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Sujet: L'après pétrole ? Lun 9 Juil - 17:48
j'ouvre se topic sur un sujet méconnu du grand public l'après ( pétrole )......je voudrais que tout les FORUMISTES participe et qu'il parle de leur angoisse et de leurre attente car dans 40ans aux grand maximum plus de pétrole sur notre terre !! peut être des guerres ......... [/b]
berhoum Modérateurs
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Sujet: Re: L'après pétrole ? Lun 9 Juil - 21:24
berhoum a écrit:
j'ouvre se topic sur un sujet méconnu du grand public l'après ( pétrole )......je voudrais que tout les FORUMISTES participe et qu'il parle de leur angoisse et de leurre attente car dans 40ans aux grand maximum plus de pétrole sur notre terre !! peut être des guerres ......... [/b]
Merci khouya pour l'ouverture de ce topic. C'est une excellente initiative.
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: L'après pétrole ? Lun 9 Juil - 21:53
@Zoubir8 bonsoir je crois que sa peut être intéressant
berhoum Modérateurs
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Sujet: Re: L'après pétrole ? Sam 14 Juil - 23:17
Le cuiseur solaire peut permettre aux populations isolées de s'affranchir en partie de la bouteille de gaz.
Construction d'un four solaire : le sunstove - YouTube
www.youtube.com/watch?v=v4DWyN5zVa07 mai 2008 - 2 min - Ajouté par micsolaire Les étapes de la construction du sunstove en carton ondulé. Ce four solaire peut atteindre des températures
Zoubir8 Commandant
Messages : 1597 Date d'inscription : 11/04/2012 Localisation : Paris
Sujet: Re: L'après pétrole ? Sam 14 Juil - 23:29
Les Tunisiens ont de l’énergie solaire à revendre Written by marielouisealbers on 12 mars 2012 in Travailler -
Avec plus de 3 000 heures sans nuage par an, la Tunisie est en voie de devenir un des leaders du secteur de l’énergie solaire. Soutenue par l’État, cette branche de l’économie ne cesse de se développer.
Sur les toits des Tunisiens, apparaissent de plus en plus de chauffe-eau solaires. On a comptabilisé 500 000 mètres carré de capteurs en Tunisie en 2011. Le double est prévu pour 2030. (Photos CFJ et BSI/M.-L. A.)
Boudé par les touristes, le soleil tunisien aurait pu se sentir délaissé, rayonnant impeccablement pour son seul plaisir. Les énergies renouvelables le bichonnent cependant depuis plus de 25 ans. Précurseur en matière de maîtrise de l’énergie, la Tunisie compte à ce jour 460 entreprises dans le secteur du solaire. Le pays a économisé 5% de son énergie en 2011.
C’est le résultat d’une longue croisade menée par l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (ANME). « Depuis le milieu des années 1980, l’ANME a encouragé la création d’entreprises de chauffe-eau solaires et de panneaux photovoltaïques, explique Hamad Fethi, responsable de la sensibilisation du grand public au sein de l’agence. Nous souhaitions d’abord viser les particuliers en les incitant à investir dans ce domaine. »
Sans cette volonté politique de l’Etat tunisien, le secteur n’aurait pas pu se développer aussi aisément. Ahmed Ernez, aujourd’hui PDG de Biome Solar Industry (BSI), a été un des premiers à profiter de cet élan : « Les chauffe-eau solaires ont d’abord été exonérés de TVA à l’achat. Les droits de douanes étaient supprimés sur l’importation des matières premières utilisées dans la fabrication .»
Sous le soleil exactement
L’homme à la moustache fournie et au regard pétillant connaît bien son sujet. Il est né à Paris, en 1965, a grandi à Sousse et vit entre Tunis et Béja, où il travaille. Fraîchement promu ingénieur principal, il a travaillé pendant deux ans à l’ANME, de 1993 à 1995. Il est alors chef du service des énergies renouvelables : « Ca m’a permis de comprendre tous les mécanismes et de me lancer dans l’aventure du solaire. »
Ahmed Ernez, PDG de Biome Solar Industry, a toujours cru au succès du secteur de l'énergie solaire en Tunisie. (Photos CFJ/M.-L. A.)
Il participe, en 1995, à la création de Soften, aujourd’hui leader du marché tunisien pour le chauffe-eau solaire. Après 10 ans de bons et loyaux services, et un bref passage au bureau des Nations-Unies pour l’environnement, il décide de créer sa propre entreprise, en 2006 : « Les banques et le ministère de l’Industrie nous ont immédiatement soutenus. Notre dossier pour la création de BSI a été validée en 4 semaines », rappelle-t-il volontiers.
Ahmed décide de s’installer à Béja, à l’ouest de Tunis. C’est une terre vierge d’industrie, verte, agricole, où il pleut souvent. Ail, blé, ricotta et cigognes entourent les résidents. Tout est à faire : s’implanter, être accueilli, former la main d’œuvre et développer le marché.
Le pari semble gagné à ce jour : « Notre chiffre d’affaires a bondi de 20 %, entre 2009 et 2010. L’année suivante, il a augmenté de 12,5 %, en dépit de la Révolution. Nous n’avons travaillé que 8 mois en 2011 mais le secteur a tenu bon. » Pas mal quand on sait que les autoroutes étaient fermées, l’approvisionnement difficile et le couvre-feu instauré.
Ahmed Ernez, bien que fier de sa réussite, reconnaît le rôle primordial de l’Etat. En 2004, le prix du pétrole explose ; la Tunisie doit alors réfléchir à la façon de réduire sa dépendance aux régions voisines. Le gouvernement décide de créer le Fonds national de maîtrise de l’énergie. Il donnera naissance au mécanisme de subventions Prosol, en 2005. C’est la clé de voûte de l’énergie solaire.
« Sans l’aide de l’Etat, je n’aurais pas investi dans le solaire »
Le coût du solaire thermique reste l’obstacle majeur à son développement. En moyenne, un chauffe-eau solaire coûte 1 350 dinars (625 €) pour une capacité de 200 litres. A titre de comparaison, un chauffe-eau à gaz ou électrique vaut entre 300 et 400 dinars (150 et 200 €). Ce fossé ne peut être comblé qu’avec Prosol. « Sans l’aide de l’Etat, je n’aurais pas investi dans le solaire », martèle le PDG.
Ce mécanisme incitatif consiste à subventionner l’achat d’un chauffe-eau solaire pour un particulier. Le gouvernement donne entre 15 et 20 % du prix, selon la capacité du matériel. A cette aide, s’ajoute un processus de crédit à taux d’intérêt attractif pour payer le reste de l’investissement. Le chauffe-eau est ainsi réglé tous les deux mois sur la facture d’électricité de la Société tunisienne d’électricité et de gaz (la STEG est l’équivalent d’EDF en France).
L’engouement pour cette solution économique et écologique se retrouve à chaque coin rue de la ville de Béja. Les installations pullulent sur les toits des habitations. Famille moyenne, classe populaire, propriétaires de villas ; tous ont été conquis par les capteurs solaires.
Habib Arzoun, ambulancier, habite la cité Château Bardo à Béja. Il a 4 filles. « J’ai eu une fuite avec mon chauffe-eau à gaz. Ça devenait dangereux alors j’ai opté pour le chauffe-eau solaire l’année dernière. » Habib est passé d’une facture de 100 dinars (50 €) pour deux mois à 43 dinars (21,5 €). Il a fait une économie de plus de 50 %.
Habib Arzoun a fait installer un chauffe-eau il y a un an. Il en avait entendu parler par un de ses amis. (Photos CFJ/M.-L. A.)
Pas forcément besoin d’être une grande famille pour utiliser un chauffe-eau solaire. Halima Ousslati, 35 ans, habite un quartier plus populaire de Béja, la cité Elmanar. En gravissant les différents étages de sa maison, on se rend compte qu’elle n’est pas entièrement finie. Les briques sont encore apparentes à certains endroits. Halima est veuve depuis 2 ans et élève seule ses enfants. « Il y a cinq mois, j’ai décidé de m’équiper. J’ai gardé le chauffe-eau électrique mais je l’utilise uniquement quand il n’y a pas de soleil du tout, donc assez rarement. »
Halima Ousslati et ses enfants. Deux ou trois heures de soleil par jour suffisent pour avoir de l'eau chaude. (Photos CFJ/M.-L. A.)
Les nouvelles constructions adoptent massivement le chauffe-eau. L’Etat envisage même de créer une loi qui les obligerait à s’en équiper. Dans le nouveau quartier de la Nouvelle médina, à Béja, c’est encore le chantier. 300 maisons devraient voir le jour à cet emplacement. La population est aisée : professeurs et comptables occupent les hauteurs de la ville. Mohsen Trabelsi, un commerçant, est venu voir l’avancée des travaux de sa villa. Il est fier de nous montrer son équipement, tout juste installé.
Le soleil brillera plus fort demain
L’ANME cherche maintenant à étendre le cercle des consommateurs du solaire. Prosol I visait les particuliers. Lancé en 2008, Prosol II s’intéresse au secteur tertiaire. « Nous voulons que les hôtels s’équipent en chauffe-eau solaire et nous mettons à leur disposition des subventions plus importantes », développe Hamad Fethi, de l’ANME.
Le photovoltaïque tente aussi de s’étendre. Prosol Elec est le mécanisme de subventions pour cette branche. Grâce à lui, des entreprises comme Satec Solar peuvent s’assurer quelques jours au soleil. Cette entreprise tuniso-allemande s’est spécialisée dans l’éclairage public, et le pompage solaire. Farah Mekki, responsable commerciale, insiste sur l’intérêt de cette technique : « Grâce à l’énergie captée par les panneaux solaires, l’eau du puits est pompée et irrigue les cultures. Les zones rurales en Tunisie s’équipent progressivement de panneaux. » Sur la route de Tunis à Sfax, toutes les stations-service en sont équipées.
L’entreprise BSI a aussi réalisé des grands projets : des hôtels, le stade de Béja, mais aussi des piscines et une caserne militaire. Elle souhaite aussi installer des chauffe-eau dans l’industrie. (Photos CFJ et BSI/M.-L. ALBERS.)
La Révolution du 14 janvier aurait pu paralyser les initiatives du secteur. Les principaux acteurs concèdent certains blocages administratifs à la suite du mouvement mais restent optimistes sur l’avenir. Certains avouent même avoir retiré des bénéfices de ces changements. Rafik Missaoui, PDG d’Alcor, une société de conseil et d’analyse des énergies renouvelables, constate que la production de chauffe-eau solaire a été dopée fin 2011 : « Il y a eu des problèmes d’approvisionnement en bouteilles de gaz. Les gens ont donc compensé ce manque en investissant dans le solaire thermique. » 3 600 chauffe-eau solaires ont été installés sur le seul mois de décembre 2011. « Cela montre bien que les énergies renouvelables pourraient être une alternative satisfaisante du point de vue de la sécurité de l’approvisionnement énergétique », ajoute-t-il.
On estime entre 5 000 et 6 000 le nombre d’emplois créés dans le secteur du solaire thermique. Les entreprises comme BSI regardent désormais bien au-delà des frontières tunisiennes, pour exporter le savoir-faire national. Parallèlement à ces envies d’ailleurs, la société Alcor cherche à exporter au Maroc et à l’Egypte le mécanisme Prosol. Il s’agit de vendre ce procédé, unique dans le monde arabe.
Le projet TuNur, deuxième visage de l’énergie solaire tunisienne
Ouverte sur l’extérieur, la Tunisie tente de s’imposer à l’international. L’énergie solaire pourrait bien être son futur passeport pour l’export. Les grands projets fleurissent, entre effets d’annonce et désir de croissance. Le plus bel exemple à ce jour est le projet TuNur, diligenté par Nur Energie, une société britannique et sa filiale tunisienne TuNur. Depuis 2009, il occupe tous les bruits de couloir. Début janvier, des négociations ont été entamées entre le nouveau gouvernement et la société qui dirige le projet.
L’idée est de construire, en plein désert tunisien, une centrale solaire thermique à grande échelle et de la relier au réseau électrique italien via des câbles à haute tension transméditerranéens. Il s’agirait du premier projet d’exportation d’énergie solaire depuis l’Afrique du Nord jusqu’en Europe.
Beaucoup de questions se posent sur ce gigantesque projet. D’abord dans des termes techniques, une bataille d’experts s’organise sur sa faisabilité. Certains dénoncent les déperditions importantes d’énergie, inévitables avec un tel chantier. Mais l’on doute surtout des retombées réelles pour les Tunisiens. 15 000 à 20 000 emplois pourraient être créés. Pour combien de temps ? Il se pourrait que la main d’œuvre soit essentiellement utilisée pour la construction de la centrale.
Une source française, qui connaît bien le dossier, s’inquiète des effets de ce projet maquillé en initiative locale : « La STEG (Société tunisienne d’électricité et de gaz) n’est même pas incluse dans le projet et elle seule peut exporter de l’électricité. Je ne vois pas en quoi cela peut être bénéfique pour la Tunisie de passer d’une économie fondée sur l’exportation de pétrole à une économie fondée sur l’exportation d’énergie verte. »
Cette source dénonce le lobbying européen omniprésent. Le projet, plutôt séduisant sur le papier, aurait vraisemblablement un intérêt politique et économique pour l’Europe. Elle pourrait à la fois importer de l’énergie verte, réduire sa facture d’électricité et ainsi remplir ses objectifs écologiques. Une forme de néocolonialisme diront certains. Ou une position de leader de l’énergie solaire pour la Tunisie ?
Julia CHIVET (avec Marie-Louise ALBE
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: L'après pétrole ? Lun 16 Juil - 22:36
[b][url=Encore 42 ans de pétrole, et après ?]Encore 42 ans de pétrole, et après ?[/url]
[url=quelques années, Bouteflika annonçait péremptoire à Hassi Messaoud que l'Algérie ne disposait encore que de dix ou quinze ans de réserves en matière de pétrole. Avant-hier, l'analyste et professeur à l'Institut français du pétrole (IFP) Jean-Pierre Farennec a déclaré lui que notre pays disposerait encore de quarante-deux années de réserves. La controverse sur le niveau des réserves en pétrole de l'Algérie n'est pas nouvelle. Depuis des décades, elle oppose les optimistes, qui envisagent encore un long avenir pétrolier pour le pays, et ceux pessimistes qui voient la fin d'un tel statut à brève échéance. S'il est évident qu'il faut espérer que l'Algérie continue à disposer de réserves de pétrole le plus longtemps possible, là n'est pas l'important de la préoccupation nationale. La question qui se pose dans les deux perspectives, c'est celle de savoir si l'on se préparer pour l'après-pétrole. Quand Bouteflika avertissait le peuple que l'Algérie n'avait qu'une quinzaine d'années à vivre sur ses rentrées pétrolières, il lui avait signifié l'urgence de se mettre au travail, avec pour objectif de mettre à l'abri le pays des contrecoups de la fin de la rente pétrolière. Force est de constater que rien de véritablement rassurant n'a été accompli pour nous sortir de la dépendance à l'égard de nos ressources pétrolières. Le pays n'a même pas atteint ce minimum dérisoire de deux milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures que nos dirigeants successifs se sont engagés à atteindre. Il continue toujours à financer son fonctionnement et ses approvisionnements par les seules rentrées financières de son or noir. Alors, qu'il nous reste dix ou quarante ans de pétrole ne change rien à la problématique nationale, si le pays doit rester tributaire de ses seules exportations pétrolières. Hors hydrocarbures, l'économie nationale est en panne. Des milliards de dollars sont injectés pour soi-disant en enclencher et soutenir la relance. S'il est vrai que de grandes réalisations d'infrastructures sont en train de voir le jour, le secteur productif et créateur de richesses de cette économie est lui toujours absolument anémique, en attente d'une stratégie globale qui le boosterait. Jamais comme depuis quelques années, l'Algérie n'a disposé d'autant de ressources et d'atouts pour s'engager dans la voie d'un développement durable. Il lui manque précisément une vision d'ensemble que les exécutifs dirigeants n'arrivent pas à concevoir, bloqués qu'ils sont sur des préférences de choix économiques contradictoires. Situation qui est à l'origine du «surplace» auquel est condamnée la sphère économique, et du fait que le pays s'enfonce dans le marasme à ce niveau et celui du social, alors qu'il bénéficie d'une richesse financière sans précédent. L'après-pétrole, tout le monde en parle effectivement et le redoute alors qu'il a déjà commencé, comme le montre l'effervescence sociale avec les explosions d'émeutes citoyennes qui se produisent avec récurrence à travers le pays. Que serait-ce alors quand la rente pétrolière sera vraiment tarie ? Par : Kharroubi Habib ( QO) ]quelques années, Bouteflika annonçait péremptoire à Hassi Messaoud que l'Algérie ne disposait encore que de dix ou quinze ans de réserves en matière de pétrole. Avant-hier, l'analyste et professeur à l'Institut français du pétrole (IFP) Jean-Pierre Farennec a déclaré lui que notre pays disposerait encore de quarante-deux années de réserves. La controverse sur le niveau des réserves en pétrole de l'Algérie n'est pas nouvelle. Depuis des décades, elle oppose les optimistes, qui envisagent encore un long avenir pétrolier pour le pays, et ceux pessimistes qui voient la fin d'un tel statut à brève échéance. S'il est évident qu'il faut espérer que l'Algérie continue à disposer de réserves de pétrole le plus longtemps possible, là n'est pas l'important de la préoccupation nationale. La question qui se pose dans les deux perspectives, c'est celle de savoir si l'on se préparer pour l'après-pétrole. Quand Bouteflika avertissait le peuple que l'Algérie n'avait qu'une quinzaine d'années à vivre sur ses rentrées pétrolières, il lui avait signifié l'urgence de se mettre au travail, avec pour objectif de mettre à l'abri le pays des contrecoups de la fin de la rente pétrolière. Force est de constater que rien de véritablement rassurant n'a été accompli pour nous sortir de la dépendance à l'égard de nos ressources pétrolières. Le pays n'a même pas atteint ce minimum dérisoire de deux milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures que nos dirigeants successifs se sont engagés à atteindre. Il continue toujours à financer son fonctionnement et ses approvisionnements par les seules rentrées financières de son or noir. Alors, qu'il nous reste dix ou quarante ans de pétrole ne change rien à la problématique nationale, si le pays doit rester tributaire de ses seules exportations pétrolières. Hors hydrocarbures, l'économie nationale est en panne. Des milliards de dollars sont injectés pour soi-disant en enclencher et soutenir la relance. S'il est vrai que de grandes réalisations d'infrastructures sont en train de voir le jour, le secteur productif et créateur de richesses de cette économie est lui toujours absolument anémique, en attente d'une stratégie globale qui le boosterait. Jamais comme depuis quelques années, l'Algérie n'a disposé d'autant de ressources et d'atouts pour s'engager dans la voie d'un développement durable. Il lui manque précisément une vision d'ensemble que les exécutifs dirigeants n'arrivent pas à concevoir, bloqués qu'ils sont sur des préférences de choix économiques contradictoires. Situation qui est à l'origine du «surplace» auquel est condamnée la sphère économique, et du fait que le pays s'enfonce dans le marasme à ce niveau et celui du social, alors qu'il bénéficie d'une richesse financière sans précédent. L'après-pétrole, tout le monde en parle effectivement et le redoute alors qu'il a déjà commencé, comme le montre l'effervescence sociale avec les explosions d'émeutes citoyennes qui se produisent avec récurrence à travers le pays. Que serait-ce alors quand la rente pétrolière sera vraiment tarie ? Par : Kharroubi Habib ( QO) [/url]
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: L'après pétrole ? Mer 18 Juil - 21:02
Alors que les prix du baril se redressent sur les marchés
L’allemand E.ON annonce des découvertes supplémentaires d’hydrocarbures en Algérie
[url=Le groupe énergétique allemand E.ON a annoncé, ce mardi 17 juillet, avoir découvert des quantités supplémentaires d’hydrocarbures en Algérie, en partenariat avec Sonatrach. Le groupe énergétique allemand a précisé avoir mené un 7e forage de test à Rhourde Yacoub, permis d'exploration couvrant une zone située à 250 km au sud‑est de Hassi Messaoud. Le forage a conduit à une nouvelle découverte d'hydrocarbures. Le 9 novembre 2010, Sonatrach et E.ON avaient annoncé avoir réalisé une nouvelle découverte, à Rhourde Yakoub, dans la zone de Berkine (lire). E.ON Ruhrgas a obtenu son permis d’exploration en 2009, à l’occasion du premier appel d’offres pour l’attribution de licences dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, instaurant un partage de production entre Sonatrach (51 %) et les groupes étrangers (49 %). Cette découverte intervient alors que le prix du baril de pétrole poursuit son redressement. Ce mardi à 11 h 30 (heure algérienne), il cotait 104,4 dollars à Londres, en hausse de 6,61 % sur cinq jours de cotation. Le baril réduit ses pertes depuis le début de l’année en cours à seulement 2,6 %. En glissement annuel, les pertes sont de 11,5 %. Début juillet, les cours du baril étaient descendus sous les 90 dollars, provoquant l’inquiétude du gouvernement algérien. Selon la Banque d’Algérie, l’État a besoin d’un baril à 112 dollars pour équilibrer son budget. ]Le groupe énergétique allemand E.ON a annoncé, ce mardi 17 juillet, avoir découvert des quantités supplémentaires d’hydrocarbures en Algérie, en partenariat avec Sonatrach. Le groupe énergétique allemand a précisé avoir mené un 7e forage de test à Rhourde Yacoub, permis d'exploration couvrant une zone située à 250 km au sud‑est de Hassi Messaoud. Le forage a conduit à une nouvelle découverte d'hydrocarbures. Le 9 novembre 2010, Sonatrach et E.ON avaient annoncé avoir réalisé une nouvelle découverte, à Rhourde Yakoub, dans la zone de Berkine (lire). E.ON Ruhrgas a obtenu son permis d’exploration en 2009, à l’occasion du premier appel d’offres pour l’attribution de licences dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, instaurant un partage de production entre Sonatrach (51 %) et les groupes étrangers (49 %). Cette découverte intervient alors que le prix du baril de pétrole poursuit son redressement. Ce mardi à 11 h 30 (heure algérienne), il cotait 104,4 dollars à Londres, en hausse de 6,61 % sur cinq jours de cotation. Le baril réduit ses pertes depuis le début de l’année en cours à seulement 2,6 %. En glissement annuel, les pertes sont de 11,5 %. Début juillet, les cours du baril étaient descendus sous les 90 dollars, provoquant l’inquiétude du gouvernement algérien. Selon la Banque d’Algérie, l’État a besoin d’un baril à 112 dollars pour équilibrer son budget. http://www.anpdz.com/t607-l-apres-petrole
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: L'après pétrole ? Ven 20 Juil - 23:55
L'Inde autorise les voitures à air en août 2012 !
Tata Motors prend la route, et elle ne manque pas d'air !
Citation :
Tata Motors en Inde a prévu que la voiture à air pourrait sillonner les rues indiennes en août 2012
La voiture à air comprimé, développée par l’ex-ingénieur de Formule Un Guy N. de MDI basée au Luxembourg, utilise l’air comprimé pour pousser les pistons de son moteur et faire avancer la voiture.
La voiture à air comprimé, appelée «Mini CAT » pourrait coûter autour de 365757 roupies en Inde soit 8177 $. c’est-à-dire 5.225€.
La Mini CAT qui est un simple véhicule urbain léger, avec un châssis tubulaire, un corps en fibre de verre qui est collé pas soudé et alimenté par l’air comprimé.
Un microprocesseur est utilisé pour contrôler toutes les fonctions électriques de la voiture.
Un petit émetteur radio envoie des instructions à l’éclairage, clignotants, et tous les autres appareils électriques sur la voiture. Qui ne sont pas nombreux.
La température de l’air pur expulsé par le tuyau d’échappement se situe entre 0-15 degrés en dessous de zéro, ce qui le rend approprié pour une utilisation par le système de climatisation intérieure sans avoir besoin de gaz ou de perte de puissance. Il n’y a pas de clé, juste une carte d’accès qui peut être lue par la voiture depuis votre poche.
Selon les concepteurs, il en coûte moins de 50 roupies (1€ = 69 roupies) par 100 km, c’est à peu près un dixième du coût d’une voiture fonctionnant au gaz. Son kilométrage est d’environ le double de celui de la voiture électrique la plus avancée, un facteur qui en fait un choix idéal pour les automobilistes urbains.
La voiture a une vitesse de pointe de 105 km par heure ou 60mph et aurait une autonomie d’environ 300kms ou 185miles.
Le remplissage de la voiture aura lieu dans les stations-service adaptées avec des compresseurs d’air spéciaux. Remplir ne vous prendra que deux à trois minutes et coûtera environ100 roupies (1¤= 69 roupies) et la voiture pourra faire encore 300 kilomètres.
Cette voiture peut également être remplie à la maison avec son compresseur de bord. Il faudra 3 à 4 heures pour remplir le réservoir, mais ça peut se faire pendant que vous dormez.
VOIR l’article de Jean Etienne sur Futura-Science
Citation :
Parce qu’il n’y a pas de moteur à combustion, le changement de 1 litre d’huile végétale n’est nécessaire que tous les 50.000 km ou 30.000 miles. Grâce à sa simplicité, il y a très peu d’entretien à faire sur cette voiture. Cette voiture à air semble presque trop belle pour être vraie
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: L'après pétrole Sam 21 Juil - 13:12
[url=Pétrole Artificiel : Ils ont trouvé la recette de fabrication du pétrole !
[url=Une équipe de chercheurs français et espagnols a trouvé la formule qui permet de fabriquer du pétrole tout en recyclant les rejets de CO2 de nos usines. Son nom : Le Blue PetroleumTM
[url=Attention une grosse révolution énergétique pointe le bout de son nez. Cette innovation pourrait être le carburant de demain.
[url=Cette formule magique permet de recycler nos rejets de CO2. Elle repose sur la culture en usine de micro-algues qui ont besoin, pour se développer, de lumière pour la photosynthèse et de gaz carbonique.
[url=Ce gaz est directement récupérer d’une cimenterie voisine et injecté dans les cultures d’algues qui se multiplient à vitesse « Grand V ». Cette solution organique concentrée est ensuite filtrée pour extraire l’eau et les omégas 3. La pâte résultante de cette opération devient du « Pétrole Artificiel » en la mettant sous haute pression et haute température. On obtient ainsi en 48 heures ce que la nature a offert en des dizaines de millions d’années. Ce biopétrole a la même capacité à brûler que le pétrole brut. Par conséquent, il pollue en dégageant du gaz carbonique. Mais comme il est fabriqué à partir du CO2 récupéré de l’usine, il a au final moins d’impact sur notre planète. L’objectif à terme de cette usine est de produire 230 000 barils de pétrole bleu sur une superficie de 40 hectares. Cela correspond à la consommation de 21 000 français. Selon le fondateur de BFS, la société issue du projet, le N°1 mondial du pétrole fossile Exxon serait prêt à investir massivement dans ce substitut renouvelable et « écolo ». A l’avenir, chaque usine dégageant du CO2 pourrait être couplée à une usine comme celle ci qui produirait ce pétrole artificiel. Baisse des rejets de CO2 dans l’atmosphère et du pétrole à volonté, c’est mieux que rien non ? Plus de détails dans la vidéo ci-dessous : http://www.actinnovation.com/innovation-technologie/petrole-artificiel-ils-ont-trouve-la-recette-de-fabrication-du-petrole-1578.html
faty Colonel
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Sujet: Re: L'après pétrole ? Sam 21 Juil - 15:19
Yassine Bouanane, lauréat de la finale québécoise de l'Expo Sciences HQ, CFNJ le 3 mai 2012.wmv
Citation :
Yassine Bouanane, en entrevue sur les ondes de CFNJ FM avec Marie-France Roy à l'émission RadioActivité dans le cadre de la chronique « Jeunes Atouts » le jeudi 3 mai 2012.
Yassine Bouanane, étudiant à l'école secondaire Saint-Maxime de Laval nous présente ce projet novateur « Soleil, où es-tu? » - Panneau solaire qui s'oriente automatiquement vers la plus grande source lumineuse : rendement énergétique jusqu'à 36,5%.
berhoum Modérateurs
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Sujet: MOTEUR MAGNETIQUE Dim 22 Juil - 0:15
MOTEUR MAGNETIQUE
DR LECTER Admin
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Sujet: Re: L'après pétrole ? Jeu 26 Juil - 13:22
L'Algérie devrait impérativement commencer par un plan d'envergure contre le gaspillage d'énergie ( donc je ne parle même pas du recours aux énergies renouvelables réputés à l'heure actuelle trop coûteuse à la fabrication, au kW/h trop cher etc ni aux pistes nouvelles de recherche qui seront matures pendant plusieurs années) on estime à environ 40% l'économie réaliser c'est dire toute la Part qui pourrait être éviter de pomper sachant que le pétrole avant le gaz est sur la scellette...
En effet les spécialistes s'accordent à dire que il y aura transition énergétique mais pour que cela se fasse dans de bonnes conditions pour l'Algérie cela doit se faire progressivement donc économiser les réserves est fondamental pour avoir une maturité des technologies qui serait approprier à l'Algérie mais aussi renouveler les prospections car un nouveau hassi messaoud et/ou hassi r'mel nous donnerait une visibilité stratégique bienvenue en ces temps en pleine mutation.
berhoum Modérateurs
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Sujet: Re: L'après pétrole ? Mer 5 Sep - 17:54
Schiste bitumineux
Les schistes bitumineux (également appelés pyroschistes ou schistes kérobitumeux) sont des roches sédimentaires à grain fin, contenant des substances organiques, les kérogènes, en quantité suffisante pour fournir du pétrole et du gaz combustible. Leur nom prête à confusion, car en minéralogie ces roches ne sont pas des schistes.
L'administration américaine pour l'information sur l'énergie (United States Energy Information Administration) estime les réserves mondiales de schiste bitumineux entre 2 800 et 3 100 milliards de barils de pétrole (450 à 520×109 m3) potentiellement exploitables, dont 1 000 à 1 200 milliards de barils aux États-Unis. Cependant, les tentatives depuis plus d'un siècle pour exploiter ces réserves n'ont pour l'instant obtenu que des résultats limités. En effet, l’utilisation du kérogène en tant que substitut du pétrole brut nécessite un traitement plus long, ce qui en accroît le coût financier et environnemental1,2,3,4.
Le kérogène présent dans les schistes bitumineux peut être converti en pétrole à travers le processus chimique de la pyrolyse. Si l’on chauffe le schiste bitumineux à une température suffisamment élevée (450 / 500 °C) dans une enceinte privée d’air, la vapeur engendrée pourra être distillée en huile de schiste – une forme de pétrole non conventionnel – et en gaz. Les schistes bitumineux peuvent aussi être brûlés directement comme un combustible de basse qualité pour la production d'énergie et le chauffage, et peuvent être utilisés comme matériau de base dans les industries chimiques et les matériaux de construction5.
L’augmentation du prix du baril et la recherche d’indépendance par rapport aux fournisseurs extérieurs d’énergie a attiré l’attention sur le schiste bitumineux en tant que ressource énergétique. Cependant, son exploitation et sa transformation soulèvent un certain nombre de préoccupations environnementales telles que l’utilisation du sol, l’élimination des déchets, l'utilisation de l'eau, la gestion des eaux usées, les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique.
L'Estonie, le Brésil, la Chine, l'Allemagne, la Russie et Israël utilisent les schistes bitumineux de nos jours.
C'est à la présence de bitume que les schistes bitumineux doivent l'odeur qui s'en dégage par frottement. C'est aussi à la présence du bitume qu'ils doivent leur couleur, de sorte que lorsqu'on les place dans un foyer ardent, le bitume fond et la roche, alors qu'elle était noire, en ressort blanche.
Affleurement de schiste bitumineux de l'Ordovicien (kukersite), Nord de l'Estonie
Les schistes bitumineux sont des roches riches en matière organique et appartenant au groupe des carburants sapropèles6.
Lorsqu'on parle de schistes bitumineux, on ne sous entend pas une variété de roche spécifique. Il n’y a pas à proprement parler de définition géologique propre, ni de formule chimique spécifique pour qualifier les schistes bitumineux. D'ailleurs l'emploi de la terminologie empruntée au métamorphisme de "schiste" n'est pas rigoureuse puisqu'il ne s'agit pas de schistes au sens métamorphique du terme. Il existe donc un grand nombre de variétés, que l'on peut distinguer du point de vue de leur composition chimique et minéralogique, des processus de sédimentations qui se sont déroulés à des époques variables, et du type de kérogène que l'on peut en extraire7.
Les schistes bitumineux diffèrent des roches bitumineuses (sables bitumineux et roches réservoirs pétrolifères), charbons humiques et schistes carbonés. Alors que les sables bitumineux proviennent de la biodégradation du pétrole, le kérogène contenu dans le schiste bitumineux n’a pas atteint une température et une pression suffisantes pour être transformé en pétrole1,8,9.
Les schistes bitumineux contiennent un pourcentage moins élevé de matières organiques que le charbon. Sur l’échelle des schistes bitumineux, le ratio entre matières organiques et matières minérales s’établit entre 0,75/5 et 1,5/5. Mais cette matière organique présente un ratio d’atomes d’hydrogène rapportés aux atomes de carbone (H/C) environ 1,2 à 1,8 fois plus faible que le pétrole brut, et 1,5 à 3 fois plus élevé que le charbon1,6,10.
Les composants organiques des schistes bitumineux dérivent d’une multitude d’organismes, tels que le pollen, les algues, les spores, les cuticules végétales, fragments de lièges de plantes herbacées et ligneuses et de débris cellulaires d’autres plantes terrestres et aquatiques1.
Certains dépôts contiennent des fossiles importants. Par exemple, le site fossilifère de Messel, en Allemagne, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le contenu minéral du schiste bitumineux comprend de multiples silicates et carbonates5,6.
Les géologues classifient les schistes bitumineux en fonction de leurs compositions : schistes riches en carbonate, schistes siliceux ou schistes carbonés11.
Une autre classification, connue sous le nom de diagramme de van Krevelen, inventorie les types de kérogènes en fonction de leurs composition chimique. Elle tient compte de la quantité d'hydrogène, de carbone et d'oxygène de la matière organique constituante du schiste bitumineux7. La classification la plus usitée a été développée entre 1987 et 1991 par Adrian C. Hutton de l’université de Wollongong en adaptant la terminologie de la pétrographie. Elle différencie les schistes bitumineux de par leurs environnements de dépôts : « terrestres », « lacustres » ou « marins ». C'est-à-dire, l'environnement initial où s’est déposée la biomasse qui par diagénèse a donné naissance à la roche5,12. Elle s’est avérée utile pour estimer le rendement et la composition de l’huile extraite1.
Réserves
Fossiles dans du schiste bitumineux (kukersite), Nord de l'Estonie
Comme pour le pétrole ou le gaz, les analystes distinguent les « ressources » et les « réserves » de schiste bitumineux. Les « ressources » font référence à tous les gisements de schiste bitumineux, alors que les « réserves » représentent les gisements dont on est capable d'extraire le schiste bitumineux avec la technologie existante. Comme les techniques d'extraction se développent continuellement, on ne peut qu'estimer le volume de kérogène extractible5,13. Bien que l'on trouve du schiste bitumineux dans de nombreux pays, seuls 33 pays possèdent des gisements économiquement valorisables14,15. Parmi les gisements connus, potentiellement classifiés comme réserves, on trouve celui de Green River dans l'Ouest des États-Unis, les gisements du Tertiaire du Queensland en Australie, ceux de Suède et d'Estonie, celui de El-Lajjun en Jordanie, ainsi que des gisements en France, en Allemagne, au Brésil, en Chine, en Mongolie du Sud, au Maroc et en Russie. On attend de ces gisements des rendements de 40 litres par tonne de schiste, en utilisant la méthode de titrage de Fischer (Fischer Assay).
Une étude de 2005 a estimé les ressources mondiales de schistes bitumineux à 411 gigatonnes, suffisamment pour produire 2 800 à 3 300 milliards de barils (520 km3) d'huile de schiste1,2,3,4. Ceci dépasse les réserves prouvées de pétrole, estimées à 1 342 milliards de barils en janvier 200916. On trouve les plus grands gisements du monde aux États-Unis dans la formation de Green River qui couvre une partie du Colorado, de l'Utah et du Wyoming. Environ 70 % de ces ressources se trouvent sur des terres appartenant au gouvernement américain ou gérées par lui17. Les gisements américains représentent 62 % des gisements mondiaux. USA, Brésil et Russie comptent à eux trois 86 % des réserves mondiales de schiste bitumineux14. Ces chiffres sont provisoires et dépendent de l'exploration et de l'analyse de nouveaux gisements encore en attente1,5. Le professeur Alan R. Carroll de l'Université du Wisconsin considère que les gisements lacustres de schiste bitumineux du Permien supérieur en Chine du Nord-Ouest, absents des précédentes évaluations mondiales de pétrole de schiste, sont comparables en taille à ceux de Green River.
Dans le bassin parisien, le pétrole de schiste se trouve enfermé dans des couches géologiques du Lias à 2750 mètres de profondeur. L'Institut français du pétrole estime que les ressources locales se situeraient entre 60 et 100 milliards de barils de pétrole ce qui réprésente entre 90 et 150 années de consommation actuelle de la France (2011)
Histoire
Production de schiste bitumineux (mégatonnes) en Estonie, Russie (gisements de Leningrad et Kashpir), Royaume-Uni (Écosse, Lothians), Brésil, Chine (gisements de Maoming et Fushun) et Allemagne (Dotternhausen) de 1880 à 2000
Comme le schiste bitumineux brûle facilement et sans nécessiter de transformation, l'homme l'a utilisé depuis les temps préhistoriques19. À l'âge du fer, les Celtes le polissaient et en faisaient des parures ou des objets ornementaux20.
L'exploitation minière industrielle du schiste bitumineux débute à Autun, en France, puis s'étend à l'Écosse, l'Allemagne et à d'autres pays1,21. Au xixe siècle, les exploitations se concentrent sur la production de kérosène, d'huile et de gaz d'éclairage, et de paraffine; en 1870, à Paris, un gaz manufacturé, appelé « gaz portatif comprimé » est obtenu à partir de boghead,un schiste bitumineux provenant d’Écosse, rendu transportable par compression ou liquéfaction22; ces produits permettent de répondre à la demande croissance d'éclairage durant la révolution industrielle. On produit aussi du fuel, de l'huile et des graisses de lubrification et du sulfate d'ammonium23. L'industrie du schiste bitumineux se développe juste avant la Seconde Guerre mondiale en raison de l'accès limité aux ressources de pétrole conventionnel et à la production en masse d'automobiles et de camions, qui s'accompagne d'un accroissement de la consommation d'essence.
Mis à part l'Estonie et la Chine dont l'industrie du schiste bitumineux continue à croître après la Seconde Guerre mondiale, la plupart des autres pays abandonnent leurs projets en raison des coûts de transformation élevés et de la disponibilité de pétrole moins onéreux1,5,21,24.
Après le premier choc pétrolier de 1973, la production de schiste bitumineux atteint un pic de 46 millions de tonnes en 1980 avant de retomber à 16 millions de tonnes en 2000 suite à la baisse des prix du pétrole conventionnel dans les années 198025,14. Le 2 mai 1982, appelé dans certains cercles le Black Sunday (dimanche noir), ExxonMobil annule sont projet, estimé à 5 milliards de dollars, d'extraction de schiste bitumineux près de Parachute, au Colorado, à cause des faibles prix de l'énergie et des dépenses croissantes. Ceci entraîne le licenciement de plus de 2 000 employés et provoque une traînée de saisies et de faillites26.
En 1986, le président Ronald Reagan ratifie la Consolidated Omnibus Budget Reconciliation Act of 1985 (une loi budgétaire de 1985), qui, entre autres, abolit le programme de recherche sur les carburants synthétiques liquides3.
L'industrie du schiste bitumineux fera son retour au début du xxie siècle. En 2003, un programme de développement de cette matière première redémarre aux États-Unis. Les autorités ont introduit un programme de prêt permettant l'extraction de schistes et de sables bitumineux sur les terrains fédéraux en 2005, en accord avec le Energy Policy Act (loi sur la politique énergétique) de 1985
Industrie
Installation expérimentale de schiste bitumineux in-situ de Shell, bassin de Piceance Creek, Colorado, États-Unis
Consommation et applications
Dès 2008, l'industrie utilise le schiste bitumineux au Brésil, en Chine, en Estonie et, dans une moindre mesure, en Allemagne, en Israël et en Russie. Des pays ont commencé à évaluer leurs réserves ou à construire des usines expérimentales alors que d'autres sortaient de ce secteur industriel1.
Le schiste bitumineux est utilisé pour la production de pétrole au Brésil, en Chine et en Estonie ; pour la production d'énergie en Chine, Estonie, Israël et Allemagne ; pour la production de ciment en Estonie, Allemagne et Chine ; et dans l'industrie chimique en Chine, Estonie et Russie1,24,29. En 2009, 80 % du schiste bitumineux utilisé à travers le monde est extrait en Estonie30.
Par le passé, la Roumanie et la Russie avaient construit des centrales énergétiques alimentées par du schiste bitumineux, mais elles ont depuis été fermées ou converties en centrales au gaz par exemple. La Jordanie et l'Egypte planifient de construire des centrales alimentées par du schiste bitumineux alors que le Canada et la Turquie prévoient de le brûler conjointement à du charbon pour fabriquer de l'électricité1,14,31. Il n'y a qu'en Estonie que cette matière première sert de carburant principal à la production d'électricité. Par exemple, la centrale de Narva a procuré 95 % de la production d'électricité en 2005
Extraction et transformation
Processus d'extraction de l'huile de schiste
La plupart des exploitations de schistes bitumineux comprennent l’extraction puis l’envoi de la matière première. Celle-ci est soit directement brûlée pour produire de l’électricité, soit transformée. Les méthodes les plus communes d’extractions minières à ciel ouvert sont l’open pit mining et le strip mining. Elles consistent à ôter tous les matériaux recouvrant le schiste bitumineux afin de l’exposer à l’air libre mais ne sont applicables que lorsque le gisement est proche de la surface. L’exploitation minière souterraine emploie généralement la méthode dite « par chambres et piliers » qui consiste à creuser des galeries qui se croisent perpendiculairement, suffisamment proches pour pouvoir extraire une portion du gisement et ne laisser que des « piliers » qui seront abandonnés tels quels ou détruits33. L’extraction des composants du schiste bitumineux a généralement lieu à l’air libre (ex-situ) même si plusieurs technologies nouvelles parviennent à le faire sous terre (in-situ). Dans les deux cas, le processus chimique de pyrolyse convertit le kérogène contenu dans le schiste bitumineux en huile de schiste (pétrole non conventionnel) et gaz. Les processus de transformation impliquent généralement de chauffer en l’absence d’oxygène et à une température suffisamment élevée (environ 450 à 500°C) pour que le kérogène se décompose en gaz, pétrole et résidus solides13. Si le processus de décomposition commence à des températures relativement basses (300°C), il s’effectue plus rapidement et plus complètement à plus haute température34.
Le processus in-situ permet de chauffer le schiste bitumineux sous terre. Ce type de technologie peu potentiellement extraire plus de pétrole d’une surface donnée que les processus ex-situ puisqu’il peut accéder à des niveaux plus profonds35. De nombreuses sociétés ont des méthodes déposées pour l’autoclavage in-situ. Cependant, la plupart de ces méthodes sont encore en phase expérimentale. On peut distinguer les processus « réellement in-situ » (True in-situ process – TIS) et les processus de « modification in-situ » (MIS). Le processus TIS n’implique pas l’extraction du schiste bitumineux. En revanche, le processus MIS implique d’extraire une partie de la matière première et de la remonter à la surface afin qu’elle subisse le processus d’autoclavage et permette de créer la perméabilité qui fera monter le gaz dans des cheminées de gravats. Les explosifs permettront de transformer les dépôts de schiste bitumineux en gravats36.
Des centaines de brevets pour l’autoclavage du schiste bitumineux existent37 ; cependant, seule une douzaine a déjà été testée. En 2006, seuls quatre technologies sont utilisées de manière commerciale : processus Kiviter, processus Galoter, Fushun et Petrosix
Applications et produits
L’industrie utilise l’huile de schiste comme carburant dans les centrales thermiques, en le brûlant comme du charbon afin d’entraîner les turbines à vapeur ; certaines de ces centrales emploient la chaleur produite pour le chauffage urbain. D’importantes centrales électriques fonctionnant au schiste bitumineux sont en service en Estonie. Le pays à une capacité de 2 967 mégawatts, d’autres, comme la Chine, possèdent une puissance de 12 MW, Israël 12,5 MW et l’Allemagne 9,9 MW14,39.
En plus de son utilisation en tant que carburant, le schiste bitumineux peut également être utilisé dans la fabrication de fibres carbones, charbons activés adsorbants, noir de carbone, phénols, résines, colles, produits de tannage, mastic, bitume routier, ciment, briques, blocs de construction ou de décoration, additifs, fertilisants, laine de roche isolante, verre et produits pharmaceutiques. Mais ces usages demeurent faibles ou encore à l’étape expérimentale1,5. L’extraction de certains schistes bitumineux produit également des sous-produits comme le soufre, l’ammoniaque, l’alumine, la soude, l’uranium et la nahcolite (hydrogénocarbonate de sodium). Entre 1946 et 1952, un schiste à dictyonema (fossile appartenant à la classe des graptolites) d’origine marine servit à la production d’uranium à Sillamäe en Estonie. Et entre 1950 et 1989, la Suède utilisa le schiste d’alun dans le même but5. Le gaz de schiste bitumineux peut également devenir un substitut au gaz naturel, mais à ce jour, cet usage n’est pas économiquement viable40,41.
L’huile de schiste dérivée des schistes bitumineux ne peut pas se substituer directement aux applications du pétrole brut. En effet, elle peut contenir des concentrations plus élevées d’alcènes, d’oxygène et de nitrogène que le pétrole brut3. Elle peut également contenir des niveaux plus élevés de sulfure ou d’arsenic. En comparaison avec le WTI (West Texas Intermediate), norme de référence du pétrole brut sur le marché à terme, le schiste bitumineux de Green River contient 0 à 4,9 % de sulfure (0,76 % en moyenne) alors le WTI n’en contient que 0,42 % au maximum42. Les schistes bitumineux de Jordanie peuvent contenir jusqu’à 9,5 % de sulfure43. La teneur en arsenic, par exemple, est un problème dans l'huile de schiste issue de la formation de Green River. Cette concentration élevée nécessite un traitement important de l’huile (hydro-désulfurisation) avant son utilisation comme matière première dans les raffineries pétrolières11. Le processus d’autoclavage hors-sol produit une huile de schiste ayant une densité API plus faible que le processus in-situ. L’huile de schiste est plus adaptée à la production de distillats moyens tels que le kérosène, le jet fuel et le diesel. La demande pour ce type de distillats, et plus particulièrement les diesels, a rapidement augmenté durant les années 1990 et 20003,44. Cependant, un processus de raffinage approprié, équivalent à de l’hydrocracking, peut transformer l’huile de schiste en essence légère
Pollution
Impact environnemental de l'exploitation industrielle
L'extraction du schiste bitumineux a des effets sur l'environnement. Ces effets sont plus prononcés avec les méthodes d'extraction en surface qu'avec les méthodes souterraines. Ils sont de différentes sortes : drainage minier acide (oxydation due à l'exposition à l'air et à l'eau d'affleurements de minéraux), déversement de métaux dans les eaux de surface et les eaux souterraines, augmentation de l'érosion, émissions de gaz sulfurés et pollution de l'air par les particules produites lors des phases de transformation, transport et les activités annexes25,59.
En 2002, environ 97 % de la pollution de l'air, 86 % des déchets et 23 % de la pollution de l'eau en Estonie provenait de l'industrie de l'énergie, qui utilise le schiste bitumineux comme source principale de carburant60.
L'extraction de schiste bitumineux est dommageable à la richesse biologique du terrain et à son écosystème. La combustion et le traitement thermique génèrent des déchets et émettent dans l'atmosphère du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre. Les écologistes s'opposent à la production et à l'usage du schiste bitumineux car il génère plus de gaz à effet de serre que les carburants fossiles conventionnels61. La section 526 de la loi sur la sécurité et l’indépendance énergétique (Energy Independence And Security Act) interdit aux agences gouvernementales américaines l'achat de pétrole produit par un processus qui génèrerait plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel62,63. Le processus expérimental de transformation in-situ et les technologies de capture et stockage du carbone, s'ils pourront diminuer dans l'avenir certaines de ces inquiétudes, risquent cependant de causer d'autres problèmes comme la pollution des nappes phréatiques64.
Certains analystes ont exprimé leur préoccupation sur l'utilisation de l'eau par l'industrie du schiste bitumineux. En 2002, elle utilisait 91 % de l'eau consommée en Estonie60. En fonction des technologies utilisées, l'autoclavage hors sol utilise entre un et cinq barils d'eau par baril d'huile de schiste produit33,65,66,67,68. Une étude sur l'impact environnemental publiée par le département de gestion du territoire (US Bureau of Land Management), estime que l'extraction hors sol et l'autoclavage produisent 8 à 38 litres d'eau souillée par tonne d'huile de schiste65. On estime que la transformation in-situ utilise environ un dixième de cette quantité d’eau69. Ces préoccupations sont encore plus sensibles dans les régions arides, comme l'Ouest des États-Unis ou le désert du Neguev en Israël, où il existe des plans pour étendre l'extraction de schiste bitumineux malgré la pénurie d’eau 70.
L'exploitation des schistes et charbons bitumineux peuvent être sources d'émission de radon, avec des risques parfois importants (risque de cancer du poumon) pour les mineurs de fond quand la mine n'est pas à ciel ouvert. Certains gisements semblent à moindre risque (ex : dans la mine d’Amasra du bassin bassin houiller bitumineux de Zonguldak (Turquie) sur 40 jours, les taux de radon ont varié de 49 Bq /m3 à 40 m de fond à 223 Bq m-3 à -100 m, avec une moyenne de 117 (Bq m-3), inférieure au seuil d'intervention de 500-1500 Bq/m3 recommandés par la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) en 1993. La dose efficace moyenne pour les travailleurs de cette mine a été estimée à 3,4 mSv par jour71. Dans d’autres cas, les taux de radon dans l'air intérieur des galeries de mines dépassaient les recommandations du CIPR (ex : plus de 1000 Bq par m3 d’air dans les mines Kozlu, de Karadon et d’Üzülmez dans le bassin minier bitumineux de Zonguldak également en Turquie)72
Des militants pour la sauvegarde de l'environnement, notamment des membres de Greenpeace, ont organisé des manifestations contre l'industrie du schiste bitumineux. L'un des résultats a été la suspension en 2004 du projet australien « Stuart Oil Shale Project
Toxicologie
L'exposition aux huiles de schistes a été reconnue comme facteur de risque (« preuves humaines suffisantes ») pour le cancer du scrotum76.
La pyrogénation de l'huile de schiste libère dans l’atmosphère de l’aniline qui, à dose élevée, peut avoir des effets sur la santéN 1.
Enfin, dans un article datant de 1979, I.A. Veldre et H.J. Jänes relèvent la toxicité des phénols dont les schistes bitumineux d’Estonie sont constitués à 20-30 %
DR LECTER Admin
Messages : 792 Date d'inscription : 15/05/2011
Sujet: Re: L'après pétrole ? Sam 8 Sep - 15:57
berhoum a écrit:
Schiste bitumineux
Les schistes bitumineux (également appelés pyroschistes ou schistes kérobitumeux) sont des roches sédimentaires à grain fin, contenant des substances organiques, les kérogènes, en quantité suffisante pour fournir du pétrole et du gaz combustible. Leur nom prête à confusion, car en minéralogie ces roches ne sont pas des schistes.
L'administration américaine pour l'information sur l'énergie (United States Energy Information Administration) estime les réserves mondiales de schiste bitumineux entre 2 800 et 3 100 milliards de barils de pétrole (450 à 520×109 m3) potentiellement exploitables, dont 1 000 à 1 200 milliards de barils aux États-Unis. Cependant, les tentatives depuis plus d'un siècle pour exploiter ces réserves n'ont pour l'instant obtenu que des résultats limités. En effet, l’utilisation du kérogène en tant que substitut du pétrole brut nécessite un traitement plus long, ce qui en accroît le coût financier et environnemental1,2,3,4.
Le kérogène présent dans les schistes bitumineux peut être converti en pétrole à travers le processus chimique de la pyrolyse. Si l’on chauffe le schiste bitumineux à une température suffisamment élevée (450 / 500 °C) dans une enceinte privée d’air, la vapeur engendrée pourra être distillée en huile de schiste – une forme de pétrole non conventionnel – et en gaz. Les schistes bitumineux peuvent aussi être brûlés directement comme un combustible de basse qualité pour la production d'énergie et le chauffage, et peuvent être utilisés comme matériau de base dans les industries chimiques et les matériaux de construction5.
L’augmentation du prix du baril et la recherche d’indépendance par rapport aux fournisseurs extérieurs d’énergie a attiré l’attention sur le schiste bitumineux en tant que ressource énergétique. Cependant, son exploitation et sa transformation soulèvent un certain nombre de préoccupations environnementales telles que l’utilisation du sol, l’élimination des déchets, l'utilisation de l'eau, la gestion des eaux usées, les émissions de gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique.
L'Estonie, le Brésil, la Chine, l'Allemagne, la Russie et Israël utilisent les schistes bitumineux de nos jours.
C'est à la présence de bitume que les schistes bitumineux doivent l'odeur qui s'en dégage par frottement. C'est aussi à la présence du bitume qu'ils doivent leur couleur, de sorte que lorsqu'on les place dans un foyer ardent, le bitume fond et la roche, alors qu'elle était noire, en ressort blanche.
Affleurement de schiste bitumineux de l'Ordovicien (kukersite), Nord de l'Estonie
Les schistes bitumineux sont des roches riches en matière organique et appartenant au groupe des carburants sapropèles6.
Lorsqu'on parle de schistes bitumineux, on ne sous entend pas une variété de roche spécifique. Il n’y a pas à proprement parler de définition géologique propre, ni de formule chimique spécifique pour qualifier les schistes bitumineux. D'ailleurs l'emploi de la terminologie empruntée au métamorphisme de "schiste" n'est pas rigoureuse puisqu'il ne s'agit pas de schistes au sens métamorphique du terme. Il existe donc un grand nombre de variétés, que l'on peut distinguer du point de vue de leur composition chimique et minéralogique, des processus de sédimentations qui se sont déroulés à des époques variables, et du type de kérogène que l'on peut en extraire7.
Les schistes bitumineux diffèrent des roches bitumineuses (sables bitumineux et roches réservoirs pétrolifères), charbons humiques et schistes carbonés. Alors que les sables bitumineux proviennent de la biodégradation du pétrole, le kérogène contenu dans le schiste bitumineux n’a pas atteint une température et une pression suffisantes pour être transformé en pétrole1,8,9.
Les schistes bitumineux contiennent un pourcentage moins élevé de matières organiques que le charbon. Sur l’échelle des schistes bitumineux, le ratio entre matières organiques et matières minérales s’établit entre 0,75/5 et 1,5/5. Mais cette matière organique présente un ratio d’atomes d’hydrogène rapportés aux atomes de carbone (H/C) environ 1,2 à 1,8 fois plus faible que le pétrole brut, et 1,5 à 3 fois plus élevé que le charbon1,6,10.
Les composants organiques des schistes bitumineux dérivent d’une multitude d’organismes, tels que le pollen, les algues, les spores, les cuticules végétales, fragments de lièges de plantes herbacées et ligneuses et de débris cellulaires d’autres plantes terrestres et aquatiques1.
Certains dépôts contiennent des fossiles importants. Par exemple, le site fossilifère de Messel, en Allemagne, est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le contenu minéral du schiste bitumineux comprend de multiples silicates et carbonates5,6.
Les géologues classifient les schistes bitumineux en fonction de leurs compositions : schistes riches en carbonate, schistes siliceux ou schistes carbonés11.
Une autre classification, connue sous le nom de diagramme de van Krevelen, inventorie les types de kérogènes en fonction de leurs composition chimique. Elle tient compte de la quantité d'hydrogène, de carbone et d'oxygène de la matière organique constituante du schiste bitumineux7. La classification la plus usitée a été développée entre 1987 et 1991 par Adrian C. Hutton de l’université de Wollongong en adaptant la terminologie de la pétrographie. Elle différencie les schistes bitumineux de par leurs environnements de dépôts : « terrestres », « lacustres » ou « marins ». C'est-à-dire, l'environnement initial où s’est déposée la biomasse qui par diagénèse a donné naissance à la roche5,12. Elle s’est avérée utile pour estimer le rendement et la composition de l’huile extraite1.
Réserves
Fossiles dans du schiste bitumineux (kukersite), Nord de l'Estonie
Comme pour le pétrole ou le gaz, les analystes distinguent les « ressources » et les « réserves » de schiste bitumineux. Les « ressources » font référence à tous les gisements de schiste bitumineux, alors que les « réserves » représentent les gisements dont on est capable d'extraire le schiste bitumineux avec la technologie existante. Comme les techniques d'extraction se développent continuellement, on ne peut qu'estimer le volume de kérogène extractible5,13. Bien que l'on trouve du schiste bitumineux dans de nombreux pays, seuls 33 pays possèdent des gisements économiquement valorisables14,15. Parmi les gisements connus, potentiellement classifiés comme réserves, on trouve celui de Green River dans l'Ouest des États-Unis, les gisements du Tertiaire du Queensland en Australie, ceux de Suède et d'Estonie, celui de El-Lajjun en Jordanie, ainsi que des gisements en France, en Allemagne, au Brésil, en Chine, en Mongolie du Sud, au Maroc et en Russie. On attend de ces gisements des rendements de 40 litres par tonne de schiste, en utilisant la méthode de titrage de Fischer (Fischer Assay).
Une étude de 2005 a estimé les ressources mondiales de schistes bitumineux à 411 gigatonnes, suffisamment pour produire 2 800 à 3 300 milliards de barils (520 km3) d'huile de schiste1,2,3,4. Ceci dépasse les réserves prouvées de pétrole, estimées à 1 342 milliards de barils en janvier 200916. On trouve les plus grands gisements du monde aux États-Unis dans la formation de Green River qui couvre une partie du Colorado, de l'Utah et du Wyoming. Environ 70 % de ces ressources se trouvent sur des terres appartenant au gouvernement américain ou gérées par lui17. Les gisements américains représentent 62 % des gisements mondiaux. USA, Brésil et Russie comptent à eux trois 86 % des réserves mondiales de schiste bitumineux14. Ces chiffres sont provisoires et dépendent de l'exploration et de l'analyse de nouveaux gisements encore en attente1,5. Le professeur Alan R. Carroll de l'Université du Wisconsin considère que les gisements lacustres de schiste bitumineux du Permien supérieur en Chine du Nord-Ouest, absents des précédentes évaluations mondiales de pétrole de schiste, sont comparables en taille à ceux de Green River.
Dans le bassin parisien, le pétrole de schiste se trouve enfermé dans des couches géologiques du Lias à 2750 mètres de profondeur. L'Institut français du pétrole estime que les ressources locales se situeraient entre 60 et 100 milliards de barils de pétrole ce qui réprésente entre 90 et 150 années de consommation actuelle de la France (2011)
Histoire
Production de schiste bitumineux (mégatonnes) en Estonie, Russie (gisements de Leningrad et Kashpir), Royaume-Uni (Écosse, Lothians), Brésil, Chine (gisements de Maoming et Fushun) et Allemagne (Dotternhausen) de 1880 à 2000
Comme le schiste bitumineux brûle facilement et sans nécessiter de transformation, l'homme l'a utilisé depuis les temps préhistoriques19. À l'âge du fer, les Celtes le polissaient et en faisaient des parures ou des objets ornementaux20.
L'exploitation minière industrielle du schiste bitumineux débute à Autun, en France, puis s'étend à l'Écosse, l'Allemagne et à d'autres pays1,21. Au xixe siècle, les exploitations se concentrent sur la production de kérosène, d'huile et de gaz d'éclairage, et de paraffine; en 1870, à Paris, un gaz manufacturé, appelé « gaz portatif comprimé » est obtenu à partir de boghead,un schiste bitumineux provenant d’Écosse, rendu transportable par compression ou liquéfaction22; ces produits permettent de répondre à la demande croissance d'éclairage durant la révolution industrielle. On produit aussi du fuel, de l'huile et des graisses de lubrification et du sulfate d'ammonium23. L'industrie du schiste bitumineux se développe juste avant la Seconde Guerre mondiale en raison de l'accès limité aux ressources de pétrole conventionnel et à la production en masse d'automobiles et de camions, qui s'accompagne d'un accroissement de la consommation d'essence.
Mis à part l'Estonie et la Chine dont l'industrie du schiste bitumineux continue à croître après la Seconde Guerre mondiale, la plupart des autres pays abandonnent leurs projets en raison des coûts de transformation élevés et de la disponibilité de pétrole moins onéreux1,5,21,24.
Après le premier choc pétrolier de 1973, la production de schiste bitumineux atteint un pic de 46 millions de tonnes en 1980 avant de retomber à 16 millions de tonnes en 2000 suite à la baisse des prix du pétrole conventionnel dans les années 198025,14. Le 2 mai 1982, appelé dans certains cercles le Black Sunday (dimanche noir), ExxonMobil annule sont projet, estimé à 5 milliards de dollars, d'extraction de schiste bitumineux près de Parachute, au Colorado, à cause des faibles prix de l'énergie et des dépenses croissantes. Ceci entraîne le licenciement de plus de 2 000 employés et provoque une traînée de saisies et de faillites26.
En 1986, le président Ronald Reagan ratifie la Consolidated Omnibus Budget Reconciliation Act of 1985 (une loi budgétaire de 1985), qui, entre autres, abolit le programme de recherche sur les carburants synthétiques liquides3.
L'industrie du schiste bitumineux fera son retour au début du xxie siècle. En 2003, un programme de développement de cette matière première redémarre aux États-Unis. Les autorités ont introduit un programme de prêt permettant l'extraction de schistes et de sables bitumineux sur les terrains fédéraux en 2005, en accord avec le Energy Policy Act (loi sur la politique énergétique) de 1985
Industrie
Installation expérimentale de schiste bitumineux in-situ de Shell, bassin de Piceance Creek, Colorado, États-Unis
Consommation et applications
Dès 2008, l'industrie utilise le schiste bitumineux au Brésil, en Chine, en Estonie et, dans une moindre mesure, en Allemagne, en Israël et en Russie. Des pays ont commencé à évaluer leurs réserves ou à construire des usines expérimentales alors que d'autres sortaient de ce secteur industriel1.
Le schiste bitumineux est utilisé pour la production de pétrole au Brésil, en Chine et en Estonie ; pour la production d'énergie en Chine, Estonie, Israël et Allemagne ; pour la production de ciment en Estonie, Allemagne et Chine ; et dans l'industrie chimique en Chine, Estonie et Russie1,24,29. En 2009, 80 % du schiste bitumineux utilisé à travers le monde est extrait en Estonie30.
Par le passé, la Roumanie et la Russie avaient construit des centrales énergétiques alimentées par du schiste bitumineux, mais elles ont depuis été fermées ou converties en centrales au gaz par exemple. La Jordanie et l'Egypte planifient de construire des centrales alimentées par du schiste bitumineux alors que le Canada et la Turquie prévoient de le brûler conjointement à du charbon pour fabriquer de l'électricité1,14,31. Il n'y a qu'en Estonie que cette matière première sert de carburant principal à la production d'électricité. Par exemple, la centrale de Narva a procuré 95 % de la production d'électricité en 2005
Extraction et transformation
Processus d'extraction de l'huile de schiste
La plupart des exploitations de schistes bitumineux comprennent l’extraction puis l’envoi de la matière première. Celle-ci est soit directement brûlée pour produire de l’électricité, soit transformée. Les méthodes les plus communes d’extractions minières à ciel ouvert sont l’open pit mining et le strip mining. Elles consistent à ôter tous les matériaux recouvrant le schiste bitumineux afin de l’exposer à l’air libre mais ne sont applicables que lorsque le gisement est proche de la surface. L’exploitation minière souterraine emploie généralement la méthode dite « par chambres et piliers » qui consiste à creuser des galeries qui se croisent perpendiculairement, suffisamment proches pour pouvoir extraire une portion du gisement et ne laisser que des « piliers » qui seront abandonnés tels quels ou détruits33. L’extraction des composants du schiste bitumineux a généralement lieu à l’air libre (ex-situ) même si plusieurs technologies nouvelles parviennent à le faire sous terre (in-situ). Dans les deux cas, le processus chimique de pyrolyse convertit le kérogène contenu dans le schiste bitumineux en huile de schiste (pétrole non conventionnel) et gaz. Les processus de transformation impliquent généralement de chauffer en l’absence d’oxygène et à une température suffisamment élevée (environ 450 à 500°C) pour que le kérogène se décompose en gaz, pétrole et résidus solides13. Si le processus de décomposition commence à des températures relativement basses (300°C), il s’effectue plus rapidement et plus complètement à plus haute température34.
Le processus in-situ permet de chauffer le schiste bitumineux sous terre. Ce type de technologie peu potentiellement extraire plus de pétrole d’une surface donnée que les processus ex-situ puisqu’il peut accéder à des niveaux plus profonds35. De nombreuses sociétés ont des méthodes déposées pour l’autoclavage in-situ. Cependant, la plupart de ces méthodes sont encore en phase expérimentale. On peut distinguer les processus « réellement in-situ » (True in-situ process – TIS) et les processus de « modification in-situ » (MIS). Le processus TIS n’implique pas l’extraction du schiste bitumineux. En revanche, le processus MIS implique d’extraire une partie de la matière première et de la remonter à la surface afin qu’elle subisse le processus d’autoclavage et permette de créer la perméabilité qui fera monter le gaz dans des cheminées de gravats. Les explosifs permettront de transformer les dépôts de schiste bitumineux en gravats36.
Des centaines de brevets pour l’autoclavage du schiste bitumineux existent37 ; cependant, seule une douzaine a déjà été testée. En 2006, seuls quatre technologies sont utilisées de manière commerciale : processus Kiviter, processus Galoter, Fushun et Petrosix
Applications et produits
L’industrie utilise l’huile de schiste comme carburant dans les centrales thermiques, en le brûlant comme du charbon afin d’entraîner les turbines à vapeur ; certaines de ces centrales emploient la chaleur produite pour le chauffage urbain. D’importantes centrales électriques fonctionnant au schiste bitumineux sont en service en Estonie. Le pays à une capacité de 2 967 mégawatts, d’autres, comme la Chine, possèdent une puissance de 12 MW, Israël 12,5 MW et l’Allemagne 9,9 MW14,39.
En plus de son utilisation en tant que carburant, le schiste bitumineux peut également être utilisé dans la fabrication de fibres carbones, charbons activés adsorbants, noir de carbone, phénols, résines, colles, produits de tannage, mastic, bitume routier, ciment, briques, blocs de construction ou de décoration, additifs, fertilisants, laine de roche isolante, verre et produits pharmaceutiques. Mais ces usages demeurent faibles ou encore à l’étape expérimentale1,5. L’extraction de certains schistes bitumineux produit également des sous-produits comme le soufre, l’ammoniaque, l’alumine, la soude, l’uranium et la nahcolite (hydrogénocarbonate de sodium). Entre 1946 et 1952, un schiste à dictyonema (fossile appartenant à la classe des graptolites) d’origine marine servit à la production d’uranium à Sillamäe en Estonie. Et entre 1950 et 1989, la Suède utilisa le schiste d’alun dans le même but5. Le gaz de schiste bitumineux peut également devenir un substitut au gaz naturel, mais à ce jour, cet usage n’est pas économiquement viable40,41.
L’huile de schiste dérivée des schistes bitumineux ne peut pas se substituer directement aux applications du pétrole brut. En effet, elle peut contenir des concentrations plus élevées d’alcènes, d’oxygène et de nitrogène que le pétrole brut3. Elle peut également contenir des niveaux plus élevés de sulfure ou d’arsenic. En comparaison avec le WTI (West Texas Intermediate), norme de référence du pétrole brut sur le marché à terme, le schiste bitumineux de Green River contient 0 à 4,9 % de sulfure (0,76 % en moyenne) alors le WTI n’en contient que 0,42 % au maximum42. Les schistes bitumineux de Jordanie peuvent contenir jusqu’à 9,5 % de sulfure43. La teneur en arsenic, par exemple, est un problème dans l'huile de schiste issue de la formation de Green River. Cette concentration élevée nécessite un traitement important de l’huile (hydro-désulfurisation) avant son utilisation comme matière première dans les raffineries pétrolières11. Le processus d’autoclavage hors-sol produit une huile de schiste ayant une densité API plus faible que le processus in-situ. L’huile de schiste est plus adaptée à la production de distillats moyens tels que le kérosène, le jet fuel et le diesel. La demande pour ce type de distillats, et plus particulièrement les diesels, a rapidement augmenté durant les années 1990 et 20003,44. Cependant, un processus de raffinage approprié, équivalent à de l’hydrocracking, peut transformer l’huile de schiste en essence légère
Pollution
Impact environnemental de l'exploitation industrielle
L'extraction du schiste bitumineux a des effets sur l'environnement. Ces effets sont plus prononcés avec les méthodes d'extraction en surface qu'avec les méthodes souterraines. Ils sont de différentes sortes : drainage minier acide (oxydation due à l'exposition à l'air et à l'eau d'affleurements de minéraux), déversement de métaux dans les eaux de surface et les eaux souterraines, augmentation de l'érosion, émissions de gaz sulfurés et pollution de l'air par les particules produites lors des phases de transformation, transport et les activités annexes25,59.
En 2002, environ 97 % de la pollution de l'air, 86 % des déchets et 23 % de la pollution de l'eau en Estonie provenait de l'industrie de l'énergie, qui utilise le schiste bitumineux comme source principale de carburant60.
L'extraction de schiste bitumineux est dommageable à la richesse biologique du terrain et à son écosystème. La combustion et le traitement thermique génèrent des déchets et émettent dans l'atmosphère du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre. Les écologistes s'opposent à la production et à l'usage du schiste bitumineux car il génère plus de gaz à effet de serre que les carburants fossiles conventionnels61. La section 526 de la loi sur la sécurité et l’indépendance énergétique (Energy Independence And Security Act) interdit aux agences gouvernementales américaines l'achat de pétrole produit par un processus qui génèrerait plus de gaz à effet de serre que le pétrole conventionnel62,63. Le processus expérimental de transformation in-situ et les technologies de capture et stockage du carbone, s'ils pourront diminuer dans l'avenir certaines de ces inquiétudes, risquent cependant de causer d'autres problèmes comme la pollution des nappes phréatiques64.
Certains analystes ont exprimé leur préoccupation sur l'utilisation de l'eau par l'industrie du schiste bitumineux. En 2002, elle utilisait 91 % de l'eau consommée en Estonie60. En fonction des technologies utilisées, l'autoclavage hors sol utilise entre un et cinq barils d'eau par baril d'huile de schiste produit33,65,66,67,68. Une étude sur l'impact environnemental publiée par le département de gestion du territoire (US Bureau of Land Management), estime que l'extraction hors sol et l'autoclavage produisent 8 à 38 litres d'eau souillée par tonne d'huile de schiste65. On estime que la transformation in-situ utilise environ un dixième de cette quantité d’eau69. Ces préoccupations sont encore plus sensibles dans les régions arides, comme l'Ouest des États-Unis ou le désert du Neguev en Israël, où il existe des plans pour étendre l'extraction de schiste bitumineux malgré la pénurie d’eau 70.
L'exploitation des schistes et charbons bitumineux peuvent être sources d'émission de radon, avec des risques parfois importants (risque de cancer du poumon) pour les mineurs de fond quand la mine n'est pas à ciel ouvert. Certains gisements semblent à moindre risque (ex : dans la mine d’Amasra du bassin bassin houiller bitumineux de Zonguldak (Turquie) sur 40 jours, les taux de radon ont varié de 49 Bq /m3 à 40 m de fond à 223 Bq m-3 à -100 m, avec une moyenne de 117 (Bq m-3), inférieure au seuil d'intervention de 500-1500 Bq/m3 recommandés par la Commission Internationale de Protection Radiologique (CIPR) en 1993. La dose efficace moyenne pour les travailleurs de cette mine a été estimée à 3,4 mSv par jour71. Dans d’autres cas, les taux de radon dans l'air intérieur des galeries de mines dépassaient les recommandations du CIPR (ex : plus de 1000 Bq par m3 d’air dans les mines Kozlu, de Karadon et d’Üzülmez dans le bassin minier bitumineux de Zonguldak également en Turquie)72
Des militants pour la sauvegarde de l'environnement, notamment des membres de Greenpeace, ont organisé des manifestations contre l'industrie du schiste bitumineux. L'un des résultats a été la suspension en 2004 du projet australien « Stuart Oil Shale Project
Toxicologie
L'exposition aux huiles de schistes a été reconnue comme facteur de risque (« preuves humaines suffisantes ») pour le cancer du scrotum76.
La pyrogénation de l'huile de schiste libère dans l’atmosphère de l’aniline qui, à dose élevée, peut avoir des effets sur la santéN 1.
Enfin, dans un article datant de 1979, I.A. Veldre et H.J. Jänes relèvent la toxicité des phénols dont les schistes bitumineux d’Estonie sont constitués à 20-30 %
Si notre nappe labié ne risque un temps soit peu d'être toucher alors il serait SUICIDAIRE d'avoir recours à la fracturation hydraulique... Après tout les schistes bitumeux ne marchent pas elles restent en lieu et place, donc ne faisons pas le jeu des pompeuses d'hydrocarbures pour qu'ils s'enrichissent encore plus... De plus la France sest permis de refuser son exploitation au large de la Guyane en attendant une technique en adéquation avec l'environnement. Nous serions idiot ou plein avidité de ne pas suivre cette voie car nous la sécheresse et. Le manque d'eau et le Sahara à proximité sa ne manquera pas d'accabler nos générations futures.on pourrait même mener une coopération et recherche conjointe avec la France sur ce sujet si le visite de hollande s'avère fructueuse
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: L'après pétrole ? Sam 15 Sep - 7:23
L’incroyable Pétrole Bleu qui pourrait changer le cours de l’histoire
Citation :
Incroyable découverte que celle du Bio Pétrole produit par la société BFS (Bio Fuel System)! Appelée Pétrole Bleu, cette biomasse présentant tous les avantages énergétiques du pétrole naturel sans ses multiples inconvénient pourrait bien changer le cours de notre histoire… Pas sûre que les pétroliers apprécieront l’initiative…
Citation :
Un pétrole ne contenant ni métaux lourds ni souffre, produit sans prélèvement sur la biodiversité ni manipulations artificielles et offrant les mêmes avantages que le pétrole naturel, aussi incroyable que cela puisse paraître c’est aujourd’hui possible!
Inspiré du processus naturel de formation du pétrole fossile, la technique de conversion accélérée du CO2 (processus de synthèse) employée par BFS consiste à capturer les émanations de CO2 rejetées par les usines avoisinantes puis de le convertir en biomasse puis en pétrole artificiel par photosynthèse.
Obtenu par reproduction cellulaire, le phytoplancton marin, une micro-algue fixant la moitié du CO2 dégagé sur notre planète, est l’élément central du processus.
Avec pas moins de 500 Millions à 1 Milliard de cellules concentrées par millimètre, les fermes de photobioréacteurs BFS sont capables de produire 5.500 barils de pétrole par hectar et par an ou 0.45 Mégawatts d’électricité par heure.
A terme, la première usine pilote implantée à Alicante en Espagne qui devrait tourner à plein régime dès le mois prochain sera en mesure de produire quelques 220.000 barils de pétrole par an tout en neutralisant 450.000 tonnes d’émission de CO2 (938Kg de CO2 par baril produit).
Notons enfin qu’outre la production de carburant, ce Bio Petrole permet tout comme le Pétrole fossile de produire des produits dérivés comme les plastiques et autres sous-produits à forte valeur ajoutée tels que la spiruline, le silicium, le charbon actif ou encore les acides gras essentiels omégas 3 et 6.
Bref un bio-combustible d’avenir qui, espérons le, convaincra suffisamment d’investisseurs pour se développer…
Vidéo de présentation du Bio Pétrole BFS:5minutes ici http://www.nowhereelse.fr/bio-petrole-bleu-bfs-41979/
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: L'après pétrole ? Sam 15 Sep - 11:01
Je ne suis pas chimiste mais si ça marche l'impacte sur le monde sera énorme !
les pays qui vive par la vente du pétrole
-le pétrole sera bon marché -tout les dérivés (plastique) etc....
Alors fini les guerres ?
-plus de vente d'armes
Et oui pourquoi faire la guerre si on arrive à résoudre le problème de l'énergie -l'eau -la religion
L'après pétrole un grand débat
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: L'après pétrole ? Sam 15 Sep - 12:35
Sauvegarde du pouvoir d’achat La paix sociale et l’après-pétrole Par : Nissa HAMMADI
Citation :
La problématique de la sauvegarde du pouvoir d’achat demeure liée à la nature du système économique
“La sauvegarde du pouvoir d’achat du citoyen” est le thème d’un débat organisé jeudi, conjointement par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme et la fondation allemande Friedrich-Ebert au niveau de son siège. D’emblée, on peut dire que le modérateur de cette rencontre, Bachir Boulahbel, s’est éloigné de la réalité du vécu de l’Algérien en affirmant qu’en l’absence de paramètres et d’outils de mesure de variation du pouvoir d’achat, avancer une dégradation de celui-ci résulte d’un sentiment subjectif. Il précise en citant une récente étude qu’une personne peut se suffire de 2 100 calories/jour, l’équivalent de 200 dinars par mois. Ce consultant soutient qu’avec un Smig de 18 000 dinars, une famille peut vivre décemment, réduisant ainsi le citoyen algérien à un simple tube digestif. Qu’en est-il des autres besoins notamment les soins, la scolarisation et le transport ? Les interventions de quelques participants à cette rencontre ont heureusement permis de recadrer le débat. C’est ainsi que le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, Noureddine Benissad, a préféré aborder cette problématique de sauvegarde du pouvoir d’achat en tant que droit inscrit dans le Pacte international pour les droits sociaux et culturels que le pays a ratifié. Il a parlé d’absence de développement et d’une politique économique efficiente qui risque de peser lourd sur l’avenir du pays. “Aujourd’hui, le pouvoir fait face à la contestation sociale par la rente pétrolière. Il achète la paix sociale. Mais si demain il n’y a plus de pétrole, comment va-t-il gérer la grogne sociale ?” s’interroge-t-il. Un autre intervenant a fait remarquer que même si le pays est dans une situation confortable sur le plan financier, aisance matérialisée notamment par un faible stock de la dette et des réserves financières non négligeables, les retombées sur le pouvoir d’achat restent négatives pour une grande partie de la population. Il pense que cette diminution du niveau de vie est devenue une donnée structurelle en dépit des augmentations des salaires qui étaient censées permettre au citoyen d’aborder l’avenir avec plus de sérénité. Ce constat pose la question de la hausse des prix et celle de l’inflation. Même l’instance officielle qui est l’Office national des statistiques ne cesse dans ses rapports de faire le constat de la revue à la hausse de pratiquement tous les produits, y compris des produits alimentaires de large consommation. Certains économistes présents dans la salle n’ont pas hésité à lier cette inflation au surplus de liquidités disponible sur le marché à travers les hausses de salaire. D’autres ont relevé l’absence de “régulation” du marché et l’ancrage de l’économie informelle dans les circuits de distribution. “L’accord de libre-échange avec l’Union européenne (accord d’association) qui avait comme objectif la diminution des taxes d’entrée des produits donc la réduction des prix n’a eu en fin de compte aucun impact sur le pouvoir d’achat”, note l’un d’eux. Un syndicaliste du secteur de l’enseignement fait, enfin, observer que parler du pouvoir d’achat implique l’existence d’un salaire, alors qu’en est-il des chômeurs, des handicapés et toutes les personnes en détresse ?