voila qui va encore laisser a réfléchir nos compatriote ici sur notre monté en puissance et notre possible chute de très haut et je rajoute on prime un commentaire très intéressant de quelqu’un qui la posté et que je lui donne raison
Camille SARI, professeur à la Sorbonne et expert financier “Il est grand temps pour l’Algérie de préparer l’après-pétrole”Par : Khaled R.
Dans
cet entretien, ce spécialiste des questions monétaires souligne que la
crise financière européenne et mondiale aura des conséquences multiples
sur l’Algérie.
Liberté : Quel sera l'impact de la crise de la dette souveraine en Europe sur l'Algérie en 2013 ?Camille
Sari : La crise financière européenne et mondiale aura des conséquences
multiples sur l’Algérie. En premier lieu, les transferts des
travailleurs algériens vers leur pays d’origine s’amenuisent car le
chômage frappe essentiellement les étrangers ou les européens d’origine
étrangère. Actuellement les résidents algériens à l’étranger envoient
leurs économies soit pour aider leurs familles soit pour investir dans
l’immobilier. Malheureusement, en l’absence d’une politique bancaire de
collecte des fonds par un réseau international, ceux-ci passent par le
marché parallèle. D’où l’absence de chiffres fiables. Pour rappel, les
MRE (Marocains résidant à l’étranger) transfèrent officiellement près de
5,5 Mds d’euros.
Des centaines de milliers de Maghrébins ont quitté
définitivement l’Espagne, l’Italie, et d’autres pays en raison de leur
non emploi et la baisse drastique des aides sociales. En deuxième lieu,
si réellement le scénario d’une crise économique dans la zone euro
venait à se concrétiser, le prix du pétrole s’effondrerait
inévitablement. Rappelons-nous qu’en décembre 2008, il était descendu de
150 dollars à 36 dollars le baril. Les recettes pétrolières se sont
alors effondrées et le budget de l’État a été mis à rude épreuve.
J’avais dit que dans le prix du pétrole, il n’y a pas que l’offre et la
demande à prendre en compte, mais il y a aussi le facteur spéculatif qui
est très
pesant.
S’il devait y avoir une crise économique grave, nous aurons
certainement le même scénario qu’en 2008 et l’hypothèse de voir les prix
du pétrole rechuter à nouveau à 36 dollars le baril n’est pas à
écarter.
En troisième lieu les investissements étrangers connaissent un
ralentissement dans tous les pays MENA (Moyen-Orient et Afrique du
Nord). Malgré les appels du secteur privé qui juge la loi des 51/49%
trop générale et figée, à l’instar du Forum des chefs d’entreprises
(FCE), les autorités algériennes ne donnent guère de signaux
encourageants quant à l’amélioration du cadre de l’investissement
étranger (la législation sur le change a d’ailleurs été durcie en août
dernier). Si, en Algérie, les IDE ont doublé entre 2011 et 2012, ceci
s'explique par le niveau historiquement bas atteint en 2010. Mais son
portefeuille de projets apparaît plus diversifié qu’auparavant dans le
secteur immobilier, bancaire, énergétique et pharmaceutique.
Enfin,
l’impact de la crise financière internationale sur les réserves de
change algériennes peut être source d’inquiétudes. Les informations
dont nous disposons manquent de transparence et de précisions détaillées
sur cette question. Il semblerait que 45% des 186 Mds de réserves de
change soient placés en bons du Trésor américain, 45% dans les banques
centrales européennes et 10% dans les banques privées dites AAA. Je
pense qu’un débat ne peut être utile que si les experts et les citoyens
disposent de tous les
éléments.
J’ai alerté sur le danger des placements des réserves de change
algériens sur les bons du Trésor américains (75 Mds de $) et européens
(pays à risques).
Les politiques de création monétaire expansionnistes (faire tourner la
planche à billets) menées par les grandes banques centrales sont
défavorables aux pays créanciers qui se font rembourser en monnaie de
singe.
Quelles seront ces répercussions sur le niveau d'inflation en Algérie en 2013 ?En
Algérie, la dévaluation du dinar est plutôt rampante, visant à
rapprocher le taux officiel du taux au noir. La hausse des prix augmente
pour atteindre 4,9% en janvier 2012, 5,3% en février, 5,9% en mars,
6,4% en avril et 6,9% en mai.
Mais les augmentations des prix de
produits de première nécessité sont beaucoup plus élevées et ne seraient
pas loin de 11%. Si les fonctionnaires et certains salariés organisés
obtiennent des augmentations de salaire substantielles, de larges
couches de la population doivent face à cette inflation galopante.
Résultat : 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les plus
exposés à cette situation, ce sont les chômeurs, qui d’après les
chiffres officiels représentent 10% de la population active dont 21,15%
de jeunes âgés entre 16 à 24 ans. La précarité se
multiplie.
Selon l’Office national des statistiques (ONS) le rythme
d’inflation en glissement annuel se situe à 7,3% en juin 2012. D’après
le rapport de la Banque d’Algérie au titre de l’année 2011, la poussée
inflationniste serait le fait de l’expansion monétaire à hauteur de 63%
tandis que l’inflation importée est de 21%. Les variations du taux de
change effectif nominal impactent l’inflation en Algérie dans une
proportion de 7%. La hausse des prix des biens manufacturés qui atteint
5,5%, dépasse celle des biens alimentaires, estimée à 4,2%. Le taux
d’inflation a été de 8,3% en novembre 2012 en Algérie, comparé au même
mois de l’année précédente. L’indice des prix à la consommation a quant à
lui augmenté de 9,9%. Ces chiffres confirment que l’inflation, hors
contrôle, devrait frôler les deux chiffres sur une année, après une
décennie de stabilité relative.
Selon l’Office national des
statistiques, le taux d’inflation a atteint 8,3% en octobre 2012,
comparé à octobre 2011, alors que l’indice des prix à la consommation a
atteint 9,9%.
Comment voyez-vous le renforcement des
capacités de résistance de l'économie algérienne aux crises financières
internationales et aux retournements du marché pétrolier ?Toute
la politique économique est dépendante des cours pétroliers. J’avais
proposé en 2008 un fonds souverain en devises, dont les placements
s’orienteraient vers des entreprises stratégiques non pas le rendement
financier mais aussi dans une vision à long terme en occupant des sièges
au sein des conseils d’administration de sociétés leaders dans leurs
secteurs et pérennes. D'après toutes les études, les réserves de gaz ont
une durée de vie qui ne dépasse pas 20 ans et les réserves de pétrole
une dizaine d’année.
La consommation domestique va augmenter avec
l'accroissement de la population (50 millions d'habitants à l’horizon
2050). Il est donc grand temps pour l’Algérie de préparer
l’après-pétrole en diversifiant son économie, en améliorant la
productivité et la gouvernance des entreprises et des institutions et en
développant des programmes de formation technique et technologique. En
outre, les réformes bancaires et structurelles sont indispensables
Comments Ladi53 02-01-2013 12:36
#1
Le dollars est la monnaie de singe
car dans la crise actuelle , la FED a eu recours à la planche à billets
ce qui implique que les 200 milliards placés par l Algérie en bon de
trésors américains sont déjà perdu d'avance car incapable de les
récupérer faute de quoi on subirait le même sort que l'Irak une invasion
en bonne et due forme .
http://www.liberte-algerie.com/dossiers-economiques/il-est-grand-temps-pour-l-algerie-de-preparer-l-apres-petrole-camille-sari-professeur-a-la-sorbonne-et-expert-financier-191770