG du Hezbollah dans ce secteur du Sud-Liban mais cette information s'avèrera finalement fausse. Une embuscade a provoqué la mort de 9 soldats israéliens. D'autre part, un poste de la ONUST a été touché lors d'un bombardement à Khiam, causant la mort de quatre casques bleus observateurs (un Autrichien, un Canadien, un Chinois et un Finlandais).
Le 27 juillet, quatre officiers de l'ONU en poste à la frontière sont tués lors d'un bombardement de l'armée israélienne. Selon l'ONU, les casques bleus avaient demandé à dix reprises, sur une période de six heures, à l'armée israélienne de ne pas attaquer leur avant-poste29. L'ONU demande une enquête30 sur cet événement, Israël refuse31.
Le 29 juillet : l'armée israélienne se retire de Bint-Jbeil, sans avoir pris la ville. Ce retrait est présenté comme une lourde défaite par le Hezbollah. Tsahal déclare avoir tué une trentaine d'activistes de l'organisation chiite. Les bombardements israéliens se poursuivent, provoquant indirectement une marée noire sur les côtes libanaises.
Le 30 juillet : un bombardement israélien sur un immeuble de 3 étages qui, d'après l'armée israélienne, était une base de lancement de missiles katioucha provoque la mort de 28 personnes. On compte 16 d'enfants parmi les victimes (selon les secouristes libanais).
Article détaillé : Bombardement de Cana de 2006.
Le 1er août : L'armée israélienne affirme avoir tué le 30 juillet Jihad Atya, un responsable du Hezbollah chargé de la logistique et responsable de l'enlèvement et de l'exécution de 3 soldats israéliens en 2000. [réf. nécessaire]
Dans la nuit du 1er au 2 août, un commando israélien est héliporté à Baalbek, dans la plaine de la Bekaa, et pénètre dans un hôpital que les services israéliens ont identifié comme un lieu tenu par le Hezbollah32. 5 otages (des civils) auraient été ramenés par le commando, dont trois qui se nommeraient Nasrallah dont un qui serait Hassan Nasrallah (en fait, il a le même nom du leader du Hezbollah). Le Hezbollah qualifie cette opération de « fiasco »33.
Le 4 août : L'armée israélienne reprend les bombardements sur Beyrouth dans la nuit et détruit 4 ponts au nord de la capitale, tuant des civils. [réf. nécessaire] Un raid de l'aviation israélienne sur des ouvriers agricoles syriens qui chargeaient des légumes dans un camion frigorifique dans la localité de Qaa près de la frontière libano-syrienne, a fait 33 victimes34.
Le 6 août : Plus de 4 000 obus s'abattent sur le Liban lors de 250 raids aériens de l'aviation israélienne35.
Une quarantaine de roquettes tirées par le Hezbollah occasionnent trois morts en Israël[réf. nécessaire].
Les États-Unis et la France tombent d'accord sur un projet de résolution à présenter à l'ONU sur un éventuel cessez-le-feu.[réf. nécessaire]
Environ 10 000 soldats israéliens sont déployés pour instaurer une zone de sécurité de 6 à 8 km au nord de la frontière israélienne et neutraliser les secteurs à partir desquels le Hezbollah continue de tirer des roquettes. Deux d'entre elles se sont abattues sur Hadera, à environ 40 km de Tel-Aviv, la localité la plus éloignée jamais atteinte par des tirs à partir du Liban36.
Le 9 août : Israël décrète un couvre-feu sur les localités libanaises situées au sud du fleuve Litani et menace de bombarder tout véhicule jugé « suspect » circulant dans ce secteur.
Le 10 août : le Cabinet de Sécurité israélien annonce qu'il triplera les effectifs de soldats déployés pour les opérations terrestres, les faisant ainsi passer à 30 000 hommes37.
Le 10 août : La bataille de Marjayoun fait polémique au Liban suite à l'acceuil fait par les forces libanaises aux militaires Israéliens.
Le 11 août : Le Hezbollah déclare avoir détruit un navire de guerre israélien au large de Tyr 38.
Le 11 août : Le quartier chiite de Beyrouth durement frappé lors de plusieurs raids aériens39.
Le 11 août : Un convoi de 3 000 déplacés civils et militaires libanais fuyant Marjayoun subit une attaque aérienne israélienne à 30 km au nord-est d'Hasbaya40. Au moins 6 morts et 16 blessés
Selon l'armée israélienne, le commandant des « Forces spéciales » du Hezbollah, responsable de l'enlèvement des 2 soldats israéliens a été tué dans un bombardement qui a détruit 11 bâtiments de plusieurs étages, vides de population civile, dans le faubourg sud de Beyrouth quelques heures avant le cessez-le-feu.[réf. nécessaire]
Ordre de bataille de l'armée israélienne[modifier]
Toutes les forces armées engagées au Sud Liban le furent sous contrôle du Commandement Nord.
La composante d’active de armée israélienne engagée au Liban comprenait :
4 états-majors divisionnaires.
Au moins 12 brigades.
Des unités d’artillerie – au moins 6 bataillons.
Des unités du génie – au moins 3 bataillons (601e, 603e et 605e Bataillons de sapeurs de combats)
Des unités des forces spéciales – soit les éléments d’au moins 6 unités spéciales ainsi qu’un bataillon d’infanterie considéré comme étant un équivalent aux forces spéciales et une unité de forces spéciales de la police israélienne.
Liste des états-majors divisionnaires :
91e Division territoriale (Commandement Nord – Général Gal Hirsh)
162e Division blindée (Commandement Centre - Gen. Guy Tzur)
98e Division parachutiste de réserve (Commandement Centre – Gen. Eyal Eisenberg)
366e Division blindée de réserve (Commandement Sud – Gen. Erez Zuckerman )
La composante d’active engagée au Liban comprenait 7 brigades :
1e Brigade d’infanterie « Golani » - : Colonel Tamir Yada
35e Brigade parachutiste – Col. Hagai Mordechai
933e Brigade Nahal - Col. Micky Edelstein
7e Brigade blindée – Col. Amnon Eshel Assulin
188e Brigade blindée Barak
401e brigade blindée – Col. Moti Kidor
Brigades de réserve :
2e Brigade Carmeli
226e Brigade parachutiste
300e brigade - Col. Chen Livni
434e Brigade blindée
551e Brigade parachutiste de réserve
609e Brigade Alexandroni - Col. Shlomi Cohen
769e Brigade – (OC : Col. Raviv Nir
847e Brigade blindée 41,42.
Lors des opérations terrestres, le Jerusalem Post annonce que sur les quelque 400 chars de combat de Tsahal déployés au Sud, 40 ont été endommagés, le blindage de 20 effectivement pénétré et 30 membres d’équipage tués43.
Lors du conflit, Tsahal a tiré 19 400 bombes, 2 200 missiles et 123 000 obus d'artillerie 44
L'armée de l'air isrélienne aurait effecué 17 550 sorties en 34 jours à comparer avec les 11 500 sorties de la guerre de Kipour en octobre 1973. Cela représente une moyenne de 520 sorties par jour. Les hélicoptères firent 2 500 sorties45.
Carte du Sanayeh Relief Center (Beyrouth, Liban) indiquant les attaques israéliennes au Liban du 12 au 27 juillet.
ves du Hezbollah[modifier]
Le Hezbollah a tiré à peu près 4 000 roquettes en Israël en 4 semaines de conflit soit autant d'obus abattus sur le Liban le 6 août. Ces tirs sur des villes israéliennes n'ont débuté qu'après l'attaque des installations civiles libanaises dont les pistes de l'aéroport le 13 juillet46.
Bombardements du Nord d'Israë
Entre le 12 et le 16 juillet 2006, le Hezbollah avait tiré près de 750 roquettes et plusieurs missiles et environ 600 obus de mortiers faisant 15 morts (dont 8 cheminots à Haïfa) et plus de 500 blessés. En plus des katioucha habituellement utilisés, le Hezbollah a employé des missiles Fajr 3 d'une portée de 45 km et serait en possession de Fajr 5 (75 km) et Zelzal (150-200 km) fabriqués et fournis par l'Iran47.
Le 14 juillet, au large de Beyrouth, alors qu'il participait à un blocus naval et qu'il se trouvait dans les eaux territoriales libanaises, le navire israélien Hanit de la Classe Sa'ar V a été endommagé par un missile C 802, de fabrication chinoise livré par l'Iran selon l'armée israélienne, tiré par le Hezbollah : au moins 4 marins ont été tués. Le navire israélien réussit à rejoindre le port d'Haïfa sans assistance. Selon l'armée israélienne, le missile était guidé par radar48. Un cargo avec équipage égyptien est coulé en même temps par un deuxième missile tiré différemment, faisant 12 morts[réf. nécessaire].
Toutes les communes le long de la frontière ont été visées et des roquettes sont tombées sur plusieurs grandes villes à l'intérieur du pays. Les arabes en Israël n'ayant pas d'abris ni d'alerte aux missiles certains se rapprochent de leurs voisins juifs. La destruction du navire israélien a été la première « surprise » de Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, qui annonce lui-même à la télévision Al-Manar la destruction du navire : « Les surprises que je vous avais promises vont commencer dès maintenant. En ce moment, en mer, au large de Beyrouth, le navire de guerre israélien qui a attaqué nos infrastructures, frappé les maisons de notre peuple, nos civils, vous le voyez brûler. Il coulera et avec lui des dizaines de soldats sionistes israéliens. » En ce qui concerne le nord d'Israël, il dit : « Nos enfants ne seront pas les seuls à être tués. Notre peuple ne sera pas le seul à être déplacé. Ces jours-là sont terminés. C'était ainsi avant 1982 et avant 2000. Ces temps sont révolus. Je vous promets que cette époque est terminée. »
Un membre de l'équipage du cargo égyptien aurait raconté sur la chaîne quatariote Al Jazeera qu'un navire israélien avait tiré sur le cargo, pour masquer le fait que le navire israélien ait coulé.
Le 19 juillet, suite à la chute d'une roquette sur une maison à Nazareth, trois personnes dont deux enfants arabes israéliens ont été tuées et huit personnes blessées.
Se concentrent à Haïfa, notamment, les raffineries pétrolières et l'industrie chimique du pays.
Mi-juillet, plusieurs sources militaires précisent qu'Israël prépare une offensive terrestre.
Mercredi 21 juillet, le président de la république libanaise Émile Lahoud déclare qu'en cas d'invasion terrestre, l'armée libanaise combattra les forces d'Israël49. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, affirme quant à lui que ce serait « un désastre pour l'armée israélienne ». Également le 21 juillet, le site internet du quotidien israélien Yedioth Aharonoth indique que trois ou quatre divisions pourraient être massées à la frontière avec le Liban.
Le 22 juillet, Armée israélienne affirme tenir depuis plusieurs jours deux positions en territoire libanais, l'une à Maroun al-Ras, dans le secteur central de la frontière qui à 900 m d'altitude domine les alentours, et l'autre à Marwahin, dans la partie occidentale. On ignore s'il s'agit d'opérations ponctuelles ou de points d'ancrage destinés à rayonner dans le secteur. Plusieurs divisions de réservistes sont massées à la frontière.
Le 23 juillet, on compte 1 600 roquettes tirées sur le territoire israélien.
Samedi 29 juillet, le cheikh Hassan Nasrallah menace : « le bombardement d'Afoula n'était qu'un début. De nombreuses villes seront attaquées si l'agression barbare se poursuit contre nous ».
Le ministre israélien de la Défense Amir Peretz constate que « peu d'armées au monde possèdent autant de missiles que le Hezbollah ».
le 31 juillet, un patrouilleur israélien Sa'ar 4 aurait été atteint au large de Tyr par un missile inconnu du Hezbollah, bien que l'armée israélienne ait démenti l'information[réf. nécessaire].
Le 1er août, L'armée israélienne constate qu'après avoir été visé par plus de 2 000 tirs du Hezbollah en une vingtaine de jours (100 tirs par jour en moyenne), l'intensité des attaques de la milice libanaise contre le territoire israélien faiblit depuis quelques jours50.
Le 2 août, la journée est marquée par le tir d'environ 200 roquettes, soit le plus grand nombre de roquettes lancées par le Hezbollah sur le territoire israélien en une journée, après une interview de Ehud Olmert dans laquelle il dit que toute l'infrastructure du Hezbollah a été entièrement détruite51. Certains médias parlent de « pluie de roquettes »52,53. Les villes de Tibériade et Haïfa, ainsi que le doigt de Galilée, sont particulièrement visés et des tirs atteignent Beït Shéan et le nord de la Cisjordanie.
Le 3 août, le Hezbollah envoie plus de 200 roquettes sur le nord d'Israël ainsi que sur le plateau syrien du Golan, sous occupation israélienne, faisant huit morts et plusieurs blessés54. Cette journée est la plus meurtrière pour Israël. Hassan Nasrallah menace de frapper Tel-Aviv si Israël frappe Beyrouth55.
Le 4 août, des roquettes du type Khaïbar 1 tirées par le Hezbollah atteignent pour la première fois la ville de Hadera située à 75 km de la frontière libano-israélienne et à environ 40 km de Tel Aviv.
Le 6 août, un immeuble touché à Haïfa s'effondre. Il y a trois morts. La cadence de roquettes tirées sur les localités du Nord d'Israël (voir carte) ne faiblit pas.
Le 7 août, un drone Mirsad 1 du Hezbollah est abattu par un F-1656.
Au total, Israël a dénombré plus de 6 000 missiles et roquettes lancés par le Hezbollah, 3 970 ont touché le sol israélien, dont 901 dans des secteurs urbains. Plus de 3 000 missiles (>50 %) ont atterri dans des secteurs isolés en campagne, et plus de 2 000 (>30 %) n’ont pas passé la frontière. À noter que malgré les menaces, Tel-Aviv n'a pas été touché57.
Une trentaine d'écoles et 144 classes ont été touchées dans le nord du pays par les tirs de Katioucha. Les établissements de Kiryat Shmona ont subi le plus de dégâts, avec 45 classes endommagées.
Carte indiquant certaines des villes israéliennes qui ont subi des tirs de missiles du Hezbollah depuis le début du conflit.
Suites du conflit[modifier]
Initiatives diplomatiques[modifier]
Le 5 août 2006, les États-Unis et la France s'accordent pour soutenir un projet de résolution au Conseil des Nations-unies, permettant un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme du conflit. Ce projet soutient la mise en œuvre de la résolution 1559 et des accords de Taëf et appelle à l'arrêt de toute attaque de la part du Hezbollah et de toutes les opérations militaires offensives d'Israël. Il insiste sur la souveraineté d'Israël et du Liban et le respect de leurs frontières y compris dans les fermes de Chebaa. La zone comprise entre le fleuve Litani et la ligne bleue doit devenir une zone démilitarisée où seules pourront se déployer l'armée libanaise et une force internationale empêchant toute reprise des hostilités. Un embargo sur les armes à destination du Liban (exception de celles autorisées par le gouvernement) est également demandé par ce projet de résolution.
Le Liban rejette cette résolution car elle ne prévoit pas le retrait de l'armée israélienne de son territoire. Le gouvernement libanais s'est déclaré prêt à déployer 15 000 soldats au Liban sud immédiatement après le retrait des forces israéliennes. Pour tenter d'obtenir une modification du projet franco-américain, une délégation de la Ligue arabe est partie lundi pour New York afin d'en débattre mardi avec le conseil de sécurité des Nations unies. Elle est conduite par le secrétaire général de la Ligue, qui est accompagné des chefs de la diplomatie du Qatar et des Émirats arabes unis58.
Le 11 août, le Conseil de sécurité de l'ONU à l'unanimité de ses quinze membres une résolution numéro 1701 de 2006, parrainée par le Danemark, les États-Unis, la France, la Grèce, la Slovaquie, et le Royaume-Uni59 demandant
cessation totale des hostilités
demande au gouvernement libanais et à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) de déployer leurs forces ensemble dans tout le Sud, et demande au gouvernement israélien, alors que ce déploiement commence, de retirer en parallèle toutes ses forces du Liban sud
autorise un accroissement des effectifs de la Finul à 15 000 hommes.
souligne qu'il importe que le Gouvernement libanais étende son autorité à l'ensemble du territoire libanais, afin d'y exercer intégralement sa souveraineté, de sorte qu'aucune arme ne s'y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu'aucune autorité ne s'y exerce autre que celle du Gouvernement libanais
Application intégrale des dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) qui exigent le désarmement de tous les groupes armés au Liban
Exclusion de toute force étrangère au Liban sans le consentement du Gouvernement libanais.
Exclusion de toute vente ou fourniture d'armes et de matériels connexes au Liban, sauf celles autorisées par le Gouvernement libanais.
Réactions diverses[modifier]
Le 6 août 2006, une plainte pour crime de guerre avec demande de mandat d'arrêt international est déposée par 3 juifs marocains contre le ministre de la défense israélien Amir Peretz, celui-ci étant de nationalité marocaine60.
Le 3 septembre 2006, un sondage effectué en Israël par l'Institut Ben Gourion montre que les Israéliens croient plus Nasrallah que Peretz, considéré comme moins authentique61.
Ruptures du cessez-le-feu de la résolution 1701[modifier]
Le 19 août : Israël mène sa première attaque depuis le 14 août. À l'aube une opération héliportée a été menée contre le Hezbollah près de Baalbeck, dans l'est du Liban, appuyée par des bombardements. L'opération commando a été déclenchée afin d’« empêcher des livraisons d'armes au Hezbollah de l'Iran et de la Syrie ». L'armée israélienne a affirmé que les objectifs de l'opération ont été entièrement atteints malgré la perte d'un tué et 2 blessés israéliens, on annonce la mort de 3 combattants du Hezbollah et la capture de deux autres, tandis qu'un porte-parole militaire libanais annonce que cette opération a été repoussée par la milice chiite. Pour Israël il ne s'agit pas d'une violation de la trêve car ils considèrent que la résolution 1701 leur donne le droit de se défendre contre le réarmement du Hezbollah62,63.
Le 21 août : Israël tue 2 Libanais du Hezbollah au Sud Liban où ils sont encore logés64.
Le 25 août : Israël kidnappe 2 civils Libanais à Aitaroun65.
Le 9 septembre : Israël kidnappe 6 civils Libanais dont 4 à Aita al-Shaab qui furent libérés le jour d'après66,67.
Fin du conflit[modifier]
Les violences se sont arrêtées au Liban le lundi 14 août 2006 avec l'application d'une partie des mesures de la résolution 1701 (2006) de l'ONU. Tsahal peut déplorer la perte de 119 soldats et de 43 civils68. 231 soldats ont été blessés. Le Hezbollah aurait perdu entre 25069 et 600 miliciens70,71,72. En outre, près de 1 500 civils libanais ont été tués.
Fin des hostilités des deux côtés[modifier]
Les hostilités se sont arrêtées tant du côté libanais qu'israélien, le cessez-le-feu reste globalement respecté une semaine après son entrée en vigueur malgré quelques accrochages.
Retour de l'armée libanaise dans le Sud Liban[modifier]
Le 16 août, l'armée libanaise a commencé à franchir le fleuve Litani, le Hezbollah déclare désirer son retour et que les armes « trouvées » leur seront remises.
La population du Sud Liban rentre massivement sur place[modifier]
Des embouteillages se créent sur toutes les routes du Liban menant au Sud, dus aux centaines de milliers de personnes en exode.
Le Hezbollah aidé de l'armée libanaise et de la population ont dégagé les survivants des gravats et ont commencé la reconstruction dès la fin du cessez-le-feu.
Bombe à sous-munitions israéliennes retrouvées au Liban[modifier]
Au moins 8 personnes ont été tuées et 25 autres blessées au bout d'une semaine après la fin du conflit, lors d'explosions de bombe à sous-munitions n'ayant pas détonnées durant les largages. Ces bombes sont réparties sur 170 sites du Sud Liban d'après l'ONU. Une trentaine de nouveaux sites sont découverts chaque jour. Un millier a déjà été désamorcé en une semaine, mais il faudra au moins 12 mois pour toutes les désamorcer. Les membres du Hezbollah, s'activent également à les enfermer dans des boîtes afin d'éviter les accidents73.
Retrait de l'armée israélienne[modifier]
L'armée israélienne a d'abord annoncé ne rester au Liban qu’une semaine à dix jours, le temps que l'armée libanaise s'installe dans le sud. Puis un de ses hauts gradés a prétendu qu'elle pourrait demeurer sur ses positions pendant un mois. Dans les faits, Tsahal se retire progressivement de ses positions au sud du fleuve Litani pendant le mois d'août 2006, après la trêve.
Violation du cessez-le-feu[modifier]
Le 19 août, Le Liban accuse Israël d'avoir violé le cessez-le-feu imposé par la communauté internationale, après une attaque israélienne aéroportée contre un bastion du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa, au centre du sud Liban74. D'après le Hezbollah, au moins sept soldats israéliens ont été tués. Deux jeeps sont arrivées à un barrage du Hezbollah. Après avoir eu une discussion, les membres du Hezbollah se rendent compte de l'accent des soldats de Tsahal et ils ouvrent le feu. Les combattants du Hezbollah sont rejoints plus tard par des habitants de la ville de Bourday qui n'ont aucune formation militaire mais qui savent tirer. Des hélicoptères viennent ensuite pour chercher les militaires israéliens.
Le premier ministre libanais a qualifié l'opération de « violation du cessez-le-feu », et menace d'arrêter le déploiement de l'armée libanaise dans le sud du pays si les Nations unies ne réagissent pas.
À l’instar du premier ministre libanais Fouad Siniora, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a qualifié l’opération commando menée par Israël de violation de la cessation des hostilités définie par la résolution 1701 du Conseil de sécurité75.
L'armée israélienne affirme que cette opération visait à mettre un terme à des livraisons d'armes au Hezbollah par l'Iran et la Syrie, et annonce qu'elle n'hésitera pas à envoyer des troupes au Liban pour faire cesser ces livraisons. Selon Israël son opération est dans l'esprit de la résolution qui vise à empêcher le réarmement du Hezbollah76.
Livraisons d'équipements[modifier]
D'après un article paru le 20 juillet sur le site d'information militaire israélien Debka, l'armée turque a intercepté 5 avions de transport iraniens et un syrien qui pourraient transporter des missiles et des roquettes à destination du Hezbollah le 17 août, ces 6 appareils ont été forcés à atterrir sur une base turque77. Le quotidien turque Hürriyet qui avait signalé l'interception de deux autres appareils iraniens le 27 juillet et 8 août dit qu'aucun matériel militaire n'a été trouvé sur ces deux vols. Cette information est confirmée par Namik Tan, porte-parole du ministère des Affaires étrangères78.
D'après le gouvernement israélien, les forces israéliennes ont découvert le 10 août des équipements d'origine britannique durant leurs opérations dont une paire de lunettes de vision nocturne. Ce type de lunettes a été vendu, entre autres, à l'Iran qui l'utilise pour traquer les trafiquants de drogues en provenance d'Afghanistan79.
Échanges de prisonniers du Hezbollah contre les corps des deux soldats israeliens enlevés[modifier]
Après plusieurs années de négociation entre le Hezbollah et Israël un échange est effectué le 16 juillet 2008 : les deux cadavres de soldats israéliens dont l'enlèvement avait déclenché le conflit contre 200 cadavres de combattants palestiniens et du Hezbollah et quatre combattants du Hezbollah faits prisonniers et le membre du FLP Samir Kuntar80.
Bilan du conflit[modifier]
Bilan humain[modifier]
Les pertes militaires sont difficiles à évaluer, chaque camp tentant de les minimiser. Le Hezbollah affirme néanmoins « signaler tous ses martyrs. »
L'infrastructure du Liban est partiellement détruite, ce qui pose d'importants problèmes de ravitaillement à la population, ceci surtout mais pas exclusivement dans les zones où les combats ont été les plus violents, dans le sud du pays, où le Hezbollah est présent et envoie des missiles sur les villes israéliennes81.
Près d'un million de personnes, soit un quart de la population du Liban, ont été déplacées par le conflit. La distribution de biens de premiers secours et de médicaments fonctionne au ralenti et les projets d'hébergement des déplacés restent difficiles à mettre en place. L'exode a été massif au sud. Selon le CICR, près des trois quarts de la population du district de Tyr sont partis. Il ne reste environ que 100 000 civils qui n'ont pas les moyens de quitter leurs terres82.
La situation de nombreux blessés dans les hôpitaux libanais est désespérée car ceux-ci manquent de tout pour assurer les soins aux patients. D'après le ministre de la santé du Liban, Mohammed Khalifeh, ainsi que l'OMS, les hôpitaux risquent de devoir fermer par manque d'essence pour alimenter les groupes électrogènes qui assurent leur alimentation en électricité83,84.
Un officier de l'armée israélienne déclare que le Liban a été bombardé avec 1 800 bombes à sous-munitions contenant plus d'un million de sous-munitions85. Des bombes au phosphore86 (armes conventionnelles prohibées dans certains usages par le protocole III, non signé par Israël, additionnel à la Convention sur certaines armes classiques de l'ONU (1983)) ont également été utilisées durant les dix derniers jours des hostilités. Pour cet officier « ce qu'on a fait est insensé et monstrueux, on a couvert des villes entières avec des bombes à sous-munitions »85. Cet usage des armes à sous-munition est également dénoncé par un vice-secrétaire général de l'ONU87.
En tout, L'armée israélienne a tiré cet été au Liban des milliers de bombes à sous-munitions, contrairement à un ordre donné par le chef d'état-major, le général Dan Haloutz, affirment les médias israéliens88.
Le bilan pourrait donc augmenter après l'« arrêt des hostilités » à cause de l'existence d'environ 285 sites de bombes à fragmentation dans tout le Sud-Liban et le Centre de coordination de l'action contre les mines de l'ONU continue ses recherches. Le Centre rappelle que l'usage des bombes à fragmentation en cas de guerre n'est pas illégal, mais que les conventions de Genève proscrivent leur utilisation sur des zones civiles. D'après l'ONU et des organisations de défense des droits de l'homme, 13 personnes, dont trois enfants, ont été tués depuis le 14 août, tandis que 46 autres ont été blessées89.
Suites du conflit[modifier]
Initiatives diplomatiques[modifier]
Le 5 août 2006, les États-Unis et la France s'accordent pour soutenir un projet de résolution au Conseil des Nations-unies, permettant un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme du conflit. Ce projet soutient la mise en œuvre de la résolution 1559 et des accords de Taëf et appelle à l'arrêt de toute attaque de la part du Hezbollah et de toutes les opérations militaires offensives d'Israël. Il insiste sur la souveraineté d'Israël et du Liban et le respect de leurs frontières y compris dans les fermes de Chebaa. La zone comprise entre le fleuve Litani et la ligne bleue doit devenir une zone démilitarisée où seules pourront se déployer l'armée libanaise et une force internationale empêchant toute reprise des hostilités. Un embargo sur les armes à destination du Liban (exception de celles autorisées par le gouvernement) est également demandé par ce projet de résolution.
Le Liban rejette cette résolution car elle ne prévoit pas le retrait de l'armée israélienne de son territoire. Le gouvernement libanais s'est déclaré prêt à déployer 15 000 soldats au Liban sud immédiatement après le retrait des forces israéliennes. Pour tenter d'obtenir une modification du projet franco-américain, une délégation de la Ligue arabe est partie lundi pour New York afin d'en débattre mardi avec le conseil de sécurité des Nations unies. Elle est conduite par le secrétaire général de la Ligue, qui est accompagné des chefs de la diplomatie du Qatar et des Émirats arabes unis58.
Le 11 août, le Conseil de sécurité de l'ONU à l'unanimité de ses quinze membres une résolution numéro 1701 de 2006, parrainée par le Danemark, les États-Unis, la France, la Grèce, la Slovaquie, et le Royaume-Uni59 demandant
cessation totale des hostilités
demande au gouvernement libanais et à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) de déployer leurs forces ensemble dans tout le Sud, et demande au gouvernement israélien, alors que ce déploiement commence, de retirer en parallèle toutes ses forces du Liban sud
autorise un accroissement des effectifs de la Finul à 15 000 hommes.
souligne qu'il importe que le Gouvernement libanais étende son autorité à l'ensemble du territoire libanais, afin d'y exercer intégralement sa souveraineté, de sorte qu'aucune arme ne s'y trouve sans le consentement du Gouvernement libanais et qu'aucune autorité ne s'y exerce autre que celle du Gouvernement libanais
Application intégrale des dispositions pertinentes des Accords de Taëf et des résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) qui exigent le désarmement de tous les groupes armés au Liban
Exclusion de toute force étrangère au Liban sans le consentement du Gouvernement libanais.
Exclusion de toute vente ou fourniture d'armes et de matériels connexes au Liban, sauf celles autorisées par le Gouvernement libanais.
Réactions diverses[modifier]
Le 6 août 2006, une plainte pour crime de guerre avec demande de mandat d'arrêt international est déposée par 3 juifs marocains contre le ministre de la défense israélien Amir Peretz, celui-ci étant de nationalité marocaine60.
Le 3 septembre 2006, un sondage effectué en Israël par l'Institut Ben Gourion montre que les Israéliens croient plus Nasrallah que Peretz, considéré comme moins authentique61.
Ruptures du cessez-le-feu de la résolution 1701[modifier]
Le 19 août : Israël mène sa première attaque depuis le 14 août. À l'aube une opération héliportée a été menée contre le Hezbollah près de Baalbeck, dans l'est du Liban, appuyée par des bombardements. L'opération commando a été déclenchée afin d’« empêcher des livraisons d'armes au Hezbollah de l'Iran et de la Syrie ». L'armée israélienne a affirmé que les objectifs de l'opération ont été entièrement atteints malgré la perte d'un tué et 2 blessés israéliens, on annonce la mort de 3 combattants du Hezbollah et la capture de deux autres, tandis qu'un porte-parole militaire libanais annonce que cette opération a été repoussée par la milice chiite. Pour Israël il ne s'agit pas d'une violation de la trêve car ils considèrent que la résolution 1701 leur donne le droit de se défendre contre le réarmement du Hezbollah62,63.
Le 21 août : Israël tue 2 Libanais du Hezbollah au Sud Liban où ils sont encore logés64.
Le 25 août : Israël kidnappe 2 civils Libanais à Aitaroun65.
Le 9 septembre : Israël kidnappe 6 civils Libanais dont 4 à Aita al-Shaab qui furent libérés le jour d'après66,67.
Fin du conflit[modifier]
Les violences se sont arrêtées au Liban le lundi 14 août 2006 avec l'application d'une partie des mesures de la résolution 1701 (2006) de l'ONU. Tsahal peut déplorer la perte de 119 soldats et de 43 civils68. 231 soldats ont été blessés. Le Hezbollah aurait perdu entre 25069 et 600 miliciens70,71,72. En outre, près de 1 500 civils libanais ont été tués.
Fin des hostilités des deux côtés[modifier]
Les hostilités se sont arrêtées tant du côté libanais qu'israélien, le cessez-le-feu reste globalement respecté une semaine après son entrée en vigueur malgré quelques accrochages.
Retour de l'armée libanaise dans le Sud Liban[modifier]
Le 16 août, l'armée libanaise a commencé à franchir le fleuve Litani, le Hezbollah déclare désirer son retour et que les armes « trouvées » leur seront remises.
La population du Sud Liban rentre massivement sur place[modifier]
Des embouteillages se créent sur toutes les routes du Liban menant au Sud, dus aux centaines de milliers de personnes en exode.
Le Hezbollah aidé de l'armée libanaise et de la population ont dégagé les survivants des gravats et ont commencé la reconstruction dès la fin du cessez-le-feu.
Bombe à sous-munitions israéliennes retrouvées au Liban[modifier]
Au moins 8 personnes ont été tuées et 25 autres blessées au bout d'une semaine après la fin du conflit, lors d'explosions de bombe à sous-munitions n'ayant pas détonnées durant les largages. Ces bombes sont réparties sur 170 sites du Sud Liban d'après l'ONU. Une trentaine de nouveaux sites sont découverts chaque jour. Un millier a déjà été désamorcé en une semaine, mais il faudra au moins 12 mois pour toutes les désamorcer. Les membres du Hezbollah, s'activent également à les enfermer dans des boîtes afin d'éviter les accidents73.
Retrait de l'armée israélienne[modifier]
L'armée israélienne a d'abord annoncé ne rester au Liban qu’une semaine à dix jours, le temps que l'armée libanaise s'installe dans le sud. Puis un de ses hauts gradés a prétendu qu'elle pourrait demeurer sur ses positions pendant un mois. Dans les faits, Tsahal se retire progressivement de ses positions au sud du fleuve Litani pendant le mois d'août 2006, après la trêve.
Violation du cessez-le-feu[modifier]
Le 19 août, Le Liban accuse Israël d'avoir violé le cessez-le-feu imposé par la communauté internationale, après une attaque israélienne aéroportée contre un bastion du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa, au centre du sud Liban74. D'après le Hezbollah, au moins sept soldats israéliens ont été tués. Deux jeeps sont arrivées à un barrage du Hezbollah. Après avoir eu une discussion, les membres du Hezbollah se rendent compte de l'accent des soldats de Tsahal et ils ouvrent le feu. Les combattants du Hezbollah sont rejoints plus tard par des habitants de la ville de Bourday qui n'ont aucune formation militaire mais qui savent tirer. Des hélicoptères viennent ensuite pour chercher les militaires israéliens.
Le premier ministre libanais a qualifié l'opération de « violation du cessez-le-feu », et menace d'arrêter le déploiement de l'armée libanaise dans le sud du pays si les Nations unies ne réagissent pas.
À l’instar du premier ministre libanais Fouad Siniora, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a qualifié l’opération commando menée par Israël de violation de la cessation des hostilités définie par la résolution 1701 du Conseil de sécurité75.
L'armée israélienne affirme que cette opération visait à mettre un terme à des livraisons d'armes au Hezbollah par l'Iran et la Syrie, et annonce qu'elle n'hésitera pas à envoyer des troupes au Liban pour faire cesser ces livraisons. Selon Israël son opération est dans l'esprit de la résolution qui vise à empêcher le réarmement du Hezbollah76.
Livraisons d'équipements[modifier]
D'après un article paru le 20 juillet sur le site d'information militaire israélien Debka, l'armée turque a intercepté 5 avions de transport iraniens et un syrien qui pourraient transporter des missiles et des roquettes à destination du Hezbollah le 17 août, ces 6 appareils ont été forcés à atterrir sur une base turque77. Le quotidien turque Hürriyet qui avait signalé l'interception de deux autres appareils iraniens le 27 juillet et 8 août dit qu'aucun matériel militaire n'a été trouvé sur ces deux vols. Cette information est confirmée par Namik Tan, porte-parole du ministère des Affaires étrangères78.
D'après le gouvernement israélien, les forces israéliennes ont découvert le 10 août des équipements d'origine britannique durant leurs opérations dont une paire de lunettes de vision nocturne. Ce type de lunettes a été vendu, entre autres, à l'Iran qui l'utilise pour traquer les trafiquants de drogues en provenance d'Afghanistan79.
Échanges de prisonniers du Hezbollah contre les corps des deux soldats israeliens enlevés[modifier]
Après plusieurs années de négociation entre le Hezbollah et Israël un échange est effectué le 16 juillet 2008 : les deux cadavres de soldats israéliens dont l'enlèvement avait déclenché le conflit contre 200 cadavres de combattants palestiniens et du Hezbollah et quatre combattants du Hezbollah faits prisonniers et le membre du FLP Samir Kuntar80.
Bilan du conflit[modifier]
Bilan humain[modifier]
Les pertes militaires sont difficiles à évaluer, chaque camp tentant de les minimiser. Le Hezbollah affirme néanmoins « signaler tous ses martyrs. »
L'infrastructure du Liban est partiellement détruite, ce qui pose d'importants problèmes de ravitaillement à la population, ceci surtout mais pas exclusivement dans les zones où les combats ont été les plus violents, dans le sud du pays, où le Hezbollah est présent et envoie des missiles sur les villes israéliennes81.
Près d'un million de personnes, soit un quart de la population du Liban, ont été déplacées par le conflit. La distribution de biens de premiers secours et de médicaments fonctionne au ralenti et les projets d'hébergement des déplacés restent difficiles à mettre en place. L'exode a été massif au sud. Selon le CICR, près des trois quarts de la population du district de Tyr sont partis. Il ne reste environ que 100 000 civils qui n'ont pas les moyens de quitter leurs terres82.
La situation de nombreux blessés dans les hôpitaux libanais est désespérée car ceux-ci manquent de tout pour assurer les soins aux patients. D'après le ministre de la santé du Liban, Mohammed Khalifeh, ainsi que l'OMS, les hôpitaux risquent de devoir fermer par manque d'essence pour alimenter les groupes électrogènes qui assurent leur alimentation en électricité83,84.
Un officier de l'armée israélienne déclare que le Liban a été bombardé avec 1 800 bombes à sous-munitions contenant plus d'un million de sous-munitions85. Des bombes au phosphore86 (armes conventionnelles prohibées dans certains usages par le protocole III, non signé par Israël, additionnel à la Convention sur certaines armes classiques de l'ONU (1983)) ont également été utilisées durant les dix derniers jours des hostilités. Pour cet officier « ce qu'on a fait est insensé et monstrueux, on a couvert des villes entières avec des bombes à sous-munitions »85. Cet usage des armes à sous-munition est également dénoncé par un vice-secrétaire général de l'ONU87.
En tout, L'armée israélienne a tiré cet été au Liban des milliers de bombes à sous-munitions, contrairement à un ordre donné par le chef d'état-major, le général Dan Haloutz, affirment les médias israéliens88.
Le bilan pourrait donc augmenter après l'« arrêt des hostilités » à cause de l'existence d'environ 285 sites de bombes à fragmentation dans tout le Sud-Liban et le Centre de coordination de l'action contre les mines de l'ONU continue ses recherches. Le Centre rappelle que l'usage des bombes à fragmentation en cas de guerre n'est pas illégal, mais que les conventions de Genève proscrivent leur utilisation sur des zones civiles. D'après l'ONU et des organisations de défense des droits de l'homme, 13 personnes, dont trois enfants, ont été tués depuis le 14 août, tandis que 46 autres ont été blessées89.
http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=1&ved=0CBwQFjAA&url=http%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FConflit_isra%25C3%25A9lo-libanais_de_2006&ei=gxnCTYj3MdSEhQeZlsXEBQ&usg=AFQjCNHorVT4iy-E3MFwHwYOXmWOuxHTog