Sujet: Re: Actualités en Europe Jeu 26 Juil - 15:37
Le problème c'est que ni la Tunisie l'Argentine ou l'Islande ne faisait parti de la ZONE euro faty et sa n'est Pas un détail de le dire c'est même le point majeur , en effet, les pays pré cités ont eu une banque centrale qui juridiquement fait office de prêteur en dernier ressort cad si c'est la cata sur les marchés de dette elles ont 2 leviers que n'a pas la zone euro; d'évaluer la monnaie et c'est qui a permis de remettre en partie à flot l'Islande même si à l'heure d'aujourd'hui son économie reste dans l'incertitude puisque attacher économiquement à l'Europe ( et oui tout es lié) et le rachat massif des dettes par la banques centrale.
DONC on résume la solution en zone euro ne peut être la même que pour les autres déjà cité et le trou noir réel que constitue non pas la sorti de la zone euro mais par voie de conséquence leclatement de la zone euro entraînerait une plongée dans les abysses de l'économie mondiale. Surtout on sait comment finissent en général les révolutions aussi bien qu'ils ont commencer
L'Europe doit selon moi changer le statut de la BCE pour avoir ENFIN une banque centrale ayant un rôle en dernier ressort et convaincre les allemands qui jouent avec le feu et avant cela utiliser l'épargne des ménages français pour financer la dette Française comme le font les japonais ce qui mètrerai les attaques de dettes des fonds spéculatifs hors d'usage
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Jeu 26 Juil - 20:31
UE est condamné car les dés sont pipés et pas que pour la BCE 1)Article 123 du tfue
Citation :
(ex-article 101 TCE)
Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées «banques centrales nationales», d'accorder des découverts ou tout autre type decrédit aux institutions, organes ou organismes de l'Union, aux administrations centrales, aux autoritésrégionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics desÉtats membres; l'acquisition directe, auprès d'eux, par la Banque centrale européenne ou les banquescentrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite
2)« Article 63 du TFUE ------------------------
Citation:
1. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites. 2. Dans le cadre des dispositions du présent chapitre, toutes les restrictions aux paiements entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites. »
=> En clair, ces dispositions donnent aux entreprises :
a)- un feu vert général, non contrôlable et non réductible par l'État pour sortir de France tout l'argent qu'elles veulent (puisque « TOUTES LES RESTRICTIONS aux mouvements de capitaux sont INTERDITES »).
b)- un feu vert général, non contrôlable et non réductible par l'État pour aller investir cet argent dans les 26 autres États de l'UE, notamment pour y construire une usine à la place de celle qu'elle compte fermer en France (puisque « toutes les restrictions aux mouvements de capitaux ENTRE LES ÉTATS MEMBRES sont interdites »).
c)- un feu vert général, non contrôlable et non réductible par l'État pour aller investir cet argent dans les 170 autres États de la planète, par exemple en Chine, en Inde, en Asie du sud-est, etc., notamment pour y construire une usine à la place de celle qu'elle compte fermer en France (puisque « toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres ET LES PAYS TIERS sont interdites »).
« Article 32 du TFUE ------------------------
Citation:
Citation:
Dans l'exercice des missions qui lui sont confiées au titre du présent chapitre, la Commission s'inspire: a) de la nécessité de promouvoir les échanges commerciaux entre les États membres et les pays tiers, b) de l'évolution des conditions de concurrence à l'intérieur de l'Union, dans la mesure où cette évolution aura pour effet d'accroître la force compétitive des entreprises, d) de la nécessité d'éviter des troubles sérieux dans la vie économique des États membres et d'assurer un développement rationnel de la production et une expansion de la consommation dans l'Union. »
=> En clair, ces dispositions donnent aux entreprises un cadre général extrêmement favorable, et non réductible par un seul État, pour importer les productions - y compris les leurs - faites dans des pays tiers à très bas coûts de salaires, par exemple en Chine, dans le sous-continent indien, ou en Asie du sud-est. (du fait de la prétendue « NÉCESSITÉ DE PROMOUVOIR LES ÉCHANGES COMMERCIAUX entre les États membres et les PAYS TIERS. »
==> En bref, les dispositions des articles 63 et 32 du TFUE permettent à toutes les entreprises sises dans un pays de l'UE : - de fermer leurs usines dans le pays d'Europe où elles en possèdent, - de procéder à des transferts massifs de capitaux pour ouvrir des usines de remplacement dans tous les autres pays du monde, - et de rapatrier dans leur pays d'origine leurs propres productions fabriquées à très bas coûts. (Les entreprises situées aux États Unis bénéficient de dispositions comparables pour ce qui les concerne)
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Ven 27 Juil - 20:06
MARIO DRAGHI PRÉPARE LE RACKET DES CONTRIBUABLES DES PAYS D'EUROPE ET LA QUASI-FAILLITE DE LA BCE... ..... MAIS LES MARCHÉS SONT RASSURÉS POUR 72 HEURES ! ====================================== Les nouvelles déclarations du président de la BCE Mario Draghi, ce 26 juillet, sont à marquer d'une pierre noire dans l'avancée chaotique de la zone euro vers le désastre final.
Qu'a dit ce charlatan sélectionné par Goldman Sachs ? Très exactement ceci : suite
Spoiler:
Citation :
« La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro. Et croyez-moi, ce sera suffisant. [...] Si les primes de risque sur la dette souveraine handicapent la transmission de la politique monétaire, elles entrent dans le cadre de notre mandat. »
Aussitôt, les marchés financiers ont exulté. Comme ils exultent à chaque fois qu'un "Sommet de la dernière chance" ou qu'un dirigeant européiste fait une déclaration qui donne à penser que la BCE va intervenir, ou que les pays de la zone euro vont accoucher d'un mécanisme permettant de mutualiser les dettes au niveau de la zone elle-même.
En ce 26 juillet, la Bourse de Madrid s'est donc envolée de plus de 6 %, Milan de plus de 5 %. Paris de plus de 4 %, tandis que Francfort progressait de 2,75 %. Seuls l'enthousiasme de la Bourse de Londres (où Mario Draghi s'exprimait) est plus modeste (+ 1,36 %) et le pessimisme se poursuit à Athènes (- 0,83 %).
Tout semble donc rentrer dans l'ordre une nouvelle fois, dans ce meilleur des mondes qu'est la zone euro.
Pourtant, le simple bon sens nous invite à trouver tout cela mirobolant. Depuis maintenant trois ans, c'est la énième fois qu'une période de déprime aiguë s'étalant sur plusieurs semaines se transmute, en quelques minutes, en un moment d'exaltation dont on pressent qu'il ne va durer que quelques heures, 2 ou 3 jours tout au plus.
Tout le monde flaire bien qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ces exultations, qui résonnent comme le rire dément d'un alcoolique entre deux crises de larmes. Cela ressemble à un phénomène bipolaire inquiétant, comme si la zone euro était atteinte de problèmes psychiatriques lourds.
La question est donc : mais qu'est-ce qui se cache encore derrière cette annonce lancée par le sieur Draghi ?
------------------------------------------------------- DÉCRYPTAGE POUR LE COMMUN DES MORTELS ------------------------------------------------------- Pour le commun des mortels, ces engouements soudains sont à n'y rien comprendre. Tout allait on ne peut plus mal et tout va soudain très bien. Il a suffi qu'un olibrius prononce 20 mots : « La BCE est prête à faire tout ce qui est nécessaire pour préserver l'euro. Et croyez-moi, ce sera suffisant. »
Mais alors, se dit-on benoîtement, s’il ne s'agissait que de prononcer ces deux phrases, pourquoi donc M. Draghi a-t-il tant tardé à le faire ? Serait-il sadique ? Pourquoi bigre faudrait-il empêcher que tout aille bien en empêchant la BCE d'intervenir, puisque tout est si simple quand elle intervient ? Où est donc le problème ? Quelles sont les conséquences ?
Ce sont bien les questions et les réponses dont nos grands médias asservis ne parleront jamais aux Français. Voyons pourquoi.
-------------------------------------------------------- 1) Quel est le sens des paroles de Mario Draghi ? -------------------------------------------------------- Le sens des paroles de Mario Draghi a été aussitôt traduit par les analystes.
Notons d'abord que tout le monde a supposé qu'il ne s'agissait pas de simples paroles en l'air dépourvues de la moindre suite. On est étonné d'une telle crédulité puisque les effets d'annonce suivies d'aucune suite concrète constituent pourtant le cas le plus fréquent, et de très très loin, dans les sphères européistes.
Mais admettons que, cette fois-ci, il va se passer concrètement quelque chose. Que va-t-il donc se passer ?
Les experts sont unanimes à penser que les propos de M. Draghi signifient que la BCE va se remettre à racheter des obligations publiques sur le marché secondaire (là où s'échangent les titres déjà émis), comme elle l'a d'ailleurs déjà fait dans un passé récent.
Il n'y a pas grand mystère à prophétiser cette action car le rachat de titres est à peu près la seule possibilité d'envergure dont dispose encore la BCE pour faire baisser les taux d'intérêt exigés par les marchés financiers sur les dettes publiques de la Grèce, de l'Espagne ou de l'Italie. Un autre moyen de procéder, qui revient d'ailleurs à peu près exactement au même, serait que la BCE intervienne indirectement en finançant le FESF (ou le futur MES s'il voit le jour), qui procèderaient, eux, au rachat de ces obligations souveraines.
L'autre possibilité d'intervention de la BCE consiste à fournir de la liquidité aux banques, en contrepartie de garanties (appelées "collatéraux"). Mais cette procédure, déjà largement utilisée, n'a pas produit les effets attendus (cf. infra).
---------------------------------------------------------- 2) Pourquoi racheter des obligations souveraines ? ---------------------------------------------------------- Quel est donc l'intérêt de cette opération ? Il réside dans le fait que si la BCE ou si le FESF rachètent des obligations émises par l'un des États en grande difficulté de la zone euro (l'Espagne par exemple), les marchés financiers vont interpréter cela comme une garantie solide sur ces titres. On voit s'éloigner le risque que les nouvelles obligations espagnoles ne soient pas remboursées puisque, justement, on pense que l'on pourra toujours les revendre à la BCE ou au FESF. Le risque espagnol s'estompe et est remplacé par le risque plus global de la BCE, qui ne fait pas peur (bien à tort, comme je vais y revenir plus loin).
Logiquement, donc, les taux d'intérêt demandés rebaissent brutalement, puisque le risque s'éloigne.
C'est ce qui vient de se passer aujourd'hui après la sortie de Draghi : le taux exigé par les marchés sur les obligations espagnoles, qui était monté jusqu'à 7,63600 % (et même un plus haut à 7,75 %) (cf. mes articles antérieurs sur cette question) a rebaissé brutalement à 6,93600 % à 17 H 00. Ce qui a pour effet instantané d'alléger un peu la pression sur les finances espagnoles et de faire remonter mécaniquement l'euro, à près de 1,23 USD alors qu'il avait chuté sous les 1,21 USD hier.
------------------------------------------------------------------------ 3) Pourquoi Mario Draghi a-t-il fait cette annonce maintenant ? ------------------------------------------------------------------------ On notera que ce scénario se déroule conformément aux informations révélées par la Frankfurter Allgemeine Zeitung du 23 juillet, dont j'ai tenu scrupuleusement informés nos lecteurs.
Je rappelle en effet que le journaliste de ce grand journal allemand avait révélé le scandale public fait par le ministre espagnol des affaires étrangères, M. José Manuel García-Margallo, contre l'attitude de la BCE :
---------- Extraits de l'article de la FAZ du 23 juillet « Lors d’une conférence avec d’autres dirigeants européens à Palma de Majorque, José Manuel García-Margallo a en effet attaqué la Banque Centrale Européenne (BCE) avec une dureté sans précédent, comme s’il s’agissait de la Banque de Tunisie.
García-Margallo a accusé la BCE, qui a racheté des titres de dettes publiques depuis cinq mois, d’avoir gardé caché le fait qu’elle n’avait racheté aucune obligation d’État espagnole, empêchant ainsi de réduire la pression sur l’Espagne.
Et il a ensuite ajouté littéralement : « Vous ne faites rien pour arrêter le feu sur la dette publique espagnole ! ». [....] Au cours de la semaine passée, dans presque toutes les capitales européennes, dont Madrid, on a nié avec véhémence que les 100 milliards d’euros puissent être utilisés à autre chose qu’à renflouer les banques. Mais quelque part dans les accords, il y a un paragraphe discret qui pourrait le permettre, sous réserve de l’approbation de l’Eurogroupe, et probablement aussi du Bundestag allemand.
Peut-être dès qu’un ministre des Affaires étrangères du type García-Margallo tapera du poing sur la table. »
En d'autres termes, si Mario Draghi est intervenu aujourd'hui, c'est parce qu'il a subi, il y a 4 jours, le scandale du ministre espagnol et que tout le monde en a été mis au courant, 3 jours après, par la presse allemande, presse de Francfort justement.
Cette décision n'a donc rien de glorieux ni de spontané.
Ce n'est pas non plus un coup de génie du président de la BCE, comme le laisse entendre le magazine L'Expansion de ce soir, qui prend ses lecteurs pour des imbéciles en qualifiant Mario Draghi de « Super Mario est de retour ».
Non, la réalité est ailleurs : Mario Draghi a simplement cédé à la pression des événements. Des événements qui se sont eux-mêmes imposés, provisoirement, dans la guerre de tranchées que se livrent, derrière les portes capitonnées de la salle de réunion, les gouverneurs du Système Européen de Banques Centrales (SEBC).
------------------------------------------------------------------------ 4) Qu'est-ce que cela révèle de la bataille rangée qui déchire les dirigeants de la BCE ? ------------------------------------------------------------------------ Cela jette une lumière glauque sur le processus de prise de décision au sein de la BCE. Glauque mais exacte.
À savoir que, derrière la componction et la morgue de ces messieurs les gouverneurs des Banques centrales du SEBF qui siègent au conseil de la BCE, les analyses financières ne pèsent pas grand-chose face au rapport de forces qui opposent les États avec une agressivité de plus en plus virulente.
Si la BCE avait cessé de procéder à des rachats d'obligations souveraines sur le marché secondaire, c'était sous la pression intense de l'Allemagne, des Pays Bas et de la Finlande, et peut-être d'autres pays, pour les raisons techniques parfaitement justifiées sur lesquelles je vais revenir dans un instant.
Seulement voilà : la situation des derniers jours était devenue explosive pour le maintien de l'Espagne dans la zone euro (cf. mes articles précédents). Or, les pressions américaines et euro-atlantistes s'exercent de façon toujours aussi intense sur l'Allemagne pour préserver la zone euro - c'est-à-dire pour maintenir le glacis géopolitique de domination américano-atlantiste sur l'Europe.
Du coup, Mario Draghi et les gouverneurs du SEBF n'avaient plus le choix : il leur a fallu se ranger cette-fois-ci du côté de l'Espagne, de l'Italie et de la France en annonçant une reprise des rachats d'obligations souveraines. C'était cela ou l'explosion en vol de l'euro avec le départ quasi-simultané de la Grèce et de l'Espagne. La fin des haricots, en quelque sorte.
------------------------------------------------------------------------- 5) Comment fonctionne le rachat des obligations par la BCE ? ------------------------------------------------------------------------- L'idée que la BCE rachète des obligations sur le marché secondaire émises par des États en grande difficulté financière n'est pas nouvelle. Elle a été mise en œuvre en 2010, avec des rachats d'obligations publiques grecques, irlandaises et portugaises, puis, à partir de 2011, italiennes et espagnoles.
Le problème posé par ces rachats est de deux ordres :
- d'une part, ils provoquent une hausse des créances pourries dans le bilan de la BCE. En janvier 2012, l’Eurosystème possédait ainsi désormais quelque 220 Md€ de créances douteuses sur les seuls États en difficulté (soit désormais plus que les recettes annuelles nettes de l’État français). À terme, c'est la solidité même du bilan de la BCE qui est donc en jeu (cf. conclusion ci-infra) ;
- d'autre part, ils conduisent à des opérations en contrepartie, dites de “reprises de liquidités à blanc”, qui sont bien expliquées par l'actuaire Olivier Berruyer sur son blog (cf. http://www.les-crises.fr/operations-recentes-de-la-bce/), que je reprends ci-après en l'adaptant :
a) Partons d'une banque commerciale privée avec 100 d’obligations espagnoles. Ces obligations menacent de devenir irrécouvrables, alors que la situation financière de l'Espagne inquiète de plus en plus et que les taux se tendent.
b) Pour calmer la tempête et "sauver l'euro", la BCE "intervient" en rachetant les 100 d'obligations espagnoles à la banque commerciale. C'est exactement ce que Mario Draghi vient d'annoncer ce 26 juillet.
c) On passe ainsi d’une situation préalable qui était :
“Bilan Banque commerciale : 100 de liquidités utilisables / Bilan BCE : 100 d’obligations pourries ”
d) Si l'on s’arrête là, on voit bien que la BCE a créé autant d’argent qu'elle en a prêté puisque le total des bilans est passé de 100 à 200 avec l'opération de rachat de titres. Laisser la situation en l'état n'est pas possible car cette création monétaire ex nihilo provoquerait aussitôt de l’inflation, ce qui est contraire aux statuts de la BCE. Comme je le rappelle dans mes conférences sur l'euro, l'article 127 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union Européenne (TFUE) précise en effet que « l’objectif principal du Système européen de banques centrales, ci-après dénommé « SEBC », est de maintenir la stabilité des prix. »
e) Pour empêcher cela, la BCE procède donc à une opération, à peine croyable pour les non-initiés, qui consiste : - à neutraliser son intervention en... empruntant aux banques privées l’argent qu’elle vient de créer ! - et à le faire par le biais d’emprunt à terme rémunérés ! Ce sont ces opérations que l'on appelle des “reprises de liquidités à blanc”
f) Après ces opérations, on parvient donc à la situation finale :
“Banque privée : 100 de liquidités utilisables + créance de 100 sur la BCE non utilisable / BCE : 100 d’obligations pourries + 100 de liquidités – intérêts versés à la banque privée”
Au final : - il n’y a donc pas de création monétaire, - la banque privée a été délestée de sa créance pourrie et reçoit des intérêts pour cela ! - la BCE a pourri son bilan ET EN PLUS elle paye des intérêts pour cela !
Toutes ces opérations de rachat d'obligations par la BCE sont d'autant plus scandaleuses :
- qu'elles reviennent à subventionner à 100 % des banques et des investisseurs privés, sur fonds publics (puisque ce seront les contribuables des pays de l'Eurosystème qui viendront au secours de la BCE si nécessaire), et cela pour leur éviter toute perte. C'est la tactique chère aux banquiers et aux investisseurs privés qui consiste à privatiser les profits mais à mutualiser les pertes...
- et qu'il est impossible de vérifier que ces opérations ne constituent pas un financement quasi-direct des États en difficulté, principe pourtant proscrit par l’article 125 du TFUE qui interdit expressément aux États membres de prendre à leur charge les engagements financiers d’un gouvernement national (clause dite de "non renflouement" ("no bail out").
On comprend ainsi pourquoi les Allemands, les Néerlandais et les Finlandais sont vent debout contre toutes ces opérations, qui piétinent à la fois les traités européens et les règles de saine gestion financière.
La remarque scandalisée de Jens Weidmann, président de la Bundesbank, prend ici tout son sens lorsqu'il a objecté à Mario Draghi récemment : « L’idée que l’on puisse gagner la confiance en violant les règles me paraît ahurissante ».
---------------------
Le décryptage qui précède permet de mieux comprendre pourquoi « les marchés financiers adorent Super Mario », comme le titre le magazine L'Expansion déjà cité. [ http://lexpansion.lexpress.fr/economie/mario-draghi-redonne-de-l-espoir-aux-bourses_319031.html#commentaire ]
Car lorsque l'on obtient d'un système public qu'il vous retire toutes vos pertes potentielles pour les refiler aux contribuables, et qu'il vous paye de surcroît pour cela, il est difficile de ne pas exulter en effet !
---------------------------------------------------------------- L'AUGMENTATION ET LA DÉGRADATION CONTINUELLES DU BILAN DE LA BCE ---------------------------------------------------------------- Seulement voilà : comme on le comprend, les dindons de la farce dans toutes ces manipulations, ceux sur qui va retomber un jour toutes les dettes, ce sont les contribuables des pays de l'Eurosystème.
Et le risque d'un désastre majeur ne fait que croître :
a)- parce que ces programmes de rachats d'obligations prennent une place de plus en plus importantes dans le bilan de la BCE (actuellement plus de 620 milliards d'euros de titres en euros) ;
b)- parce que la fourniture de liquidités aux banques prend des proportions de plus en plus hallucinantes (plus de 1200 milliards d'euros), ce qui témoigne du fait que les banques ne se prêtent décidément plus entre elles. C'est l'un des autres drames de la zone euro, qui tieent au fait que toutes les injections de liquidités dans les banques des pays de la périphérie reviennent aussitôt se placer à la BCE par aversion au risque ;
c)- parce que la BCE accepte en contrepartie de ces liquidités des garanties ("collatéraux") de plus en plus mauvaises ;
d)- parce qu'au total le montant global du bilan de la BCE ne fait que croître, alors que les fonds propres (qui devraient être injectés par les États, c'est-à-dire les contribuables) augmentent peu (essentiellement au gré de la réappréciation du stock d'or).
On est ainsi parvenu à une situation où le total du bilan de la BCE :
1)- est supérieur à 3.200 milliards d'euros, soit beaucoup plus que la Réserve fédérale américaine (environ 2.300 milliards d'euros) ;
2)- comprend désormais plus de 1 800 milliards d'euros de titres et de créances bancaires de qualité médiocre ou carrément pourries ;
3)- alors que les fonds propres ne sont que de 470 milliards d'euros.
Cette inquiétante augmentation de la taille du bilan et du rapport des actifs totaux aux fonds propres de la BCE (le « leverage » comme disent les initiés) n’a pas échappé aux observateurs des marchés, qui commencent à surveiller ce phénomène avec intérêt et une inquiétude croissante sur la solidité de la BCE elle-même.
C'est-à-dire que c'est désormais le cœur même de l'Eurosystème, pour ainsi dire le "réacteur nucléaire" de la zone euro, qui commence à donner des signes de défaillance préoccupants.
C'est la raison pour laquelle la BCE rencontre des difficultés et un scepticisme croissant à convaincre de sa réelle aptitude à sauver le système financier de l'euro.
On notera d'ailleurs que les propos de M. Draghi de ce jour, s'ils ont amené les marchés à "exulter", n'en ont pas pour autant eu un effet exceptionnel : les taux d'intérêt sur l'obligation espagnole à 10 ans ont baissé, je l'ai déjà dit, de 7,63600 % à 6,93600 %. C'est certes une chute brutale en quelques heures. Mais le niveau d'APRÈS la déclaration reste néanmoins extrêmement élevé (près de 7 %) et donc intenable à très court terme.
Cela n'est pas bon signe.
---------------------------------------------------------------- CONCLUSION : RACKET DES CONTRIBUABLES ET EXPLOSION DE LA ZONE EURO AU BOUT DU CHEMIN ---------------------------------------------------------------- Au total, les manipulations de M. Draghi, qui ne font que refléter les contraintes politiques et financières qui déchirent la BCE et qui tirent la zone euro à hue et à dia, ne peuvent mener qu'à deux choses :
- d'une part un risque croissant sur la BCE, qui pourrait conduire jusqu'à sa quasi-faillite à terme,
- d'autre part au racket croissant des contribuables des pays d'Europe. Pour la raison simple qu'une Banque centrale ne peut pas faire faillite et que ce sont les contribuables européens qui devront injecter des fonds propres pour assurer sa survie, si la situation se tendait et qu'une crise de liquidité, de crédit ou de confiance devait se développer.
C’est donc sur les budgets européens que repose le risque ultime de la BCE, tout comme celui de toutes les autres institutions financières européennes.
Au bout du compte, c’est le contribuable de la zone euro qui paiera les frais cataclysmiques qui s'annoncent, et cela pour permettre aux banquiers et aux investisseurs privés de ne pas perdre, eux, le montant de leurs fortunes. Le tout se déroulant dans des économies exsangues.
----------------------
Cette brillante perspective des conséquences ultimes de la politique incarnée par M. Draghi et ses commanditaires permet de souligner ce qu'a de spécifiquement scandaleuse la position du gouvernement français qui, par la bouche de M. Moscovici, ministre des finances, s'est félicité bruyamment de la déclaration de M. Draghi.
Car enfin !
On comprend parfaitement la position logique de l'Allemagne, des Pays Bas et de la Finlande, qui bénéficient encore de situations d'endettement saines et qui tentent de tout faire pour ne pas être entraînés dans le gouffre.
On peut comprendre aussi la position de l'Espagne et de l'Italie, dont la situation financière est tellement dégradée qu'elles ont tout à gagner, à court terme, de la politique laxiste de la BCE qu'elles réclament.
Mais la position des autorités françaises, elle, est la seule vraiment incompréhensible puisque le gouvernement "socialiste" actuel œuvre, tout comme le gouvernement précédent, pour une politique laxiste de la BCE où nous avons tout à perdre.
En portant François Hollande à l'Élysée, les électeurs de gauche vont peu à peu découvrir qu'ils ont élu un gouvernement "socialiste" dont la politique a pour conséquence réelle de plonger la France dans la misère et de racketter les Français pour permettre aux banquiers et aux investisseurs de ne pas perdre leurs fortunes.
Comme escroquerie politique et morale, il est difficile de faire pire.
François ASSELINEAU
Dernière édition par faty le Mer 1 Aoû - 2:00, édité 1 fois
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Ven 27 Juil - 20:16
= SOYONS PRÉCIS ! =============== PRÉCISIONS SUR LES « OPÉRATIONS DE STÉRILISATION » INVENTÉES PAR M. TRICHET POUR NEUTRALISER L'EFFET POTENTIELLEMENT INFLATIONNISTE DES RACHATS D'OBLIGATIONS SOUVERAINES PAR LA BCE ======================================== Suite à une consultation avec un expert de la question, je reviens sur mon article d'hier soir au sujet des déclarations de M. Draghi car mon texte comporte une présentation approximative, et en partie erronée, sur un point précis. Cela découle de ma reprise un peu hâtive de l'analyse, elle-même en partie erronée, d'Olivier Berruyer. suite
Spoiler:
Citation :
À savoir que ce dernier a tort d'affirmer que ce qu'il appelle les “reprises de liquidités à blanc” sont des emprunts à terme qui procureraient un bénéfice aux banques ayant vendu à la BCE des obligations pourries.
Le schéma est complexe et assez nettement différent du résumé qu'en fait Olivier Berruyer.
La présentation correcte de la situation est la suivante.
-------------------------------------------------------------------- LE VRAI SCHÉMA DES « OPÉRATIONS DE STÉRILISATION » -------------------------------------------------------------------- Il est exact que, pour éviter l'effet potentiellement inflationniste des rachats d'obligations souveraines par la BCE du programme dit "SMP" ((Securities Markets Programme), celle-ci a en effet décidé, sous la présidence de M. Trichet en 2010, d'opérations officiellement dites « de stérilisation », qui correspondent à ce qu'Olivier Berruyer appelle les “reprises de liquidités à blanc”.
Mais, contrairement à la présentation faite par Olivier Berruyer, ces opérations ne sont que l'ouverture d'une possibilité nouvelle et complémentaire de dépôts à terme (d'une semaine) des banques auprès de l'Eurosystème.
Cela mérite une explication, certes très technique, mais qui permettra aux lecteurs intéressés de ne pas raisonner sur des idées approximatives ou fausses :
---------------------------------------------------------------------- 1)- Point de départ : la rémunération des dépôts et des prêts est la règle absolument générale de la vie financière. ----------------------------------------------------------------------
1.1.- l'activité numéro 1 de l'Eurosystème consiste à accorder des opérations de refinancement aux banques : - à moins d'une semaine pour les MRO (Main Refinancing Operation) - et entre 3 mois et 3 ans pour les LTRO (Long Term Refinancing Operation).
Ce sont des prêts d'argent, facturés aux banques au fameux "taux d'intervention" de la BCE. Depuis le 5 juillet 2012, la BCE a abaissé ce taux à un niveau historiquement très bas de 0,75%.
Les banques privées versent donc des intérêts à l'Eurosystème pour ces prêts.
---------------------------
1.2.- les banques doivent a contrario placer des sommes en comptes courants auprès de la BCE, au nom du principe des "réserves obligatoires".
Ces sommes sont rémunérées jusqu'au montant des réserves obligatoires. Ce qui est déposé en excès ne l'est pas.
À l'inverse du cas précédent, c'est donc la BCE qui verse des intérêts aux banques privées pour ces sommes.
----------------------------
1.3.- les banques peuvent aussi déposer leurs excès de liquidités à la BCE, sur des comptes dits de « facilité de dépôt » (deposit facility).
Ces autres comptes sont, en temps ordinaire, rémunérés.
Cependant, leur rémunération a été abaissée, le 5 juillet 2012, au taux de 0 % , ce qui correspond donc à une non-rémunération. La BCE a affirmé avoir agi de la sorte pour inciter les banques à réinjecter ces liquidités dans l'économie plutôt que de les laisser "au chaud" à la BCE. Mais cette tactique n'a pas donné de résultats (cf. ci-infra).
---------------------------------------------------------------------- 2)- les opérations dites « de stérilisation » consistent en l'ouverture d'une nouvelle facilité de dépôts rémunérés ---------------------------------------------------------------------- L'innovation décidée par M. Trichet en 2010 a consisté à ouvrir la possibilité d'un nouveau type de dépôts en compte courant, pour une durée d'1 semaine, également rémunéré selon le principe général que je viens de rappeler, et cela dans le but de neutraliser l'effet inflationniste des rachats d'obligations souveraines. Le placement par les banques commerciales (autrement dit l'emprunt de cet argent par la BCE) constitue ce que l'on appelle une "FTO" ("Fine Tuning Operation") pour reprendre le jargon de la BCE.
La rémunération est fixée pour des montants et à un taux mis aux enchères entre les banques.
Ce taux ne peut en aucun cas être supérieur au taux d'intervention de la BCE auquel les banques peuvent se procurer des refinancements. Cette contrainte obéit à une logique évidente car il suffirait, sinon, aux banques privées d'emprunter de l'argent à l'Eurosystème d'un côté pour le replacer à un taux supérieur à la BCE de l'autre côté pour gagner indûment leur vie.
---------------------------------------------------------------------- 3)- il n'y a pas de relation mécanique et obligatoire entre la vente d'obligations pourries à la BCE et le dépôt de fonds sur un compte « de stérilisation ». ---------------------------------------------------------------------- Les dépôts dits « de stérilisation » dont je viens de parler sont une nouvelle facilité de dépôt qui a, certes, été conçue pour remédier à la création monétaire induite par le rachat d'obligations souveraines par la BCE.
Cependant, il n'y a pas (et il n'y a jamais eu) de relation mécanique et obligatoire entre les deux, contrairement à la présentation erronée qu'en fait Olivier Berruyer, et que j'ai reprise à tort sans vérification technique approfondie.
En réalité, une banque qui vend 100 d'obligations pourries à la BCE peut fort bien ne pas redéposer cette somme à la BCE sur ces nouveaux comptes. En revanche, une banque qui n'a rien vendu pourra fort bien déposer des sommes sur ceux-ci, si elle remporte l'enchère.
---------------------------------------------------------------------- 4)- le rachat d'obligations souveraines par la BCE procure un avantage indéniable pour les États en grande difficulté financière, mais un avantage plus relatif pour les banques ---------------------------------------------------------------------- Comme je l'ai expliqué hier, le rachat d'obligations souveraines par la BCE a pour conséquence de faire monter le prix des obligations sur le marché secondaire et de faire concomitamment baisser le taux d'intérêt demandé par les marchés pour les nouvelles obligations.
C'est évidemment un avantage très important pour les États en grande difficulté financière pris à la gorge par la montée des taux d'intérêt, comme cela était le cas ces derniers jours avec l'Espagne et l'Italie. D'un coup, la pression des taux à la hausse s'estompe et c'est ce qui s'était produit lors du lancement du programme SMP en 2010 sur les taux des obligations irlandaises, portugaises et grecques.
Cependant, cet avantage est plus relatif pour les banques elles-mêmes puisque, par principe même de l'existence d'un marché secondaire (revente de titres), elles conservent toujours la faculté de vendre les obligations souveraines qu'elles possèdent à tout acheteur sur ce marché.
L'avantage que le programme SMP procure aux banques est donc d'avoir pour effet d'augmenter le prix de revente des obligations qu'elles détiennent en portefeuille.
---------------------------------------------------------------------- 5)- les FTO « de stérilisation » proposés par la BCE intéressent beaucoup moins les banques pour la maigre rémunération proposée que pour la sûreté offerte ---------------------------------------------------------------------- Il faut savoir que les banques qui disposent de liquidités peuvent en permanence les placer :
- soit à ultra court-terme, au jour le jour, au taux "overnight", dont le fixing constitue l'EONIA (Euro OverNight Index Average) : c'est le taux de référence quotidien des dépôts interbancaires dits « en blanc » (c'est-à-dire sans être gagés par des titres), qui sont effectués au jour-le-jour dans la zone euro.
- soit à court-moyen terme, « en blanc » au taux dont le fixing s'appelle EURIBOR (Euro interbank offered rate), ou « contre collatéral » au taux dont le fixing s'appelle EUREPO, qui couvrent l'un et l'autre des durées allant d'une semaine à un an. Ces taux EURIBOR et EUREPO sont cependant largement virtuels puisque le marché interbancaire « en blanc » est devenu quasi-inexistant depuis la crise de 2008 et le marché interbancaire « contre collatéral » ne se porte qu'à peine mieux.
Cette absence de marché interbancaire réel découle de la méfiance généralisée entre les banques et constitue d'ailleurs l'un des très graves problèmes de la zone euro (comme du dollar), mais qui sort du champ du présent article.
Or les conditions de rémunération des comptes courants, des facilités de dépôt, et des comptes de stérilisation offertes par la BCE peuvent être moins attractives que celles qu'une banque peut obtenir, de façon composée, en plaçant ses liquidités au jour-le-jour au taux overnight sous-jacent à l'EONIA (ou éventuellement sur une plus longue maturité au taux EURIBOR ou EUREPO). Et elles sont par construction moins attractives que le taux d'intervention de la BCE sur les MRO.
Dès lors, si seule la rémunération entrait en considération, la logique financière voudrait que les facilités de dépôt soient vides, que les comptes de stérilisation soient peu garnis, et que les comptes courants ne soient remplis qu'à due proportion du montant des réserves obligatoires imposées aux banques par l'Eurosystème.
Or, tel est loin d'être le cas. Comme je l'ai déjà mentionné, l'abaissement à 0 % de la rémunération des facilités de dépôt (donc la non-rémunération pure et simple) a entraîné une légère baisse du montant total des sommes qui y sont déposées, mais pas du tout leur disparition.
C'est la preuve que les banques de la zone euro continuent à éprouver une très grande défiance vis-à-vis du marché interbancaire et de la solidité des autres banques.
Quant aux quelque 1000 milliards d'euros que la BCE a injectés dans la zone euro par les opérations de refinancement des banques, celles-ci préfèrent les placer massivement... à la BCE plutôt que de les injecter dans l'économie réelle.
C'est la preuve que l'on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif et que les perspectives récessives des économies de la zone euro n'incitent nullement les banques à accorder des prêts.
En bref, la rémunération des comptes de stérilisation ne constitue pas vraiment l'avantage indu décrit par M. Berruyer sur son blog.
Si des banques cherchent à déposer des fonds sur ces comptes de stérilisation, c'est parce qu'elles sont en quête de sûreté, bien plus que de rémunération.
----------------------------------------------------------------- CONCLUSION : LES TROIS VRAIS PROBLÈMES : L'ABSENCE DE RÉELLE « STÉRILISATION », L'EXCÈS DE LIQUIDITÉS, ET TARGET 2 ------------------------------------------------------------------ En conclusion, je reviens donc sur le passage de mon texte d'hier inspiré d'Olivier Berruyer pour le corriger.
S'il est exact que les opérations de rachat d'obligations souveraines ont pour effet de dégrader le bilan de la BCE, qui se charge indûment de créances pourries, c'est une présentation polémique et assez largement erronée de dire que les comptes de stérilisation créés dans la foulée constituent une rémunération des banques pour ce service qu'on leur rend.
En revanche, ces opérations posent trois autres types de problèmes qui méritent d'être soulignés :
1°) L'absence de vraie « stérilisation » -------------------------------------------- La qualification d'« opérations de stérilisation » présentées comme telles par la BCE est totalement fallacieuse, puisque :
- d'une part, les banques placent (ou ne placent pas) ce qu'elles veulent sur ces prétendus dépôts dits « de stérilisation »,
- d'autre part, le problème de manque de liquidités est devenu tellement aigu dans certains pays que la BCE et l'Eurosystème en sont venus à accorder des opérations de refinancement quasiment à guichets ouverts, fondées sur des garanties (les "collatéraux") dont la qualité est de plus en plus voisine de zéro, et cela d'ailleurs à la grande fureur de la Bundesbank allemande.
En dépit du nom dont la BCE les a affublées, les opérations de « stérilisation » ne stérilisent rien du tout puisque ce sont au fond les banques qui décident du volume de la masse de liquidités.
2°) L'excès de liquidités ---------------------------- Or, comme je l'ai souligné dans mon article d'hier, cette augmentation constante des liquidités au bilan de la BCE est potentiellement très grave.
S'il arrivait que les banques, perdant leur frilosité, réinjectent ces masses dans l'économie, une flambée d'inflation en découlerait.
3°) Target 2 --------------- Cette question est par ailleurs suspendue au problème structurel posé par la zone euro, qui tient au fait que toutes les injections de liquidités dans un pays de la périphérie se traduisent très rapidement par un transfert vers l'Allemagne (et aussi les Pays Bas ou le Luxembourg) et par un nouvel assèchement des liquidités dans les pays de la périphérie.
Il s'agit ici de la "bombe nucléaire" dénommée Target 2 que j'ai déjà expliquée plusieurs fois et qui constitue l'une des raisons essentielles de l'explosion à venir de la zone euro. La défiance vis-à-vis des pays du sud et les écarts croissants de compétitivité entre les pays ont pour effet de transformer en cercle vicieux fatal le système de transferts automatiques et sans contrôle de fonds entre les États de la zone euro.
Les rachats d'obligations souveraines des pays du sud par la BCE ne peuvent que repousser les échéances mais ils ne règlent strictement en rien la mécanique fatale qui condamne l'euro à l'explosion.
C'est pourquoi les agissements de M. Draghi, et des autres dirigeants européistes qui l'entourent, sont proprement insensés puisque, comme je l'expliquais hier, la seule conclusion qui en découlera à terme est la ruine des contribuables, un chômage intenable et des économies exsangues, sans pour autant empêcher l'inéluctable explosion de l'euro.
François ASSELINEAU
Dernière édition par faty le Mer 1 Aoû - 1:58, édité 1 fois
boussouf Admin
Messages : 2099 Date d'inscription : 20/11/2011
Sujet: Re: Actualités en Europe Dim 29 Juil - 10:27
Citation :
Italie: les dégâts économiques sont du niveau de ceux d'un conflit
L'Italie s'engouffre dans une récession prolongée qui va au-delà des prévisions du chef du gouvernement italien, Mario Monti, appelé en novembre 2011 pour tenter de redresser en vain, une économie en perdition, selon l'avis de Confindusctria, le puissant patronat italien, cité par les médias italiens.
"Nous ne sommes pas en guerre, mais les dégâts économiques infligés jusqu'à présent sont du niveau de ceux d'un conflit", a estimé Luca Paolazzi, analyste en chef de Cofindustria. L'expert commentait l'avis de Cofindustria, selon lequel "l'économie italienne devrait se contracter de 2,4% en 2012 contre une précédente estimation de -1,6%. Elle devrait également se contracter de 0,3% en 2013, au lieu de croître de 0,6%".
"Cette contraction va entraîner un dépassement des objectifs budgétaires du gouvernement, avec un déficit estimé par l'organisation patronale à 2,6% du PIB en 2012 et 1,6% en 2013", a ajouté la même source, alors que Mario Monti avait prévu un déficit de 0,5% pour 2013.
Le poids de la dette devrait également s'alourdir, selon Confindustria, qui table sur 125,7% du PIB en 2012 contre 120,1% en 2011, ajoutant que "ce ratio devrait s'élever à 125,8% en 2013". La dette souveraine italienne qui a grimpé à quelque 120% de produit national brut (PIB), soit 1900 milliards d'euros, ne cessait de grossir, tant que taux d'emprunt obligataires à court, moye et long termes, n'arrêtaient pas de monter à chaque opération d'emprunt auprès des marchés visiblement toujours sous le doute d'un redressement de l'économie.
La cure d'austérité imposée par Monti aux Italiens pour équilibrer le budget d'ici à 2013, n'a pas été suivie d'une relance économique susceptible de rassurer les marchés. La veille, le parlement italien a adopté une réforme du marché du travail, après plusieurs mois de controverses entre le gouvernement et les syndicats qui la rejettent car jugée opposée aux intérêts des travailleurs.
Mario Monti avait demandé aux députés de hâter l’examen du code de travail qui rend selon ses concepteurs, le marché du travail plus flexible, facilitant les licenciements économiques. Or, malgré ce vote de la réforme, annoncé avant son déroulement, les marchés étaient restés frileux.
En Italie, le ras-le bol général face aux effets de la crise et aux taxes imposées par le gouvernement, ont fait que de plus en plus de citoyens commençaient réagir dans les réseaux sociaux contre la monnaie unique accusée d'être à l'origine de leur malaise, et prônant le retour à la "vielle bonne" lire italienne pour sortir du guêpier imposé par les concepteurs de l'euro.
Sujet: Re: Actualités en Europe Dim 29 Juil - 18:44
Citation :
Plus de la moitié des Allemands pensent qu’ils seraient mieux sans l’euro (sondage)
BERLIN (Allemagne) - Plus de la moitié des Allemands pensent que leur pays serait en meilleure situation sans l’euro, selon un sondage paru dimanche, alors que le ministre de l’Economie a répété ses doutes sur le maintien de la Grèce dans la zone euro.
Selon le sondage Emnid pour l’hebdomadaire Bild am Sonntag, 51% des Allemands pensent que l’économie de la première puissance européenne serait dans une meilleure situation si elle ne faisait pas partie des 17 pays de la zone euro, alors que 29 % pensent que la situation serait pire.
Le sondage montre également que 71% des Allemands demandent que la Grèce sorte de la zone euro si elle ne tient pas ses promesses d’austérité.
Le ministre allemand de l’Economie Philipp Roesler a de son côté estimé dans un entretien au journal qu’il y avait "des doutes considérables sur le fait que la Grèce tienne ses promesses de réformes".
"La mise en oeuvre, des réformes, est hésitante. Aucune administration fiscale fonctionnelle n’a encore été mise en place. En outre, il n’y a eu pratiquement aucune avancée dans la privatisation des biens publics promise," a déclaré M. Roesler.
"Si la Grèce ne remplit pas ses obligations, il n’y aura plus d’argent. Le pays sera alors insolvable", a-t-il ajouté.
Les bailleurs de fonds (UE, BCE, FMI) sont actuellement en Grèce pour évaluer les progrès du gouvernement dans la conduite de ces réformes.
Leur rapport déterminera si la Grèce recevra la prochaine tranche de 31,5 milliards d’euros du programme d’aide nécessaire pour maintenir son économie à flot.
Sujet: Re: Actualités en Europe Lun 30 Juil - 19:41
Syrie : le plus important journal autrichien joue avec Photoshop
Dans l’édition du Kronen Zeitung (aussi connue sous le nom de Krone) du 28 Juillet 2012, le plus important quotidien autrichien qui touche près de 43% de tous les lecteurs de journaux du pays, on pouvait y voir une photo de la ville d’Alep complétement détruite avec un couple et son enfant fuyant les combats. Pour titre : “Les chars d’Assad roulent à travers les rues vers la Mère de toutes les batailles.”
Cependant, cette photo est un montage comportant des images d’une photographie de l’Agence EPA.
Cela signifierait-il que les grands médias nous mentent sur ce qui se passe en Syrie ?
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Mer 1 Aoû - 1:51
FLASH ! LE SCANDALE DU G30 ====== => MARIO DRAGHI ET JEAN-CLAUDE TRICHET SONT BIEN DES MARIONNETTES DE LA FONDATION ROCKEFELLER, DES BANQUIERS D'AFFAIRES, ET DES SERVICES AMÉRICAINS. => L'ARTICLE 282 DU TFUE DÉMASQUÉ : L'EURO ET LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE NE SONT « INDÉPENDANTS » QUE D'UNE SEULE CHOSE : DU SUFFRAGE UNIVERSEL. ==================================
Citation :
L'Observatoire de "Corporate Europe", qui est une association citoyenne qui traque le poids des lobbys dans l'Union européenne, a accusé en juin dernier Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), de ne pas être "totalement indépendant", en raison de son appartenance au G30, think tank qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé.
Une plainte pour conflit d'intérêts aurait ainsi été déposée.
Cette information n'est connue qu'aujourd'hui, 31 juillet, par une dépêche de l'agence Reuters qui précise que le comité de surveillance interne de l'Union européenne aurait ouvert une enquête.
Mais cette information a été démentie par l'AFP, qui relaie les propos de Gundi Gadesmann, la porte-parole du "médiateur" de l'UE. Cette dernière a déploré une « dramatisation de cette affaire » deux jours avant une importante réunion du conseil des gouverneurs de la BCE et a indiqué qu'« aucune enquête n'a été ouverte ».
Elle a simplement précisé : « Nous avons reçu une plainte et avons envoyé une lettre à la BCE. Maintenant nous attendons une réponse. La BCE a jusqu'à la fin octobre pour répondre. »
suite ================================== DÉCRYPTAGE ================================== suite
Spoiler:
Pour décrypter cette affaire, il est utile de préciser quels sont les acteurs en cause.
------------------------------- LE GROUPE DES TRENTE ------------------------------- Le Groupe des Trente ("Group of Thirty", ou "G30") est un "think tank" situé à Washington, D.C. qui constitue un organisme de pilotage, aussi discret que majeur, de la politique financière mondiale.
Pour les lecteurs qui ne sont pas rebutés par les textes en anglais, je conseille plutôt de consulter la notice de Wikipedia consacrée au "Groupe des Trente" : http://en.wikipedia.org/wiki/Group_of_Thirty Cette notice dresse notamment la liste des membres éminents de ce lobby ultra-puissant.
Cette notice est plus précise et détaillée que la notice en français : http://fr.wikipedia.org/wiki/Group_of_Thirty
Comme on le verra, l'actuel président du Groupe des 30 est le Français Jean-Claude Trichet, ancien président de la BCE et gouverneur "honoraire" de la Banque de France.
Conformément à toute sa carrière passée, cet homme sert donc une nouvelle fois de marionnette pour cacher la forêt des intérêts puissants qui agissent discrètement derrière.
Examinons-les.
------------------------------------- LA FONDATION ROCKEFELLER -------------------------------------- Comme l'indique la notice précédente, le Groupe des 30 a été fondé en 1978 à l'initiative de la Fondation Rockefeller.
Je renvoie tous ceux qui souhaiteraient se rafraîchir la mémoire sur la Fondation Rockefeller à la notice en anglais : http://en.wikipedia.org/wiki/Rockefeller_Foundation
La notice en français est très fallacieuse car elle gomme le financement par la Fondation Rockefeller de think-tanks politiques, financiers et géopolitiques très puissants et totalement inféodés aux États-Unis d'Amérique.
En particulier, il est utile de prendre connaissance (ou se remémorer) les think tanks suivants, financés par la Fondation Rockefeller :
- le Council on Foreign Relations (CFR) http://fr.wikipedia.org/wiki/Council_on_Foreign_Relations
- la Brookings Institution http://en.wikipedia.org/wiki/Brookings_Institution
----------------------------------------------------- QUI FINANCE LE "GROUPE DES TRENTE" ? ----------------------------------------------------- Il suffit d'aller sur le site Internet du Groupe des Trente pour obtenir la liste des généreux mécènes : http://www.group30.org/contributors.shtml
Les lecteurs pourront ainsi découvrir, parmi ces pourvoyeurs de fonds, la présence notamment :
=> de quelques banques centrales ------------------------------------------- Les banques e France, de Chine, de l'Inde, d'Australie, etc., mais curieusement pas de la Federal Reserve Board américaine ni de la Bundesbank allemande
=> de nombreuses banques commerciales privées --------------------------------------------------------------- ou grands conglomérats financiers privés, à commencer par Citicorp
=> de banques d'affaires privées américaines telles que : --------------------------------------------------------------------- - Goldman Sachs - JPMorgan Chase - Morgan Stanley Est-il utile de les présenter ?
Il faut y ajouter des fonds d'investissements tels que Caxton Associates, très important "hedge fund" (fonds spéculatif de gestion alternative) situé à New York et dont les actifs sont actuellement supérieurs à 10 Md USD http://en.wikipedia.org/wiki/Caxton_Associates
=> de quelques particuliers fortunés, tous Américains : --------------------------------------------------------------------- - Peter Roth : Américain, ancien président de Fox et actuellement PDG de Warner Brothers Television.
- Thomas Russo : Américain, ancien vice-président de Lehman Brothers
- Roger Ferguson : Américain, ancien vice-président de la Federal Reserve de 1999 à 2006 http://en.wikipedia.org/wiki/Roger_W._Ferguson,_Jr.
=> de "fondations", essentiellement américaines, qui sont le paravent habituel des services officiels ou secrets américains : -------------------------------------------------------------------------- Sans les citer toutes, je retiendrais notamment :
- Brown Brothers Harriman & Co. ---------------------------------------- Société créée par William Averell Harriman (1891 - 1986), fils de magnats des chemins de fer.
Harriman fut l'envoyé du président Roosevelt comme émissaire spécial en Europe, et assista en août 1941 à la conférence de l'Atlantique. Plus tard, il fut nommé secrétaire au Commerce sous le président Harry Truman de 1946 à 1948. Il fut envoyé à Téhéran en juillet 1951 comme médiateur entre la Perse et le Royaume-Uni après la nationalisation de l'Anglo-Iranian Oil Company.
Avec de l'argent de son père, Harriman fonda la banque W.A. Harriman & Co en 1922. Il fut rejoint par son frère E Roland Harriman et l'affaire changea son nom en Harriman Brothers & Co. Cette société fusionna en 1931 avec Brown Bros. & Co. pour donner la société Brown Brothers Harriman & Co.
Parmi les employés notables de cette société figure notamment Prescott Bush (le grand-père de l'ancien président des États-Unis George W. Bush et arrière-grand-père de l'ancien président des États-Unis George W. Bush ), qui fut aussi employé à la Union Banking Corporation (UBC), entreprise fermée en 1943 par le gouvernement américain pour commerce avec l'ennemi (cf. Trading with the Enemy Act).
=> La Kauffman Foundation ----------------------------------- Fondation américaine située à Kansas City, et défendant le monde de l'entreprise http://en.wikipedia.org/wiki/Ewing_Marion_Kauffman_Foundation
=> Soros Fund Management/Open Society Institute ---------------------------------------------------------------- C'est la fameuse Fondation du milliardaire George Soros, dont le rôle central en ex-Yougoslavie (contre Milosevic) et dans les "révolutions de couleur" en Géorgie, Ukraine, Kirgizistan, Liban, etc. est désormais bien établi : http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9volutions_de_couleur
Pour George Soros, les lecteurs pourront aussi lire avec intérêt : http://www.voltairenet.org/George-Soros-speculateur-et
=> Sullivan and Cromwell -------------------------------- C'est le cabinet d'avocats américain historiquement très lié à la CIA puisque c'est là que travaillait Alan Welsh Dulles, le fondateur et directeur de la centrale de renseignements américaine : http://en.wikipedia.org/wiki/Allen_Welsh_Dulles
=> La Whitehead Foundation : sans doute un faux nez de la CIA -------------------------------------------------------------------------------- La Whitehead Foundation a été créée en 1981 par John C. Whitehead, ancien dirigeant de Goldman Sachs, et Secrétaire d'État adjoint dans l'administration Reagan. http://www.sourcewatch.org/index.php?title=Whitehead_Foundation
Bien qu'elle ne semble pas avoir de site internet, on sait que la Whitehead Foundation a accordé des subventions à :
- la National Endowment for Democracy, dont les liens avec la CIA sont un secret de Polichinelle : http://fr.wikipedia.org/wiki/National_Endowment_for_Democracy
- Partners for Democratic Change du Center for Public Integrity.
L'action de ces structures est très voisine de celle de la Fondation George Soros citée ci-dessus.
------------------------------------------------------------------------------ L'EURO ET LA BANQUE CENTRALE EUROPÉENNE NE SONT « INDÉPENDANTS » QUE DU SUFFRAGE UNIVERSEL. -------------------------------------------------------------------------------- La plainte déposée par l'Organisation citoyenne "Corporate Europe" n'aboutira évidemment à rien, comme la porte-parole du "médiateur" l'a laissé entendre à l'AFP. Peut-être M. Draghi décidera-t-il, par décence, de faire retirer son nom et sa photo des membres du Groupe des Trente : http://www.group30.org/members.shtml
Mais, quand bien même le ferait-il que cela ne changerait rien du tout à la situation. Rien n'empêchera M. Draghi de continuer à fréquenter les mêmes cercles de pouvoir que ceux que le Groupe des Trente fait apparaître au grand jour, et d'en recevoir les "conseils pressants" nécessaires.
La plainte de "Corporate Europe" ne sert cependant pas à rien. Elle a le mérite d'attirer l'attention sur les véritables réseaux d'influence qui dirigent l'euro et la Banque Centrale Européenne, de façon aveuglante, contre les intérêts, d'ailleurs divergents, des peuples européens.
C'est une nouvelle confirmation de ce que je ne cesse d'expliquer pour ma part depuis des années. À savoir que la création de prétendues « autorités indépendantes », qui a été présentée depuis une trentaine d'années aux opinions publiques du monde occidental le comme le fin du fin de la démocratie, en est au contraire le plus exact opposé.
Car il n'y a pas « d'indépendance » en l'air, dans le vide, et dans l'absolu. Cela n'existe pas, car tout être ou toute organisation dépend toujours de l'environnement dans lequel il, ou elle, évolue.
Dès lors, transformer des organismes publics, soumis à l'autorité de l'État, en « autorités indépendantes », ce n'est nullement les rendre plus démocratiques. C'est au contraire les soustraire aux autorités élues par le suffrage universel, et laisser ainsi les mains totalement libres à une toute petite et très puissante oligarchie financière pour influer et piloter cette prétendue « autorité indépendante ».
L'appartenance de MM. Draghi et Trichet au Groupe des 30, créé par la Fondation Rockefeller et piloté par les services officiels et secrets américains, n'est que la confirmation de cette analyse. Elle révèle le cynisme terrible qui se cache derrière l'alinéa 3 de l'article 282 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne, qui précise les attributions et pouvoirs de la BCE :
--------------------- ARTICLE 282 DU TFUE ------------------- 3. La Banque centrale européenne a la personnalité juridique. Elle est seule habilitée à autoriser l'émission de l'euro. Elle est INDÉPENDANTE dans l'exercice de ses pouvoirs et dans la gestion de ses finances. Les institutions, organes et organismes de l'Union ainsi que les gouvernements des États membres respectent cette INDÉPENDANCE. -----------------------------------------------------------------------
Oh oui, certes ! La BCE agit de façon « indépendante » par rapport à ce que souhaitent les Français, les Grecs, les Allemands, les Espagnols, les Italiens, les Néerlandais. Elle n'a aucune instruction à recevoir des peuples, aucun compte à leur rendre, et ses dirigeants sont inamovibles. La BCE n'est ainsi « indépendante » que du suffrage universel.
Elle est en revanche sous la « dépendance » complète de la Fondation Rockefeller, de Goldman Sachs et des banques d'affaires américaines, des hedge funs anglo-saxons, et des services officiels et secrets américains.
---------------------------------------------- CONCLUSION : IL FAUT EN SORTIR ! ---------------------------------------------- L'univers feutré et puissant que nous révèle cette affaire prouve une nouvelle fois l'énormité du mensonge des dirigeants politiques alter-européistes français.
Pendant le temps d'une campagne électorale seulement, ils osent promettre aux électeurs qu'ils vont réformer la « gouvernance » de l'euro. Mais, outre que le mot « gouvernance » n'a aucun sens précis, ils savent parfaitement qu'ils ne pourront rien changer du tout puisque l'euro et la BCE sont totalement « indépendants » du suffrage universel, et totalement « dépendants » de la Fondation Rockefeller et de Goldman Sachs.
Leurs promesses sont donc d'un cynisme révoltant puisqu'elles ne visent qu'à duper les électeurs.
Le sentiment de révolte devrait légitimement être plus grand encore parmi les électeurs de gauche que parmi ceux de droite. Car les forces auxquelles l'euro et la BCE obéissent sont justement les forces les plus à droite que l'on puisse imaginer.
C'est pourquoi, lorsque M. Hollande promet une nouvelle fois, comme aujourd'hui 31 juillet, de « tout faire pour sauver l'euro » avec M. Monti (ancien de Goldman Sachs), ou lorsque M. Mélenchon affirme que ceux qui veulent sortir de l'euro sont des « maréchalistes », ils ne font pas seulement que mentir de façon éhontée.
Ils font quelque chose de beaucoup plus grave encore : ils trahissent de façon inconcevable la confiance que portent en eux les milieux populaires, qui sont dépourvus des moyens de comprendre de qui se passe vraiment. Or, tirer profit de la crédulité et de l'ignorance des faibles pour les duper et leur faire accepter le contraire même de ce qu'ils veulent, c'est à mon sens l'un des plus grands péchés que l'on puisse commettre.
Pour rendre leur démocratie et leur dignité aux Français, et notamment aux plus humbles d'entre eux, il est grand temps que toutes les consciences se lèvent pour dénoncer ces ignobles tours de passe-passe des dirigeants politiques français, au premier rang desquels ceux qui se prétendent "de gauche".
Il est grand temps de se mobiliser pour sortir enfin de l'UE et de l'euro.
François ASSELINEAU
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Jeu 9 Aoû - 1:11
Menace à la sécurité dans deux réacteurs nucléaires en Belgique
Citation :
Les autorités belges examinent l'arrêt de deux réacteurs nucléaires des sept pour des raisons de sécurité, annonce l'agence France-Presse faisant référence à un document interne.
Le document dit que des « potentielles fissures » ont été découvertes dans la cuve du premier réacteur, la cuve du deuxième étant du même fabricant.
http://french.ruvr.ru/2012_08_08/84416912/
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Ven 7 Sep - 18:39
« L’art de la guerre » Pluton ressort des enfers
par Manlio Dinucci En violation des traités internationaux, l’Italie —comme d’autres États alliés des États-Unis— abrite un dépôt de bombes nucléaires US. Ce site très secret est en cours de rénovation sans que l’on sache quelle activité inavouable se cache dans ses souterrains.
Une B61 sur le point d’être chargée
Citation :
« Site Pluto » (Site Pluton) était pendant la Guerre froide le plus grand dépôt d’armes nucléaires de l’US Army en Italie. Dans ses souterrains, sous la colline de Longare (Vicence), étaient gardés plus de 200 engins nucléaires « tactiques » : des missiles à courte portée, des projectiles d’artillerie et des mines de démolition. Prêts à déclencher l’enfer nucléaire sur le territoire italien. Inactivé officiellement en 1992 comme dépôt, le site a été en partie affecté à des communications satellitaires. Il est, ainsi, quasiment tombé en léthargie.
À présent cependant Pluton est en train de se réveiller, prêt à assumer de nouveau sa pleine fonction guerrière. Des travaux sont en cours à l’intérieur de son périmètre fermé et surveillé. Le projet prévoit la construction d’un édifice de 5 000 m2, dans lesquels seront entraînés avec des technologies d’avant-garde les soldats étasuniens, surtout ceux de la 173ème brigade basée à Vicence. Personne par contre ne sait quelles réelles activités se dérouleront derrière son mur de « protection », haut de 6 mètres. Ni, non plus, à quel usage seront affectés les souterrains du site. Les mystères de Pluton continuent ainsi, sous la chape du secret militaire, garanti au Pentagone par les accords secrets entre les deux gouvernements.
Aucun mystère par contre sur le fait que la réactivation du site entre dans le renforcement de tout le réseau de bases militaires étasuniennes dans le territoire de Vicence : c’est là que s’est installé l’US Army Africa, et la 173ème brigade potentialisée a été autorisée en 2007 par le gouvernement Prodi [1] à construire une nouvelle base dans l’aire de l’aéroport Dal Molin.
Ici s’ouvre donc un scénario encore plus inquiétant : comme déclaré par Francesco Cossiga [2] le 28 février 2007 au sénat, la 173ème brigade est « un instrument du plan de dissuasion et de rétorsion, y compris nucléaire, appelé Pointe de diamant ». Les USA —confirme la Fédération des scientifiques américains (étasuniens, NdT) dans un rapport de mai 2012— maintiennent 50 bombes nucléaires par avion à Aviano (région de Pordenone, Frioul-Vénétie-Julie) et 20 à Ghedi Torre (Brescia). Ce ne sont pas des résidus guerriers de la Guerre froide, mais d’efficientes bombes B-61, plus de dix fois plus puissantes que celle d’Hiroshima, qui, par lots, seront remplacées par une nouvelle bombe nucléaire, la B61-12, beaucoup plus puissante. Les bombes sont gardées dans des hangars spéciaux avec les chasseurs prêts pour l’attaque nucléaire : des F-16 étasuniens à Aviano et des Tornado italiens à Ghedi Torre. L’aéronautique italienne a participé à la manœuvre étasunienne de guerre nucléaire « Steadfast Noon », en mai 2010 à Aviano et en septembre 2011 à Volkel AB en Hollande. Il n’est donc pas exclu que le « Site Pluto » exhumé servira aussi à des manœuvres de guerre nucléaire et éventuellement, à nouveau, comme dépôt et centre de manutention d’armes nucléaires. Surtout quand les F-16 et les Tornado seront remplacés par les chasseurs F-35 de cinquième génération, pour lesquels a été projetée la nouvelle bombe nucléaire B61-12. Au lancement de laquelle se prépareront aussi les F-35 italiens.
L’Italie continuera ainsi à violer le Traité de non-prolifération qu’elle a souscrit, s’engageant solennellement à « ne pas recevoir de quiconque des armes nucléaires, ni le contrôle sur de telles armes, directement ou indirectement ». On cèle ceci et d’autres choses dans les souterrains de « Site Pluto », sur la superficie duquel sera construit un édifice qui, a-t-on garanti, sera à faible impact environnemental, doté de panneaux photovoltaïques pour ne pas polluer.
Manlio Dinucci
Traduction
Marie-Ange Patrizio
Source
Il Manifesto (Italie) http://www.voltairenet.org/Pluton-ressort-des-enfers
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Mer 12 Sep - 16:01
L'euro est condamné à disparaître (expert français)
http://fr.rian.ru/world/20120912/196024060.html ====================================================== ======================== L'UE, projet antisoviétique fomenté par les USA (expert français)
Je précise que le titre de cette dépêche procède à un raccourci qui tord légèrement le sens de mon entretien à paraître.
J'y ai indiqué :
- que la "construction européenne" fut conçue par Washington après la Deuxième guerre mondiale comme l'un des moyens de fédérer les pays de l'ouest européen pour s'opposer à l'URSS, et que tous les historiens le savent parfaitement.
- que cette construction devenue "UE" (à partir de 1992 et après la chute de l'URSS) est la continuation d'une manœuvre d'encerclement géostratégique de la Russie par l'UE/OTAN, comme cela est notamment clair dans le livre de Zbigniew Brzezinski "Le Grand Échiquier".
Le titre utilisé par RIA NOVOSTI procède donc à un raccourci anachronique (l'UE n'existait pas du temps de l'URSS) et donc inexact.
FA
================================= ============================ Cette agence, qui suit activement ce qui se passe sur la scène politique française, a pris récemment l'initiative de solliciter François Asselineau pour un très long entretien portant sur de nombreux sujets : crise de l'euro, crise de l'UE, relations franco-russes, place de la Russie dans la géopolitique mondiale, affaire "Pussy riot", nature du régime russe actuel, concept de souveraineté nationale, projet d'Eurasie.
Cet entretien sera prochainement diffusé par l'agence sous forme de 3 ou 4 épisodes.
Dans l'immédiat, l'agence a décidé de publier aujourd'hui 2 brèves dépêches qui reprennent, en les synthétisant beaucoup, une partie de ce long entretien.
- la crise de l'euro http://fr.rian.ru/world/20120912/196024021.html
Précisons encore une fois que l'entretien à paraître développe bien plus précisément ces questions, et les autres mentionnées précédemment.
berhoum Modérateurs
Messages : 5678 Date d'inscription : 11/06/2012 Localisation : Toile du Net
Sujet: Re: Actualités en Europe Mer 19 Sep - 20:26
Le ciel européen bientôt sillonné par les drones
Citation :
Les médias sonnent l'alarme : « Les drones attaquent l'espace aérien de l'Europe ». Il s’agit d’un document rendu public par la Commission publique il y a quelques jours concernant l’élargissement des domaines dans lesquels les appareils aériens sans pilote pourront être utilisés. Selon le quotidien allemand Junge Welt, le document vise à égaliser à partir de 2016 le statut des appareils aériens habités et inhabités dans le ciel de l’Europe. Ces derniers pourront emprunter, outre les couloirs aériens qui leur étaient réservés jusqu’à présent, des couloirs destinés aux appareils de l’aviation civile. Et le document de la Commission européenne mentionne bien qu’il s’agit de drones lourds, qui pèsent plus de 150 kg.
Le site internet Telepolis explique qu’à l’heure actuelle, l’accès à l’espace aérien des appareils sans pilote plus légers est régulé par les lois des pays membres de l’Union européenne. L'autorisation de voler pour des drones plus lourds relève de la compétence de l'European Aviation Safety Agency (EASA), dont le siège se trouve à Cologne. Les seuls appareils sans pilote échappant à cette régulation sont des UAV à usage militaire et ceux de la police. L’OACI, l’organisation internationale de l’aviation civile participe également à l’élaboration des règles d'utilisation des drones. Malgré cela, le cadre juridique de l’utilisation des appareils aériens sans pilote est sensiblement différent par son hétérogénéité sur le territoire de l’Union européenne.
Les experts estiment que derrière cette initiative de la Commission européenne se cachent les appétits de plusieurs groupes d’intérêt. Les médias européens font référence la réunion de l'année dernière à Paris. Outre les hauts fonctionnaires et d’autres structures de l’Union européenne, des représentants de l’armée, de la police, des structures des affaires intérieures et de protection des frontières étaient également présents à cette réunion. C’est alors qu’il a été décidé de remplacer le terme « drone » par l’expression « systèmes aériens pilotés à distance » (Remotely Piloted Aircraft Systems (RPAS)). Difficile d'imaginer que cela va calmer les Afghans ou les Pakistanais dont des proches ont été victimes de bavures aériennes commises par ces appareils de l’armée américaine.
Il s’agit désormais de permettre à ces appareils puissants d’entrer de pénétrer dans n’importe quel espace aérien. Les Etats-Unis leur ouvrent leur ciel pour dès 2015. C’est pourquoi les européens sont si pressés, supposent les spécialistes : des millions de bénéfices des gros fabricants de drones sont en jeu. Selon les médias, actuellement, 400 prototypes de drones sont développés dans 19 pays de l'Union européenne. Leur taille varie des géants comparables à l’Airbus 320 aux appareils minuscules pesant à peine quelques grammes. On compte en tout une quarantaine de pays producteurs de drones dans le monde. Les experts évaluent le potentiel de ce marché à près de 6 milliards de dollars par an. Et d'ici à 2018, ce chiffre pourrait doubler. Et à quoi serviront en Europe les drones, capables de transporter des armements lourds ? Viktor Litovkine, chef d’édition du journal Nezavisimoe voennoe obozrenie (Revue militaire indépendante) a des doutes quant à leur utilité.
« Il n’existe aucune mission militaire susceptible d'être assignée aux drones lourds dans le ciel européen. Une autre question, est le contrôle de la circulation et la surveillance du trafic. C’est une question qui suscite la controverse. Il est certain que les entreprises qui produisent les appareils aériens inhabités, sont intéressées à réaliser des bénéfices et trouver de nouveaux moyens pour écouler leur production sur les marchés européens ».
Le rôle et le potentiel des drones de frappe lourds dans les zones de conflit est clair. Les experts de l'ONU appellent dès aujourd’hui à discuter de la régulation commune des aspects juridiques de ce type d'armes. En ce qui concerne le vol des robots géants au-dessus des pays européens, cela suscite des questions. Dans tous les cas il reste encore du temps, la Commission européenne ayant l'intention de présenter la version définitive de ce document en décembre. tg
http://french.ruvr.ru/2012_09_13/drone-Europe/
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Mer 10 Oct - 19:10
Citation :
Défense antimissile : Espagne a accordé une base aux américains 10/10/2012
L'Espagne a officiellement accordé la base navale de Rota (Cadix) aux États-Unis et déployer des éléments d'un système de défense antimissile américain. Un accord correspondant a été signé ce mercredi par les ministres de la Défense des deux pays.
L'accord donne le droit de déployer le long de la côte espagnole quatre destroyers, équipés de système antimissile AEGIS, à partir de 2013, ainsi que pour la présence de 1100 militaires américains dans le pays. En plus, des navires américains participeront à divers exercices et les manœuvres comme un groupe permanent de l'OTAN, et, si nécessaire, ils seront utilisés comme une force de réaction rapide.
http://french.ruvr.ru/2012_10_10/90852674/
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Mar 16 Oct - 18:00
""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" """""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" """""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" """"""""""""""""""""" L’Union Européenne c’est la guerre !
Le Prix Nobel de la Paix a été attribué à l'Union européenne,
Citation :
au moment même où, de l'Afghanistan à la Libye, et de l'Irak à la Syrie, l'Union européenne apparaît désormais clairement comme le simple paravent politique d'une alliance militaire euro-atlantiste voulant imposer la loi du plus fort à la planète entière.
Cette attribution n'est donc pas seulement choquante du point de vue politique : tout le monde a compris que son objet est de tenter - bien inutilement d'ailleurs - de redonner un peu de prestige à une construction européenne dont les conséquences apparaissent désormais de façon criante comme désastreuses dans tous les domaines sans exception : économique, social, financier, monétaire, politique, social, industriel, scientifique, commercial, culturel, diplomatique et militaire.
Une décision orwellienne
Cette attribution est également choquante du point de vue de la morale et de l'éthique, En procédant à une inversion totale des valeurs qu'elle sous-tend, l'attribution du Prix Nobel de la Paix à l'UE/OTAN revêt un caractère "orwellien", en rappelant cet infernal univers décrit dans le roman 1984 : "De son poste d’observation, Winston pouvait encore déchiffrer sur la façade l’inscription artistique des trois slogans du Parti :
« LA GUERRE C’EST LA PAIX - LA LIBERTÉ C’EST L’ESCLAVAGE - L’IGNORANCE C’EST LA FORCE »
Du reste, le caractère orwellien de cette décision se retrouve également dans le fait - insuffisamment souligné - que le Prix Nobel de la Paix a été officiellement attribué à l'Union européenne, non seulement pour avoir prétendument fait œuvre de paix mais aussi « pour avoir contribué pendant plus de six décennies à promouvoir la démocratie et les droits de l'homme en Europe ».
Passons outre le caractère ubuesque qu'il y a à attribuer un prix pour de prétendus mérites s'étalant sur « plus de six décennies » à l'Union européenne qui n'existe que depuis 20 ans.
C'est en effet le traité de Maastricht de 1992 qui a créé l'Union européenne, avec sa monnaie, sa politique étrangère et de sécurité commune, son caractère fédéral, etc., et qui est à l'origine de la Bérézina tous azimuts que je rappelais précédemment.
Mais ne passons pas outre au fait qu'en matière de démocratie et de droits de l'homme :
- l'Union européenne se développe selon le principe du « despotisme éclairé », de l'aveu même de certains de ses plus éminents responsables (http://rhone.u-p-r.fr/articles-thematiques/articles-qui-a-ose-le-dire/qua-ose-dire-tommaso-padoa-schioppa)
- l'Union européenne considère comme nuls et non avenus tous les référendums populaires qui ne se plient pas à sa volonté (comme ceux du 29 mai 2005 en France, du 1er juin 2005 aux Pays Bas, du 12 juin 2008 en Irlande, etc),
- l'Union européenne viole ouvertement ses propres traités (comme l'article 125 du TFUE qui interdit le renflouement financier d'un Etat par un autre,
- l'Union européenne accepte les commémorations officielles d'anciens Waffen-SS dans les pays baltes et fait même front commun avec eux sur cette question à l'ONU (cf. vote à l'Assemblée générale des Nations Unies du 22 décembre 2010 : http://fr.rian.ru/world/20101222/188193064.html),
- l'Union européenne impose d'authentiques "dictateurs" pour diriger les États récalcitrants, c'est-à-dire des dirigeants cooptés par la Commission européenne et par Goldman Sachs, mais qui ne se sont jamais soumis au suffrage universel (comme MM. Papademos en Grèce et Mario Monti en Italie),
- l'Union européenne vide de sens ce qui restait des démocraties, notamment avec le TSCG qui retire aux parlements leurs prérogatives essentielles en matière budgétaire,
- etc.
Mais il faut aller au-delà de ce cynisme révoltant. Il faut examiner de près cette affirmation, véhiculée par l'attribution de ce Prix, selon laquelle la construction européenne aurait installé la paix sur le continent européen. Cette affirmation doit être étudiée avec beaucoup de précision car il s’agit de l’un des arguments les plus efficaces de la propagande européiste.
Non, la paix en Europe ne doit rien à l'Union européenne
Tirant parti de ce qu’il n’y a pas eu de conflit armé, en effet, entre la France et l’Allemagne depuis 1945, la propagande européiste nous assure que cette situation heureuse découle indubitablement de la construction européenne et que celle-ci ne saurait donc être remise en question, sauf par de dangereux va-t-en guerre.
Pour beaucoup de Français, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est d’autant plus intimidant qu’il semble incontestable. Il joue même un rôle décisif pour les Français qui ont personnellement des souvenirs d’enfance de la Seconde Guerre mondiale. Comme l’ont révélé les sondages post-électoraux effectués par tranche d’âge après le référendum de 2005, l’argument de la paix explique principalement pourquoi ce sont les électeurs de plus de 60 ans – et davantage encore ceux âgés de plus de 70 ans – qui ont été les seuls à voter majoritairement en faveur de la Constitution européenne.
Pourtant, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est à la fois faux et très dangereux. Et l’UPR tient non seulement à ne pas le passer sous silence mais elle tient par-dessus tout à en expliquer la fausseté. Car, comme bien souvent dans l’histoire des hommes, une construction politique prétendument porteuse de paix est en train de nous conduire à la guerre.
Examinons pourquoi.
La construction européenne n’a été pour rien dans le maintien de la paix en Europe depuis 1945
Contrairement à ce qu’assène la propagande, la construction européenne n’a été pour rien dans le maintien de la paix sur le continent européen depuis 1945 (plus exactement dans sa partie occidentale, car le continent a connu plusieurs conflits très meurtriers dans l’ancienne Yougoslavie).
Qu’est-ce qui permet de l’affirmer ?
Tout d’abord la simple chronologie des faits.
En effet, si la fameuse Déclaration Schuman date du 9 mai 1950, le Traité de Rome n’a été signé quant à lui que le 25 mars 1957 et les institutions communautaires ne se sont mises en place que très progressivement ensuite. Ce simple rappel des dates a une conséquence logique immédiate : si la paix a prévalu entre 1945 et, disons, le début des années 1960, il est tout simplement impossible d’en attribuer le bénéfice à quelque chose qui n’existait pas.
Ainsi, ce n’est pas grâce à la CECA balbutiante ou au Traité de Rome, puisqu’il n’existait pas, que le blocus de Berlin de 1953 ou que l’insurrection hongroise de 1956 n’ont pas dégénéré en conflit mondial. Si la France et l’Allemagne ne sont pas entrées en guerre l’une contre l’autre pendant les années 50, c’est parce que ce n’était tout simplement pas le sujet du moment, loin s’en faut. La guerre qui menaçait d’ensanglanter l’Europe ne risquait pas d’opposer les deux rives du Rhin mais le camp occidental sous influence américaine et le camp socialiste sous influence soviétique.
Or, ce qui a préservé la paix porte un nom : l’équilibre de la terreur. C’est-à-dire la perspective d’une « destruction mutuelle assurée » – c’était le nom même du concept stratégique (« MAD » pour « Mutual Assured Destruction » en anglais) entre les troupes de l’OTAN et celles du Pacte de Varsovie -, à l’issue d’une apocalypse nucléaire qui aurait anéanti le continent et sans doute même la planète entière.
Ainsi donc, et l’on se sent presque gêné de devoir le rappeler tant la propagande européiste a occulté la réalité des faits, si la paix a prévalu entre 1945 et la chute du Mur de Berlin en 1991, c’est parce que l’Europe était, de part et d’autre du rideau de fer, armée jusqu’aux dents. C’est une triste réalité mais elle est indéniable : ce sont les bombes thermonucléaires, les sous-marins lanceurs d’engins, les forces aériennes stratégiques et les missiles balistiques ou de croisière, qui ont assuré la paix en Europe. Ce ne sont pas les montagnes de paperasses des technocrates de la Commission de Bruxelles visant à harmoniser l’éclairage des voitures ou le pourcentage de matières grasses dans le beurre de cacao…
D’accord. Mais maintenant ? Eh bien maintenant, il faut regarder le monde tel qu’il est en 2012 et non pas le monde tel qu’il était il y a cinquante ou cent ans.
- Exercice "FIESOLE 2009" de l'EUROFOR en Italie. Des militaires de 5 pays membres de l'UE, réunis dans l'EUROFOR, s'entraînent à d'éventuelles « opérations de stabilisation » de l'Alliance Atlantique : il s'agit en fait d'opération de déstabilisation ou de guerres d'agressions prédatrices -
Les trois évolutions majeures de l’Occident depuis 1945
Trois évolutions structurelles extrêmement puissantes se sont imposées en Europe occidentale depuis la fin du second conflit mondial.
1. – Première évolution majeure : la fin des guerres classiques entre pays développés
La première de ces évolutions concerne la fin des guerres classiques entre pays développés.
L’histoire européenne a été marquée, depuis la Renaissance, et surtout depuis la Guerre de Trente Ans et le Traité de Westphalie de 1648, jusqu’en 1945, par la guerre classique, c’est-à-dire des conflits opposant les armées d’État à État (armées de mercenaires d’abord, régulières ensuite).
Or ce type de conflits classiques tend désormais à disparaître, sinon de toute la surface de la planète, du moins de tous les pays très développés.
Pourquoi ? Pas du tout sous l’effet des institutions communautaires. D’ailleurs, les Français envisagent-ils davantage de faire la guerre à la Norvège qu’à la Finlande parce que la première n’est pas dans l’Union alors que la seconde l’est ? Évidemment non.
Autre exemple : un coup de chasse-mouche du dey d’Alger contre l’envoyé de Charles X avait été un motif jugé suffisant pour que la France intervienne militairement en Algérie en 1830. Mais, un siècle et demi après, le gouvernement français n’a jamais même simplement envisagé d’envoyer des soldats français en Algérie pour empêcher qu’un nombre significatif de nos compatriotes s’y fassent assassiner pendant les années 1980 et 1990. L’Algérie n’étant pas dans l’Union européenne, ce refus français d’entrer en guerre, si exactement contraire à ce que fut l’attitude française en 1830, tient donc à des causes qui n’ont rien à voir avec la construction européenne.
Quelles sont ces causes ?
Si la guerre classique d’État à État tend à s’éteindre dans l’ensemble des pays développés, c’est essentiellement sous le double effet :
– d’une part d’un profond changement des mœurs, découlant de la hausse des niveaux de vie et de la généralisation de l’éducation,
– d’autre part de la généralisation des moyens de communication visuels et instantanés : la télévision, puissamment relayée désormais par Internet.
Les États-Unis ont perdu la Guerre du Vietnam en 1975, d’abord et avant tout parce que le peuple américain ne supportait plus de voir les appelés du contingent mourir en direct sur le petit écran jour après jour, et que la conscience universelle n’aurait pas toléré que Washington usât de l’arme nucléaire dans ce cas.
C’est l’instantanéité et l’omniprésence de l’information qui rend la guerre classique de plus en plus inacceptable aux yeux des opinions publiques des pays développés, et nullement les institutions bureaucratiques de Bruxelles.
Cet état de fait entraîne deux conséquences majeures :
a) l’apparition de guerres nouvelles et d’un type inconnu entre les pays développés
La première conséquence, c’est que les États développés ne peuvent plus réellement se faire de guerre classique entre eux. Cela ne signifie hélas pas qu’ils ne se font plus la guerre du tout ! Cela signifie seulement que les guerres qu’ils se livrent sont d’une toute autre nature que les guerres classiques.
Désormais, les guerres entre pays développés sont beaucoup plus sournoises. Elles se font de façon invisible pour l’homme de la rue : il n’y a plus de déclarations de guerre, les armements classiques n’apparaissent plus, les destructions matérielles et humaines sont devenues très faibles.
Les guerres du XXIe siècle usent d’autres moyens, beaucoup plus perfides et sophistiqués :
- leurs armes sont les médias, les campagnes de propagande, les opérations de désinformation, les manipulations psychologiques, les actes terroristes à la paternité douteuse ;
- leurs cibles sont les cerveaux de chaque individu, leur mise en conditionnement pour accepter des évolutions et des prises de contrôle souvent bien plus totales que ce à quoi parvenaient les guerres classiques d’autrefois.
C’est en pensant à ce nouveau type de « guerre inconnue », de guerre du XXIe siècle, que François Mitterrand a livré, dans le testament politique qu’il a confié au journaliste George Marc Benamou quelques semaines avant sa mort, ces terribles phrases que j’évoque dans certaines de mes conférences :
« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ! »
(Source : Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou – Date de publication : 27/1/1997 – Editeur : Plon – Omnibus).
b) – la relégation des guerres classiques dans des zones périphériques et hors du champ des médias
La seconde conséquence, c’est que lorsque les pays très développés ont encore recours à des interventions militaires, ils ne le font désormais que dans des zones périphériques du monde, éloignées et difficiles d’accès pour les médias, et sous des contraintes très fortes : en n’utilisant plus de conscrits mais une armée de métier, en ayant pour objectif le « zéro mort » pour leurs propres soldats, donc en privilégiant les bombardements aériens aux opérations terrestres, en visant à ce que le conflit soit le plus bref possible, et enfin en verrouillant le plus possible la couverture de presse.
C’est ce type de guerre qui se déroule dans plusieurs régions du monde, et notamment en Afghanistan, en Irak, ou en Libye, où les armées des pays membres de l’Union européenne ont été ou sont d’ailleurs très largement engagées, sous couvert d’opérations de l’OTAN.
2. – Deuxième évolution majeure : le déclin du taux de natalité dans les pays d’Europe
La deuxième évolution structurelle concerne le déclin du taux de natalité dans les pays d’Europe, qui entraîne depuis des années un vieillissement accéléré des populations.
Cette évolution est tout spécialement spectaculaire en Allemagne puisque l’un des scénarios démographiques probables envisage que l’Allemagne perde 13,7 millions d’habitants d’ici à 2050, et cela malgré l’immigration annuelle massive de 100 000 personnes. En 2050, les personnes de plus de 60 ans représenteraient plus de 40 % de la population allemande et seraient presque trois fois plus nombreuses que les moins de 20 ans. (source : article « Démographie de l’Allemagne » dans Wikipédia).
Ces données démographiques sont capitales car tous les historiens savent que les guerres naissent très généralement entre des zones pauvres enregistrant une forte croissance de leur population et des zones riches de faible pression démographique. De ce point de vue, quel historien ou spécialiste des conflits peut sérieusement croire que la guerre est plausible entre les pays de l’ouest européen, alors que ceux-ci sont menacés de dénatalité et que les personnes âgées y sont d’année en année plus nombreuses ?
3. – Troisième évolution majeure : la démographie des pays du sud de la Méditerranée (Maghreb et Afrique)
Enfin, la troisième évolution structurelle concerne justement la démographie des pays du sud de la Méditerranée (Maghreb et Afrique), ainsi que, de façon plus éloignée géographiquement, celle du sous-continent indien.
Pour les raisons que l’on vient de rappeler, tout spécialiste sérieux ne peut pas ignorer que la disparité des situations démographiques et économiques entre les deux rives de la Méditerranée constitue le principal risque de guerre pour l’Europe dans les décennies qui viennent.
Or, et c’est là la tragique ruse de l’Histoire, le principe même de la construction européenne consiste précisément à repousser les pays du Maghreb et d’Afrique à l’extérieur du périmètre européen (la candidature du Maroc à l’entrée dans l’Union européenne ayant d’ailleurs été officiellement rejetée).
Les européistes peuvent évidemment rétorquer que les pays du Maghreb ou d’Afrique n’ont pas leur place dans une « construction européenne ».
Mais cette réponse fait comme si la définition purement conventionnelle de ce que sont des continents devait primer sur une réflexion sage sur ce qu’il convient de faire pour préserver la paix des futures générations des deux côtés de la Méditerranée.
CONCLUSION : Par son principe même, l'Union européenne nous conduit tout droit à la théorie du "Choc des Civilisations"
En réalité, ce raisonnement cynique et dur des européistes prouve en quoi l’Europe, loin de nous assurer la paix, est au contraire en train de nous amener la guerre.
Si les européistes croyaient sincèrement que ce sont les dizaines de milliers de pages de directives d’harmonisation émanant de la Commission de Bruxelles qui ont empêché une nouvelle guerre en Europe depuis un demi-siècle, alors ils devraient logiquement proposer d’intégrer au plus vite les pays du sud dans cette construction politique censée garantir la paix.
En rejetant au contraire ces pays, ils font la preuve de leur terrible inconséquence et ils révèlent à leur corps défendant que la construction européenne n’est bien qu’une opération conçue depuis des années à Washington pour faire de l’Europe un glacis géostratégique américain. Une opération qui présente toutes les allures d'un apartheid au niveau planétaire, distinguant les pays en deux catégories : les serviettes euro-atlantistes d'un côté, et les torchons de l'autre côté.
Cet asservissement politique nous conduit donc tout droit au Choc des Civilisations, théorisé précisément par Washington.
En accordant le Prix Nobel de la Paix à l'Union européenne, qui n'est que la face civile d'une médaille dont la face militaire s'appelle OTAN, M. Jagland et ses commanditaires viennent d'accorder le Prix Nobel de la Paix à la pensée et à la stratégie les plus inquiétantes et les plus dangereuses pour la paix du monde.
Sujet: Re: Actualités en Europe Mer 17 Oct - 15:48
IMPORTANT - L'Armée Suisse se prépare au chaos social en Europe / 15 Oct. 2012
[youtube][/youtube] Lorsque la Suisse, traditionnellement réservée et neutre, commence à mobiliser ses troupes militaires en prévention de l'éventuel effondrement de toute forme d'ordre et de loi en Europe, c'est vraiment qu'il y a un problème.
La Suisse se prépare à d'importants soulèvements en Europe - clic sur lespoilier
Spoiler:
La Suisse vient de former quatre nouveaux bataillons militaires et est en passe de déployer ses troupes le long de ses frontières en vue d'anticiper tout désordre social qui pourrait découler de l'effondrement de la zone Euro.
Bien qu'elle compte parmi les nations les plus stables et économiquement fortes de notre monde -- et ce principalement pour avoir refusé d'adopter l'euro -- la Suisse se prépare à mobiliser ses troupes au cas où les débordements en Europe venaient à atteindre ses frontières.
« Le ministre Mauer, accompagné du chef des armées Suisse, tente de faire comprendre à son peuple que la crise politique et fiscale européenne pourrait prendre une ampleur plutôt déplaisante », écrit John R. Schindler, professeur des affaires de sécurité nationale à l'US Naval War College. « Les exercices menés par les militaires Suisses en septembre, surnommés « STABILO DUE », ont été basés sur l'éventualité d'une instabilité Européenne devenue hors-de-contrôle -- une chose dont se réjouissent aujourd'hui les Suisses fortunés et, s'il est une chose qu'ils ne veulent pas, c'est que les problèmes de l'Europe débordent dans leur petit pays si paisible. »
Mauer s'inquiète de la concentration militaire européenne actuelle, au plus bas depuis la Guerre Froide. Pour lui, c'est une porte ouverte aux insurrections et aux guerres raciales.
Schindler note que si la colère des musulmans venait à monter d'un cran par rapport à la rage qu'avait engendré la vidéo YouTube insultant le prophète Mahomet, les immigrants des pays européens pourraient se soulever.
« Les personnes chargées de la sécurité intérieure des pays européens savent très bien que si un nouvel Anders Breivik venait à s'en prendre aux musulmans, la situation pourrait rapidement s'enlaidir. Il est difficile de s'imaginer comment les forces militaires européennes très restreintes pourraient faire face à des conflits sociaux majeurs. (Et ne demandez pas l'aide de l'oncle Sam, la dernière chose que désire le Pentagone est d'être engagé dans une action anti-émeute -- particulièrement si elle consiste à étouffer un soulèvement musulman -- ou que ce soit en Europe). »
L'armée Suisse compte 200.000 hommes et est donc conséquente compte tenu de la population du pays. Tous les hommes en âge de combattre doivent également se prêter à un entraînement militaire de base, ce qui signifie que le pays est capable de mobilier une armée très importante en cas de crise -- un fait que citent de nombreux historiens lorsqu'ils tentent d'expliquer pourquoi Hitler a refusé d'envahir la Suisse durant la Seconde Guerre Mondiale, bien que le pays était encerclé par des pays occupés par les Nazis.
Au cours de ces trois dernières années, l'Europe a souffert d'innombrables émeutes et soulèvements populaires et les tensions n'ont fait que s'accentuer ces quelques derniers mois. La France, l'Angleterre, l'Italie, la Grèce, le Portugal et plus récemment l'Espagne ont tous fait l'expérience de désordres sociaux sans précédent.
L'écart croissant entre riches et pauvres et les plans d'austérité punissent les personnes les moins responsables et les plus vulnérables à un effondrement de l'économie et nourrissent le mécontentement général.
En Espagne, qui la semaine dernière se trouvait dévastée par d'importantes émeutes, le taux de chômage des jeunes excède désormais 50% et les aides sociales ont été fortement réduites. Le taux de chômage Espagnol s'élève à 25,1%. La Suisse, en comparaison, a un taux de chômage de 2,8%. Il va sans dire que sa volonté à rester en dehors de l'euro est une attitude admirable.
suite http://lejournaldusiecle.com/2012/10/15/la-suisse-se-prepare-a-dimportants-soulevements-en-europe/
faty Colonel
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Sujet: Re: Actualités en Europe Dim 21 Oct - 8:59
Espagne : Jusqu’à un an de prison pour appel à la manifestation sur les réseaux sociaux 20/10/2012
Citation :
Le Code Pénal espagnol fait actuellement l’objet de réformes, afin de criminaliser des activités qui étaient jusque-là considérées comme de simples délits, comme les occupations symboliques et pacifiques de banques, le chaînage pour éviter une expulsion ou bien l’appel à la manifestation via les réseaux sociaux.
Ainsi, de nouvelles peines ont été introduites dans l’article 557.ter, qui punit :
- L’occupation ( par exemple d’une succursale bancaire) de 3 à 6 mois d’emprisonnement;
- L’interruption des transports publics : jusqu’à deux ans d’emprisonnement;
- La résistance envers l’autorité : jusqu’à 4 ans d’emprisonnement et pourra être considéré comme un attentat;
- L’agression d’un élu : jusqu’à 6 ans d’emprisonnement, et sera aussi considéré comme attentat;
- Le partage et la diffusion par des moyens publics d’actions qui troublent l’ordre public : jusqu’à un an de prison.
quelle est belle la democratie a geométrie variable quand cela se passe dans un pays tiers non occidentale c est bfm france 24 etc etc qui prennent le relais pour faire ces meme appels au renversement des appareils etatiques revolution orange bleu blanc rouge verte
Bachar devrait se demander s il ne devrait pas appliquer la meme peine de 1 an de prison pour les sauvageons (armée de lance pierre)etrangers ou pas qui perturbent la tranquillité souveraine de la SYRIE une et indivisible
Dernière édition par faty le Lun 22 Oct - 15:20, édité 1 fois
faty Colonel
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Sujet: Re: Actualités en Europe Lun 22 Oct - 15:19
Le traité de Lisbonne autorise à tuer des "émeutiers"
En route vers la tyrannie [quote]
Citation :
"La peine de mort est abolie. Nul ne peut être condamné à une telle peine ni exécuté", proclame l’article 2 - 2 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Pourtant, ce texte est discrètement corrigé : "Selon l’article 6 alinéas 1 et 3 du Traité de Lisbonne, « les droits, les libertés et les principes » de la Charte sont à interpréter en fonction des dispositions générales du Titre VII de la Charte qui en définit l’interprétation et l’application ainsi qu’en tenant dûment compte des « explications » mentionnées dans la Charte et où sont indiquées les sources de ces dispositions", explique le professeur de droit allemand Karl Albrecht Schachtschneider, interviewé par le magazine Focus-Money (article traduit par Reporterre). "Pourquoi tant de complication ?", l’interroge alors le journaliste, nommé Olivier Janich. "C’est pour dissimuler les choses. On ne présente aux députés que le texte du Traité, qui est de toute façon difficile à comprendre et beaucoup trop long", répond le juriste. Une pierre dans le jardin de Nicolas Sarkozy, qui a osé appeler Lisbonne "mini-traité" et "traité simplifié" alors qu’il est évidemment tout le contraire : long de 152 pages, contenant plus de 350 dispositions de droit primaire, auxquelles s’ajoutent 13 protocoles et 59 déclarations, et complexifié à l’extrême à dessein, pour qu’on n’y comprenne rien. Conséquence de ce camouflage sur le sujet qui nous occupe : la noble prohibition de la peine de mort est rendue caduque par "l’explication" suivante : "La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire : pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ; pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue ; pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection" (article 2 - 2 de la Convention européenne des droits de l’homme) et "Un Etat peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre ; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions" (article 2 du protocole no 6 annexé à la CEDH). Réglons tout de suite le sort de cette dernière disposition : "Selon l’explication, la peine de mort peut être introduite en temps de guerre ou de danger imminent de guerre. Il s’agit là d’un cas très théorique", croit pouvoir avancer le journaliste de Focus-Money. "Vous croyez ? Ne sommes-nous pas en guerre en Afghanistan ? Qu’est-ce qu’un danger de guerre ? Qu’en était-il de la guerre en Yougoslavie ?", rétorque Karl Albrecht Schachtschneider. "Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que l’on puisse tuer illégalement et sans ordonnance d’un juge lors d’un émeute ou d’une insurrection. Qui définit cela ?", l’interroge alors Olivier Janich. Réponse : "C’est là le problème. A mon avis, les « manifestations du lundi » à Leipzig, en 1989, pourraient être qualifiées d’insurrection, comme pratiquement toute manifestation non autorisée. Prenons les émeutes en Grèce ou les manifestations récentes de Cologne et de Hambourg. Il suffit que quelques « autonomistes » lancent des pierres." Chez nous, on songe aux émeutes de banlieue ou encore aux accrochages en marge du sommet de l’Otan àStrasbourg. Cette qualification d’émeute, qui autorise donc à s’affranchir de l’obligation de ne pas donner la mort, permet en réalité de rendre légale n’importe quelle répression sanglante. Difficile de ne pas croire que c’est justement le but poursuivi : sinon, pourquoi avoir pris la peine d’inscrire cette disposition dans un texte de plein droit, si ce n’est pour se ménager la possibilité de l’invoquer ? Cette idée est exprimée dans la fin de l’interview du juriste allemand (les questions de Focus-Money sont en italiques) : "Pouvez-vous imaginer une raison pour laquelle on prend ce genre de décision ? Les gouvernements s’attendent manifestement à des insurrections. Le scepticisme à l’égard des gouvernements et de l’appareil européen ne cesse d’augmenter. La crise financière et économique accentue la pression sur la population. Donc on a l’intention de tirer sur les manifestants ? C’est ce qu’il semble. Que peut-on faire contre ça ? A mon avis, le Traité de Lisbonne justifie la résistance, également parce qu’il sape la démocratie. A quelle forme de résistance pensez-vous ? Par exemple à des manifestations et à toutes les formes d’opposition publique, à la voie suivie par Gandhi. Manifestations qui vont être qualifiées d’insurrections. Cela évoque les dictatures. Le terme de dictature est impropre mais très usité. Depuis la République romaine, on la définit comme une législation de l’état d’urgence d’une portée limitée dans le temps. Je parlerais plutôt de despotisme, lequel peut dégénérer en tyrannie. D’ailleurs, si en octobre les Irlandais acceptent le Traité de Lisbonne, la peine de mort sera rétablie."
Sur le volet anti-démocratique de Lisbonne enfin, faisant écho à notre article de décembre 2007 Traité européen : le foutage de gueule officiel, Susan George (membre du Conseil scientifique d’Attac), Aurélie Trouvé (coprésidente d’Attac) et Michael Youlton (coordinateur de la campagne irlandaise pour le non au Traité de Lisbonne), ont publié hier une tribune sur Rue89 : "Les gouvernements européens se sont ainsi mis d’accord sur des changements cosmétiques à la Constitution pour qu’elle soit plus facile à avaler » : voici ce que Valéry Giscard d’Estaing disait en 2007 du Traité de Lisbonne, frère jumeau du Traité constitutionnel européen (TCE). Le 2 octobre prochain, les Irlandais iront voter sur un traité rejeté trois fois, par les Français, par les Néerlandais et par eux-mêmes. En France et aux Pays-Bas, ce traité a pu finalement être adopté en privant les citoyens d’un nouveau vote et en le confiant aux parlementaires. Mais en Irlande, une disposition constitutionnelle oblige, pour toute modification significative des traités européens, à une consultation préalable du peuple par référendum. Voilà donc le gouvernement irlandais obligé de faire revoter des citoyens qui ont « mal » voté en juin 2008. (...) quand des centaines de travailleurs de Dell se voient licenciés suite à une délocalisation en Pologne, M. Barroso accourt immédiatement pour distribuer des carottes avant le référendum : quelques millions d’euros pour la formation et le reclassement. Ceci afin que ne soit pas soulevé le fond du problème, une Europe du libre-échange sans processus d’harmonisation sociale vers le haut et où les entreprises se délocalisent là où les règles sont les moins contraignantes. (...) Les partisans du oui mettent en avant ce soutien de l’Union européenne, mais se gardent bien de dire qu’il est conditionné à des coupes drastiques dans les programmes sociaux et les fonds publics, qui poussent des milliers d’Irlandais à manifester en ce moment. (...) Si les électeurs irlandais disaient non pour la seconde fois, cela pourrait au moins offrir l’opportunité de mettre en débat, avec l’ensemble des citoyens, le contenu d’un nouveau traité, qui puisse réellement résoudre les problèmes sociaux, écologiques et démocratiques auxquels est confrontée l’Union européenne."
Sujet: Re: Actualités en Europe Mer 24 Oct - 15:41
Citation :
== FLASH ! == L'UPR ATTRIBUE LE PRIX NOBEL DE L'INFAMIE 2012 À M. GEORGES PAPANDRÉOU, ANCIEN PREMIER MINISTRE GREC, « POUR L'ENSEMBLE DE SON ŒUVRE ET POUR SA RECONVERSION RÉCENTE COMME PROFESSEUR A HARVARD RÉMUNÉRÉ 46.000 €/MOIS ». ------------------------------------------------------------------- On a appris ce soir (23 octobre 2012) que M. Georges Papandréou, ancien premier ministre grec et tou jours député du Parti socialiste (PASOK) à Athènes, va désormais donner des cours dans la prestigieuse université de Harvard (Massachusetts, États-Unis d'Amérique).
L'objet de ces cours sera de présenter aux étudiants son expérience de la crise économique et politique sans précédent, dont il a été le principal responsable pour son propre pays.
Selon la presse grecque, le salaire de ce nouveau professeur d'un type particulier sera de 46 000 € par mois.
----
Rappelons que M. Georges Papandréou, après avoir été dirigé la Grèce du 6 octobre 2009 au 11 novembre 2011, a laissé son pays dans une situation économique, financière et sociale tellement catastrophique qu'il n'en existe pas d'autre exemple dans l'histoire de la Grèce depuis la Deuxième Guerre mondiale.
Pendant que M. Papandréou va cumuler son salaire de député socialiste avec ses revenus de professeur de l'université de Harvard à 46 000 € par mois : - l'économie grecque va connaître sa 6ème année consécutive de récession, - les services publics sont en passe d'être quasiment entièrement privatisés en des mains étrangères, - tous les acquis sociaux obtenus par les travailleurs grecs au cours du XXe siècle sont démantelés les uns après les autres, - le patrimoine public du pays est vendu à l'encan et le gouvernement grec envisage même d'organiser la déportation de populations établies dans des îles de la mer Égée, afin de vendre celles-ci à des fonds d'investissement et à des établissements financiers anglo-saxons, - le taux de chômage de la population grecque a atteint les 25 %, - un nombre considérable de retraités ont vu leur maigre pension amputée du tiers ou de la moitié, et parfois même purement et simplement supprimée, - la clochardisation de l'ensemble de la société grecque se poursuit à vive allure, de même que la montée en flèche de la pauvreté, - la consommation d’antidépresseurs et les soins psychiatriques connaissent une hausse vertigineuse à travers tout le pays, - le taux de suicides a augmenté de +18% en 2010 et encore de 25% en 2011. La Grèce est ainsi le pays au monde qui connaît la plus forte augmentation du nombre de suicides. La Grèce était un pays heureux avant l’euro puisqu’il avait jusqu’à récemment le taux de suicide le plus bas de tous les pays européens. Il est en passe de devenir l’un de ceux où il est le plus élevé.
Pour l'ensemble de cette œuvre remarquable, et pour le merveilleux cynisme dont fait preuve cet homme, qui se sert de la détresse humaine et de la misère épouvantable dans laquelle il a plongé tout son peuple pour engranger une fortune à titre personnel, l'UPR a décidé d'attribuer son Prix Nobel de l'Infamie 2012 à M. Georges Papandréou, politicien de nationalité grecque, « Européen convaincu » né le 16 juin 1952 à Saint Paul, États-Unis d'Amérique, et actuellement président en exercice de l'Internationale socialiste, dont fait partie le Parti Socialiste français.
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Jeu 25 Oct - 18:09
L’Allemagne décide de rapatrier ses réserves d’or 25/10/2012
Citation :
La Bundesbank a décidé de rapatrier une partie de ses réserves d’or (près de 150 tonnes) conservées dans les banques étrangères depuis la guerre froide.
L’Allemagne possède près de 3 400 tonnes d’or représentant un montant approximatif de 150 milliards d’euros et occupe ainsi la deuxième place dans le monde.
Selon la Bundesbank, une grande partie de ces réserves (66%) se trouve à New York, 21% à Londres et 8% à Paris.
http://french.ruvr.ru/2012_10_25/92407385/
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Ven 26 Oct - 16:20
L’Allemagne s’inquiéte pour son Or détenu par la FED de New York
[youtube][/youtube]
Citation :
Le Bureau Fédéral allemand des responsabilités a ordonné que la Bundesbank conduise un audit sur les avoirs en or allemands de la banque centrale, et d’avance, a commencé le rapatriement de l’or allemand présent à la Fed de New York.
Les auditeurs fédéraux en Allemagne ont affirmé que la Bundesbank devrait inspecter régulièrement ses réserves d’or, dont 95% sont détenues dans les banques centrales étrangères, 66% aux Etats-Unis, 21% au Royaume-Uni et 8% en France.
Le journal allemand Der Spiegel rapporte cependant que la Bundesbank a affirmé qu’elle voulait transporter 50 tonnes d’or par an sur 3 années depuis la Fed à New York vers l’Allemagne pour inspection, ce qui selon certains rapports de presse inclurait la fonte et le remoulage de barres.
« Les derniers audits de New York dataient de 1979/1980 », affirme le site d’analyse Euro Intelligence.
« La Bundesbank a depuis lors était autorisée dans le coffre-fort, mais n’a pas été autorisée à ouvrir les boites où sont stockées les barres, quelque chose qui a évidemment alimenté les soupçons. »
La mesure fait suite aux rapports de mars critiquant la direction de la Bundesbank concernant les réserves d’or de l’Allemagne.
L’an passé, le Venezuela avait rapatrié ses réserves d’or détenues à l’étranger.
Source : Le Journal du Siècle
par [url=http://www.agoravox.tv/auteur/unghmar]Unghmar
(xxx.xxx.xxx.110) 26 octobre 15:29[/url] Tiens donc, pourquoi ne vendent-ils pas leurs barres de métal jaune inutiles contre des dollars ou des euros ? C’est bizarre quand même .
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Sam 10 Nov - 23:57
QF 1. L'euro est-il une monnaie commune ou une monnaie unique ? =========================================
Citation :
La plupart des Français pensent que l'euro est une monnaie unique. Or, ce n'est pas le cas, nous allons le voir ci-dessous. Il n'y a pas qu'en France que l'opinion générale se trompe sur ce sujet ; quel que soit le pays, pratiquement tout le monde – y compris les dirigeants politiques et économiques – est convaincu que l'euro est une monnaie unique.
Les lettres figurant sur chacun des billets en euro témoignent du lieu de fabrication du pays. Elles ne correspondent pas à des créances sur chacun des pays en question.
Les billets en euro – pris dans leur globalité – sont des créances sur chacune des banques faisant parti du système européen de banques centrales (SEBC), et cela au prorata de leur part dans le SEBC. Les billets ont donc des créances sur la Banque centrale européenne (BCE) à hauteur de 8 % de leur masse, les 92 % restants étant ventilés en créances sur les 17 banques centrales nationales.
Ce qui est vrai au niveau « macro » est faux au niveau « micro » : nonobstant le point précédent, chaque billet pris individuellement n'est pas attribuable à une banque centrale nationale en particulier.
Le système européen force toute banque centrale nationale (BCN) à accepter tout billet comme si c'était « les siens ». Chaque billet est donc une créance sur la BCN à laquelle il est présenté.
Les documents précis sur ce point sont très difficiles à trouver. C'est dû au fait qu'il s'agit de sujets hyper-techniques et sur lesquels règne une volonté de confidentialité pesante. Tout est fait pour que 99,999 % des gens n'y comprennent rien, y compris des spécialistes. Le point que nous venons d'aborder est néanmoins clarifié sans ambiguïté dans le paragraphe 5 du document (en anglais) suivant :
Voici ce que dit ce paragraphe : « All euro banknotes should be subject to identical acceptance and processing requirements by the Euro¬ system members irrespective of which member put them into circulation. »
Traduction en français : « Tous les billets en euro doivent être soumis aux mêmes critères de recevabilité et de traitement par les membres de l'Eurosystème, quel que soit le membre qui les a mis en circulation. »
Par conséquent, un billet présenté à la Bundesbank, quel que soit sa provenance, est accepté et donne lieu a un crédit sur un compte à la Bundesbank, qui est une créance sur la Bundesbank et sur elle seule.
Par ailleurs, les billets ne représentent qu'une partie des euros en circulation. Les euros qui ne sont pas sous forme de billets ou de pièces sont également des créances sur chacune des banques nationales, au prorata de leur part dans le SEBC, et ne sont donc pas des créances sur la BCE. Si nous parlons d'euro monnaie centrale, on a environ 900 milliards d'euros de billets, et environ 200 milliards d'euros de comptes courants correspondant aux réserves obligatoires et peut-être 500 milliards d'euros en surplus.
Il faut donc insister sur un point aussi important et méconnu : les billets en euro ne sont pas une créance sur la BCE, mais sur l'Eurosystème.
L'euro est donc bel et bien une « monnaie commune » et non pas une « monnaie unique » car il n'y a pas une Banque centrale unique. C'est d'ailleurs le distinguo que font les Allemands entre « Gemeinsame Währung » (utilisé pour désigner l'euro) et « Einheitliche Währung » (utilisé pour désigner le Mark après la fusion du Mark est-allemand (Ost-Mark) avec le Mark ouest-allemand.
Cependant, le terme de « monnaie commune » lui-même est doublement ambigu car :
- d'une part, la plupart des gens le confondent avec le terme de « monnaie unique » ;
- d'autre part, certains faux experts (Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan, par exemple) le confondent avec le système de changes variables autour d'un cours pivot, comme l'était le « serpent monétaire » de naguère.
Pour être plus précis, nous devrions utiliser une autre expression, plus longue et plus lourde mais dénuée d'ambiguïtés : l'euro est un système de monnaies homonymes liées entre elles par un lien de change fixe de 1 pour 1 (« peg »).
S'agissant de la fuite des capitaux entre les États de la zone euro, nous vous renvoyons au système Target 2, qui est bien expliqué sur la notice Wikipedia en allemand (http://de.wikipedia.org/wiki/TARGET2), avec un superbe graphique divergent qui signe l'explosion de l'euro (cette notice n'est curieusement pas du tout aussi précise et claire sur Wikipédia en français).
En conclusion générale, il est vrai de dire que la marque distinctive par pays que l'on trouve sur les billets en euro et la qualification juridique de la créance ne sont pas corrélées. En revanche, il est faux de dire qu'un euro est une « créance sur la BCE ». Un euro est une « créance sur l'Eurosystème (ou SEBC) », lequel compte la BCE et 17 banques centrales nationales (BCN).
Ce point est décisif car si l'on confond l'un et l'autre, on ne peut pas comprendre ce qui se passe, et notamment l'entrée en divergence de Target 2.
=======================================
TARGET 2 : Pour faire simple, Target 2 est le système de paiement qui permet actuellement aux banques de l’Union européenne de transférer des fonds en temps réel par-delà les frontières des États membres, et cela de façon illimitée et au taux de change de 1 pour 1.
Ce point est décisif car si l'on confond l'un et l'autre, on ne peut pas comprendre ce qui se passe en ce moment, notamment en Allemagne (voir notre texte « Pourquoi l'Allemagne envisage de sortir de l'euro ? »), et on ne peut pas non plus comprendre l'entrée en divergence de Target 2.
faty Colonel
Messages : 3229 Date d'inscription : 08/04/2012
Sujet: Re: Actualités en Europe Dim 11 Nov - 20:48
Portugal: des milliers de militaires manifestent contre l'austérité
LISBONNE (AFP) - 10.11.2012 20:09
Des milliers de militaires portugais ont manifesté samedi dans les rues de Lisbonne pour protester contre les nouvelles mesures de rigueur budgétaire prévues pour l'an prochain.
Citation :
Des Portugais manifestent à Lisbonne contre les nouvelles mesures de rigueur budgétaire, le 10 novembre 2012 AFP - Patricia de Melo Moreira
Des Portugais manifestent à Lisbonne contre les nouvelles mesures de rigueur budgétaire, le 10 novembre 2012 AFP - Patricia de Melo Moreira Des milliers de militaires portugais ont manifesté samedi dans les rues de Lisbonne pour protester contre les nouvelles mesures de rigueur budgétaire prévues pour l'an prochain. Environ 5.000 manifestants, selon les estimations des médias, ont défilé en silence et en civil derrière des banderoles appelant au respect de la "dignité de la condition militaire" et de la "souveraineté nationale". Sous assistance financière de l'Union européenne et du Fonds monétaire international depuis mai 2011, le Portugal est tenu d'assainir ses finances publiques et le budget du gouvernement pour 2013 prévoit de nouvelles hausses d'impôts et baisses des prestations sociales. Témoignant d'une grogne sociale grandissante, quelques milliers de policiers avaient eux aussi manifesté mardi dernier à Lisbonne et le principal syndicat portugais, la CGTP, a appelé à une grève générale mercredi prochain. "On subi coupe après coupe et il n'y a pas de lumière au fond du tunnel", a expliqué à l'AFP un militaire de 40 ans qui défilait samedi, et n'a pas souhaité être nommé. "Ces mesures d'austérité nous touchent beaucoup et la spécificité de notre statut n'est pas sauvegardée", a affirmé un officier supérieur de la marine, disant avoir perdu quelque 500 euros depuis 2010 sur un salaire mensuel net aujourd'hui réduit à environ 2.000 euros. Les militaires s'estiment particulièrement lésés par l'augmentation de l'âge de leur passage à la réserve ou la hausse des cotisations pour leur couverture de santé. Les associations de militaires ont ainsi demandé au président de la République, Anibal Cavaco Silva, de saisir la Cour constitutionnelle afin que cette instance vérifie si le budget adopté en première lecture par le Parlement contient des dispositions illégales. Dans un jugement rendu en juillet, ce tribunal avait retoqué la loi de finances de 2012 arguant que la suppression des 13e et 14e mois de salaire des fonctionnaires violait le principe d'égalité inscrit dans la constitution. Pour l'an prochain, le gouvernement de centre-droit a rétabli un de ces deux salaires et décidé d'appliquer une surtaxe sur les revenus de tous les Portugais.
Sujet: Re: Actualités en Europe Lun 12 Nov - 13:43
Que cache la communication de la BCE sur l’arrivée de nouveaux billets « plus sécurisés » ?
Citation :
La présidence de la BCE vient d’innover dans sa communication. Plus question de politique monétaire, mais l’annonce d’un changement de billets d’euros destinés à remplacer nos euros actuels. Bien sûr, cette opération va être réalisée au motif que les nouveaux billets signés Mario Draghi seront plus SECURISES. La communication des banquiers centraux européens revient à la sémantique de la période de l’effondrement des tours jumelles de New York. Que ne doit-on pas justifier au nom de la SECURITE ? Et Mario Draghi peut-être heureux. Tel un gamin, il va voir sa signature sur les nouveaux billets !
Le nouveau bébé de Mario Draghi doit normalement voir le jour en mai 2013. Nul besoin de piétiner d’impatience… c’est demain. Nous verrons si son collègue Mario Monti a décidé de faire ses valises à cette période ou s’il se décide à rester.
Cette décision de la BCE intervient tandis que la course à la liquidité est difficile. Beaucoup ont vidé leurs comptes et préféré placer dans de la trésorerie à domicile, doutant encore des vertus monétaires des métaux précieux. On appréciera le cynisme de nos banquiers. Tout en pillant la Grèce, berceau de la démocratie qui s’éteint progressivement avec Bruxelles ; tout en provoquant une véritable génocide social en Grèce au nom de la nécessité de rembourses les intérêts des dettes au MARCHE.. le lancement de la deuxième série de billets en euros sera baptisée « Europe » et sera illustrée avec une visage de femme grecque, celui de la déesse Europe ! Le visage de la déesse provient d’un vase datant de plus de 2000 ans, découvert dans le sud de l’Italie, et conservé au Louvre, à Paris. « Cette figure a été choisie car est clairement associée au continent européen, et apporte une touche d’humanité aux billets », explique la BCE. Dans sa communication, la BCE précise que toute la gamme des billets en euros (5,10,20, 50, 100, 200, 500) sera changée progressivement sur plusieurs années. Les billets existants seront progressivement retirés de la circulation. Quelles sont les motivations des forces financières à l’origine de cette décision ?
A la Libération, ceux qui avaient engrangé des lessiveuses de billets gagnés avec le marché noir, se sont fait repérer par le changement des billets… ou ont dû les garder. Plusieurs sites annoncent depuis plusieurs mois certaines restrictions de retraits en Europe. Y a-t-il une volonté de restreindre le nombre de billets physiques en circulation ? Est-ce alors un pas vers une monnaie électronique qui assurerait un meilleur contrôle pour plus de sécurité ?
Nous laissons débattre les lecteurs. Mais une chose est certaine : quand on connaît quelques loustiques de la finance européenne et le lien de M. Draghi avec les pieuvres de Wall Street, il y a gros à parier que cette affaire tombe à point nommé… juste après l’élection d’Obama. Hasard ou pas ? Tout s’éclaircira probablement dans quelques mois.
Sujet: Re: Actualités en Europe Mar 13 Nov - 13:16
Tout l’or de l’Allemagne aurait-il disparu ? Auteur : Olivier Demeulenaere - Source : Olivier Demeulenaere – Regards sur l'économie
« Et si l’Allemagne trichait et ne détenait pas autant d’or qu’elle le prétend ? Selon James Turk, expert en métaux précieux, les réserves d’or de l’Allemagne seraient épuisées depuis une dizaine d’années ».
Citation :
« Tout part d’une question : combien l’Allemagne a-t-elle d’or dans ses réserves ? Une question qui en soulève d’autres : et si l’Allemagne trichait et ne détenait pas autant d’or qu’elle le prétend ? Pourquoi chercher à rapatrier tout l’or détenu dans des coffres étrangers ? Une chose est sûre, il n’y a pas de fumée sans feu, et la Cour des comptes fédérale allemande n’exige pas un inventaire exhaustif des stocks d’or de la Bundesbank sans raison…
L’Allemagne est le 2e détenteur d’or mondial avec 3395 tonnes en réserves, des réserves qui, pour des raisons à la fois politiques et historiques, sont stockées pour la plupart à l’étranger. Si 95% des réserves d’or sont stockées entre la Fed à New-York, la banque centrale de Londres et Paris, c’est à la fois parce que l’Allemagne craignait à l’époque d’être envahie par l’ex-URSS et aussi pour avoir des réserves disponibles à titre de garantie, en cas de besoin de devises étrangères.
Le fait qu’aucun audit n’ait été réalisé depuis plus de 30 ans et le refus de la Fed de laisser vérifier le stockage des lingots à l’intérieur des coffres a mis le feu aux poudres.
Selon James Turk, expert en métaux précieux, les réserves d’or de l’Allemagne auraient été épuisées depuis une dizaine d’années, en raison d’activités de leasing (location) via des swaps complexes sur le marché (cf. extrait de l’interview ci-dessous). L’or allemand ne serait plus, il a été loué. James Turk avait déjà évoqué les problèmes de stocks d’or de l’Allemagne à l’époque, dès 2001.
La Bundesbank a cependant tenu à rassurer sur son intégrité, par le biais d’un communiqué de presse sur son site, et a promis, malgré sa volonté de vouloir continuer de stocker ses réserves à l’étranger, de procéder à des prélèvements occasionnels de quelques dizaines de tonnes (150 en tout) pour « vérifier la teneur en or de ses lingots ».
Pourquoi maintenant ?
À cause de la crise et parce que l’Allemagne détient les plus importantes réserves d’or de la zone euro. Dans un climat d’incertitude économique très forte, l’or devient un enjeu géopolitique incontournable. Mario Draghi a lui-même récemment évoqué la possibilité d’euro-obligations adossées à l’or ; l’Allemagne a donc tout intérêt à savoir précisément ce qu’elle a en coffre !
De là à ce que l’Union Européenne décrète l’interdiction de la vente libre de l’or, il n’y a qu’un pas. Comme disait Madame Lagarde il y a peu, « Nous sommes dans une économie de temps de guerre » ».
----------------------------------- ______________________________________ ____________________________________ Quelle est la signification du rapatriment de son or par une nation ?
Le pays dépositaire ne garde plus la trace de l’or dont il est responsable après l’avoir prêté