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Les parts de marché de la France en chute libre au Maghreb
La France a perdu en dix ans de très larges parts de marché dans les trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) au profit de la Chine, mais aussi d'autres pays européens comme l'Espagne. C’est là la principale conclusion d’une étude réalisée par les Douanes françaises et publiée ce mardi sur le portail électronique de cette institution française. L’étude en question, qui couvre une période de dix années entre 2003 et 2012, indique que les parts de marché françaises de la majorité des secteurs économiques ont fortement reculé.

Les Douanes françaises relèvent, en effet que, même si la France reste le premier pays partenaire du Maghreb avec 13,5 milliards d'euros d'exportations en 2013, soit 15,2% de parts de marché, devant l'Espagne (10,6%) et la Chine (10,1%), et son solde reste excédentaire (de 2,1 milliards d'euros en 2013), « sa position est menacée».

L’analyse des données fait ressortir que la France a ainsi perdu entre 2003 et 2012 pas moins de 11 points de parts de marché quand la Chine a gagné 5,7 points sur la période. Les exportations chinoises vers le Maghreb ont, en particulier, gagné du terrain dans les secteurs des produits informatiques (+25,7 points de parts de marché) et des télécommunications (+26 points de parts de marché), ainsi que dans les moteurs (+13,6 points) et les véhicules utilitaires (+15,1 points), note la même source qui précise que la concurrence ne vient pas seulement de la Chine, mais aussi d'Europe. Les Douanes relèvent ainsi que pour les produits pharmaceutiques, la France a perdu 17 points de parts de marché entre 2003 et 2012 au profit de la Suisse et de la Belgique.

La même tendance est constatée en ce qui concerne les voitures particulières, puisque les positions françaises, dans ce domaine, ont «reculé très fortement au profit de l'Allemagne et de l'Espagne», avec une perte de 35 points de parts de marché. «Les produits de technologie moyennement élevée (machines, électroménagers, véhicules utilitaires) suivent la même tendance. Alors que la France résiste plutôt bien dans le domaine de la chimie, ses parts de marché reculent très fortement pour les voitures particulières au profit de l’Allemagne et de l’Espagne», indique la même source qui souligne que les positions de la France «s’effritent pour les ventes de moteurs et de véhicules utilitaires au profit de la Chine». Les Douanes françaises tiennent, cependant, à relever qu’un seul secteur a résisté à la concurrence des autres puissances économiques.

Il s’agit de celui de l'aéronautique, avec une stabilité (+0,8 point) des parts de marché françaises au Maghreb depuis 2003. De manière générale, les exportations françaises vers le Maghreb représentent 3,1% du total des ventes françaises avec une prédominance vers l’Algérie (44%), suivie du Maroc (29%) et de la Tunisie (27%). Ce qui fait de l’Algérie le premier client de la France au Maghreb. Par ailleurs, en termes d’investissements, les Douanes françaises relèvent que les IDE français au Maghreb sont dirigés, depuis 2003, essentiellement vers le Maroc. Ils ont, certes, triplé en 10 ans, atteignant 11,2 milliards en 2012, mais le Maroc s’est adjugé la part du lion avec 8,5 milliards d’euros, alors que l’Algérie n’a bénéficié que de 1,9 milliard en 10 ans. Selon les Douanes françaises, le Maroc, qui demeure 2e pays africain destinataire d’IDE français après l’Afrique du Sud, reçoit 8,3% des investissements mondiaux destinés à l’Afrique.

La ministre de la Poste et des Technologies de l'information  et de la communication, Zohra Derdouri, a déclaré dimanche à Alger qu'elle était  contre l'ouverture du capital d'Algérie Télécom (AT).  

Mustapha Zebdi à propos de la journée sans achats du 20 décembre : "Il faut faire plier les spéculateurs..."

L'association de  protection et orientation du consommateur, et son environnement (APOCE) va organiser le 20 décembre prochain ,une action sans achats. Le but c'est de sensibiliser les consommateurs de leur  pouvoir à réguler les prix et d'intervenir en tant qu'acteur sur le marché et non plus comme victime des fluctuations qui souvent accablent les ménages aux faibles revenus. Mustapha Zebdi président de l'APOCE a bien voulu répondre à quatre questions d'El Watan.com sur cette journée du 20 décembre sans achat.

 
Pourquoi avoir décidé d’une journée sans achat ?                                                                                                                                                             C’est une journée symbolique qui a pour but avant tout de sensibiliser le consommateur algérien de son pouvoir d’agir. Il est temps d’alerter tous les organismes impliqués dans le marché pour stabiliser les prix. C’est une forme de protestation pacifique. Le boycott est notre seule voie. Tout de même la courgette a atteint les 240 da, la viande blanche 400 da, les œufs de 12 à 13 da et ce au grand bonheur des spéculateurs qui font la loi sur le marché.


Les fluctuations des prix c’est presque constant, c’est tout au long de l’année que les prix ne sont pas stables…                                       Tout à fait d’accord avec vous pour certains produits oui. Prenons par exemple, la pomme de terre, produit de première nécessité, ses prix n’ont jamais cessé de fluctuer depuis l’été dernier. C’est du jamais vu. Pour les autres produits les fluctuations durent entre deux à trois semaines…
D’après les statistiques du ministère de l’agriculture la production de la pomme de terre n’a pas baissé. Et si les prix de la pomme de terre restent toujours aussi élevés donc y a un problème. Ce sont des gens qui, sur le marché saisissent des occasions pour spéculer. Donc notre journée c’est une forme de dénonciation de ces pratiques. En tant que consommateur, on a notre mot à dire.


Quelle est justement la part de responsabilité du consommateur dans l’instabilité des prix ?                                                                         Le consommateur algérien achète sans compter, à certaines périodes, il achète pour stocker. Ainsi, il encourage le spéculateur et fait le bonheur de la mafia qui est en train de gérer le marché. Justement, les citoyens algériens ne doivent pas sous-estimer leur capacité à changer les choses. Je vous donne un exemple, la pomme de terre congelé a toujours été commercialisée par les circuits informels et son prix est fixé à 100 da, vous vous rendez compte ! Toujours, concernant la pomme de terre, le pauvre paysan, fellah il la vend à 20,25 da…et le consommateur adhère à une logique qui l’accable souvent sans se rendre compte qu’il peut changer les choses.
Le consommateur algérien doit développer le réflexe du boycott, cette culture citoyenne qui a pour but d’agir efficacement pour faire plier les spéculateurs. Le citoyen algérien peut à travers ces réflexes là intervenir comme régulateur principal des prix.
Par exemple, au cas où vous l’aurez remarqué les prix des services n’ont jamais été aussi élevés. Une consultation médicale entre 1000 et 1500 da en contre partie la sécurité sociale ne rembourse que 50 à 80 da, le dernier service d’un avocat est à 30 000 da…Et l’algérien se plaint certes mais ne s’implique pas trop. Rares sont ceux qui sont réellement prêts à agir. Mais pour cette action du 20 décembre, nous sommes vraiment optimistes.
 
Vous évoquez les services, est-ce que vous entendez par là que votre association va aussi organiser une journée pour boycotter les services ?                                                                                                                                                                                                                       
Bien évidemment.  Nous procédons par palier. Là c’est l’agroalimentaire car de première nécessité. Petit à petit nous allons vers les services car il est inadmissible que la sécurité sociale ne rembourse qu’une partie très infime de nos soins par exemple, que nous payons très cher.
 
Quelques repères :
L'APOCE a déjà organisé en :
2012-Campagne pour le boycott des viandes rouges. Selon les statistiques des grossistes 20 à 30 % de la baisse du chiffre d'affaires grace à cette action. Les statistiques ont été fournis par les grossistes des viandes rouges.
2013-Une première campagne pour boycotter les bananes qui avaient atteint les 300 da.
         -Une deuxième pour boycotter les oeufs qui avaient atteint les 12 da.

Les raisons de la flambée des prix des fruits et légumes

Pour s’approvisionner en fruits et légumes, les marchands d’Alger et d‘ailleurs vont au marché de gros des Eucalyptus, au sud de la capitale.

Le redressement des cours pétroliers sera moins lent que par le passé (expert)