Présentation des forces[modifier]
Armée de terre[modifier]
Article détaillé : Armée de terre française.
AMX 56 Leclerc
L'armée de terre compte 120 000 militaires d'actifs9 : 13 000 officiers de carrière et sous contrat ; 42 000 sous-officiers de carrière et sous contrat ; 63 000 militaires du rang sous contrat (MDR) et 1 650 volontaires de l'armée de terre (VDAT). À ces chiffres s'ajoutent 15 500 réservistes opérationnels, 19 100 anciens militaires dits réserve citoyenne non-contingentée et 24 000 civils. Son budget est de 8 991 millions d'euros.
L'armée de terre est depuis 2009 organisée comme suit :
une chaîne fonctionnelle ;
état-major de l’armée de terre (EMAT),
cinq régions terre (RT),
maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (SMITer),
doctrine (CDEF),
gestion du personnel (DRH-AT) ;
une chaîne opérationnelle ;
commandement des forces terrestres (CFT),
cinq états-majors de force,
huit brigades interarmes,
une brigade franco-allemande,
une brigade aéromobile,
six brigades d’appui spécialisées.
Marine nationale[modifier]
Article détaillé : Marine nationale française.
Porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle
Forte de 54 600 hommes et femmes, la marine nationale dispose de 146 bâtiments pour un tonnage de 305 000 tonnes et de 162 aéronefs.
Elle est composée de quatre forces principales :
la force d'action navale (FAN) : 115 bâtiments et 12 000 personnes. ;
Les forces sous-marines (FSM) : 10 bâtiments et 3 300 personnes ;
L'aviation navale (AVIA) : 147 aéronefs et 7 300 personnes ;
Les fusiliers marins et commandos (FORFUSCO) : 2 000 personnes réparties en 16 formations.
Armée de l'air[modifier]
Article détaillé : Armée de l'air française.
L'armée de l'air est forte d'environ 55 200 personnes dont 47700 militaires et 7500 civils (14%). Son taux de féminisation est de 20%. Elle dispose d'environ 830 aéronefs, dont 300 avions de combat, répartis sur 32 bases aériennes en métropole et 8 bases ou détachements outre-mer. Elle est composée de 3 forces principales :
la force aérienne stratégique (FAS) ;
la force aérienne de combat (FAC) ;
la force aérienne de projection (FAP).
Gendarmerie nationale[modifier]
Article détaillé : Gendarmerie nationale française.
La gendarmerie nationale est une force armée rattachée au ministère de l'Intérieur depuis la loi du 3 août 2009. Elle conserve son statut militaire aux côtés de la terre, de l'air et de la marine.
Le 14 juillet, la gendarmerie défile en tête des troupes conformément à l'ordre de marche réglementaire en usage depuis Louis XIV (ordonnance du 6 mai 1667). Cet usage prend également en compte :
l'ancienneté de création de chacune des forces armées (maréchaussée, terre, mer, air)
les préséances prescrites par la Loi.
la gendarmerie nationale est une arme d'élite comme l'indique la grenade.
Commandement[modifier]
Les articles 20 et 21 de la Constitution de 1958 placent les forces armées sous l'autorité exclusive du Gouvernement : « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de la force armée » (art. 20) ; « le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. Il nomme aux emplois militaires. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres » (art. 21). Cependant, du fait que par l'article 15 de la Constitution de 1958, le président de la République porte le titre symbolique de « chef des armées », il en est souvent résulté de la part des commentateurs une ambiguïté entre le rôle du Président et celui du Gouvernement, voire du Commandement, en matière militaire, cette ambiguïté n'a pas lieu d'être10.
À la tête des différentes armes se trouve un chef d'état-major (un directeur général pour la gendarmerie nationale), responsables devant le ministre de la Défense de la préparation de leur armée en vue de leur mise en œuvre.
La décision politique de leur mise en œuvre opérationnelle est du ressort du Gouvernement. Le commandement de toute opération militaire conduite par des éléments des forces armées est assurée par le chef d'État-Major des armées (CEMA), qui dispose d'organismes interarmées.
Doctrine et missions[modifier]
Missions[modifier]
Les forces armées ont pour missions de détenir et mettre en œuvre les armes de la France. Ceci, sur décision du Gouvernement, dans le but de :
préserver les intérêts vitaux de la France (le maintien de l'intégrité du territoire national, le libre exercice de la souveraineté et la protection de sa population et de ses ressortissants) ;
contribuer à la sécurité et à la défense de l'espace européen et méditerranéen ;
contribuer aux actions en faveur de la paix et du droit international.
Cadre d'emploi[modifier]
Commando Parachutiste n 20 de l'Armée de l'Air lors d'une prise d'armes
Le cadre d'emploi des forces armées recouvre :
des opérations de soutien de la paix et du droit international sous mandat de l’ONU ;
des interventions au sein d'une alliance ou d’une coalition multinationale, notamment au sein de l'OTAN ou de l'Union européenne ;
des opérations dans un cadre national, par exemple dans le cadre des accords bilatéraux de défense.
Position internationale[modifier]
La doctrine militaire française est fondée sur l'indépendance nationale, la dissuasion nucléaire et l'auto-suffisance militaire. La France est membre de l'OTAN, mais a quitté de 1966 à 2009 son organisation militaire intégrée. Récemment, elle a activement travaillé avec ses alliés à adapter ses forces (intérieurement et extérieurement) au nouvel environnement international dû à la fin de la guerre froide. Elle est aussi membre de l'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
En dehors de l'OTAN, la France a activement participé à diverses opérations de maintien de la paix en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Balkans.
La France a pris des mesures majeures de restructuration de son armée pour la professionnaliser. L'armée française peut se permettre d'être plus petite mais elle doit être capable de se déployer plus rapidement en dehors de la France. En 2006, l'Armée française compte plus de 350 000 (dont 100 000 gendarmes) hommes dont près de 35 000 hors métropole.
Depuis la fin de la guerre froide, la France privilégie le contrôle et la non-prolifération des armes nucléaires. En 1992 la France a signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui est entré en vigueur en 1995 après une série de six derniers essais à Moruroa. Elle a également signé, en 1996, le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires et la Convention sur l'interdiction des armes chimiques . Depuis, la France a créé un moratoire sur la production, l'export et l'utilisation des mines anti-personnel qu'elle souhaiterait faire interdire.