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| La Crise Malienne | |
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Auteur | Message |
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yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 15:05 | |
| ils voient dans Hollande leur sauveur tous simplement
Dernière édition par yak le Dim 3 Fév - 15:42, édité 1 fois | |
| | | Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 15:21 | |
| il verrons bien la vérité | |
| | | yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 18:21 | |
| - Citation :
02-02-2013 23:28 - Nord-Mali : « C’est maintenant que la guerre va commencer » Alors que les troupes françaises sont aux portes de Kidal et que l’aviation bombarde les montagnes du nord, refuge des groupes jihadistes, nous avons rencontré à Bamako un proche de Iyad ag-Ghaly, le chef d’Ansar Dine, qui décrypte la personnalité du leader islamiste touareg. Selon lui, la guerre n’est pas finie avec la reprise des villes du nord.
(De Bamako) La personnalité d’Iyad ag-Ghaly, chef d’Ansar Dine et principal meneur de l’insurrection islamiste qui ébranle le Mali depuis janvier 2012, constitue probablement l’énigme la plus complexe de ce conflit, qui ne saurait être résumé à une guerre contre le terrorisme islamiste.
La soudaine offensive venue du Nord contre le gouvernement de Bamako (dominé par les Maliens du sud, les Bambaras) trouve son origine dans la marginalisation dont les tribus touarègues ont fait l’objet depuis l’indépendance du pays en 1960 :
ces dernières, qui peuplent les deux-tiers sahariens du Mali (l’Azawad : Tombouctou, Gao, Kidal et le désert), au Nord de la boucle du fleuve Niger, s’étaient insurgées à plusieurs reprises déjà et dès 1963.
La grande révolte de 1990 avait certes abouti à la signature du Pacte national, qui assurait aux Touaregs leur intégration, mais le traité ne fut suivi que de peu d’effets. Les tensions restaient donc vives entre Bamako et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), organisation touarègue indépendantiste.
Une des grandes figures de la révolte de 1990, Iyad ag-Ghaly, à l’époque chef du Mouvement populaire de l’Azawad (MPA), est aujourd’hui à la tête d’Ansar ad-Dine (la défense de la religion), mouvement à l’origine de la campagne par laquelle les islamistes s’étaient rendus maîtres du nord du Mali, avant l’intervention de l’armée française, qui, avec la récente prise de la ville de Gao, progresse en direction de Tombouctou, repoussant les rebelles vers le désert et la région de Kidal, fief touareg dont est originaire Iyad ag-Ghaly.
Mety ag-Mohamed Rissa, ami intime d’Iyad
C’est en effet Iyad ag-Ghaly qui a emmené derrière lui une partie des forces du MNLA et a été rejoint par des mouvements islamistes étrangers opérant dans le Sahara, à savoir Al Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).
Pour appréhender à la fois le personnage central de l’insurrection du nord du Mali et les ressorts de ce soulèvement majoritairement touareg, qui associe aujourd’hui les anciennes revendications indépendantistes et une dimension religieuse fondamentaliste inédite, nous avons pu rencontrer Mety ag-Mohamed Rissa, ancien porte-parole du MPA à Bamako, membre de la Commission du suivi du Pacte national et compagnon d’armes, ami intime, d’Iyad ag-Ghaly. Interview.
Pierre Piccinin : Vous êtes un ami de toujours du chef d’Ansar ad-Dine. Vous avez combattu à ses côtés. Il est votre ami aujourd’hui encore. Iyad ag-Ghaly a été la figure révolutionnaire de l’insurrection touarègue de 1990. Aujourd’hui, on le retrouve islamiste… Que lui est-il arrivé ? Bref, qui est-il ?
Mety ag-Mohamed Rissa : Je connais Iyad depuis très longtemps. Tout le monde le sait ; inutile de le cacher… Iyad est originaire du village d’Abeybara, dans la region de Kidal. Il a une cinquantaine d’années.
C’est quelqu’un, quand nous étions jeunes, qui faisait rarement la prière. Mais, dans les années qui ont suivi la signature du Pacte national, vers 1994 ou 1995, je l’ai vu s’intéresser de plus en plus à la religion, d’abord, puis plus spécifiquement à la Dogha (le salafisme).
Il passait des jours, puis des mois, dans sa chambre, à lire le Coran. Ensuite, il est allé à la mosquée. Il y passait tout son temps…
Iyad a-t-il fait seul ce cheminement ?
Non. Il rencontrait des gens, mais je ne sais pas qui exactement… Il s’est rendu au Pakistan, pour y étudier la religion.
Il y est allé seul ?
Au début, oui, je crois. Mais, plus tard, il y a envoyé des jeunes de chez nous. Pour le moment, nous avons cinq jeunes qui étudient au Pakistan. Iyad est très respecté à Kidal. Il a entraîné beaucoup de gens, qu’il a envoyés au Pakistan et en Afghanistan, pour qu’ils reçoivent une formation religieuse.
Il a contribué, ainsi, à étendre le mouvement islamiste, la Dogha, dans tout le nord du Mali. Je suppose qu’il a dû donner sa parole à des extrémistes, sans en mesurer les conséquences. Mais il est de ceux qui meurent pour la parole donnée.
Il avait des contacts avec Al Qaeda ? Oui, mais sans en faire partie. Il a toujours désapprouvé les méthodes d’Aqmi. Un Touareg n’enlève pas quelqu’un pour le vendre. C’est un déshonneur.
En 2003, Iyad a d’ailleurs participé à la libération des otages allemands que détenait le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Mais il ne s’est pas opposé au développement d’Aqmi dans le Sahara : Aqmi s’est progressivement implantée et a infiltré la population touarègue. Des jihadistes se sont mariés avec nos femmes ; ils ont intégré nos familles, avec l’accord d’Iyad qui les a couverts de sa notoriété.
Iyad : « Votre islam est incomplet »
Et le gouvernement malien n’a pas réagi ?
Si, bien sûr. Le gouvernement l’a envoyé comme diplomate en Arabie saoudite, dès qu’il a compris qu’il devenait dangereux, comme activiste.
Mais, l’Arabie saoudite, c’est le cœur d’Al Qaeda. C’est de là que venait Ben Laden. Iyad y a fait des contacts et a commencé à militer. Il est donc devenu persona non grata ; et ils l’ont renvoyé au Mali.
Et, de retour au Mali…
Ils n’ont pas osé lui faire des problèmes. On l’a laissé tranquille, ici, à Bamako ; il a été mis sur une voie de garage, mais avec son traitement d’agent consulaire. Or, pendant ce temps, il préparait la révolte. Je l’ai revu récemment ; j’étais allé à Kidal pour voir ma vieille maman. Elle vit encore sous la tente, comme une vraie Touareg.
Et que vous a-t-il dit ?
Nous nous sommes rencontrés seuls. Il était dépité. Il m’a dit qu’il voulait installer au Mali l’islam total. L’indépendance des Touaregs, pour lui, ça n’a plus d’importance.
Je lui ai répondu : « Mais, on a déjà l’islam au Mali. »
Il a dit : « Non. L’islam est un tout. Tu ne peux pas faire un islam partiel. Par exemple : si tu surprends un voleur, tu dois lui couper la main. C’est écrit dans le Coran. Votre islam est incomplet. »
Nous étions face à face. Il n’y avait personne d’autre. J’ai su qu’il était sincère et j’ai compris qu’il pensait ce qu’il me disait. Oui, il pense ça !
Il est donc devenu islamiste ?
Oui, c’est certain. Comment ? Je ne sais pas. Chez nous, quand on atteint un certain âge, on se tourne vers Dieu. C’est normal. Mais le Touareg ne devient pas salafiste.
C’est à ce moment-là qu’il a décidé de faire le jihad ?
Il va se battre pour ça, jusqu’au bout. « Et les Chrétiens ? » lui ai-je demandé. « Et les animistes ? Tu en feras quoi ? » Il m’a répondu : « Non ! Il faut que le Mali soit un pays musulman. »
Si on en croit les communiqués de l’armée française, il est en train de perdre la guerre…
Ne croyez pas cela ! L’armée française peut récupérer les villes. Ce n’est rien. C’est facile. D’ailleurs, Iyad n’y combat pas ; il s’en retire ; il ne s’enfuit pas !
Mais les Français ne pourront pas éradiquer le salafisme dans les zones désertiques, ouvertes, dans nos montagnes.
Les grottes de l’Adagh (massif) des Iforas sont imprenables. Et il est aidé par Aqmi, qui s’est greffée à Ansar ad-Dine. Les combattants d’Aqmi, depuis vingt ans, ils connaissent bien le Sahara. Pas les Français.
De quel armement Iyad dispose-t-il ? Il est appuyé par les mercenaires touaregs de retour de Libye…
En effet ! Les Touaregs qui ont servi Kadhafi en Libye, après sa chute, sont revenus au Mali, avec un armement très sophistiqué, des missiles, des batteries anti-aériennes… Un armement qu’ils n’ont pas encore utilisé…
Les Touaregs, victimes de ségrégation
Mais qui sont ces gens ?
C’étaient des fils de bergers, peu éduqués, comme moi à l’époque. Ils ont été chassés du Mali par la sècheresse de 1973. Ils sont partis en Libye pour y chercher du travail.
On n’était pas aidés par le gouvernement de Bamako. Parce que les Noirs sont terriblement racistes. Ils méprisent les « peaux claires », les Arabes et les Touaregs. Et la loi, au Mali, ne punit pas ce racisme.
Si les Touaregs se sont si souvent révoltés, ce n’est pas pour l’indépendance ; ça ne les intéresse pas vraiment. C’est parce qu’ils sont victimes d’une ségrégation.
On oublie que, le Mali, au deux tiers, c’est mon désert… C’est le désert où mon peuple meurt de soif chaque année. Chaque année, des gens meurent de soif… C’est le Sahara. S’il y a de vrais Sahariens, c’est nous !
Et que sont-ils devenus, en Libye ?
Ils ont été recrutés par l’armée libyenne. L’armée les a fascinés, en leur donnant un uniforme. C’était le sommet de la réussite, pour eux.
Ils voyaient les militaires maliens, qui entraient dans nos maisons et faisaient ce qu’ils voulaient, comme ce qu’il y avait de mieux socialement. Iyad était avec eux. Kadhafi leur a construit de magnifiques casernes, avec l’eau courante et l’électricité. Ils ont eu des enfants.
Et Kadhafi les a utilisés. Au Liban, en 1982. Au Tchad, pour la Bande d’Aouzou, en 1987. Et Kadhafi leur a promis de les aider pour l’indépendance de l’Azawad. En 1990, ils ont été envoyés au Mali, soutenus par Kadhafi.
Et que s’est-il passé après la mort de Mouammar Kadhafi ?
C’est une armée qui est revenue au Mali ! Pas des individus… Les Touaregs qui sont revenus de Libye ont renforcé le MNLA. Et Bamako a envoyé Iyad pour connaître leurs intentions et négocier avec eux. Mais ils ont accusé Iyad de traîtrise, eux, qu’Iyad avait formés ! Ils ont dit qu’il avait trahi la cause indépendantiste, en acceptant le Pacte national. Il s’est senti humilié…
C’est alors qu’il crée Ansar ad-Dine ?
Oui, parce qu’il comprend que, s’il ne réagit pas tout de suite, il sera mort politiquement. Il va emmener avec lui beaucoup de gens du MNLA.
Etait-ce dans ses intentions de lancer une insurrection ?
Oui, mais l’arrivée des « Libyens » a précipité son projet. Il voulait faire la guerre. Mais plus tard.
Mais, s’il voulait rester le chef, il devait lancer le mouvement avant que les « Libyens » le fassent avec le MNLA. La plupart l’ont suivi. Mais d’autres, non.
Mais le MNLA a quand même accepté de se battre à ses côtés. Iyad a complété son armée avec des combattants d’Aqmi, du Mijao et de Boko Haram (mouvement islamiste du Nigeria). En janvier 2012, il a attaqué l’armée malienne…
« Il n’y aura pas de fin »
Comment voyez-vous la fin du conflit ?
Il n’y aura pas de fin. Il y a quelques jours, une partie d’Ansar ad-Dine a fait sécession. Ils ont créé le Mouvement islamique de l’Azawad. Ils ont demandé aux Français de négocier, parce qu’ils ont peur de la Communauté internationale : ils sont conscients qu’ils sont trop faibles pour faire face. Mais Iyad se bat pour son Dieu ; il ne cèdera pas.
Mais ceux qui le suivent se battent pour autre chose. Les Français ont repris Gao : l’armée française a laissé la population lyncher des Touaregs. C’est toute l’histoire de mon peuple : les démocraties africaines nous oppriment.
Le peuple touareg est un peuple particulier, dont la vie ne ressemble à celle d’aucun autre peuple. Nous avons choisi de vivre dans le désert, dans les grands espaces, pour être libres. Nous avons renoncé à tout pour être libres.
Mais les démocraties africaines ont été mal coupées par leur tailleur. On a importé des modèles qui ne nous conviennent pas. Notre robe démocratique est mal coupée. Elle nous empêche d’être libres. Notre indépendance, nous ne l’aurons jamais. Le monde entier est contre cela. Mais que nous ayons au moins notre intégration !
Je suis malien ! Et, pourtant, pour les Maliens, je suis un étranger ! Voyez ce qui se passe aujourd’hui : les Touaregs qui fuient les bombardements français, ils ne se réfugient pas au sud du pays, non ! Ils vont dans des camps de réfugiés au Burkina Faso, au Niger, en Mauritanie…
Mais laissera-t-on ces gens revenir au Mali ? Et l’armée malienne suit la conquête française et nettoie les villes… Les Touaregs ont peur et s’en vont. C’est comme ça que la France veut régler la question touarègue ? On est à la limite de l’épuration ethnique !
Cela veut-il dire que la rébellion va perdurer ?
Bien sûr qu’elle va perdurer ! C’est maintenant que la guerre va commencer ! Dans nos montagnes ! A Kidal ! Ce sera comme en Afghanistan… Si les Touaregs cèdent maintenant, c’est fini pour nous.
http://www.cridem.org/C_Info.php?article=639274
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| | | Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 19:36 | |
| eh ben.. on devrait rallier le MNLA et le MIA et vite seul moyen de relancer les negociation | |
| | | berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 21:21 | |
| Mali: un haut responsable d'Ansar Dine arrêté près de la frontière algérienne - Citation :
- GAO (Mali) - Un haut responsable d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un des groupes islamistes qui a occupé pendant des mois le nord du Mali et commis de nombreuses exactions, a été arrêté près de la frontière algérienne par un groupe armé, a appris l'AFP de sources concordantes.
Mohamed Moussa Ag Mouhamed, le numéro trois de Ansar Dine, celui qui ordonnait de couper les mains, a été arrêté par un groupe armé. Il est conduit vers Kidal (extrême nord-est), a annoncé une source de sécurité malienne jointe depuis Gao (nord-est).
L'information a été confirmée par un fonctionnaire au gouvernorat de Kidal, Abdoulaye Touré.
C'était l'idéologue d'Ansar Dine à Tombouctou (nord-ouest), la tête pensante de l'organisation là-bas. Il a été arrêté à In Hallil, près de la frontière algérienne par un groupe arme allié. Il est en route pour Kidal, a précisé Abdoulaye Touré, sans plus de détails.
Les sources n'ont pas précisé qui avait arrêté Mohamed Moussa.
Kidal, à 1.500 km de Bamako, a longtemps été le bastion d'Ansar Dine. Mais, avant même l'arrivée dans la nuit du 29 au 30 janvier de soldats français qui ont pris le contrôle de l'aéroport de la ville, elle était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, groupe dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg).
Ces deux groupes ont affirmé soutenir l'entrée des soldats français à Kidal, mais refusent la présence de militaires maliens et ouest-africains, notamment par crainte d'exactions contre les membres des communautés arabe et touareg de la ville, parfois assimilés aux groupes islamistes armés.
Un petit contingent de soldats tchadiens (dont le pays ne fait pas partie de l'Afrique de l'Ouest) est aussi déployé à Kidal.
Mohammed Moussa, présenté par des habitants de Tombouctou comme un Touareg originaire de la région, a été décrit comme le responsable de la police islamique faisant régner la terreur, selon des témoignages recueillis ces derniers jours dans cette ville située à 900 km de Bamako par des journalistes de l'AFP.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine, qui ont occupé Tombouctou pendant dix mois, ont commis dans le Nord de très nombreuses exactions, au nom d'une interprétation rigoriste de la charia (loi islamique): amputations, coups de fouets aux couples illégitimes, aux fumeurs.
Ils ont imposé le port du voile intégral aux femmes, interdit la mixité dans les écoles, le football, la danse, la musique et l'alcool.
Ils ont également choqué le monde en détruisant à Tombouctou des mausolées de saints musulmans adulés par les populations locales, assimilant cette vénération à de l'idolâtrie, mutilant cette ville qui a été une capitale culturelle de l'islam en Afrique sub-saharienne et qui est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité. (©AFP / 03 février 2013 21h13) http://www.romandie.com/news/n/_Mali_un_haut_responsable_d_Ansar_Dine_arrete_pres_de_la_frontiere_algerienne_91030220132115.asp | |
| | | yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 21:23 | |
| la il doit ce mordre les doigts de ne pas avoir accepter les accords d'Alger bien fait pour lui | |
| | | Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 21:28 | |
| il aurai du accepté en effet mais comment se fait t'il que les groupe armée se balade tout prés de nos frontiére comme sa?? | |
| | | berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 21:28 | |
| Et oui - Citation :
- Tel est pris qui croyait prendre...
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| | | berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 21:30 | |
| Je ne crois pas qui se promène ... ils sont en pleine fuite et sont tombé dans le filet | |
| | | Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 21:35 | |
| mais dans le filet de qui??? lol c'est sa la question on devrait activer un groupe dans ce sud et piéger tout les rat qui vienne ver nous | |
| | | faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 3 Fév - 21:43 | |
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| | | samir_reghaia Sous lieutenant
Messages : 849 Date d'inscription : 05/12/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 10:34 | |
| - faty a écrit:
Reportage interessant. On voit pourquoi la France fait la guerre labas: je pense que la France avait surtout peur d'une expansion des groupes rebels vers l'Est: Niger dans un premier temps et eventuellement Tchad, vers la base militaire de N'Djamena. N'oublions pas que le Nord Mali est tombé en 3 semaines... Il y a également la Cote d'Ivoire vers le sud et le Senegal. | |
| | | Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 14:43 | |
| oui un 1er temps la France avais peur pour ses intérêt au Niger (uranium en cote d'ivoire cacao et les autre pays voisin auquel elle a des intérêt et une base militaire mais faut kan même être très présent diplomatiquement pour pas que la France s'installe au nord mali que je suis sur c'est ce quel fera | |
| | | faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 17:01 | |
| qu elle avenir pour les Touaregs depuis 1962 ils demandent une reconnaissance dans leur pays. | |
| | | Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 17:20 | |
| si ou moin le gouvernement malien leur avais donner leur part au lieux de sa il les massacre et il les laisse dans la misère le mali merite pas le nord qu’il a perdue | |
| | | faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 17:32 | |
| les touaregs devraient avoir un statut a part puisque divisée sur plusieurs territoires pour les deplacements dans un avenir proche et en Paix.
chaque pays qui a cette communauté de Touareg doit leur donné toute la reconnaissance et la place qui leurs reviens au seing de chaque état . | |
| | | berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 17:37 | |
| Algérie : L’ANP a renforcé sa présence à la frontière malienne Par Abbès Zineb | 04/02/2013 - Citation :
- Pour parer à toute tentative d’incursion des islamistes armés venus du Nord du Mali traqués par les armés françaises et malienne, l’armée algérienne a renforcé sa présence à la frontière avec le Mali, fermée depuis le 14 janvier.
Selon le député de Tamanrasset, Mohamed Baba Ali”l’armée est déployée depuis un moment à la frontière mais des renforts ont été envoyés depuis le début de la guerre (au Mali). Il s’agit d’éviter l’infiltration de groupes terroristes” et “sans ces renforts, il y aurait eu des incursions de terroristes venus du nord Mali”, a-t-il ajouté.
A en croire la même source”la situation à l’intérieur du territoire algérien est normale” sans manquer de préciser que “la population, particulièrement celles de Tin Zaouatene, Timiaouine et Taoundert situées à la frontière, a des craintes parce qu’il y a une guerre juste à côté, mais sans plus”.
Par ailleurs, le wali d’Adrar, Sassi Ahmed Abdelhafidh, wilaya qui partage la plus longue frontière avec le Mali, a déclaré dimanche dernier qu’aucun réfugié malien n’a été enregistré par les autorités algériennes depuis la fermeture des frontières.
Il a indiqué qu’”à l’exception des 320 réfugiés venus en Algérie en mars 2012, aucun réfugié n’a été signalé dans la wilaya d’Adrar depuis le début des hostilités au Mali et la fermeture des frontières algéro-maliennes”.
http://www.algerie1.com/actualite/algerie-lanp-a-renforce-sa-presence-a-la-frontiere-malienne/ | |
| | | faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 17:40 | |
| en plus ils ont des mines d ors sous leurs pieds raison de plus pour qu ils profitent des richesses engendrés de toutes les sortes de mines puits gaz petroles or etc. | |
| | | faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 18:00 | |
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| | | Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 20:21 | |
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| | | faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Lun 4 Fév - 20:29 | |
| ouai on change pas les habitudes | |
| | | yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
| Sujet: Re: La Crise Malienne Mar 5 Fév - 1:01 | |
| La France renforce sa présence militaire à Kidal - Citation :
- Au Mali, la capitale des Touaregs sera la tête de pont du combat contre les djihadistes.
De notre envoyé spécial à Bamako
Tout au long de sa visite au Mali, samedi, François Hollande l'a répété. «Les opérations militaires ne sont pas terminées.» Ce n'était pas là qu'une simple formule. La guerre au Mali entre même dans sa phase la plus délicate. «Il faut être très prudent. Nous entrons dans une période où, tant d'un point de vue diplomatique que militaire, tout va se jouer», souligne l'entourage présidentiel. L'arrivée des soldats français à Kidal a sonné le début de ce second temps. Comme Gao et Tombouctou, la ville, désertée par les djihadistes, a été prise par des troupes spéciales. En parallèle, une imposante colonne, composée d'un millier de fantassins tchadiens sous les ordres de Mahamat Déby, le fils du président, est venue appuyer les Français. Paris a décidé de renforcer son dispositif. Des militaires français sont déjà partis de Gao et un important convoi doit quitter Tombouctou pour se diriger vers la région. Des soldats ouest-africains et maliens devraient prendre seuls le contrôle de Tombouctou, où il ne restera plus, dans les jours prochains, qu'une poignée de troupes tricolores.
«On opère à la fourchette à escargots» Ces renforts devront traquer les islamistes qui ont fui les villes pour se répartir dans le désert. «Ils sont en petits groupes, sans que l'on sache s'il s'agit d'une stratégie pour nous harceler ou le résultat de la panique», confie un officier français. Des concentrations composées de quelques pick-up ont été repérées au sud de Kidal, dans les monts Abourak.
Mais le gros des miliciens a trouvé refuge au nord de Kidal, dans l'immense massif montagneux des Iforas, qui a toujours formé le sanctuaire des rébellions touaregs et, plus récemment, d'Aqmi. Ces hauteurs et ces grottes offrent des protections que les djihadistes connaissent parfaitement. C'est là qu'Iyad Ag Ghaly, le chef d'Ansar Dine, et Abou Zeid se seraient repliés. «C'est difficile et cela peut être long. On opère à la fourchette à escargots», souligne un militaire français.
«Ne pas faire naître de ressentiment» La nuit dernière, des avions français ont repris leurs bombardements dans la zone. Dimanche, les chasseurs avaient visé les alentours des villes d'Aguelhok et de Tessalit, près de la frontière algérienne. Ces cités restent à conquérir. Contrairement à Gao ou Tombouctou, la région est essentiellement peuplée de Touaregs sans doute plus favorables à l'insurrection. «Il faut prendre garde à ne pas faire naître de ressentiment qui nourrirait une future rébellion», souligne un diplomate.
Diplomatiquement, la situation n'est pas plus simple. En arrivant à Kidal, capitale des Touaregs, les soldats français ont trouvé les hommes de MNLA qui avaient réoccupé la ville. Ce mouvement touareg, laïc et indépendantiste, a lancé la rébellion en janvier 2012 avant d'être évincé par les islamistes. Profitant de la débâcle des barbus, le MNLA tente de revenir. «Nous sommes prêts à discuter avec les Français et à les aider à traquer les islamistes», a assuré Moussa Ag Acharatoumane, le bras droit du secrétaire général du MNLA, Bilal ag Achérif. L'idée pourrait séduire la France mais la chose n'est pas simple.
Bamako se montre peu enclin à négocier avec le MNLA Paris reconnaît certes parler avec le mouvement. «Mais nous avons été clairs: nous ne tolérerons pas d'actions contre l'armée malienne», explique un proche du dossier. La France semble peiner à cerner les revendications du MNLA et à lui faire accepter la présence de l'armée malienne. «Nous ne trouvons pas d'interlocuteur et l'aide proposée pour chasser les djihadistes reste pour l'instant un vœu pieux», souligne la même source. Le MNLA apparaît de fait très divisé.
Les Français redoutent en outre que le MNLA abrite dans ses rangs nombre d'anciens combattants d'Ansar Dine. Si l'hostilité entre les chefs des deux groupes est très grande, la base des mouvements est très poreuse. «Les soldats passent de l'un à l'autre selon leur intérêt», assure un expert malien. Pour compliquer la donne, la France doit aussi faire face à un nouveau groupe, le Mouvement islamiste de l'Azawad (MIA), qui se dit prêt à combattre les djihadistes. Le MIA pourrait être ignoré s'il n'était dirigé par l'ancien numéro deux d'Ansar Dine, Alghabass Ag Intalla, fils du chef héréditaire de la plus puissante tribu de Kidal.
À ces difficultés s'ajoute un autre obstacle. Bamako se montre peu enclin à négocier. Aux yeux de nombreux Maliens, le MNLA passe pour le grand responsable du chaos dans lequel le pays a plongé. Le mouvement concentre le ressentiment, plus encore que les islamistes «C'est le MNLA qui a amené les armes de Libye. C'est le MNLA qui a commencé cette guerre. Sans lui, ni Ansar Dine ni le Mujao n'auraient existé», affirme ainsi Sadou Diallo, le maire de Gao. Cette hostilité ne sera pas facile à dépasser. Alors Paris entend faire simple. «L'urgence est de redéployer l'administration afin de montrer que nous ne sommes plus dans une sécession ni une rébellion», explique un diplomate.
La France et les États-Unis souhaitent une force de paix de l'ONU Paris et Washington sont convenus lundi de la nécessité de mettre en place «aussi rapidement que possible» au Mali une force de maintien de la paix placée sous l'autorité de l'ONU, a déclaré le vice-président américain, Joe Biden, au côté du président François Hollande.
«Nous sommes tombés d'accord sur le fait que la force africaine au Mali soit aussi rapidement que possible placée sous l'autorité de l'ONU», a déclaré lundi Joe Biden à Paris. C'est «une opération qui devra devenir une opération de maintien de la paix», venait de dire à ses côtés François Hollande. Le vice-président américain, reçu par le président français à l'Élysée, a rendu hommage aux soldats français et a félicité la France pour son action au Mali. «Au nom du président américain et au nom du peuple américain, nous vous félicitons pour votre action décisive, et je dois aussi louer la compétence impressionnante des forces militaires françaises (…) Vous avez des forces armées très courageuses et très compétentes», a dit M. Biden. (AFP)
http://www.lefigaro.fr/international/2013/02/04/01003-20130204ARTFIG00672-paris-renforce-sa-presence-militaire-a-kidal.php | |
| | | berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
| Sujet: Re: La Crise Malienne Mar 5 Fév - 18:50 | |
| "Le Qatar mène une opération aérienne, pour exfiltrer des dizaines de terroristes du Sahel" - Citation :
- Le Président de la République française, François Hollande, vient d'effectuer une visite, au Mali, et s'est rendu, à Tombouctou, entre autres. Quel est l'impact de cette visite présidentielle, sur le moral des troupes sévissant au Nord du Mali ?
Eric Denécé : Aucune, c'est une tradition que le chef de l'exécutif rende visite aux troupes engagées dans une opération, surtout après un succès ou un événement marquant (par exemple, un attentat). C'est, aussi, une visite politique de soutien au gouvernement provisoire du Mali, afin de l'encourager, dans la recherche d'une solution négociée avec les Touaregs.
Ne craignez-vous pas que les terroristes détenant des otages tentent, comme ils l'ont fait à Tiguentourine, d'exécuter leurs otages ou sont-ils contraints de maintenir les otages en vie, pour tenter de les utiliser, comme moyen de pression ?
C'est, effectivement, un risque. Mais ceux qui détiennent nos otages savent, aussi, que c'est là leur assurance vie. S'ils les assassinent, les services spéciaux ou l'armée les retrouveront et les élimineront, sans hésiter. Le leader du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), né d'une scission d'Ançar Eddine, s'en est, récemment, pris à l'Algérie, l’accusant de «craindre que les Touaregs, en Algérie, soient inspirés par les Touaregs, au Mali, si ces derniers arrivaient à obtenir une position de force». Qu'en pensez-vous?
Je pense que ce sont des menaces verbales et gratuites. L'Algérie n'est pas le Mali, en particulier les efforts faits depuis plusieurs années en direction des Touaregs ont été réels, surtout pour la préservation de leur identité et de leurs droits. Mais il existe quelques groupes touaregs, islamistes ou non, qui refusent toujours l'idée de frontières et considèrent qu'ils ont été spoliés de leurs territoires de nomadisation.
L'intervention militaire, au Mali n'a, jusqu'à présent, pas permis la mise hors d'état de nuire ou l'arrestation d'un chef terroriste, comme Belmokhtar ou Droukdel. Où pourraient s'être cachés les terroristes d'Aqmi et du Mujao, selon vous ?
Il n'est guère difficile à un chef terroriste d'envoyer ses troupes au combat et de rester caché dans les montagnes. C'est ce que beaucoup de chefs islamistes du Sahel ont fait face à l'offensive française. C'est aussi le cas de Mokhtar Belmokhtar qui n'était pas à In Amenas. Ces hommes se terrent, changent de lieu en permanence : parfois au cœur du désert, parfois dans des villes du Sahel… Certaines sources ont récemment fait état d'une opération aérienne qatarie pour exfiltrer des dizaines de terroristes du Sahel face à l'intervention française. Les possibilités de fuite ou de dissimulation sont donc nombreuses, mais ce n'est guère glorieux.
Le Premier ministre britannique, David Cameron, a évoqué, à Alger, la coopération sécuritaire et anti-terroriste entre les deux pays. Comment voyez-vous le renforcement de cette coopération ?
Les Anglais, après avoir critiqué de manière excessive l'intervention des forces spéciales algériennes à In Amenas, sont rapidement revenus à la raison. Ils ne peuvent pas se passer de l'alliance algérienne dans la lutte antiterroriste au Sahel et surtout pas pour la protection de leurs activités d'exploitation des hydrocarbures (British Petroleum est très présente en Algérie). Peut-être David Cameron a-t-il aussi des choses à se faire pardonner pour avoir piloté, avec Nicolas Sarkozy, l'intervention de l'Otan en Libye, laquelle est largement responsable du chaos actuel au Sahel.
Y a-t-il une grande menace, sur les installations gazières et pétrolières des pays du Maghreb arabe et du Sahel, après l'attaque terroriste contre la base de vie Sonatrach-British Petroleum-Statoil?
Oui, c'est une réalité. Mais cela n'a rien de nouveau. Pendant la décennie noire, l'Algérie était tout autant soumise à des actions terroristes contre ces installations. D'ailleurs, c'est de cette époque que date le renforcement des mesures de sécurité de ces sites. Ce qui est différent, c'est que les terroristes vont peut-être aujourd'hui plutôt chercher à frapper des sites où il y a beaucoup d'Occidentaux, notamment des Français. Toutefois, cela ne les empêchera pas d'agir contre les intérêts algériens.
Croyez-vous que des pays tenteront d'imposer à l'Algérie le déploiement de leurs forces militaires, dans des sites gaziers et pétroliers se trouvant en Algérie?
Cela m'étonnerait beaucoup. Parce que cela ne se fait nulle part. Il est même extrêmement rare que les sociétés de sécurité privées qui interviennent au profit des pétroliers soient armées. J'ai moi-même assuré la sécurité sur un chantier de construction de pipe-line très exposé en Birmanie, au milieu des années 1990, et nous avions l'interdiction d'être armés. Seuls quelques rares pays l'autorisent. D'autre part, il me paraît totalement inconcevable que le gouvernement algérien autorise la présence d'une force armée étrangère sur son territoire.
Quel enseignement tirer du fait que les terroristes, auteurs de l'attaque d'In Amenas, soient de différentes nationalités ?
Cela illustre un phénomène que nous connaissons bien : l'internationalisation du terrorisme djihadiste, lequel a été accéléré par l'intervention en Libye. Les frontières de la région n'étant pas, pour l'essentiel, contrôlées, des individus fanatiques de toutes nationalités se déplacent librement pour s'adonner aux trafics, aux meurtres, aux enlèvements et accessoirement au combat… J'ajoute que certaines monarchies pétrolières du golfe Persique n'hésitent pas à continuer de recruter et de transporter ces combattants salafistes pour imposer leur vision étroite et extrémiste de l'Islam. Un émissaire de l'ONU a, il y a quelques jours, annoncé qu'il y a 200;000 miliciens armés en Libye et que des centaines de personnes armées, dans ce pays, ne sont pas contrôlées par le gouvernement libyen. Des djihadistes libyens se trouvaient parmi les terroristes auteurs de l'attaque du site de Tiguentourine. L'émissaire de l'ONU a alerté sur une éventuelle relation avec la situation au Mali, évoquant d'éventuels liens ethniques entre nombre de ces miliciens et djihadistes au Mali.
Cela signifierait-il que la situation, en Libye, continue à menacer la sécurité et la stabilité des pays de la région ?
Evidemment, cela continue et cela devrait malheureusement durer quelque temps, car la situation est loin d'être stabilisée en Libye, comme en Tunisie et en Egypte. Toutefois, si les 200.000 miliciens sont une réalité, tous ne sont pas des djihadistes ou des criminels. En Libye, un certain nombre de tribus, auparavant fidèles à Kadhafi, se sont armées pour faire face à l'hégémonie des clans de la Cyrénaïque qui tentent de prendre le contrôle total du pays. Par ailleurs, le pays étant en situation chaotique (Ali Zeidan, le Premier ministre, a lui-même été victime de deux tentatives d'attentat en quelques mois), beaucoup d'habitants se sont armés afin d'assurer la sécurité de leur famille et de leur village. Et comme il y a des armes partout, ce n'est pas difficile. Le Temps d'Algérie
http://french.irib.ir/info/afrique2/item/240867-%C2%ABle-qatar-m%C3%A8ne-une-op%C3%A9ration-a%C3%A9rienne-pour-exfiltrer-des-dizaines-de-terroristes-du-sahel | |
| | | Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Mar 5 Fév - 18:52 | |
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| | | faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
| Sujet: Re: La Crise Malienne Mar 5 Fév - 20:16 | |
| Mali : comment s’enrichir grâce à la guerre…L - Citation :
a firme britannique de sécurité G4S va engranger d’énormes profits grâce aux crises au Mali, en Libye et en Algérie. Reconnue comme l’entreprise de sécurité la plus importante au monde, le groupe s’était dévalorisé lors des Jeux Olympiques de Londres l’an dernier, en raison de son incapacité à satisfaire aux conditions d’un contrat gouvernemental. Mais avec l’instabilité croissante en Afrique du nord et de l’ouest, on s’attend à un prompt rétablissement de la firme.
Non seulement l’armée française ramène dans ses fourgons l’armée malienne pour que celle-ci réoccupe le nord irrédentiste, mais elle a aussi pour mission d’ouvrir la voie aux multinationales avides de profits juteux, aisés et rapides La crise des otages du 16 janvier dernier dans l’usine de production de gaz d’Ain Amenas en Algérie , où 38 otages ont été tués, a marqué le retour d’Al-Qaïda, non pas comme de simples extrémistes en mal d’action, mais comme des militants bien entraînés ayant la capacité de frapper profondément dans les territoires ennemis et de provoquer de graves dommages.
Pour les entreprises de sécurité du type G4S, cela se traduit par une demande croissante. « Le groupe britannique (..), voit une augmentation de ses tâches allant de la surveillance électronique à la protection des voyageurs », a déclaré à l’agence Reuters le président de la compagnie pour l’Afrique. « La demande a été très forte dans toute l’Afrique », a confirmé Andy Baker. « La nature de nos activités fait que dans des environnements à haut risque, la demande de nos services augmente. »
Si les affrontements mortels entre l’Algérie et Al-Qaïda étaient suffisants pour que les pays d’Afrique du nord fassent appel à des sociétés de sécurité privées, la Libye doit être pour celles-ci un véritable paradis… Suite au renversement par l’OTAN du régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi suivi de son assassinat brutal à Syrte le 20 octobre 2011, de nombreuses milices ont vu le jour à travers toute la Libye, certaines étant équipées d’armes lourdes grâce aux pays occidentaux. Au départ, ces scènes plutôt dérangeantes de milices armées installant des points de contrôle à chaque coin de rue étaient considérées comme une conséquence inévitable d’une réalité post-révolutionnaire. Mais lorsqueles Occidentaux eux-mêmes sont devenus des cibles, la « sécurité » en Libye est alors devenue une priorité…
Beaucoup de sociétés de sécurité privées opèrent déjà en Libye, et certaines étaient même présentes dans le pays avant que l’ancien gouvernement libyen ne soit renversé. Certaines de ces entreprises étaient pratiquement inconnues avant la guerre, comme c’est le cas d’une petite entreprise britannique privée, la Blue Mountain Group. Cette dernière était responsable de la garde de la mission diplomatique américaine à Benghazi, qui a été incendiée le 11 septembre dernier. Il est apparu plus tard que l’attaque contre l’ambassade, qui entraîna la mort de quatre Américains, dont l’ambassadeur Christopher J. Stevens, avait été planifiée et bien coordonnée. On ne sait pas pourquoi le Département d’État a choisi d’embaucher cette petite société britannique, au lieu d’une entreprise de sécurité plus importante comme c’est habituellement le cas pour les autres ambassades occidentales et les grandes entreprises qui se disputent la reconstruction d’un pays que leurs gouvernements respectifs se sont acharnés à détruire.
L’activité lucrative de détruire, puis de reconstruire et de sécuriser a été constatée dans d’autres guerres et conflits provoqués par des ’interventions occidentales. Les entreprises privées de sécurité sont les intermédiaires dont le rôle est d’empêcher les natifs considérés trop turbulents de se mettre en travers de la « diplomatie » et des géants dubusiness d’après-guerre.
Quand un pays finit par s’effondrer sous la pression des bombes anti-bunker et autres armes de pointe, les entreprises de sécurité se mettent en branle pour venir sécuriser les lieux tandis que des diplomates occidentaux commencent, avec leurs nouveaux relais locaux, leurs négociations sur l’avenir des richesses du pays. En Libye, ceux qui ont le plus contribué à la guerre sont ceux qui ont gagné les plus gros contrats. Bien évidemment, tout le pays est détruit et mis en coupe réglée, et c’est la population locale qui subit les conséquences de la présence de brutes étrangères et armées qui fliquent leurs quartiers au nom de la sécurité.
Il faut dire que le nouveau gouvernement libyen a expressément refusé la présence de sociétés armées du style de Blackwater – alors qu’elles ont déjà une certaine présence sur le terrain – craignant des provocations semblables à celles qui se sont produites dans les meurtres du Square Nisour à Bagdad et de même à travers tout l’Afghanistan. L’objectif en Libye est de permettre des transactions commerciales sans problèmes, sans protestations impromptues provoquées par des étrangers à la gâchette trop facile. Mais compte tenu de la détérioration de la sécurité en Libye, provoquée par la destruction systématique du gouvernement central et de son appareil militaire, trouver une solution à l’absence de sécurité demeure l’objet d’intenses discussions.
Les sociétés de sécurité privées sont essentiellement composées de mercenaires qui offrent leurs services afin d’épargner aux gouvernements occidentaux un coût politique trop élevé au cas où il y ait trop de victimes militaires. Même si leurs sièges sociaux sont souvent basés dans des villes occidentales, nombre de leurs employés viennent de pays dits du Tiers-Monde. Pour tous les intéressés, procéder ainsi est beaucoup plus sûr, car lorsque des employés de sécurité asiatiques, africains ou arabes sont blessés ou tués en service, ce sera mentionné, si jamais c’est le cas, comme une simple dépêche d’agence avec très peu de conséquences politiques dans les audiences du Sénat ou les enquêtes du gouvernement.
Le Mali, ce pays d’Afrique occidentale qui souffre de multiples crises – un coup d’État militaires, la guerre civile, la famine et enfin une invasion guerrière dirigée par les Français – est la prochaine victime probable ou opportunité pour cette combinaison infernale : des gouvernements occidentaux, des grandes entreprises et bien sûr , des entreprises de sécurité privées.
En effet, le Mali est le terrain idéal pour ces cliques d’opportunistes qui ne ménagent aucun effort pour exploiter ses énormes ressources potentielles et sa position stratégique. Depuis des années, ce pays ouest-africain est tombé sous l’influence politique et militaire occidentale. L’année 2012 a vu l’application d’un parfait scénario qui a finalement et de façon prévisible conduit à une intervention militaire extérieure, laquelle a eu lieu le 11 janvier lorsque la France a lancé une opération militaire visant, officiellement, à évincer des extrémistes islamistes armés. Les opérations militaires dureront « aussi longtemps que nécessaire », a déclaré Hollande, le président français, singeant littéralement George Bush quand celui-ci déclara sa « guerre contre le terrorisme ».
Mais pour autant que l’on puisse en juger, la situation parait autant complexe qu’imprévisible. Aucune chronologie simple ne peut réellement rendre compte du déroulement de la crise. Mais tous les indicateurs pointent vers d’importantes caches d’armes qui ont fait leur chemin à partir de la Libye jusqu’au Mali après la guerre de l’OTAN. Un nouvel équilibre des pouvoirs s’est alors installé, renforçant la position des Touaregs toujours opprimés et inondant la partie désertique du pays de militants endurcis appartenant à divers groupes islamiques. Deux lignes symétriques de bouleversements se sont développées en même temps au nord et au sud du pays. D’un côté, le Mouvement National Touareg pour la libération de l’Azawad (MNLA) a déclaré son indépendance dans le nord et a rapidement été rejoint par Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (MOJWA ). De l’autre côté, Amadou Haya Sanogo, capitaine de l’armée malienne et formé aux États-Unis, procéda à un coup d’État en mars dernier dans la partie sud du pays, renversant le président Amadou Toumani Touré.
L’histoire récente du Mali évolue donc rapidement, donnant l’impression qu’il n’y avait pas d’autre possibilité qu’une confrontation imminente entre le sud et le nord. La France, ancien maître colonial du Mali, n’a pas tardé à brandir la carte militaire et s’est activée avec diligence pour impliquer les pays d’Afrique de l’ouest dans ses projets guerriers. Il était souhaité que l’intervention apparaisse comme s’il s’agissait d’une initiative purement africaine, bénéficiant juste d’un appui logistique et politique des supposés bienfaiteurs occidentaux. En effet, le 21 décembre, le Conseil de sécurité a approuvé l’envoi d’une force dirigée par des Africains (de 3000 soldats) et venue de la Communauté économique des États d’Afrique occidentale (CEDEAO), afin de lancer la chasse aux militants du nord dans le vaste désert malien.
Cette guerre était prévue pour septembre 2013, afin de laisser un peu de temps à la France pour former un front uni occidental et remettre sur pied des forces maliennes pour l’instant en lambeaux. Mais la capture par les militants islamiques de la ville de Konna, sur la route de la capitale Bamako, aurait obligé la France à intervenir plus tôt sans le consentement des Nations Unies. La guerre qui a été menée, soit-disant au nom des droits de l’homme et de l’intégrité territoriale du Mali, a déjà suscité des protestations d’importantes organisations des droits de l’homme, contre les crimes commis par les forces étrangères et leurs partenaires de l’armée malienne. Toutefois, ce qui pour l’instant a des allures de conquête française facile, fait que d’autres puissances occidentales se lèchent déjà les babines sur les richesses potentielles du Mali, lequel ne risque pas d’avoir de sitôt un véritable gouvernement central.
Le 25 janvier, la page de l’Agence de presse africaine [APA] sur le Mali était remplie d’articles de presse sur une implication occidentale désireuse de manifester sa solidarité avec l’initiative de guerre français. Cela allait de « l’Italie va envoyer des avions pour aider les transports de troupes au Mali » à « l’Allemagne s’engage à aider l’intervention au Mali. » Tous les appels pour un dialogue politique, d’autant plus que les conflits ethniques sont susceptibles de dévaster le pays pour les années à venir, semblent tomber dans l’oreille d’un sourd. De plus, selon l’APA, le Royaume-Uni propose d’aider le Mali à trouver une « feuille de route politique » visant à garantir « l’avenir politique de ce pays ouest-africain. »
Alors que la France, les États-Unis et les pays de l’Union Européenne décident de l’avenir du Mali via des actions militaires et des feuilles de route politiques, le pays lui-même est trop affaibli et politiquement déstabilisé pour imaginer n’importe quelle possibilité de s’opposer à ces interventions extérieures. Pour les entreprises de sécurité G4S et autres, le Mali est aujourd’hui en tête de la liste dans le marché émergent de la sécurité en Afrique. Le Nigeria et au Kenya suivent de près, avec des possibilités qui apparaissent encore ailleurs.
De la Libye au Mali, une histoire typique est en train de se dérouler sous nos yeux, avec de juteux contrats et d’énormes possibilités de toutes sortes. Lorsque les entreprises de sécurité privées parlent d’un marché émergent en Afrique, on est amené à supposer que ce continent va une fois de plus tomber sous la coupe d’interventions militaires et de pratiques commerciales déloyales. Alors que G4S est susceptible de refaire briller son blason un peu ternie, des centaines de milliers de réfugiés africains (800 000 pour le seul Mali) continueront leur voyage sans fin vers des frontières inconnues à travers d’impitoyables déserts. Leur sécurité n’intéresse personne, et les entreprises privées de sécurité n’ont que faire de réfugiés sans le sou.
Ramzy Baroud
Article original en anglais :
http://palestinechronicle.com/no-se…, 29 janvier 2013
Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est journaliste
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib
http://www.mondialisation.ca/mali-comment-senrichir-grace-a-la-guerre/5321758 | |
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