Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 20:52
VIDEO. Gao : La réplique des islamistes
Un commando d'islamistes a affronté dimanche 10 février des soldats maliens appuyés par les troupes françaises dans le centre de Gao, la plus grande ville du Nord du Mali. Une ville qui a déjà frappée par deux attentats suicides en deux jours, marquant la première attaque contre une ville récemment reprise par les soldats français et maliens. Gérard Grizbec et Frédéric Ranc pour France 2 ont été témoins de ces combats.
Les islamistes armés multiplient depuis plusieurs jours les actions: attentats suicides, pose de mines le long des routes et désormais guérilla urbaine. Les échanges de tirs entre soldats et islamistes ont éclaté au coeur même de la ville, près du commissariat central, qui était le siège de la police islamique quand les jihadistes occupaient Gao. "Des éléments du Mujao se sont infiltrés en ville et nous sommes en train de les déloger", a déclaré à l'AFP une source malienne de sécurité, en référence au Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, l'un des groupes armés qui occupait depuis des mois le nord du Mali.
Il n'y va pas de main morte le camarade Lavrov ( Demain il débarque à Alger d'ailleurs)
Citation :
La France combat au Mali ceux qu'elle a armés en Libye )Lavrov)
MOSCOU (TAP) - La France est en train de combattre au Mali ceux qu'elle avait armés en Libye, a estimé dimanche le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, en appelant les Occidentaux à avoir "une vue d'ensemble" sur la région. "Au Mali, la France lutte contre ceux qu'elle avait armés en Libye contre le régime de Kadhafi en violant l'embargo du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré M. Lavrov dans une interview à la télévision russe diffusée en Extrême-Orient et dont les extraits sont publiés par les agences de presse russes.
Les mêmes groupes luttent en Syrie contre le régime du président Bachar al-Assad, a poursuivi le ministre, dont l'interview devait être diffusée en Russie centrale dimanche.
"Je suis accablé par l'incapacité de nos partenaires d'arrêter de fixer un point sur la carte et d'avoir une vue d'ensemble sur la région", a-t-il poursuivi.
La France est intervenue au Mali à la demande des autorités de Bamako, à la suite d'une offensive islamiste vers le Sud en janvier.
Le Nord du Mali est depuis le début de 2012 sous la coupe de groupes armés jihadistes, devenant un sanctuaire pour Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi(.
M. Lavrov avait critiqué dans le passé les largages d'armes françaises à la rébellion hostile au régime de Mouammar Kadhafi, dénonçant des "interprétations" abusives de la résolution de l'ONU autorisant le recours à la force pour protéger la population civile.
La Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, s'était abstenue lors d'un vote sur la Libye en mars 2011 qui a permis les frappes internationales contre les forces de Kadhafi, conduisant à la chute du régime.
Mais Moscou n'a eu de cesse par la suite de répéter que l'ampleur de l'intervention des avions de l'Otan contre les installations libyennes sortait du cadre de la résolution des Nations-unies.
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 21:55
le pire dans le mali c'est pas ce il ce passe au nord mais ce que il ce joue a bamako ces jours ci entre berets verts et berets rouges entre putschistes et des unités encore fidèles a ATT
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
bon les gars je comprend votre patriotisme et votre guerre contre l'empire mais le colonel c'ete pas un saint non plus c'est ete une très grosse erreur de l'attaqué puisque il y'a plus d’état mais je peut vous dire que dans les ann"es 90 c'est nous qui allions marcher sur tripoli et ta posté un truc sur le sujet Faty non . pour le mali toutes les richesses sur les quelles tous le monde baves ne sont (encore) que hypothétique en ce base sur des études faite sur l'autre coté des frontière (Algérie , neiger) . mais pour l'heure le Mali (je dit bien pour l'heure) est un état très mais très pauvre qui vie grasse (une partie nord) aux l'aides et au trafic
rebell a écrit nous alions marcher sur le colonel?? pourquoi?? je sais qu’il était pas un saint mais ceux qui sont partie detruire cette sont encore pire âpre tant q'uil nous laisse trankil sa met egale
oui c était Zeroual président qui voulait couper les ardeur du feu colonel
Boumediene en son temp aussi
mais il savait ne pas franchir la ligne rouge ou s il le faisait nous lui montrions les limites et tout rentrait dans ordre
Dernière édition par faty le Dim 10 Fév - 22:23, édité 1 fois
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 22:05
rien ne pas plus et ce qui se passe a bamako faut resté attentif il ya quelque chose
ps: content que lavrov va venir en Algérie
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 23:29
« Non, la guerre ce n’est pas la France »
par Dominique de Villepin
Le 14 février 2003, le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin prend la parole au Conseil de sécurité de l’ONU pour exprimer l’opposition de la France au projet d’invasion de l’Irak présenté par les Etats-Unis.
Citation :
Le Mali, pays ami, s’effondre. Les djihadistes avancent vers le sud, l’urgence est là.
Mais ne cédons pas au réflexe de la guerre pour la guerre. L’unanimisme des va-t-en-guerre, la précipitation apparente, le déjà-vu des arguments de la « guerre contre le terrorisme » m’inquiètent. Ce n’est pas la France. Tirons les leçons de la décennie des guerres perdues, en Afghanistan, en Irak, en Libye.
Jamais ces guerres n’ont bâti un Etat solide et démocratique. Au contraire, elles favorisent les séparatismes, les Etats faillis, la loi d’airain des milices armées.
Jamais ces guerres n’ont permis de venir à bout de terroristes essaimant dans la région. Au contraire, elles légitiment les plus radicaux.
Jamais ces guerres n’ont permis la paix régionale. Au contraire, l’intervention occidentale permet à chacun de se défausser de ses responsabilités.
Pire encore, ces guerres sont un engrenage. Chacune crée les conditions de la suivante. Elles sont les batailles d’une seule et même guerre qui fait tache d’huile, de l’Irak vers la Libye et la Syrie, de la Libye vers le Mali en inondant le Sahara d’armes de contrebande. Il faut en finir.
Au Mali, aucune des conditions de la réussite n’est réunie.
Nous nous battrons à l’aveuglette, faute de but de guerre. Arrêter la progression des djihadistes vers le sud, reconquérir le nord du pays, éradiquer les bases d’Al-Qaida au Magreb islamique (AQMI) sont autant de guerres différentes.
Nous nous battrons seuls, faute de partenaire malien solide. Eviction du président en mars et du premier ministre en décembre, effondrement d’une armée malienne divisée, défaillance générale de l’Etat. Sur qui nous appuierons-nous ?
Nous nous battrons dans le vide, faute d’appui régional solide. La Communauté des Etats de l’Afrique Occidentale reste en arrière de la main et l’Algérie a marqué ses réticences.
Un processus politique est seul capable d’amener la paix au Mali.
Il faut une dynamique nationale pour reconstruire l’Etat malien. Misons sur l’union nationale, les pressions sur la junte militaire et un processus de garanties démocratiques et de l’Etat de droit à travers des politiques de coopération fortes.
Il faut aussi une dynamique régionale, en mobilisant l’acteur central qu’est l’Algérie et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en faveur d’un plan de stabilisation du Sahel.
Il faut enfin une dynamique politique pour négocier en isolant les islamistes, en ralliant les Touareg à une solution raisonnable.
Comment le virus néoconservateur a-t-il pu gagner ainsi tous les esprits ? Non, la guerre ce n’est pas la France. Il est temps d’en finir avec une décennie de guerres perdues. Il y a dix ans, presque jour pour jour, nous étions réunis à l’ONU pour intensifier la lutte contre le terrorisme. Deux mois plus tard commençait l’intervention en Irak. Je n’ai depuis jamais cessé de m’engager pour la résolution politique des crises et contre le cercle vicieux de la force.
Aujourd’hui notre pays peut ouvrir la voie pour sortir de l’impasse guerrière, s’il invente un nouveau modèle d’engagement, fondé sur les réalités de l’histoire, sur les aspirations des peuples et le respect des identités.
Telle est la responsabilité de la France devant l’histoire.
Dominique de Villepin
http://www.voltairenet.org/article177446.html
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 23:33
sa date de quan sa?
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 23:39
Voila la date...
Citation :
14 février 2003, le ministre français des Affaires étrangères Dominique de Villepin prend la parole au Conseil de sécurité de l’ONU pour exprimer l’opposition de la France au projet d’invasion de l’Irak présenté par les Etats-Unis.
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 23:40
oui mais elle a kan même participé je me demande si elle participera a une guerre contre l’Iran
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 23:41
non c est juste avant le mali
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 23:42
non pas a la guerre de 2003 contre l Irak
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 23:47
il s est engagé contre la guerre au mali c est ce que je viens de poster il suffit de lire
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 10 Fév - 23:49
si c'est juste avant le mali et qu’il parle maintenant de l’Irak il et trop tard sa sens le regret sa.. je sais pas comment sa va se passer au mali mais la diplomatie algérienne doit être très présente mais faire échec a tout les coup foireux...
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Crise Malienne Mer 13 Fév - 20:14
Mali: le capitaine Sanogo investi à la tête d'un comité de réforme de l'armée
Citation :
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des putschistes ayant renversé en mars 2012 le président malien Amadou Toumani Touré, a été officiellement investi mercredi à la tête d'un comité de réforme de l'armée, près de six mois après sa nomination à ce poste, a constaté un journaliste de l'AFP. Le capitaine Sanogo, nommé président du "Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité" par décret présidentiel daté du 8 août 2012, a été investi lors d'une cérémonie au siège de la présidence, à Koulouba (près de Bamako), en présence du président par intérim Dioncounda Traoré, du Premier ministre Diango Cissoko et de plusieurs chefs militaires maliens. Le coup d'Etat du 22 mars 2012 avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda.
Mali : un général français appelle à retenir la leçon de la guerre d’Algérie
Article |
12. février 2013 - 18:45
Citation :
Le général Vincent Desportes. D. R.
La guerre au Mali va durer très longtemps et risque de ne pas avoir l’effet escompté. Les craintes viennent des spécialistes français eux-mêmes. Selon le général français Vincent Desportes, ancien directeur de l'Ecole de guerre, «l’armée française est là pour très longtemps». «Dès lors qu'elle s'est engagée, la France est responsable de ce qui se passe dans ce pays. Si elle part trop tôt et que, dans la foulée, la situation se dégrade, Paris en portera la responsabilité», estime-t-il dans une interview publiée par le journal L’Express d’aujourd’hui. Pour lui, la France est déjà responsable du chaos libyen. Elle «a fait une erreur stratégique en Libye qu'elle ne doit pas répéter au Mali», met-il en garde. «Quand on fait le choix de déclencher une guerre, il faut pousser jusqu'au bout la logique impliquée par cet engagement. En Libye, il aurait fallu soit s'en tenir à la mission initiale prévue par la résolution de l'ONU, c'est-à-dire protéger la ville de Benghazi face aux menaces de l'armée libyenne, soit s'engager au sol et désarmer les milices. L'entre-deux adopté par la France a détruit le pouvoir politique et ne l'a remplacé par rien. On en paie maintenant les conséquences au Sahel», dénonce-t-il. Pour le général Desportes qui enseigne également à Sciences Po, le problème est que l’armée française n’est pas en mesure de sécuriser une zone qui s’étend sur 1 500 km. Même avec des techniques de renseignement très sophistiquées, la mission de «pacifier le Mali» est quasi impossible pour cet expert qui estime que «les terroristes ont toujours l'avantage de la surprise ; et ce type d'attaque est très peu coûteux pour eux. Pour les actions menées à Gao ces derniers jours, il est difficile de savoir si elles représentent le chant du cygne des groupes armés ou le début de quelque chose de nouveau». Il souligne que si les armées française et malienne ont progressé sans couacs vers le nord du pays, c’est parce que les terroristes ont adopté la stratégie de l’évitement. Il précise que même si l’armée française réussit à sécuriser les villes du Nord, chose qui reste extrêmement difficile, cela ne suffirait pas pour enrayer la menace terroriste. «La guerre d'Algérie a montré qu'on peut gagner une bataille – comme celle d'Alger – et perdre la guerre», rappelle-t-il. Ce général, qui a connu la malheureuse expérience de la guerre d’Afghanistan dans laquelle la France était engagée, appelle à renouer le dialogue politique pour régler la crise. «Au Mali, non plus, on ne l'emportera pas si on ne s'attaque pas aux racines de la crise», alerte-t-il. Pour lui, le règlement de la crise malienne passerait par le retour à la légitimité du pouvoir de Bamako et le traitement de la question des Touareg dans toute sa complexité à travers un dialogue permanent. A cela s’ajouterait la nécessite de «rétablir l'unité de l'armée malienne, en proie à de graves luttes intestines actuellement».
Sonia B. http://www.algeriepatriotique.com/article/mali-un-general-francais-appelle-retenir-la-lecon-de-la-guerre-d-algerie
Dernière édition par faty le Mer 13 Fév - 20:22, édité 1 fois
Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Mer 13 Fév - 20:21
il faut l'enfermer ce malade mentale -_-
samir_reghaia Sous lieutenant
Messages : 849 Date d'inscription : 05/12/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Mer 13 Fév - 23:16
Je suis d'accord avec l'analyse du Général Desportes.
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Crise Malienne Ven 15 Fév - 4:05
a lire http://www.chron.com/news/world/article/In-Timbuktu-al-Qaida-left-behind-a-manifesto-4278744.php traduction google
Citation :
A Tombouctou, Al-Qaïda a laissé un manifeste
Tombouctou, Mali (AP) - Dans leur hâte de fuir le mois dernier, al-Qaïda combattants laissé derrière lui un document crucial: Niché sous une pile de papiers et détritus est une lettre confidentielle, énonçant la stratégie du réseau terroriste pour conquérir le nord du Mali et de réflexion dissensions internes sur la façon de gouverner la région.
Le document est une fenêtre sans précédent dans l'opération terroriste, ce qui indique que al-Qaïda prédit l'intervention militaire qui l'en déloger en Janvier et a reconnu sa propre vulnérabilité.
La lettre indique également une forte division au sein d'al-Qaida en Afrique du chapitre sur la rapidité et d'appliquer strictement la loi islamique, avec son commandant en chef exprime sa consternation face les coups de fouet des femmes et la destruction des monuments anciens de Tombouctou. Il laisse en outre aucun doute que, malgré un retrait temporaire dans le désert, al-Qaida projette d'opérer dans la région sur le long terme, et est prêt à faire des concessions à court terme sur l'idéologie d'acquérir les alliés, il reconnaît qu'il a besoin.
Le plus de neuf pages du document, trouvé par l'Associated Press dans un bâtiment occupé par les extrémistes islamiques pour près d'un an, est signé par Abdul Wadud Abou Moussab , le nom de guerre de Abdelmalek Droukdel , le commandant en chef nommé par Oussama Ben Laden pour exécuter la branche d'Al-Qaïda en Afrique. La lucidité, point par point, l'évaluation ressemble à une note de service à partir d'un PDG à ses cadres supérieurs et dispose pour ses djihadistes au Mali ce qu'ils ont fait de mal ces derniers mois, et ce qu'ils doivent faire pour corriger leur comportement dans le avenir.
Droukdel, l'émir d'al-Qaida au Maghreb islamique, peut-être étonnamment affirme que ses combattants est allé trop vite et trop brutalement dans l'application de la loi islamique connu sous le nom charia dans le nord du Mali. En comparant la relation d'al-Qaida au Mali comme celui d'un adulte à un enfant, il les exhorte à être plus doux, comme un parent:
«Le bébé est en cours dans ses premiers jours, rampant sur ses genoux, et n'a pas encore debout sur ses deux jambes», écrit-il. "Si nous voulons vraiment de voler de ses propres ailes dans ce monde plein d'ennemis prêts à bondir, il faut alléger son fardeau, il prendra par la main, l'aider et le soutenir jusqu'à ce que ses stands."
Il gronde ses combattants d'être trop énergique et avertit que si elles ne pas lever le pied, ensemble de leur projet pourrait être lancé en péril: «Chaque erreur dans cette étape importante de la vie du bébé sera un lourd fardeau sur ses épaules. La plus grande l'erreur, le plus lourd fardeau sur son dos, et nous pourrions finir par l'étouffer soudainement et causer sa mort. "
La lettre est divisé en six chapitres, dont trois de l'AP récupérés, ainsi que des feuilles volantes, sur le plancher de la Ministère des Finances de l ' Audit régional . Les habitants disent que le bâtiment, l'un des nombreux les extrémistes islamistes ont repris dans cette ville antique d'séchées, en briques de terre maison, a été particulièrement bien gardé avec deux points de contrôle, et un zigzag de barrières à l'entrée.
Lettre de Droukdel est l'un des seuls quelques documents internes entre les commandants de la branche africaine d'Al-Qaïda qui ont été trouvés, et peut-être le premier à être rendu public, conformément à l'université de Toulouse islamologue Mathieu Guidère . Elle est numérotée 33/234, un système réservé aux communications internes d'Al-Qaïda, a déclaré Guidère, qui aide à superviser une base de données des documents générés par des extrémistes, y compris Droukdel.
«Il s'agit d'un document entre les islamistes qui n'a jamais été mis devant les yeux du public», a déclaré Guidère, qui a authentifié la lettre après avoir envoyé un échantillon de deux pages. «Cela confirme une chose très importante, qui sont les divisions au sujet de la conception stratégique de l'organisation. Il y avait un débat sur la façon d'établir un Etat islamique dans le nord du Mali et la façon d'appliquer la charia."
Alors que les pages récupérées ne sont pas datés, une référence à un conflit en Juin établit que le message a été envoyé au plus il ya huit mois.
Le ton et le calendrier de la lettre indiquent qu'Al-Qaïda est d'apprendre de ses erreurs dans des endroits comme la Somalie et l'Algérie, où les tentatives d'imposer unilatéralement sa version de l'Islam fait long feu. Elles reflètent également l'influence du printemps arabe, qui a montré le pouvoir des gens pour briser les régimes, et marche sur la tête d'Al-Qaïda de longue date vue que seule la violence peut apporter des changements gros, Guidère dit.
La lettre suggère un changement dans la pensée, si ce n'est pas de la rhétorique, de Droukdel, qui demande à ses hommes de se comporter avec une contrainte que lui-même n'est pas connu. Droukdel est soupçonné d'avoir supervisé de nombreux attentats-suicides, dont un en 2007, où les combattants d'Al-Qaida ont bombardé le bâtiment des Nations Unies et un nouvel édifice du gouvernement à Alger, tuant 41 personnes. La même année, les Etats-Unis l'ont désigné d'Américains mondiaux terroristes et interdit de faire des affaires avec lui.
Dans une vidéo diffusée sur des forums djihadistes il ya quelques mois, Droukdel a osé les Français à intervenir au Mali et a déclaré que ses hommes vont transformer la région en un "cimetière" pour les combattants étrangers, selon une transcription fournie par SITE Intelligence, basé à Washington.
Le fanatisme, il expose dans ses déclarations publiques est en contraste frappant avec les conseils qu'il donne à ses hommes sur le terrain. Dans sa lettre privée, il reconnaît qu'Al-Qaïda est vulnérable à une intervention étrangère, et que la pression internationale et régionale "dépasse notre capacité militaire et financier et structurel pour le moment."
"Il est très probable, peut-être certains, qu'une intervention militaire aura lieu ... ce qui en fin de compte, soit nous forcer à se replier sur nos bases arrières ou provoquera le peuple contre nous», écrit Droukdel. "Tenant compte de ce facteur important, il ne faut pas aller trop loin ou prendre des risques dans nos décisions ou d'imaginer que ce projet est un état stable islamique».
Selon sa biographie en ligne propre, Droukdel est né il ya 44 ans dans une famille religieuse dans la localité algérienne de Zayan. Il dit qu'il inscrit dans le département de technologie d'une université locale avant de se tourner vers le jihad, et son premier travail a été la fabrication d'explosifs pour les moudjahidine algériens. En 2006, le groupe auquel il appartenait, connu sous le nom du GSPC , devenu un bras d'Al-Qaïda, après des négociations avec Ayman al-Zawahiri , le lieutenant de Ben Laden.
Comme Droukdel a gravi les échelons, il est entré en contact direct avec Ben Laden, a déclaré Guidère.
Dans le document qui se trouve à Tombouctou, il cite une lettre qu'il a reçue de Ben Laden à propos de l'affaire al-Hudaybiyah, un traité signé circa 628 par le Prophète Muhammad et la tribu Quraish de La Mecque, un accord avec les non-musulmans qui a ouvert la voie à Les musulmans de retourner à la Mecque.
«Le chef intelligent musulman faire ce genre de concessions afin de parvenir à la parole de Dieu par la suite et pour soutenir la religion», dit-il.
Peut-être la plus grande concession Droukdel est engage pour ses combattants de ralentir la mise en œuvre la charia.
Quand les extrémistes islamiques a pris le nord du Mali il ya 10 mois, ils ont rétabli l'ordre dans une période de chaos, un peu comme l' talibans ont fait en Afghanistan, et a même créé un numéro d'urgence pour les personnes à signaler les crimes. Mais quelle que soit la bonne volonté qu'ils avaient construit évaporé quand ils ont commencé à détruire les monuments historiques de la ville, les femmes fouet pour ne pas couvrir et amputer les membres de voleurs présumés.
«L'une des mauvaises politiques que nous pensons que vous effectuée est l'extrême rapidité avec laquelle vous avez appliqué la charia, ne tenant pas compte de l'évolution progressive qui devrait être appliqué dans un environnement qui est ignorant de la religion», écrit Droukdel. «Notre expérience a prouvé que l'application de la charia de cette façon, sans prendre en considération l'environnement, permettra aux gens de rejet de la religion, et la haine engendre envers les moudjahidines, et par conséquent conduire à l'échec de notre expérience."
Droukdel cite ensuite deux applications spécifiques de la Charia qu'il a trouvé problématique. Il critique la destruction de Tombouctou classées au patrimoine mondial sanctuaires, parce que, comme il le dit, «sur le plan interne, nous ne sommes pas forts." Il raconte aussi les combattants, il désapprouve leur punition religieuse pour les adultères - la lapidation à mort - et leur arrimage du peuple », et le fait que vous a empêché les femmes de sortir, et empêché les enfants de jouer, et fouillé les maisons de la population. "
"Vos fonctionnaires ont besoin de se contrôler", écrit-il.
Mots de Droukdel tenir compte de la division au sein de l'une des filiales les plus impitoyables d'Al-Qaïda, et peuvent expliquer pourquoi Tombouctou, sous la coupe d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, a connu une version un peu moins brutale de la charia à Gao, l'un des trois principaux autres les villes contrôlées par les extrémistes. Il n'y avait qu'une amputation à Tombouctou sur leur règle de 10 mois, par rapport à une douzaine ou plus de Gao, une ville gouvernée par une branche d'Al-Qaïda, MUJAO, qui ne relève pas de Droukdel.
Avertissement de Droukdel de rejet de la population locale s'est également avéré être prémonitoire, que la charia a suivi son cours à Tombouctou. Le point de rupture, selon les habitants, c'était le dernier jour Juin quand les djihadistes descendu sur le cimetière avec des pioches et des pelles, et brisèrent les tombeaux de leurs saints, dénonçant ce qu'ils appellent le péché d'idolâtrie.
Beaucoup de Tombouctou dire que c'était le point de non-retour. «Quand ils ont cassé nos mausolées, il nous blesser profondément», a déclaré Alpha Sanechirfi, le directeur de l'Office Malien du Tourisme à Tombouctou. «Pour nous, c'était game over."
Lettre de Droukdel demande également instamment à ses disciples de faire des concessions à gagner sur les autres groupes dans la région, et dans un cas critique leur incapacité à le faire. Depuis plusieurs mois, les extrémistes islamistes contrôlent le nord du Mali ont coexisté avec le Mouvement laïque nationale pour la libération de l'Azawad, ou NMLA, le nom donné au Mali par des rebelles touaregs qui veulent leur propre Etat. Le drapeau noir des extrémistes flottaient aux côtés de la multi-couleur des rebelles laïques, chacune des zones d'occupation des villes différentes.
À la fin mai, les deux parties ont tenté de signer un accord, d'accord pour créer un Etat islamique indépendant appelé Azawad. L'accord entre les rebelles touaregs fève les vivant et les extrémistes talibans d'inspiration semblait vouée dès le départ. Il s'est effondré jours plus tard. En Juin, les extrémistes islamistes avaient chassé les rebelles laïques en dehors des villes principales du nord du Mali.
"La décision d'entrer en guerre contre le Mouvement de libération Azawad, après être devenu proche et presque terminé un accord avec eux, que nous pensions être positif, est une erreur majeure dans notre évaluation», avertit Droukdel. "Ce combat aura un impact négatif sur notre projet. C'est pourquoi nous vous demandons de résoudre le problème et de le corriger en travaillant à un accord de paix."
En aparté entre parenthèses, Droukdel trahit la frustration d'un gestionnaire qui n'a pas été informé des décisions importantes prises par ses employés: «(Nous n'avons pas jusqu'à présent reçu aucune précision de votre part, en dépit de la façon dont l'opération était périlleuse!)"
Droukdel traite également les rouages de la façon dont le territoire et le contrôle pourraient être partagés par Al-Qaïda et le local groupe islamique radical connu sous le nom d'Ansar Dine , ou défenseurs de la foi. Pendant une grande partie de l'année dernière, Ansar Dine a prétendu être les dirigeants des deux Tombouctou et Kidal, bien qu'à la fin, il y avait des preuves croissantes que al-Qaida au Maghreb islamique a été la barque.
La raison pour cela est maintenant clair dans sa lettre: Droukdel demande à ses hommes de baisser leur profil, et de permettre aux groupes locaux de prendre la scène.
"Nous devons également prendre en considération pour ne pas monopoliser la scène politique et militaire. Nous ne devrions pas être à l'avant-garde», dit-il. «Mieux vaut pour vous de garder le silence et de faire semblant d'être un« domestique »mouvement qui a ses propres causes et leurs préoccupations. Il n'ya aucune raison pour vous de montrer que nous avons une expansionniste, djihadiste, al-Qaida ou tout autre type de projet. "
L'émir reconnaît que ses combattants vivent en marge de la société, et les exhorte à faire des alliances, y compris la fixation de leur relation brisée avec le NMLA. Il jure que s'ils font ce qu'il dit, ils ont réussi, même si une éventuelle intervention militaire les force hors du Mali.
«Le but de la construction de ces ponts est de faire en sorte que nos moudjahidines ne sont plus isolés dans la société», écrit-il. "Si nous pouvons atteindre cet aspect positif, même dans une quantité limitée, alors même si le projet échoue plus tard, il sera juste assez pour que nous avons planté le premier, une bonne semence dans ce sol fertile et mettre pesticides et d'engrais sur elle, alors que l'arbre se développera plus vite, nous avons hâte de voir cet arbre car il sera finalement:.. Stable et magnifique "
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Rebell banni
Messages : 7649 Date d'inscription : 21/09/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Ven 15 Fév - 5:51
comment ses commandement peuvent passer sans kan trouve droukdel -_-
yak Admin
Messages : 13552 Date d'inscription : 24/04/2011 Localisation : SUR TERRE
Sujet: Re: La Crise Malienne Sam 16 Fév - 3:06
Les défis du Sahel: focus sur la crise malienne par Laurent Bigot, sous-directeur Afrique Occidentale au Ministère des affaires étrangères, 22 juin 2012 :
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: La Crise Malienne Dim 17 Fév - 23:34
Fayçal Oukaci
Terrorisme d'Etat:: Mali : Des unités spéciales franco-américaines pour traquer les « têtes d’affiche »
Citation :
Les Américains dans les airs, les Français au sol. Les rôles semblent partagés et équitables pour commencer la longue traque des islamistes au Nord-Mali. Les drones américains, déjà opérationnels à partir du désert d’Agadez, au nord du Niger, se déploient avec la régularité d’un métronome. En appui, les écoutes électroniques chargées d’intercepter les communications des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb, d’Ansar Eddine, de la Djamaât Tawhid wal Djihad en Afrique de l’Ouest, d’Ansar ech-Charia et des Moulathamoune. La France est en train de se battre contre Bamako pour obtenir que les chefs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad ne soient pas intégrés à la liste des hommes à abattre.
42 personnes ont été déclarées « wanted » et sont de ce fait sur la « liste rouge » des criminels les plus dangereux au Nord-Mali, des hommes à abattre, sans sommation, ni autre forme de procès. C’est le parquet de Bamako, sous les ordres du capitaine Amadou Sanogo, qui a décidé de mettre toutes ces personnes sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Remarquez au passage que le capitaine Sanogo, auteur d’un putsch militaire contre un président démocratiquement élu est aujourd’hui le protégé de la France, avec laquelle il mène la contre-guérilla au Nord-Mali, et par les Etats-Unis, où il a fait un stage d’officier chargé de la lutte antiterroriste.
Les mêmes méthodes du far-west américain sont reconduites, avec les drones en plus. « Permis de tuer », est le mot d’ordre. Du coup, tous les chefs du Nord-Mali, les islamistes, les modérés, les chefs d’AQMI, les Touaregs, les Arabes Berabiches, les Songhoïs, comme les Peuls et les Kounta, sont devenus injoignables et n’utilisent plus de téléphones cellulaires - facilement détectables - car permettant de localiser son propriétaire. Toute « cible touchée » fera descendre la liste des 42 d’un degré, jusqu’à ce qu’ils soient tous assassinés, même les chefs d’Ansar Eddine qu’Alger invitait pour trouver une solution politique négociée avec Bamako.
Parmi les 42 hommes recherchés, on retrouve, entre autres, Iyad Ag Ghali, Ould Boumama dit Senda, Algabass Ag Intalla et Hamada Ag Bibi pour Ançar Eddine, Bilal Ag Chérif, Moussa Ag Assarid, Mohamed Djéry, le colonel Mohamed Ag Najm, et Ibrahim Ag Assalley pour le MNLA, Omar Ould Hamaha (« Barbe Rouge ») pour le Mouvement Ançar ech-Charia, et Sidi Mohamed Chérif Ag Attaher, Aliou Mahamane Touré, pour le Mujao. _________________________________________________________
Les islamistes du Mali se planquent en Guinée
Ne pouvant fuir par le nord, des terroristes se replient au sud, en Guinée, où ils attendent leur heure...
Que font les Américains à Kourémalé ? A 700 km de Conakry, la capitale guinéenne, cette bourgade poussiéreuse écrasée sous le soleil n'a d'autre intérêt que de s'étirer des deux côtés de la frontière entre la Guinée et le Mali. Pour y parvenir, il faut endurer pendant des heures les cahots de voies défoncées tout en tâchant d'éviter, à partir de la tombée de la nuit, les «coupeurs de routes», véritables bandits de grand chemin qui dépouillent les occupants des voitures.
Dans les gargotes de Kourémalé, le long de la nationale 6, côté guinéen, s'entassent les voyageurs qui viennent de passer la douane, ou qui s'apprêtent à le faire. On avale rapidement un plat de riz à la viande ou au poisson, avant de reprendre la route. «Ici, c'est un flot ininterrompu, de jour comme de nuit, indique un gendarme guinéen en poste depuis un an. On voit défiler des gens de toutes les nationalités : Sénégalais, Ivoiriens, Libériens, Mauritaniens, etc. Sans compter les familles maliennes ou guinéennes réparties des deux côtés de la frontière.»
«Le front de la guerre au Mali est à plus 1 000 km, on est donc assez tranquilles, mais on surveille», tente de rassurer le gendarme. L'important dispositif sécuritaire déployé récemment à Kourémalé par les autorités guinéennes trahit cependant une réelle inquiétude. Ça grouille désormais de policiers, gendarmes, douaniers et militaires.
Discret sanctuaire
Vendredi 25 janvier, le ministre de la Sécurité, Maramany Cissé, vêtu d'un grand boubou marron, est venu en personne présider sur place une importante réunion de travail. Deux heures pour visser les boulons. Preuve de la tension et de l'enjeu, le ministre refusera tout net de livrer le moindre commentaire à la sortie. Coïncidence ? Le même jour, des Américains venus de leurs ambassades de Conakry et de Bamako se retrouvent eux aussi à Kourémalé. Officiellement pour étudier un éventuel plan d'évacuation des personnels diplomatiques de la capitale malienne. Au cas où... Bamako n'est qu'à 129 km par une route bien goudronnée. Pour étudier ce plan à l'abri des oreilles indiscrètes, et balayer aussi les questions sécuritaires, les Américains se retireront dans un hôtel voisin.
Depuis quelque temps, les services de renseignements guinéens et occidentaux ont acquis la certitude que des islamistes radicaux en provenance du Mali s'infiltrent en Guinée. D'où l'effervescence constatée sur la frontière. Les «barbus» qui jouissaient jadis d'une certaine quiétude dans la capitale malienne sont désormais pourchassés, la population n'hésitant pas à les dénoncer à la police. La fuite vers le nord étant impossible en raison de la guerre, les islamistes intégristes descendent donc vers la Guinée où ils espèrent trouver un discret sanctuaire où se faire oublier en attendant leur heure.
Le chef du district de Kourémalé, un vieillard habillé d'un grand boubou blanc et coiffé du petit bonnet traditionnel des musulmans, est assis dans un fauteuil sur le seuil du bureau de la douane. Adama Keita est le seul officiel qui acceptera de répondre à quelques questions. Il livre une information importante. «Nous avons dû accueillir un groupe important de Touaregs avec leurs moutons, dit-il dans un bon français, mais nous n'avons pas vu passer beaucoup d'islamistes radicaux par ici. Mais je sais qu'ils passent plutôt du côté de Labé.» Située à plus de 300 km à l'ouest, dans les montagnes du Fouta-Djalon, la grande ville peule est proche à la fois des frontières malienne et sénégalaise. Or, il existe aussi au Sénégal une frange d'islamistes radicaux dont certains se sont engagés sous la bannière d'Aqmi.
Dans le bureau de la douane de Kourémalé, les contrôles, beaucoup moins tatillons qu'à l'aéroport de Conakry, où les passagers sont systématiquement pris en photo, se limitent à l'examen des passeports et à un coup de tampon. Les voyageurs remontent ensuite tranquillement dans leurs véhicules pour s'enfoncer dans le pays malinké.
Des régimes si fragiles...
A Conakry, le conflit chez le voisin malien rappelle pourtant de douloureux souvenirs. En 2000, le Libérien Charles Taylor avait exporté sa sale guerre en Guinée. Les rebelles avaient semé la terreur dans le sud du pays, notamment à Guékédou et dans les villages environnants, où ils s'étaient livrés à des atrocités. La ville, autrefois prospère, porte encore les stigmates de la guerre et ne s'en est jamais relevée. Raison pour laquelle aujourd'hui la télévision publique guinéenne évoque le plus rarement possible le conflit du Mali. Même si la Guinée a aussi prévu d'engager un contingent de 500 hommes aux côtés des autres forces africaines. Mais la discrétion du pouvoir reste de mise pour ne pas inquiéter la population.
Il n'empêche que la présence éventuelle d'islamistes radicaux infiltrés est une mauvaise nouvelle. D'abord, pour les forces alliées africaines et françaises engagées au Mali. Aucune armée au monde n'aime avoir dans son dos des éléments potentiellement dangereux. Ensuite, parce que la dissémination des sympathisants d'Aqmi dans toute la sous-région présente à terme des risques de déstabilisation politique de régimes souvent fragiles. Un réel défi, notamment, pour le président guinéen Alpha Condé, élu il y a deux ans, et qui doit affronter des élections législatives compliquées en mai prochain.